SI BUGARACH M'ETAIT CONTE



Actualité apocalyptique oblige, les livres sur le Bugarach commencent à fleurir. Celui de Charly Samson, 2012, Si Bugarach m’était conté (auto édition) est agréable à lire. Car l’auteur est un amoureux du mystère et c’est « la belle histoire » de la Montagne sacrée qu’il nous raconte. Le livre fourmille de souvenirs truculents partagés avec Guy Tarade, Henri Buthion, Jean de Rignies. On y entend les bruits de l’activité trépidante du garage à OVNIS, on y rencontre de bien étranges élohims à la recherche des filles des hommes, on y partage avec Jeannette Blum une curieuse expérience de voyage dans le temps. Et quant on sait que Nostradamus, Jules Verne et les Mérovingiens sont de la partie, on comprendra aisément mon enthousiasme.


L'ESPRIT DU BUGARACH

Le dimanche 31 juillet 2011 à 06h00

L'esprit des lieux

L'affaire n'est pas nouvelle. Il y a longtemps que le pic de Bugarach, point culminant du département de l'Aude, rassemble des illuminés plus ou moins sympathiques, attirés par un sommet auquel on prête des vertus surnaturelles. Il fut un temps où l'on voyait en Bugarach un terrain d'atterrissage pour ovnis. L'affaire n'est pas nouvelle, mais elle a pris une tout autre proportion depuis que la fin du monde a été décrétée pour 2012, le 21 décembre exactement. Ce jour d'anéantissement, il paraît que Bugarach sera épargné. Certains y croient dur comme fer, qui ont déjà prévu de s'y réfugier en temps et heure, quand d'autres ont déjà entrepris la construction de véritables bunkers censés les protéger de l'apocalypse. L'affaire n'est pas nouvelle, mais elle est prise au sérieux par la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les violences sectaires (Milivudes). Dans son dernier rapport publié en juin, la mission qui s'est intéressée aux discours apocalyptiques de la mouvance New Age a mis en garde contre la présence possible du mouvement Ramtha, dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales.
Quelle atmosphère règne sur les pentes de Bugarach ? C'est ce qu'une équipe de reportage de l'Indépendant a cherché à savoir en gravissant la montagne. A défaut du gourou qui sauvera le monde, nos reporters ont rencontré... l'esprit du lieu.

Randonnée insolite à Bugarach Des stages estivaux et chers "Leur gourou a vu des elfes derrière moi !"



 Le long du sentier qui monte au pic, d\'étranges inscriptions sur les roches et les arbres.
Le long du sentier qui monte au pic, d'étranges inscriptions sur les roches et les arbres. © Photo F. Vennarecci
AU PIED DU PIC
Vendredi matin brumeux au col du Linas. Les flaques d'eau sur le parking témoignent encore de la forte pluie de la veille. Trois voitures immatriculées dans le Var sont déjà garées malgré le mauvais temps. Un petit groupe d'une dizaine de personnes se préparent devant la barrière qui barre le sentier s'élevant vers le pic. L'ascension débute sur un chemin de terre glissant et boueux. "Vous faites partie d'un club de rando ?" lance-t-on aux promeneurs. "Non !", répond tout juste une femme du groupe sans en dire davantage. Malgré la bruine et la terre qui colle aux chaussures, le groupe s'accroche. Les plus costauds encouragent déjà ceux qui commencent à flancher. Mais tous gardent le sourire. Le sommet, perdu dans les nuages, est absolument invisible. Un vent froid se lève mais la motivation est toujours là. Le groupe multiplie les haltes, s'isole parfois dans des écarts du chemin.
Alors que, pour des randonneurs classiques, la montée doit durer un peu moins de deux heures, les Varois en mettront presque le double. Un couple équipé de baguettes métalliques utilisées en radiesthésie ferme la marche. L'arrivée au sommet, dans un brouillard à couper au couteau est leur unique but. Qu'importe les conditions climatiques et le manque de visibilité, le "pèlerinage" ne serait pas complet sans une ultime séance dans le champ en haut du pic où il est fréquent d'observer des groupes assis en rond et attentifs aux paroles d'un leader.
Signes étranges sur les rochers et les arbres
Témoins de l'attrait du mont pour les plus illuminés, le long du sentier, des inscriptions aussi mystérieuses qu'incompréhensibles pour le commun des mortels, jalonnent le parcours. Etoiles, croix et autres initiales sont gravées sur les arbres et les roches. En pleine forêt, un rocher "dispensant une grande force tellurique" selon un site internet qui propose des stages de géobiologie (lire encadré), constitue une étape indispensable pour les adeptes de radiesthésie et autres sciences étranges. Les stagiaires sont invités à coller leur front contre la pierre pour que la "microcristallisation entre en résonance avec les quartz intérieurs de leurs systèmes cellulaires". C'est surtout l'occasion de souffler un peu avant la fin de la montée… Certains en ont bien besoin car l'ascension du pic demande quand même une plutôt bonne condition physique.
Mieux vaut ne pas l'aborder en sandalettes.
Surtout par grand vent comme ce fameux vendredi matin. Un froid glacial qui, ce jour-là, n'a pas découragé non plus un homme seul, croisé sur le chemin du retour. Visiblement fatigué, il a tout simplement choisi de se reposer en se couchant de tout son long, torse nu dans un champ bordant le chemin… Au-delà d'offrir de surprenantes rencontres, l'ascension du pic est avant tout le paradis des randonneurs, toujours aussi nombreux. En famille, seuls, ou entre amis, les adeptes des belles balades s'y retrouvent tous. Avec une seule motivation : arriver en haut pour profiter du superbe panorama. Par temps clair, il paraît que la vue est dégagée jusqu'à la mer.

LE TRESOR REND FOU

Rennes-le-Château et sa régio
Publié le 31/07/2011 06:52 | Pierre Mathieu

Rennes-le-château. Le trésor qui les rend fou

Mystère

Une entrée allongée dans la paroi calcaire d'une colline située  à quelques kilomètres de Rennes-le-Château. D'après les chercheurs, elle pourrait contenir les restes d'un trésor wisigoth./ Photo DDM, Didier Donnat
Une entrée allongée dans la paroi calcaire d'une colline située  à quelques kilomètres de Rennes-le-Château. D'après les chercheurs, elle pourrait contenir les restes d'un trésor wisigoth./ Photo DDM, Didier Donnat
Une entrée allongée dans la paroi calcaire d'une colline située à quelques kilomètres de Rennes-le-Château. D'après les chercheurs, elle pourrait contenir les restes d'un trésor wisigoth./ Photo DDM, Didier Donnat
«S'il vous plaît, restez discrets, on craint d'être envahi, déjà qu'il y a pas mal d'allumés dans le coin »… Sur la commune de Sougraigne, Armel Rousset le jeune éleveur dont le terrain a été désigné dimanche dernier sur internet comme recélant le fameux trésor de Rennes-le-Château (lire ci-contre), se dit pourtant « serein et dubitatif » et ne compte pas sur une éventuelle trouvaille pour acheter un nouveau tracteur : « on ne veut pas changer de vie, on aime ce qu'on fait ! »

Blason bleu et or

La propriété familiale des parents et des trois frères Rousset (l'un est maire de Sougraigne) est située à environ 10 km à vol d'oiseau du piton rocheux de Rennes, et les vaches gasconnes accrochées aux prés en pente ne sont pas encore dérangées par les chercheurs de trésors. Mais jusqu'à quand ? Dans cette région de la haute vallée de l'Aude, les légendes et les croyances attirent depuis des décennies touristes et curieux. On cite aujourd'hui Sougraigne, mais c'est vers Rennes-le-Château que les voitures et les motos continuent d'affluer. Elles sont arrêtées par Adrien, l'agent d'accueil au gilet réfléchissant portant un blason bleu et or. La rue étroite de maisons modestes mène au « domaine abbé Saunière », du nom de ce curé dispendieux (1852-1917) qui y fit construire une petite tour carrée, une villa coquette richement décorée et un belvédère d'où l'on admire à 180° un somptueux paysage. D'où sortait-il tout cet argent ? Au sud, la brume enserre l'énorme roche de Bugarach, un autre site qui aimante les visiteurs depuis qu'une récente prédiction y promet la vie sauve à ses occupants… au soir de la fin du monde, annoncée pour le 21 décembre 2012.

23 habitants au village

En attendant, à Rennes-le-Château, on fait la queue pour entrer dans la petite église sombre, gardée par une sculpture de diable, tête sous le bénitier. La représentation du chemin de croix du Christ est sujette à nombreuses interprétations. Depuis 50 ans, les chercheurs de trésor de toute l'Europe s'y succèdent. Les érudits qui travaillent sur plans et en interprétant livres et tableaux ont pris la suite des perceurs des années soixante-dix et autres promeneurs qui venaient « poêler » avec un détecteur de métaux… « Dans mon jardin, ils avaient ouvert des trous comme ma main », raconte Gérard Moreau, adjoint au maire. Aujourd'hui encore, le bureau des affaires culturelles de la région reçoit, et refuse, des demandes de fouilles sous l'église, s'opposant à toute « recherche au trésor avec ambitions médiatiques ». Au « Jardin de Marie », où l'abbé Saunière et sa gouvernante Marie vous accueillent en photo aux toilettes, la nouvelle annonce du trésor fait sourire et réjouit : « Pourvu qu'on ne le trouve pas, plus personne ne viendrait, alors qu'on reçoit près de 150 000 visiteurs par an », résume le maire Alexandre Painco. Ce qui ne va pas sans poser quelques soucis : « Il nous faut construire une station d'épuration de grande capacité alors que nous n'avons que 23 habitants dans le village ». L'abbé Saunière n'y avait pas pensé.

Le chiffre : 50

cm > d'ouverture. Défendue par une toile d'araignée, l'entrée de la cavité de Sougraigne a une forme allongée, pointe en haut. D'après le propriétaire du terrain, elle peut servir d'abri pour les renards.

Le maire de Rennes : « Montrez-nous ce que vous avez trouvé ! »

Alexandre Painco, 48 ans, employé communal à Nebias, est maire de Rennes-le-Château (65 habitants, dont 23 au village) depuis 2008. La découverte de Sougraigne ne l'émeut pas outre mesure : « Cette histoire se cumule aux autres, bien sûr qu'il y a un trésor à Rennes-le-Château, maintenant quant à savoir s'il est monétaire ou spirituel ?….se demande-t-il dans un sourire.
Alexandre Painco a appris par La Dépêche la localisation d'un passage à Sougraigne. Lui-même, à la mairie, suit de près une demande de fouilles formulées par des Anglais : « Ils ont déposé un dossier en bonne et due forme auprès de la Drac pour sonder le sol de Rennes-le-Château, des chercheurs de l'université de Souhtampton sont venus détecter une cavité avec un gros radar. Des trous, il y en a, comme dans toute région calcaire, on est sur du gruyère… »
Aux termes de l'accord entre la commune et l'équipe, si un trésor est mis au jour, il reviendra à la collectivité, les Anglais se contentant de garder l'exclusivité du tournage de la fouille. Mais si le trésor est à Sougraigne…
D'après le jeune élu, qui voit passer plus de 100 000 visiteurs par an, des chercheurs ont déjà trouvé « des choses » dans le sol de Rennes : « Ce que je voudrais, c'est organiser une rencontre où chacun montrerait ce qu'il a trouvé », espère-t-il, en rappelant d'un geste désignant un vieux panneau : « Les fouilles sont interdites sur le territoire de la commune de Rennes-le-Château ».

Des pièces d'or dans le grand sud

Le trésor d'Eauze, dans le Gers.
Le fabuleux trésor gallo-romain d'Eauze doit sa découverte, en 1985, à de simples fouilles réalisées à l'occasion d'un permis de construire. Quelque 28 000 pièces de monnaie ont été découvertes, ainsi que des bracelets, des bagues, des colliers et un médaillon de l'empereur Marc-Aurèle. Le propriétaire du terrain fut dédommagé par l'État en 1986 et reçu à l'époque quatre millions de francs.
Le trésor de Napoléon III, dans les Hautes-Pyrénées.
Dans la riche demeure où avait séjourné l'Empereur à Luz-Saint-Sauveur, un trésor : une boîte en fer dissimulée sous le parquet de la bibliothèque renfermait 883 pièces d'or. Quatre ouvriers, chargés du chantier de rénovation de la maison, ont découvert le trésor en octobre 2007.
Le mystérieux trésor du pont Louis-Philippe, à Cahors.
L'ouvrage, inauguré en 1838, renfermerait dans ses pierres un trésor. Des pièces d'or et d'argent à l'effigie du roi seraient placées au sommet de l'une des arches du pont Louis-Philippe. Un hommage que la ville aurait rendu à Louis-Philippe pour avoir débloqué 900 000 francs afin de payer l'édification de l'ouvrage.
Un trésor de 100 000 €, à Millau.
Un jeune couple de Millau a découvert cette année un trésor d'une valeur de 100 000 €. Dans leur cave, un petit pot en terre cuite recouvert d'une tuile contenait 34 pièces d'or datant de 1595 à la Révolution. Le trésor appartient en intégralité au jeune couple, propriétaires de la maison. Ils avaient failli céder leur trouvaille à un homme pour 1 800 €…

C'est la zizanie chez les chercheurs d'or

Révélé dimanche sur un forum internet (1), l'existence d'un boyau calcaire pouvant receler un trésor près de Rennes-le-Château n'aurait pas été éventée sans un conflit survenu entre spécialistes. Depuis 2000, Michel Vallet et Didier Héricart de Thury ont mené des recherches conjointes. Rejoints par Franck Daffos, autre spécialiste ayant publié des ouvrages sur le sujet, ils étudient à trois à partir de 2007. Ils prospectent sur des terrains calcaires escarpés de la commune de Sougraigne, jusqu'à trouver l'ouverture d'une grotte. Il s'agit de fouilles clandestines, et si le propriétaire du terrain les voit faire « en tenue de treillis », il ne les dénonce pas pour autant. Ce qu'ils ont trouvé ? « Une ouverture à ciel ouvert, étroite… À environ 3 mètres, le conduit se rétrécit, empêchant davantage la progression », détaille Michel Vallet dans sa communication internet. Il s'agirait d'un passage d'un labyrinthe, « où serait caché ce qui y a été déposé (un dépôt très important du VIe siècle) », explique-t-il.
Le voici donc, le trésor des Wisigoths, maîtres de l'Aquitaine à l'époque, qui aurait été retrouvé dix siècles plus tard, et plus près de nous aurait financé les dépenses de l'abbé Saunière, curé à Rennes à la fin du XIXe. Cette « révélation » est faite par celui des trois chercheurs qui voulait justement en freiner la divulgation. Mais Héricart et Daffos font des révélations dans un livre qu'ils sortent sous leurs deux signatures.
Pour Franck Daffos, qui vit aux portes de Toulouse, cette fois-ci, c'est la bonne : « La cavité ouvre sur un boyau de 3 mètres, qui débouche à la verticale sur une grande salle, le trésor est là… » M.Daffos souhaitait trouver une petite caméra pour ausculter l'intérieur de la grotte.
Se sentant écarté par la sortie du livre de ses deux anciens collègues de recherches, Michel Vallet a pris la mouche, et tout expliqué sur un forum internet, détaillant le chemin pour rejoindre la grotte de Sougraigne. « La seule chose qui me faisait peur, a-t-il déclaré cette semaine, c'est que quelqu'un se blesse, j'ai bien précisé qu'il ne fallait pas s'y aventurer seul… Ce trésor ne nous appartient pas, si quelqu'un voulait profiter de la situation, ce n'est pas moi ».
Michel Vallet ne veut plus trouver le trésor. Peut-être ne croit-il plus en son existence ?
P.M.
1. Poury aller : www.renneslechateau.com/forums/viewtopic.php?t=2294)

samedi 30 juillet 2011

LE MYSTERE DE RENNES-LE-CHATEAU

Theme_2_b
EUROPE - FRANCE - RENNES-LE-CHÂTEAU

Le mystère de Rennes-le-Château

2 voyageurs y ont été / Moi aussi !
544 Vues
Posté le 29/07/2011
signaler un abus
Tour Magdala © IANRORY

Copyright © Titi - Tour Magdala © IANRORY
Même avant le succès du Da Vinci Code, le petit village de Rennes-le-Château dans l’Aude, attisait l’imagination des chercheurs de trésors et de accros aux énigmes ésotériques du monde entier.

Tout a commencé avec l’arrivée d’un Abbé pas comme les autres à la fin du XIXe siècle. Il remplit pendant deux ans ses fonctions dans la normalité la plus totale, mais dès 1887, il commence une série de grands travaux qui visent à rénover, moderniser et embellir le village. Il restaure l'église Sainte-Marie Madeleine et, dans la foulée, construit la villa Béthanie, la Tour Magdala, une galerie, une tour de verre et des jardins… Il va même jusqu’à commanditer une route pour relier le village au reste de la région et un château d’eau !

La rumeur veut qu’à l’occasion des premiers travaux au sein de l’église, l’Abbé mît la main sur un trésor sans que l’on ne sache de quoi ce dernier pouvait être réellement composé. Des pièces sonnantes et trébuchantes ou de précieux documents, tout le monde se demande sur quoi l’Abbé a pu mettre la main.

Pour certains, il s’agirait du mobilier et de la vaisselle en or massif du Temple de Jérusalem qui fut détruit en l'an 70 après Jésus-Christ par les Romains, trésor que les Wisigoths auraient dérobé et enfoui dans le village au VIe siècle quand ils en firent une importante citadelle du nom de Redae.
Pour d'autres, c'est le trésor royal de Saint Louis caché par Blanche de Castille pendant sa régence qui resta oublié au village après l’épidémie de peste qui causât leur décès.
Les plus rationnels suggèrent quant à eux que le sol de Rennes-le-Château est géologiquement riche et renfermerait des gisements d'or. L’Abbé aurait trouvé/construit une galerie secrète, conduisant à une mine d'or, et n’aurait ramené à la surface qu’un pourcentage infime de ce qui se trouve encore sous terre.

Côté manuscrits, l’Abbé les aurait trouvés dissimulés dans la partie supérieure de l’autel et les hypothèses quant à leur contenu sont multiples. L’Abbé en aurait fait une copie pour le maire du village (mais la mairie a brulé depuis), un autre calque aurait été laissé à Paris et, si aucune preuve ne démontre l’existence réelle de ces documents, ils ont pourtant été maintes fois interprétés. On trouve facilement en cherchant sur Internet des fac-similés de ces textes codés et de ces arbres généalogiques.

Outre les tentatives de décryptages multiples de ces documents, l’idée est également avancée qu’il existerait d’autres papiers encore plus secrets…
S’agirait-il de documents révélant les sombres secrets d’une famille noble que cette dernière aurait cachés ici durant la révolution et qui auraient alors permis à l’Abbé de soutirer de l’argent aux descendants ?
Pourrait-il s’agir d’un évangile resté jusqu’alors inconnu (et qui remettrait en question de bien nombreux préceptes enseignés par l’Église catholique) ? Ceux qui penchent pour cette version soutiennent que ce document apocryphe aurait été emmené jusqu’ici par Marie Madeleine dans sa fuite de Judée. L’Abbé, en possession d’un tel trésor, aurait alors pu faire chanter le Vatican, menaçant de révéler le contenu de ces textes…

Nul ne le sait, mais les très fréquents déplacements faits par l’Abbé Saunier dans les années qui suivent sa potentielle découverte peuvent être eux aussi interprétés de différentes façons et venir soutenir telle ou telle thèse. Près de 200 livres (et des dizaines de sites internet) défendent diverses théories sur le mystère de Rennes-le-château sans qu’aucune n’apporte de preuves formelles pour étayer une hypothèse plus qu’une autre. Un beau fourre-tout où templiers, francs-maçons, Prieuré de Sion et sectes sataniques (tant qu’à faire) seraient bien évidemment mêlés…

Toujours est-il que le rythme de vie de l’Abbé Saunière a en effet radicalement changé et que sa personnalité fantasque combinée à ses gouts architecturaux ont largement contribué à faire enfler la rumeur. Il suffit de mettre les pieds dans le village pour sentir l’aura de mystère et l’ambiance étrange qui s’en dégage. Entre Villa Bethanie, cette maison style renaissance où vécut Marie Denarnaud, la fidèle « servante » de l'Abbé Saunière (devenue aujourd’hui un restaurant), la Tour Magdala et son surprenant style médiéval et les démons grimaçants ornant l’église en elle-même, il y a de quoi faire fonctionner à grand régime l’imagination de tout visiteur. La mairie a d’ailleurs été obligée de prendre un arrêté dans les années 1960, interdisant les fouilles sur son territoire !

Néanmoins, au beau milieu de l'été 2011, trois hommes ont déclarés avoir trouvé l'entrée de la grotte au trésor à Sougraigne, un village à quelques kilomètres de Rennes-le-Château. Rivalisant pour savoir lequel des trois pourraient continuer les fouilles, ils ont de nouveau attiré l'attention du public sur ce coin de France qui captive déjà chaque année près de 100 000 visiteurs... La suite au prochain épisode !

vendredi 29 juillet 2011

LES PREMIERES PHOTOS DE LA GROTTE AU TRESOR DE RENNES-LE-CHATEAU


.
Elles sont ici en cliquant sur le titre du message et sont dues à Christian Doumergue.
.

RENNES-LE-CHATEAU, CAPITALE MONDIALE DE TOUS LES MYSTERES

« C’est devenu la capitale mondiale des mystères »

PHILIPPE MARLIN libraire et éditeur à Rennes-le-Château

E.G. | Publié le 29.07.2011, 07h00
Rennes-Le-Château (Aude) mars 1981. Peu avant son élection, François Mitterrand a visité le village et son église (ici devant le bénitier).

Rennes-Le-Château (Aude) mars 1981. Peu avant son élection, François Mitterrand a visité le village et son église (ici devant le bénitier). | (ANDRE GALAUP.)

Zoom
Fasciné par le mythe de Rennes-le-Château depuis 1973, Philippe Marlin a installé, avec son fils Nicolas, trois librairies, les Ateliers Empreintes, et lancé sa maison d’édition l’Œil du Sphinx. L’homme en a vu passer, des chercheurs de trésor…

A quand remonte la folie du trésor de Rennes-le-Château ?
PHILIPPE MARLIN. Le tam-tam commence dans les années 1950.
Noël Corbu, nouveau propriétaire du domaine de l’abbé Saunière à Rennes-le-Château, ouvre un restaurant. Pour attirer la clientèle, il conte l’existence d’un trésor fabuleux. « La Dépêche du Midi » et « l’Indépendant » font leurs gros titres sur « le curé aux milliards ». En 1967, l’écrivain Gérard de Sède publie un livre, « l’Or de Rennes », et les chercheurs de trésor arrivent de toute la France avec pelles et pioches. On en voit même arpenter les rues du village avec des pendules et l’un d’eux creuse des trous avec de la dynamite. Excédé, le maire de l’époque interdit les fouilles. Et ce n’est que le début.

C’est-à-dire ?
A cette époque, deux personnages bizarres, Pierre Plantard et Philippe Cherisey, vont greffer sur la légende du trésor du village un secret d’ordre sacré. Avec des faux documents déposés à la Bibliothèque nationale, ils distillent une histoire d’énigme liée à Marie-Madeleine. En 1982, trois Anglais publient un best-seller international, « l’Enigme sacrée », avec cette thèse : Jésus a eu des enfants avec Marie-Madeleine et leur descendance, via les Mérovingiens, s’est installée dans le village. Le tout sur fond de parchemins à décrypter, d’église codée et de société secrète, le prieuré de Sion.

Voilà qui rappelle furieusement le « Da Vinci Code »…
Tout à fait. Les couches de fantasme s’amoncellent sur Rennes. Du coup, en plus des chercheurs de trésor, le village voit affluer des cars de touristes du monde entier, passionnés d’ésotérisme et de secrets cachés. Beaucoup d’Anglo-Saxons mais aussi des Japonais et même des Chinois. C’est devenu la capitale mondiale des mystères.

Il paraît que est venu visiter le village…
Oui, en 1981, avant son élection. Il était venu assister à la communion du fils d’un de ses amis. A l’issue d’un repas, le futur président est venu visiter le domaine du curé et l’église. Il ne faut rien y voir de plus.

Quelle est l’ambiance chez les chercheurs de trésor ?
Chez les amateurs et les amoureux du mythe, c’est plutôt paisible, il y a même un méchoui autour du 15 août. En revanche, pour les pros, ceux qui consacrent leur vie au trésor, c’est parfois violent et ils peuvent en venir aux mains. Chacun est persuadé d’être le seul à détenir la vérité. L’étripage actuel sur la découverte de la grotte ne m’étonne pas.
Le Parisien

CASTAGNES AUTOUR DU TRESOR DE SAUNIERE

Empoignades autour du trésor de tous les fantasmes

Dans l’Aude, trois chercheurs se disputent la découverte de la cache d’un hypothétique trésor qui serait celui de Rennes-le-Château, village connu pour ses mystères. La gendarmerie a été envoyée sur place.

Éric Giacometti | Publié le 29.07.2011, 07h00

| (TOPSUD/NELSON CHARLES.)

Zoom

En plein cœur de l’été, voilà une croustillante histoire de trésor mystérieux, de fantasmes croquignolesques, de guerre sans merci entre apprentis Indiana Jones, avec un zeste de « Da Vinci Code ». Dans ce coin reculé du sud de la France, plus exactement à Sougraigne, modeste commune audoise, trois « écrivains chercheurs » affirment avoir localisé, au détour d’une colline escarpée, l’entrée d’une grotte au trésor.

Celui des Wisigoths, riche en or, pierres précieuses et objets mythiques. Hélas, les trois compères se sont disputés avant d’avoir mené à terme leurs fouilles et, en guise de vengeance, l’un d’entre eux a publié sur le Web l’emplacement exact de la grotte.

La quête du Graal

L’affaire a pris de l’ampleur avec la parution avant-hier d’un article dans « la Dépêche du Midi » sur la bisbille et la publication de la photo de la grotte d’Ali Baba, pour l’instant un banal trou creusé dans une paroi rocheuse.

Alertée dès dimanche, la gendarmerie a envoyé une patrouille pour surveiller les abords de la grotte et repérer les accros de la pelle et de la pioche. Les pandores ont raison de se méfier, ici les histoires de trésor font marcher le tourisme local depuis des décennies.

Nous sommes dans la région de Rennes-le-Château, village réputé dans le monde entier pour son curé, l’abbé Saunière, qui aurait trouvé en 1891 un trésor et un secret énigmatique.

Depuis la fin des années 1960, des générations de chercheurs de trésors creusent des trous dans cette magnifique région pour découvrir -mêle, le butin des Wisigoths, celui des Templiers, la tombe de Marie-Madeleine ou encore le Graal. Sans rien trouver jusqu’à présent. Le seul qui a réussi à s’enrichir n’est autre qu’un certain… Dan Brown. Et oui, le « Da Vinci Code », son thriller sur la descendance de Jésus et de Marie-Madeleine, est inspiré en droite ligne d’un des hypothétiques secrets découverts par l’abbé Saunière. La modeste commune se frotte les mains, depuis la publication du best-seller mondial, en 2004, plus de 100000 visiteurs viennent arpenter les ruelles ombragées à la recherche du secret du mystérieux curé.

Le Parisien

LA GROTTE DE LA DISCORDE DANS LE PARISIEN

La grotte de la discorde

Claude Massonnet | Publié le 29.07.2011, 07h00
Sougraigne (Aude), hier. Dieudonné Roussette, le propriétaire du terrain, nous montre où se situerait le trésor de Rennes-le-Château, sur la colline dite du Pech d’En-Couty.

Sougraigne (Aude), hier. Dieudonné Roussette, le propriétaire du terrain, nous montre où se situerait le trésor de Rennes-le-Château, sur la colline dite du Pech d’En-Couty. | (TOPSUD/NELSON CHARLES.)

Zoom
Depuis dimanche, les gendarmes de la brigade de Couiza exercent une surveillance très discrète sur les alentours de la commune de Sougraigne, et particulièrement sur le pech d’En-Couty. Histoire de prévenir les rassemblements intempestifs de chercheurs de trésor. C’est là, dans cette superbe région rocailleuse, que trois écrivains chercheurs affirment avoir localisé l’entrée d’une grotte au trésor, celui des Wisigoths.
Explications.
Depuis trois ans, Michel Vallet, Didier Héricart de Thury et Franck Daffos ont mis en commun leurs connaissances historiques, dans le sillage du mystère de Rennes-le-Château, pour aboutir à une évidence : le fameux butin d’or et de pierres précieuses est caché non pas dans le village de l’abbé Saunière mais à douze kilomètres à vol d’oiseau. Ils ont même découvert, au sommet du pech d’En-Couty, l’entrée d’une cavité rocheuse qui pourrait, toujours selon eux, déboucher sur une grande salle au trésor. Seulement voilà, les chercheurs s’empoignent à propos de la découverte du trou. Didier Héricart de Thury et Franck Daffos ont sorti, le 12 juillet, un livre* qui donne quelques clefs sur le trésor wisigothique, sans le troisième larron, Michel Vallet, qui, fou de rage, dimanche dernier, a dévoilé sur le Net l’emplacement de la fameuse cavité rocheuse.

Le trésor des Wisigoths protégé par les templiers

« Nous nous étions fixé une obligation de discrétion sur cette découverte. Or Franck Daffos a régulièrement laissé fuir des informations sur les forums d’Internet. Il voulait surtout mettre la main sur le trésor, s’attribuer le mérite des travaux collectifs. Il a participé aux recherches mais son apport a été surtout technique », persifle Michel Vallet, retraité installé à Villeneuve-de-la-Raho. « Il voulait lui-même sortir un livre. Ses révélations sur Internet portent gravement préjudice au site. Elles peuvent être considérées comme une incitation au pillage archéologique. »
« Les autorités doivent très rapidement prendre des mesures pour protéger ce site », répond Franck Daffos, qui raconte avec passion l’existence d’une grande salle qui renfermerait les prises de guerre des Wisigoths derrière une issue murée par les Templiers au XIIIe siècle. « Selon les écritures, en pénétrant dans ce lieu mythique, on devrait relever les cadavres de trente hommes égorgés à l’épée pour sauvegarder le secret de l’emplacement de ce fabuleux trésor. » Pures spéculations. Pour le moment, aucun des chercheurs n’a exploré l’antre énigmatique.
« Je suis sceptique, rétorque le propriétaire du terrain, Dieudonné Roussette. En revanche, mon épouse, Paquita, elle y croit. Elle a tout lu de ce qui a été publié sur Rennes-le-Château. Elle dit que c’est bien le trésor wisigothique qui est enfoui sur notre domaine. »
Pour l’instant, en contrebas de la pente au trésor les chercheurs de trésor se font rares. Tout juste un piéton en chapeau de cuir et lunettes noires. « Depuis 1969, je viens ici chaque été. Je pensais faire fortune en trouvant le tombeau d’une déesse égyptienne. Mais j’ai renoncé », lance-t-il. A Rennes-le-Château, on reste placide. « Vous savez, des livres, il en est sorti cinq cents », répond entre ironie et philosophie le maire, Alexandre Painco, qui doit gérer 100000 visiteurs par an dans une ambiance de « Da Vinci Code » permanente. En attendant la nouvelle vague… wisigothique.
*« L’or de Rennes », aux éditions Arqa.
Le Parisien