vendredi 30 janvier 2015

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : DE HP LOVECRAFT A JRR TOLKIEN, Françis Valéry





Avec DE H.P. Lovecraft à J.R.R. Tolkien (la Maison d’Ailleurs, 2004), Francis Valéry ne révolutionnera certes pas les études sur ces deux auteurs. Mais il nous livre un petit travail fort honnête, montrant dans les deux chapitres qui leur sont consacrés comment ces écrivains étaient très peu connus de leur vivant et comment ils ont explosé post-mortem. Une explosion qui, dépassant la littérature, va faire vibrer les domaines du cinéma, de la vidéo, du jeu de rôle et de la BD au point de faire de leurs œuvres de véritables phénomènes culturels. Francis Valéry montre de surcroît, en ce qui concerne Lovecraft, le rôle fondamental joué par la France dans la promotion de l’Ermite de Providence. L’ouvrage se termine  par une petite réflexion de synthèse  dépassant les écrivains proprement dits et englobant les « héros » dans cette transfiguration sociale. Ce n’est pas Sherlock Holmes qui protestera ! Ajoutons encore que ce livret est agréablement illustré, ce qui ne gâche rien !!

mercredi 21 janvier 2015

LES POM'POM DANS L'INDEPENDANT

Déja inscrit ? Connectez-vousRennes-le-Château : l'alchimie des pommes bleues révélée en l'église

Le 20 janvier à 6h00 par Correspondant | Mis à jour le 20 janvier
De nombreux curieux tout au long de la matinée dans l'église ce 17 janvier.
De nombreux curieux tout au long de la matinée dans l'église ce 17 janvier. PHOTO/© D.R
Comme tous les 17 janvier, le soleil se joue de la lumière et le phénomène se produit, même si ce n'est que pour quelques secondes…
Si le 17 janvier est pour la majorité de nos lecteurs la Sainte-Roseline, pour d'autres dont la passion est de mieux connaître, comprendre ou décortiquer l'histoire de Rennes-le-Château, cette date représente la date dite des "pommes bleues". Tout d'abord, cette date est tout sauf hasardeuse…
En effet, le 17 janvier 1781 s'éteignit à Rennes-le-Château, Marie de Negri d'Ables, dame d'Hautpoul Blanchefort dont la stèle est connue et demeure une énigme. C'est également la date où Saint-Antoine, en 461, mourut…
Puis c'est l'abbé de tous les mystères, qui s'y adjoint. Relevée dans un message que l'abbé Saunière ramène de Paris : "Bergère pas de tentation que Poussin Teniers gardent la clef pax DCLXXXI par la croix et ce cheval de Dieu j'achève ce daemon de gardien à midi pommes bleues".
C'est également la supposée date de la mort de l'abbé Saunière qui n'aurait été déclarée que quelques jours plus tard… D'autres 17 janvier pointent leur existence. Le Cercle du 17 Janvier est une association dont le but est de se réunir à cette date et de faire rencontrer des personnes curieuses du mystère de Rennes-le-Château.
Le soleil se joue de la lumière
À Rennes-le-Château, le soleil se joue de la lumière au sein de l'église en cette période hivernale. Il semble que peu d'églises en France possèdent les mêmes particularités (Saint-Sulpice à Paris et la cathédrale de Chartres). Alors bas, ses rayons font apparaître trois pommes magnifiquement bleutées, détachées du reste des projections. Elles vont circuler de la gauche vers la droite, jusqu'à arriver à l'extrémité droite de l'église (vers l'autel) et disparaître soudainement.
Trois pommes
Tout proche de Saint-Antoine Ermite à 11 h (GMT) entre les stations 1 et 2 apparaît une magnifique rosace, normalement invisible… Plus tard, "à midi, pommes bleues" (à "midi vrai", c'est-à-dire à 12 h 15), c'est sur la chaire que les trois pommes bleues se positionnent exactement sur le globe tenu dans la main gauche de la statue, la pomme rouge est parfaitement à la verticale et les trois pommes blanches représentant la Trinité (le père, la mère et l'enfant) sont indiquées par le doigt de sa main droite relevée.
Le phénomène se poursuit jusqu'à 13 h, où ça et là quelques paniers de pommes aux belles couleurs plus ou moins pâles de bleu, jaune, rouge ou vert circulent au gré de la course du soleil, créant le suspense. Plusieurs jours encore, ce phénomène se reproduit, mais à condition qu'il fasse soleil. Mais tous les 17 janvier, même si le soleil ne perce pas les nuages, à Rennes-le-Château par chance, pour seulement quelques secondes parfois, le soleil fait toujours une brève apparition à "midi vrai", vous diront les habitués.
Et c'est ainsi que l'église Marie-Madeleine et également le village de Rennes-le-Château résonnent tous les 17 janvier d'accents français certes, mais aussi espagnols, italiens, allemands, anglais, hollandais...

samedi 17 janvier 2015

POM'POM BLEUES 2015


Le 17 janvier, c'est la fête traditionnelle des Pommes Bleues, du nom d'un phénomène lumineux qui, vitrail aidant, déclenche une explosion de pommes bleues sur le mur gauche de l'église de Rennes-le-Château.




Tout cela bien sûr au nom d'un fameux parchemin au parfum plantardisant qui nous dit : "Bergère, pas de tentation, à midi, Pommes Bleues."



Tous les corps de métier de la recherche castelrennaise étaient bien sûr présents, dans l'église





sur le Belvèdère, pour un petit coup de calva aux pommes bleues


au Jardin de Marie, pour goûter la fameuse bière de janvier aux bulles bleues


Même que Morgan avait préparé le dessert qui tue !



Et puis ce fut le traditionnel banquet organisé par le sympathique Cercle du 17 Janvier


Les conversations tournaient autour des Mystérieuses Connexions Bleues,

Connexions Bleues

 tout le monde se lamentant de ne pouvoir toucher demain la barbe du Raspoutine de Poutine




Bref, on s'est consolé comme on a pu


D'autant que nos agents secrets en Araucanie nous ont assuré que ce n'était que partie remise, et que Raspoutine était prêt à se rallier à la Principauté libre du Haut Razès.


Une perspective qui a fait tousser beaucoup de nos amis


Le rapprochement avec le cœur ésotérique de la Sainte Russie a été dénoncé avec véhémence par le Satrape de Carennac



rappelant à juste titre au Pousse Pousse du Razès, qui tentait de faire diversion, que Rhedae se trouve sur une colline surplombant la Cité Sainte de Limoux.

Quelle journée les amis, j'ai zappé la saucisse aux choux dînatoire, pour retrouver mon fidèle poireau vinaigrette, tout en révisant la Sainte Bible de Périllos qui sera à l'honneur demain Salle de la Capitelle.


Périllos ne serait il pas en effet la Capitale de la France Mystérieuse ?



mardi 13 janvier 2015

CHARLIE CHEZ VEYRIER AVEC PICHON




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Belle rencontre ce midi à la Librairie de l’Avenue avec Henri Veyrier et Jean-Christophe Pichon. Le libraire nous a sorti les quelques exemplaires de vieux numéros de Charlie qui lui restait après le « pillage » de ces derniers jours. Jean-Christophe nous a rappelé que son frère, Michel, avait longtemps été un collaborateur du journal satirique et nous a raconté ses souvenirs avec la fine équipe. Henri Veyrier, l’homme qui a des millions de publications dans la tête, s’est précipité dans un rayonnage pour exhumer un livret reprenant les caricatures de Michel. Ouvrage rapidement acquis par Jean-Christophe !

lundi 12 janvier 2015

QUELQUES VUES DE LA MANIFESTATION AU CACHOT DE SENLIS SUR RENNES LE CHATEAU




J'ai donné une conférence générale sur l'affaire vendredi soir (9 janvier) dans le lieu magique du Cachot. Une conférence suivi par un excellent dîner médiéval.



Puis ce fut le montage de l'exposition sur bases de documents de PM, Marie-Charlotte Delmas et du Musée de l'abbé Saunière.




Patrick Mensior et Nathalie ne pouvaient pas rater cette manifestation.


Manifestation dont Marie-Charlotte n'a pas raté une miette.


L'exposition sera visible jusqu'au 23 janvier et se clôturera par une conférence de Nathalie d'Herbez sur les principaux points du Mythe.

Bravo à Laurent Thomas, propriétaire du lieu, à sa charmante épouse et à Nathalie.


dimanche 11 janvier 2015

BERENGER SAUNIERE CHEZ LES TEMPLIERS

Explorez l'un des plus grands mystères historiques de France

Floriane Louison | 11 Janv. 2015, 07h00 | MAJ : 11 Janv. 2015, 05h53
 
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Senlis, hier. Philippe Marlin (à gauche), spécialiste de l’énigme de Rennes-le-Château, avec Laurent Thomas et Nathalie D’Herbez, organisateurs d’une expo sur ce thème.
Senlis, hier. Philippe Marlin (à gauche), spécialiste de l’énigme de Rennes-le-Château, avec Laurent Thomas et Nathalie D’Herbez, organisateurs d’une expo sur ce thème. (LP/F.L.)

C'est une plongée au cœur d'une énigme fascinante... A partir d'aujourd'hui, à Senlis, une exposition est consacrée au mystère de Rennes-le-Château (Aude). Elle est organisée par la Commanderie templière senlisienne, dans une cave romane du XIIe siècle. C'est ici que les visiteurs pourront découvrir ou redécouvrir l'un des plus grands mystères de l'histoire.



Que s'est-il passé à Rennes-le-Château ?
Vers le milieu du XIXe, à Rennes-le-Château, un prêtre, Béranger Saunière, prend son ministère dans une église qui tombe en ruine. « En quelques années, il rebâtit tout, se lance dans des constructions pharaoniques et amasse une fortune. Tout le mystère est là : comment a-t-il fait ? », retrace Philippe Marlin, l'un des spécialistes de la question. Nous savons aujourd'hui qu'il était un expert en sollicitation de dons, il faisait également du trafic de messes. Origine probable de sa richesse...

Mais il y a aussi les légendes : un trésor caché ? Ou mieux encore... En 1983, Henry Lincoln, un Britannique, publie « l'Enigme sacrée » : Jésus aurait eu des enfants avec Marie-Madeleine, dont serait issue une lignée de sang divin, protégée par une organisation, le Prieuré de Sion. Ces descendants seraient enterrés à Rennes-le-Château... Un mythe retracé dans le best-seller de Dan Brown, « Da Vinci Code », qui a fait exploser, dans les années 2000, la popularité de Rennes-le-Château.  Jusqu'au 23 janvier de 14 h 30 à 19 heures au Cachot, 24, rue Léon- Fautrat, à Senlis. Entrée libre.

mercredi 7 janvier 2015

BERENGER SAUNIERE A SENLIS

Sur les traces du mystérieux trésor de Rennes-le-Château

Hervé Sénamaud | 06 Janv. 2015, 07h00 | MAJ : 06 Janv. 2015, 05h33
 
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Rennes-le-Château. Le Cachot de Senlis s’intéresse, à partir de dimanche et jusqu’au 23 janvier, à l’étonnante légende de la petite commune de l’Aude.
Rennes-le-Château. Le Cachot de Senlis s’intéresse, à partir de dimanche et jusqu’au 23 janvier, à l’étonnante légende de la petite commune de l’Aude. (DR.)

« Un événement culturel hors du commun ! » Laurent Thomas, propriétaire du Cachot à Senlis et président de l'association des Chevaliers du Temple, ne manque pas de superlatifs pour définir l'exposition qui sera présentée dans son établissement, à partir de dimanche et jusqu'au 23 janvier.

Baptisée « Le mystère du trésor de Rennes-le-Château », cette exposition réalisée avec le concours de cette ville de l'Aude et son office de tourisme, reprend toutes les pistes menant à un trésor.

La venue d'un spécialiste de cette étonnante histoire


C'est l'abbé Béranger Saunière, qui, en 1891, va être à l'origine de cette incroyable histoire. Son brusque changement de train de vie, après qu'il ait mené des travaux dans l'église du village, laisse supposer que l'abbé a découvert un trésor. D'autres explications plus terre à terre, comme un trafic de messes qui lui a valu une condamnation en 1911 peuvent aussi expliquer sa fortune, mais sa fidèle servante laisse entendre qu'une grande partie du trésor se trouve encore sous le village. Dès lors, les hypothèses les plus folles vont circuler, localisant tour à tour le trésor des Wisigoths, celui des Templiers ou celui des Cathares dans le sous-sol de la petite bourgade.

Plus récemment, le best-seller « Da Vinci Code » de Dan Brown, a fait exploser la popularité de Rennes-le-Château, en mêlant les mystères de l'abbé Saunière à son intrigue sur le Christ et Marie-Madeleine. Dès lors, certains sont convaincus que le Graal, voire la sépulture du Christ se trouvent peut-être à Rennes-le-Château. « En plus d'effets personnels ayant appartenu à l'abbé Saunière, nous recevrons l'auteur et éditeur Philippe Marlin, l'un des plus grands spécialistes de Rennes-le-Château », conclut Laurent Thomas.

Le Cachot. : 24, rue Leon Fautrat, 60300 Senlis. Entrée libre.

lundi 5 janvier 2015

YVES ROUQUETTE, RIP

Décès d'Yves Rouquette, le poète occitan

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Grand Sud - Camarès (12)

DDM
DDM
Le poète et écrivain occitan Yves Rouquette est décédé hier soir à l'âge de 78 ans à son domicile de Camarès, en Aveyron. Yves Rouquette est né à Sète le 29 février 1936, et il tenait la chronique "accent d'Oc" dans les pages de La Dépêche du dimanche.
Dans l'une de ses dernières chroniques à La Dépêche, l'écrivain avait réagi à l'interdiction des feu de chenminée un temps envisagée à Paris. Relisez son texte ci-dessous.
Et avant, c'était comment ?
Pas de meilleur remède contre la froidure que de se garder au chaud. Les anciens le savaient qui n'avaient ni chauffage central ni radiateurs électriques. Seulement une cheminée dans la salle commune.
Au retour du travail dehors, ils s'y tenaient de longues heures, se brûlant le devant, se gelant le derrière, une chaufferette sous les pieds des plus vieux…
La chambre où l'on dormait était glaciale. Ils mettaient de la chaleur dans les plumards avant de s'y coucher avec une bouillotte, une brique chaude, la braise d'une bassinoire qu'on promène sur les draps, le moine qu'on intercale entre matelas et couverture – une espèce de luge double dans laquelle on suspend un récipient plein de charbons ardents et de cendres et que l'on retire au dernier moment.
Les bêtes ont réchauffé l'étable, mais dehors ça caille. On sort couvert de la tête aux pieds, comme des pots de miel d'épaisseur de lainages : bonnets, cache-nez, tricots, moufles, gants et chaussettes de laine.
Le bois chauffe deux fois : quand on le coupe, le refend et le scie, puis quand on le brûle. Le pinard, assure une chanson de bidasse, ça réchauffe par ousque ça passe. On traite à l'alcool les refroidissements : café arrosé, grog, gnôles des infusions, des décoctions et des frictions. ça n'empêche pas de «sanglacer».
Contre le froid, on fait ce qu'on peut. Et on peut ! Très peu.
Sa dernière chronique dans La Dépêche du 28 décembre était consacrée au chocolat. Découvrez-la ci-dessous. 
Du chocolat — même avant que l’état de mon foie me l eût interdit — j’en ai très peu et rarement mangé. En fait de gâteries, j'ai toujours préféré le salé au sucré, la saucisse dans l'huile, le boudin noir, le jambon avec deux doigts de lard, les pâtés de campagne, la carsalada, aux "bonbons caramels, esquimaux, chocolats" qu'à l entracte les ouvreuses proposaient dans tous les cinémas bondés de l après-guerre et qui faisaient chanter à tue-tête, à mes fils de retour de l école, autour de 1970 :
"Bonbons, caramels, esquimaux, chocolats ! Léchons les mamelles à Lolobrigida !" Peut-on dire plus joyeusement le plaisir que nous avons pris à téter notre mère ? Et moi ? Que de souvenirs soleilleux ce mot de chocolat réveille et exalte !
C est la guerre, les restrictions. Pour le goûter, ma mère prend une tranche de pain gris, la recouvre d une transparente couche de beurre — celui du marchand ou celui qu'elle obtient en gardant la crème du lait, la croûte de lait qui se forme alors qu'on le met à bouillir et qu'elle baratte à la fourchette — y apporte quelques copeaux de chocolat qu'elle a prélevés au couteau sur une bille qui fera bien trois jours. J aime ce geste, le sourire qui l accompagne, les volutes sombres de chocolat où je vois des voiles de bateau voguant sur la blondeur de la mer. J aime me sentir, me savoir aimé.
La tartine au beurre posé et enlevé, parsemée de parcelles de chocolat noir, c est ma Madeleine et j en use comme faisait Proust avec la sienne. Je mords dedans, je mâche, je remâche et dans "l édifice immense du souvenir" s ouvrent des portes que j ignorais.
Je cesse à mon tour de me sentir "médiocre, contingent, mortel".
Ma mère morte m'est rendue…
A ce sésame qui m'ouvre les cavernes de la mémoire et m'en rend les trésors enfouis s en ajoute un autre. Et c est encore une tartine. Celle de pain grillé aux braises de l âtre ou contre la fonte de la cuisinière sur laquelle mon père et son père mettaient à fondre des copeaux blancs de lard salé.
J'ai enseigné le truc à mes fils, espérant qu'il puisse leur servir à juguler l oubli de moi, de leur enfance à eux, comme je retrouve ce soir la saveur des malakoff d après-guerre, l odeur des bois à mélèzes et myrtilles où je coupais, moniteur, en billes, la plaque de chocolat du goûter des colons, celle du chocolat au lait du réveillon et aussi du petit-déjeuner que nous apportaient les sœurs bleues à vaste cornette après la messe que nous avions servie dans leur chapelle. J entends mon oncle raconter comme dans son stalag VIII A, il échange le chocolat qu'il reçoit dans ses colis contre le tabac dont il raffole tandis que d autres, contre un peu de chocolat, peuvent se croire aimés des Allemandes.