mercredi 30 mars 2016

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LA MALÉDICTION DE YIG, Zelia Bishop





La malédiction de Yig (une révision pour Zelia Bishop, in Weird Tales 1929). Une écriture quasi totale de Lovecraft, sur la base d’une légende indienne de l’Oklahoma faisant allusion à des fantômes se manifestant sur un tertre. Pas de références ici au Mythe de Cthulhu, mais un mini-roman bien ficelé dans lequel la montée en puissance de l’horreur est magistralement traitée.
Il s’agit du récit d’un ethnologue, spécialisé dans les questions concernant les Indiens d’Amérique, qui se rend pour enquêter dans l’Oklahoma sur les légendes concernant le Dieu-Serpent. Il a en effet entendu d’étranges rumeurs sur une étrange créature enfermée à l’asile de fous de Guthrie. Il est reçu par le Dr McNeil qui lui explique que la région est terrorisée par Yig, un demi-humain père des serpents qui transforme ses victimes en monstres. Et de l’emmener voir une cellule dans laquelle rampe une créature serpentine aux yeux humanoïdes. Il lui raconte ensuite l’histoire d’un jeune couple de pionniers, Audrey et Walker, partis avec leur chariot à la recherche de terres à exploiter. Walker a la phobie des serpents. Une nuit, durant leur voyage, Audrey tombe sur un nid de serpents qu’elle détruit pour protéger son mari. Ce dernier l’apprend et entre en transes, car la légende veut que Yig punisse sévèrement ceux qui attentent à ses enfants. Le temps passe, le couple trouve sa terre, construit son ranch, commence ses plantations et sympathise avec le voisinage. La nuit de Walpurgis est organisée chez eux une petite fête pour éloigner Yig à l’aide de rituels ; c’est aussi l’occasion de faire bombance avec les amis. Lorsque les derniers fêtards quittent le ranch, Audrey et Walker s’écroulent de sommeil. Ils seront réveillés par d’étranges bruits. Les voisins découvriront le lendemain le chien explosé sous l’effet de piqûres venimeuses, Alker horriblement charcuté et une créature serpentine qui semble féminine en train d’agoniser.
L’ethnologue demandera au médecin qui était alors cette créature enfermée dans le cachot de l’asile ? C’est ce qui est né d’elle 9 mois plus tard.

LE SOVIET AU CONGO



Les ATELIERS du TAYRAC
vous invitent à la signature du
COLONEL DURRUTI
pour Le Soviet au Congo
(IV° tome du SOVIET)
et des précédents tomes réédités aux
éditions Goater à un prix dérisoire
et sous couvertures de Morvandiau

le vendredi 8 avril 2015 de 18 h à 22 h
au 66 rue Julien Lacroix Paris 20°
(M° Belleville)
sous haute surveillance policière
espions et agents internationaux bienvenus
Boissons viriles et cacahuètes salées

Contact : Frémion 06 7149 2587

vendredi 25 mars 2016

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : L'EXECUTEUR DES HAUTES OEUVRES, Alphonso de Castro





L’exécuteur des hautes œuvres (1929, une révision pour Adolpho de Castro, The electric exutioner in Weird Tales 1930). Une réécriture complète d’un « embryon » de nouvelle. Il s’agit du récit d’un expert-comptable, employé dans une compagnie minière dont le siège est à San Francisco, et chargé d’enquêter sur la disparition mystérieuse de l’un des responsables d’une exploitation dans les montagnes de San Mateo au Mexique. Ce collaborateur, du nom d’Arthur Feldon, s’est volatilisé avec documents et argent. A la fin d’un voyage ferroviaire mouvementé, l’enquêteur partage son compartiment avec un être étrange qui ne cesse de l’observer. Ce dernier ouvre une valise pleine de matériel électrique et explique au voyageur qu’il vient de mettre au point un nouveau système d’électrocution, dans le cadre des nouvelles dispositions prises pour exécuter les condamnés à mort aux Etats-Unis.  Et il l’a choisi comme cobaye ! Le voyageur essaie de retarder l’issue fatale en lui demandant l’autorisation de rédiger son testament qu’il devra remettre à sa famille. Suit un dialogue surréaliste au cours duquel le voyageur persuade le savant fou d’enfiler le casque pour lui montrer comment il devra faire. Et évidemment, suite à une fausse manœuvre, la machine est actionnée et l’inventeur se volatilise dans un nuage d’éclairs.
Arrivée à destination, l’enquêteur apprend que le corps de Feldon à été retrouvé dans une grotte. Il se rend sur les lieux et reconnaît le cadavre comme étant celui de son voisin de compartiment. Dépasse de sa poche… son propre testament.
Lovecraft parsèmera le récit de ses petits cailloux habituels, Yog Sothot, Shub Niggurah et surtout Cthulhu dont la seule prononciation du nom déclenche de curieuses transes chez le savant fou !

jeudi 24 mars 2016

LES ETATS GENERAUX DE LA BD ; une manifestation du MOTIF

Bonjour,

La 3ème édition du festival PULP, premier festival européen de création pluridisciplinaire autour de la bande dessinée, se déroulera du 8 au 10 avril prochain.

Le MOTif vous propose de participer à la conférence professionnelle du festival qui s’articulera autour des travaux des ETATS GENERAUX DE LA BANDE DESSINEE avec un focus particulier sur les relations auteur/éditeur. Cette conférence, qui prendra la forme d’un débat-brunch, aura lieu :

dimanche 10 avril de 11h à 12h30
 à la Ferme du Buisson
(plan d’accès http://www.lafermedubuisson.com/Acces.html)

avec les participations de :
- Benoît Peeters, scénariste, universitaire, conseiller éditorial et président des ETATS GENERAUX DE LA BANDE DESSINEE
- Ronan Le Breton, scénariste, enseignant et membre du SNAC BD
- Thomas Ragon, directeur de collection chez Dargaud
- Serge Ewenczyk, directeur des éditions Cà et Là

Les professionnels présents au débat bénéficieront d’un Pass pro donnant libre accès aux expositions et conférences et à un tarif privilégié pour les spectacles*.

Le nombre de places étant limité, merci de confirmer votre présence à l’adresse suivante : catherine.sas@lemotif.fr

Si vous souhaitez plus d’information sur le festival, vous trouverez le programme détaillé sur le site de la ferme du Buisson http://www.lafermedubuisson.com/PULP-FESTIVAL-2016

En espérant vous compter parmi nous. Cordialement,

Catherine Sas
01 53 38 60 62

mercredi 23 mars 2016

ON ARROSE LE GUIDE DU POLAR ESOTERIQUE (Lauric Guillaud & Philippe Marlin)




Lauric Guillaud, Jean-Michel Nicollet et Philippe Marlin ont le plaisir de vous inviter au "pot dédicace" qui sera organisé le vendredi 1er avril (ce n'est pas un gag !) à l'occasion de la sortie de leur ouvrage sur "le thriller ésotérique". Rendez-vous à partir de 18 heures chez l'Ombre Jaune (Guo Min, 39 rue de Belleville, 75019 Paris). Il sera possible de prolonger la soirée par un dîner sur place.
On se manifeste.
Save the date !

mardi 22 mars 2016

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LE DERNIER EXAMEN, Adophe de Castro





Le dernier examen (1927, révision intégrale d’un texte d’Adolphe de Castro, A sacrifice to science ; The last test in Weird Tales 1928). Le « révisé » a toujours proclamé être l’auteur de ce texte pour l’essentiel. Lovecraft, dans sa correspondance, explique le mal qu’il a eu à remettre ce récit d’aplomb. Il y a laissé sa signature, comme souvent, en y injectant quelques-unes de ses créations favorites.
Il s’agit du récit des recherches du Dr Alfred Clarendon, brillant biologiste, nommé directeur médical du pénitencier de San-Quentin grâce à l’appui de son fidèle ami d’enfance, James Dalton, gouverneur de l’état de Californie. Ses travaux portent sur la pathologie de certaines fièvres, et notamment de la fièvre noire. Il est assisté par sa sœur, Georgina dont le gouverneur est amoureux. Il est secondé par une créature bizarre, Surama, ramenée d’un de ses voyages et dont on dit qu’il descendrait d’une race primitive d’Atlantide. Il est également aidé par des tibétains particulièrement maigres et vêtus de larges robes noires.
Le virus va faire son apparition au pénitencier mais, après un faux espoir, Clarendon n’arrivera pas à le vaincre. L’épidémie va se répandre, déclenchant une panique générale dans la population de San Francisco. Les journalistes le traquent et commencent à répandre d’odieuses rumeurs sur son compte. Il est renvoyé de son poste, mais continue ses recherches dans son laboratoire privé, multipliant les sacrifices d’animaux avec l’aide de Surama. Georgina le surprend en train d’évoquer la possibilité d’utiliser des cobayes humains dont elle pourrait être la première victime. Paniquée, elle fait appel à James qui trouve Clarendon dans un état de trouble mental inquiétant. Il a une seringue d’or à la main avec lequel il se fait une injection, en expliquant que sous l’influence de Surama, son but était de diffuser largement le virus sur terre. La fièvre noire n’est pas de cette terre, Surama l’a apportée et je l’ai répandue ! Il succombera dans d’atroces souffrances et son laboratoire sera ravagé par un incendie.

° Livres : le Necronomicon est ici appelé l’Aziff. Clarendon tente de l’utiliser pour contrer Surama.

° Créatures : Yog Sothoth, Nyarlathothep, Nug et Yeb, Shub Niggurath

dimanche 20 mars 2016

LE VIEUX LYON, Lyon





69005 - Le Vieux Lyon ( 44 r St Jean - 69005 Lyon, tél 04 78 42 48 89). Un bouchon dans la rue des bouchons. La salle en sous-sol est très traboule et il faut presque ramper pour aller aux toilettes. L’endroit est généralement bondé, mais il le mérite. Toutes les vedettes de la cuisine canaille vous tendent les bras : assiette de gnafron (assortiment de salades lyonnaises : salade de lentilles, salade de pommes de terre, cervelas et pieds de veau en vinaigrette), quenelles de brochet sauce Nantua, tablier de sapeur, tête de veau. On n’oubliera pas pour terminer l’incontournable cervelle de canut.



SAVEURS D'ORIENT, Lyon





69002 – Saveurs d’Orient (46 Cours Charlemagne, 69002 Lyon, tél 04 72 56 07 66). Un restaurant turc de belle gamme où l’on pourra se perdre dans des dédales de mézzés, de grillades et de plats mijotés parfumés. Comme je ne sais jamais quoi prendre dans ce type d’endroit, j’opte souvent pour l’assortiment de hors d’œuvre et les grillades variées. Et je n’ai pas été déçu. C’est colossal, savoureux et d’un prix très raisonnable.

vendredi 18 mars 2016

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : L'HORREUR DANS LE CIMETIERE, Hazel Heald

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L’Horreur dans le cimetière (1933, une révision pour Hazel Heald, Weird Tales,1937). Il ne s’agit pas d’un monument de la littérature d’épouvante, et cette nouvelle sera du reste la dernière collaboration de Lovecraft avec H.H. On sent qu’il s’y est épuisé !
Nous sommes dans le village semi-abandonné de Stillwater où réside, dans une ferme décrépie, Tom Sprague et sa sœur Sophie. Tom est une méchante brute qui s’absente souvent pour faire la fiesta à Boston alors qu’Henry Thorndike en profite pour faire la cour à Sophie. Thorndike est l’entrepreneur local de Pompes Funèbres qui a mis au point une potion spéciale pour embaumer les corps, les rendant plus vivants que nature. Tom rentre d’une de ses bordées dans un triste état et décède brutalement. Il a droit à une injection, mais, suite à une fausse manœuvre, l’entrepreneur de Pompes Funèbres s’inocule également une partie du liquide. On devine aisément la suite : les nuits de Sophie vont devenir des nuits de terreur !

mardi 15 mars 2016

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LE JOUNAL D'ALONZO TYPER, William Lumley

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Le journal d’Alonzo Typer (1935, une révision pour William Lumley, in Weird Tales 1935). Il s’agit du récit d’un érudit, dernier descendant d’une vieille famille du comté d’Ulster, diplômé des Universités de Columbia et de Heidelberg et passionné de mystères et de sciences occultes. Ex membre de la Society for Psychical Researches, il a publié de nombreux articles sur les « pulp sciences ». Il s’est décidé à percer le mystère d’une vieille demeure près d’Attica NY sur laquelle courent de sinistres légendes. Cette maison est surplombée par une colline où se dressent des pierres levées. Elle était la propriété de la famille van der Heyl dont le dernier descendant a disparu mystérieusement en 1872. Les propriétaires ultérieurs ont connu des sorts tragiques.
La maison est vaste, noyée de poussière, mais semble familière au narrateur. Il éprouve un sentiment de profond malaise en contemplant divers portraits « de famille » qui ont un petit parfum non-humain. Dans la cave, il repère une lourde porte fermée à clef derrière laquelle il entend des chuchotements. Il trouve, dans la bibliothèque des ouvrages sulfureux comme Les Manuscrits Pnakotiques, Les Elytres d’Eltdown, Le Necronomicon, Le livre d’Eibon, De Vermis Mysteriis et surtout le journal de Claes van der Heyl. Ce dernier contient une gravure représentant une créature blasphématoire, document annoté de hiéroglyphes semblables à ceux figurant près de la serrure de la porte de la cave.  Le journal, complété par un second fascicule d’annexes, fait allusion aux premières peuplades de la terre et à la maléfique cité de Yian-Ho (création de Lumley).
Alonso se rend ensuite sur la colline où il perçoit des son flûtés et des chuintements odieux, et il devine que le cercle de pierres est relié à la maison par un souterrain. Il poursuit ses recherches dans les manuscrits qui font également référence au Livre des choses cachées et au Sept signes perdus de la terreur (créations de Lumley). Il finit par décrypter les hiéroglyphes, trouve la clef de la porte du caveau qu’il ouvre lors de la nuit de Walpurgis. Et c’est en découvrant la monstruosité qui s’y terre qu’il a la révélation : il est de la lignée maudite des van der Heyl et la créature l’attend pour lui faire expier les fautes de la lignée.
Une nouvelle bien construite qui montre le fonctionnement de « la mayonnaise mythologique de Lovecraft ». Lumley utilise « l’existant » et y rajoute ses livres et sa cité perdue. Et ça fonctionne bien ! Lovecraft reprendra du reste Yian-Ho dans la nouvelle « A travers les portes de la clef d’Argent », co-écrite avec Hoffman Price en 1934.


° Livres

Les Elytres d’Eltdown

(d’après la TocCyclopédie)...Et il fut écrit, en ces Temps reculés, qu'Om Oris, le plus puissant des sorciers, prit au piège le démon Avaloth grâce à ses connaissances en magie noire ; car Avaloth avait emprisonné la terre sous une étrange couche de glace et de neige qui rampait comme une créature vivante, toujours plus en direction du sud, avalant les montagnes et les forêts. Et le résultat de cette lutte avec le démon n'est pas connu. Mais les magiciens de cette époque affirment qu'Avaloth, qui n'était pas facilement discernable, ne pouvait être détruit que par une grande chaleur, dont on ne connaissait pas la puissance ; cependant, ces mêmes sorciers indiquaient qu'un jour lointain il serait possible de créer une telle source de chaleur. Et pourtant, en ce temps-là, les champs de glace commencèrent à reculer, avant de disparaître entièrement. La terre fleurit et naquit à nouveau.
Fragment des Tessons d'Eltdown
Dans [durant] la nuit [le temps] de l'obscurité, est tombé du ciel un objet [cube] qui apportait avec lui le temps [jour] de la lumière
Fragment

Cet inquiétant et discutable ensemble de tessons de poterie a été découvert en 1882 pendant une fouille géologique près d'Eltdown, dans le sud de l'Angleterre (certains prétendent qu'ils ont été découvert au Groenland en 1903). Il a été déterminé qu'ils seraient antérieurs à l'Humanité elle-même. La strate géologique dans laquelle ils ont été trouvés correspond au Trias, une période géologique s'étendant entre -250 et -200 millions d'années environ.
Bien que ce soit difficilement crédible pour le commun des mortels, certaines sources prétendent que les Tessons ont été apportés sur Terre par les antiques créatures qui habitaient l'étoile Celaeno, dans les Pléiades. Et il se pourrait que ce soit réellement le cas... L'argile qui les compose est radicalement différente de celle qu'on trouve dans les strates voisines de celle où ils ont été découverts. Ce point milite en faveur de l'hypothèse d'une fabrication en un autre lieu et d'un transport ultérieur sur cet emplacement, où ils ont été secrètement enfouis pendant des éons.
Les scientifiques ont consacré beaucoup d'efforts et de temps à ces Tessons. Ce sont néanmoins les érudits férus d'occultisme qui se sont montrés les plus acharnés à en faire la traduction, malgré le fait que les premiers à les avoir étudiés, les Dr Woodford et Dalton, aient décrété qu'ils étaient intraduisibles. C'est d'un ecclésiastique anglais qu'est venue la solution : d'après lui les Tessons mentionnent, entre autres choses, la planète Yith et la Grande Race. Si ces éléments sont exacts, les Tessons pourraient bien avoir 150 millions d'années ! Le même ecclésiastique soutient que les Tessons ont un lien avec les Fragments Pnakotiques.
Le récit est confus, mais en résumé, les Tessons semblent raconter l'arrivée d'une race en forme de vers, appelée les "
Yékubiens" qui grâce à leur technologie pouvaient créer des "ponts éthérés" leurs permettant d'échanger leurs esprits avec ceux d'habitants d'autres mondes. Il est également mentionner que suite à l'atterrissage d'un cube des Yékubiens, ces derniers trouvèrent la Terre déjà occupée par une race en forme de cône. Ce cube fut récupéré par cette race qui en découvrit les fonctions. La traduction, comme les tessons, est incomplète.

Auteur
Le ou les auteurs des Tessons sont inconnus.
Le révérend Arthur Brooke Winters-Hall était un pasteur du Sussex ayant de solides connaissances en occultismes. Il laisse entendre qu'il en sait bien plus que ce qu'il a publié dans sa brochure. Brochure dans laquelle certaines découvertes ont été ignorées. Et de fait, Winters-Hall à longtemps étudié les
Fragments Pnakotiques et il aurait rédigé un imposant manuscrit (non publié dans les années 20) sur le sujet dans lequel il fait un lien entre les Fragments Pnakotiques et les Tessons. Dans les années 20, il coule une paisible retraite dans un petit village du Sussex.
Où le trouver ?
• Dans les années 1910, le
Dr Laban Shrewsbury, aurait détenu une traduction à son domicile du 498 Curwen Street à Arkham, Massachusetts.
• Une traduction est précieusement gardée dans la bibliothèque de l'université de Miskatonic, à Arkham dans le Massachusetts. Suite à l'affaire de Dunwich, en 1928, Henry Armitage porte l'ouvrage sur sa fameuse "liste rouge".
• Le British Museum de Londres possédait les Tessons originaux ainsi que leur traduction en anglais. A un moment imprécis entre la Deuxième Guerre mondiale et aujourd'hui, l'homologue britannique de Delta Green, PISCES, s'en serait emparé. On ignore si le musée est parvenu à en conserver au moins une copie...

• Les Réserves D de l'American Museum of Natural History de New York abritent une photocopie de la traduction anglaise. Cet exemplaire appartient au Dr Jensen Wu.
• La Destinée de Stephen Alzis en possède un exemplaire.

Format
• Vingt-trois galettes d'argile de formes et de tailles diverses, de couleur grise, plus dures et plus résistantes que tous les matériaux connus, forment les fragments "originaux".

• La traduction anglaise est une grande brochure de 64 pages publiée en 1912.

dimanche 13 mars 2016

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : SURGI DU FOND DES SIECLES, Hazel Head





Surgi du fond des siècles (1933, une révision pour Hazel Heald, Out of the Eons, Weird Tales 1935). Un texte qui est du Lovecraft pur jus, écrit sur la base d’une vague trame de momie proposée par sa cliente.
Le récit est celui du Dr Richard H. Johnson, Docteur en Philosophie et conservateur du Cabot Museum of Archeology à Boston. Il s’agit d’un ensemble de notes qui devront être remises « à des étudiants sérieux » après sa mort. Le musée est une petite institution, réputée par la qualité de ses collections, regroupant des vestiges de civilisations antiques et inconnues. A ce titre, il a recueilli, en 1878, une momie ramenée par l’équipage du cargo Eridanus, trouvée sur une nouvelle île du Pacifique, surgie au milieu de ruines cyclopéennes dans une grotte dotée d’une large trappe ; les marins n’osèrent pas en entreprendre l’exploration. Cette momie possédait un tube fait d’un métal inconnu au sein duquel était enfermé un parchemin recouvert d’hiéroglyphes indéchiffrables. Son visage reflétait une terreur indicible. Son corps, très dur, avait une texture rappelant celle de la pierre mélangée à du cuir.
Le musée réalisera en 1931 une acquisition spectaculaire, d’étranges corps bien conservés provenant du château des Fausses Flammes en France (création de Clark Ashton Smith dans son cycle Averoigne). Cela attirera un lot de curieux et de journalistes, dont Stuart Reynolds, qui repérera la momie et sortira une série d’articles à sensation, se référant à la théosophie et au Necronomicon. Ces textes, parus dans the Pillar, seront remarqués par l’érudit de la Nouvelle Orléans, Etienne-Laurent de Marigny (ami de Randolph Carter dans Le Cycle du Rêve) qui produira une étude très documentée dans The Occult Review. Les hiéroglyphes renvoient au Livre Noir ou Cultes sans nom de von Junzt.
Le conservateur va se procurer l’édition (tronquée) de la Golden Goblin et  découvrir l’histoire de l’Hyperborée qui adorait Tsathogga et de Mû, dont la province sacrée de K’naa abritait le mont Yaddith-Go, surmontée d’une forteresse cyclopéenne. Celle-ci aurait été construite par des rejetons stellaires venus de Yuggoth et abriterait le dieu infernal Ghatanothoa. Il est dit que l’on ne peut accéder à cette forteresse, sauf à se faire transformer en pierre et en cuir. Une pétrification maudite qui ne touche pas au cerveau qui continue de fonctionner au cours des éons dans sa prison crânienne. Un jeune homme de K’naa, T’Yog, grand prêtre de Shub Niggurat, relève cependant le défi, muni d’un sortilège qu’il emmène dans un tube pour le protéger. Las, les prêtres de Ghatanothoa, considérant cette entreprise comme un sacrilège, vont lui substituer le sortilège contre un document dépourvu de toute magie. On ne reverra jamais le jeune aventurier.
Cette légende, largement diffusée dans la presse, attirera un nombre considérable de visiteurs au muée, et notamment des personnages bizarres qui chercheront à plusieurs reprises à subtiliser la momie. Deux d’entre eux, munis d’un parchemin mystérieux, parviendront à passer la nuit dans le local des momies et on les retrouvera, l’un mort de terreur, l’autre pétrifié.
La momie sera ensuite soumise à une expertise détaillée. L’autopsie montrera que son cerveau… était toujours vivant et que les yeux gardaient trace de sa dernière vision : une créature d’horreur surgissant d’une trappe. Nul doute qu’il s’agissais bien de T’Yog.

° Les Livres

Cette nouvelle est très intéressantes par les détails qu’elle contient sur die Unaussprechlichen Kulten  de von Junzt (création de Robert Howard dans The Children of the Night, 1931 et The Black Stone, 1931.
(d’après la TocCylopédie) Comme son nom l'indique, l'ouvrage, également appelé Livre Noir, est une étude de cultes secrets que Herr Doktor Friedrich Wilhelm von Junzt, l'auteur, rencontra au cours de ses voyages à travers le monde. Die Unaussprechlichen Kulten a été publié en 1839 à Düsseldorf. Il contient quatorze chapitres et une dizaine d'appendices.
Les chapitres traitent de :
Chapitre I : Une secte allemande vénérant Cyaegha.
Chapitre II : Un culte de la Fertilité du sud de la France adorant le Signe de la Chèvre à Trois Têtes, le symbole sacré de Shub-Niggurath.
Chapitre III : Un culte païen anglais.

Chapitre IV : Une secte secrète cannibale résidant dans les bas-fonds parisiens.
Chapitre V : Un voyage en Asie durant lequel von Junzt rencontra le peuple Tcho-Tcho dans la péninsule indochinoise..

Chapitre VI : Un russe dément, habitant en Sibérie, prétendant vénérer le "Grand Dieu dans le Ciel".
Chapitre VII : Un mystérieux monastère tibétain dans l'Himalaya, dont les moines adorent des " esprits de l'air".
Chapitre VIII : Un culte consacré à Dagon situé dans la partie orientale de la Méditerranée. Von Junzt affirme que des cultes similaires existent dans le monde entier.

Chapitre IX : Un culte des morts dans le sud de l'Espagne.
Chapitre X : Une petite secte transylvanienne qui adore un monstre vivant dans un gouffre puant.
Chapitre XI : Un culte hongrois situé près de Stregoicavar qui adore un dieu blasphématoire apparaissant au-dessus d'un monolithe de pierre ayant traversé les âges.

Chapitre XII : La description des Frères du Signe Jaune, dont le but est de découvrir et stopper les plans des " diables de l'espace".
Chapitre XIII : Un culte secret, dirigé depuis la Transylvanie, dont le nom est la "Fraternité de la Bête". Ses membres attendent l'heure où le pharaon maléfique, Nephren-Ka, dirigera l'humanité.

Chapitre XIV : Un culte mondial qui se consacre au maintien en captivité d'un monstre inconnu.
Parmi les autres sujets traités, on notera également une mention de Fomalhaut, système stellaire dans lequel Cthugha aurait engendré Aphoom Zhah.
L'ouvrage contient également un essai d'environ 90 pages intitulé Récit du Monde Ancien, dans lequel von Junzt essaie de retracer l'histoire des Grands Anciens. Il affirme qu'Ils descendent d' Azathoth et d' Ubbo-Sathla. En réalité, cet essai est en partie une traduction des Papyrus de la Sagesse Obscure, le troisième livre du Liber Ivonis, et en partie une annotation et un exégèse de ces Papyrus

° Les Créatures

(d’après la TocCyclopédie)Après lui avoir creusé des cryptes sous la ville qu'ils avaient bâtie au pied du mont Yaddith-Gho, un volcan éteint du continent de Mu, les Fungi de Yuggoth ont laissé derrière eux leur monstrueux dieu. Les premiers hommes arrivés sur Mu ont ensuite voué à leur tour un culte impie à Ghatanothoa. Ses prêtres, dans la province de K'naa, sacrifiaient tous les ans douze jeunes guerriers et douze jeunes vierges sur les autels flamboyants d'un temple de marbre dressé au pied du Mont Yaddith-Gho. Ces cent prêtres de Ghatanothoa formaient l'élite de ce peuple antique : ils possédaient chacun une maison de marbre, un coffre d'or, deux cents esclaves, cent concubines, aucune loi ne s'appliquait à eux et ils disposaient d'un pouvoir de vie ou de mort.
A la décharge de ces prêtres, il faut préciser qu'il était préférable de satisfaire ce Grand Ancien. En lui offrant des sacrifices, somme toute limités, ils l'incitaient à ne pas venir se servir lui-même... Ghatanothoa n'aurait sans doute pas été aussi "frugal". Il faut ajouter que selon eux certaines divinités auraient été prêtes à assister l'humanité s'il avait fallu combattre Ghatanothoa : Shub-Niggurath, Nug, Yeb et Yig sont les plus fréquemment citées.
Mu est aujourd'hui sous les eaux et le dieu gît par des centaines ou des milliers de brasses de fond. Comme Cthulhu (dont il serait le premier des trois fils qu'il aurait eu avec une certaine Idh-yaa), il ne peut pas mourir et attend la résurgence de sa demeure engloutie. Selon Von Junzt, le culte de Ghatanothoa s'était principalement épanoui dans le Pacifique près de l'ancien emplacement de Mu. Mais il avait également atteint Atlantis, Leng, K'n-yan, l'Egypte, la Chaldée, la Perse, la Chine, l'Afrique, le Mexique, le Pérou et l'Europe. La culture occidentale n'a jamais favorisé la croissance de ce culte et a éradiqué plusieurs de ses branches. Néanmoins, il est vraisemblable que le culte est devenu secret et a survécu, sans doute en Extrême-Orient et dans les îles du Pacifique. Son enseignement a été absorbé dans certaines légendes polynésiennes.
Ghatanothoa est décrit comme grand, amorphe et malléable, avec des milliers de tentacules, une trompe d'éléphant, des yeux de poulpe, des gueules avides et une surface écailleuse et plissée. D'après les anciens, quiconque voit Ghatanothoa est pétrifié, changé en pierre et en cuir à l'extérieur, alors que son cerveau reste vivant pour toujours à l'intérieur...
Autres noms ou orthographes
Dieu-Démon, Dieu Sombre, Présence Maléfique, G'tanta, Gatan, Ghanta, Kahuantaloa, Ktan-Tah, Tanotah, Than-Ta...

mercredi 9 mars 2016

RABELAIS DANS LA LETTRE DU CROCODILE


Le double langage de Rabelais par Grasset d’Orcet, Editions L’œil du Sphinx et Edite. 

Cette réédition est d’importance. La contribution apportée par Claude Sosthène Grasset d’Orcet (1828 – 1900) à l’exégèse rabelaisienne est fondamentale et trop méconnue alors qu’elle permet de saisir toute la subtilité de l’enseignement de Rabelais et notamment sa dimension hermétiste mise en évidence par les remarquables travaux de Claude Gaignebet.
Dans une belle préface, Michel Aulonne nous rappelle l’apport de cet aventurier globe-trotter d’une grande lucidité. Passionné d’archéologie, spécialiste du déchiffrement des écritures, connaissant parfaitement le vieux français, le latin, le grec, ancien et moderne, l’anglais, l’italien, l’occitan, mais ayant de bonnes notions de bien d’autres langues, il fait dialoguer mythèmes et métaphores et maîtrise de manière originale et pertinente la symbolique comme l’héraldique.
Comme le remarque Michel Aulonne, les méthodologies choisies ou créées par Grasset d’Orcet ne sont guère scientifiques. Il reconnaît lui-même des erreurs. Cependant il nous propose selon Limousin Espalier, « une heuristique véritable et féconde ». C’est cette heuristique qui nous permet de saisir, dans l’absurde de l’apparence rabelaisienne, la profondeur d’un enseignement traditionnel et hermétiste en même temps qu’une critique libertaire très objective de la société du temps de François Rabelais.
Le livre rassemble cinq longs articles de Grasset d’Orcet sur l’œuvre de Rabelais : Rabelais et les quatre premiers livres de Pantagruel – Les Gouliards – Les ménestrels de Morvan et de Murcie – Le cinquième livre de Pantagruel – Le premier livre de Rabelais. Ils sont complétés par deux textes de Joséphin Péladan (1858 – 1918) qui s’est largement inspiré des travaux de Grasset d’Orcet tout en les esthétisant : Les songes drolatiques de Rabelais – La clé de Rabelais.
Grasset d’Orcet fait souvent le lien entre Rabelais et les sociétés de métier ou les corporations de son époque, gardiennes d’un enseignement à la fois technique et spirituel dans lequel symboles et mythes s’organisent en un langage subtile et particulièrement riche. Cette dimension de l’œuvre rabelaisienne vaut à François Rabelais d’être un peu abusivement considéré comme un père de la Franc-maçonnerie. L’important est de ne pas perdre tout un art de la langue sans lequel les connaissances hermétistes, et particulièrement l’alchimie, deviennent inaccessibles. Le symbolisme à l’œuvre chez Rabelais est vivant et créatif quand celui de notre monde contemporain, réduit à une simple représentation, est devenu stérile.
Editions de L’œil du Sphinx, 36-42 rue de la Villette, 75019 Paris – France. www.oeildusphinx.com

lundi 7 mars 2016

LES CHRONIQUES D'EL BIB : L'HORREUR DANS LE MUSÉE, Hazel Heald

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L’Horreur dans le Musée (1932, une révision pour Hazel Heald, Weird Tales 1933). Là encore, Lovecraft reconnaîtra être pour l’essentiel l’auteur de ce texte. Et il est vrai que sa patte est reconnaissable, tant par sa méthode inimitable d’instillation progressive de l’horreur que par une utilisation généreuse des grands canons du Mythe (monstres, lieux et livres maudits).
Nous sommes à Londres, en compagnie de Stephen Jones qui va se prendre de passion pour le musée des horreurs de Georges Rogers. Un ancien de chez Madame Tussaud qui s’est mis à son compte pour développer sa propre sensibilité morbide. La pièce principale regroupe les grands classiques, comme Gilles de Rais ou Landru. Une seconde pièce, « réservée aux adultes », propose aux visiteurs les pires horreurs évoquées dans des manuscrits sulfureux, comme Cthulhu, Tsatogghua, Chaugnar Faugn. Même si Jones reste sur sa réserve, il est fasciné par le vieux sculpteur qui l’invite dans son bureau-atelier au sous-sol. Les visites se répètent et, quelques verres de whisky aidant, il raconte à son visiteur une mission qu’il a menée en Arctique et sa découverte, dans une grotte, assise sur un trône, une monstrueuse créature qu’il a ramenée en Europe. Une bestiole comme Lovecraft les aime, avec un corps tonnelé, des tentacules qui sortent de la tête et une énorme pince de crabe. Cette créature était dans un état de sommeil profond et il a pu la « réveiller » en lui offrant un chien qu’elle a déchiqueté dans une pièce secrète attenante au bureau. Jones ne croit pas un mot aux propos de Rogers, même si celui-ci lui montre des photos troublantes prises lors de son expédition. Énervé par son scepticisme, Rogers le met alors au défi de passer une nuit dans le musée, dans la pièce principale.
Et arrivera ce qui devait arriver : il s’agit d’un piège destiné à offrir Jones comme proie au monstre, Rhan Teggoth. Le visiteur déjouera le piège et s’enfuira du musée. Deux semaine plus tard, il y reviendra et apprendra que Rogers est parti précipitamment en Amérique. Le conservateur-adjoint lui montrera sa dernière création, un monstre abominable enserrant une créature humaine écrabouillée. Jones y reconnaîtra pourtant le visage de Rogers avec sa balafre sur le front !

° Livres évoqués : Le Necronomicon, die Unausspreclichen Kulten, Le Livre d’Eibon, Les Manuscrits Pnakotiques, Les Chants Dhol
° Créatures évoquées : Cthulhu, Tsatogghua, Chaugnar Faugn, Yog Sotthoth, Gnothket, Shub_Niggurath, Rhan-Teggoth. Dans une lettre du 9 mars 1928, Lovecraft déclarait : comme Dunsany, j’adore inventer des dieux, des démons et des choses merveilleuses apparentées. On ne s’en doutait pas !
° Contrées évoquées : Lomar, plateau de Leng, Yuggoth

mercredi 2 mars 2016

ASSOCIATION LES PORTES DE THELEME ; activités 2016 autour de Jean-Charles Pichon





Plusieurs manifestations cette année pour les 10 ans de la mort de Jean-Charles PICHON :
- du 9 au 12 juin 2016 au château de Ligoure (près de Limoges),
- du 21 mai au 18 juin, une exposition des œuvres de Jean-Charles PICHON à la Bibliothèque Multimédia de Limoges,
- le 28 mai, de 16 à 18 heures, une conférence à la Bibliothèque Multimédia de Limoges.

Nous espérons vous voir nombreux aux deux manifestations à la BM de Limoges. Le programme est joint  ci-dessous.


En ce qui concerne LES RENCONTRES DE BERDER, c'est le moment de commencer les réservations.

Vous avez été nombreux l'an dernier et peut-être serez-vous davantage cette année.
Aussi nous avons besoin de connaître rapidement vos projets : viendrez-vous les 3 jours ? A combien de personnes ?
Le tarif :
* Les 3 jours, du jeudi 9 au dimanche 12 juin après le repas vous reviennent au total à 138 €
* Une journée seule (nuit + petit-déjeuner + 2 repas) à 46 €
* Un repas à 15 €.


Le programme est dense : 11 conférences : 2 par demi-journée et cette année une journée à thème.

Vendredi :

Charlotte-Rita Pichon : La double face de J-C Pichon

Jean Hautepierre : La poésie fantastique Fantasy et poésie

Lauric Guillaud : Gustave Doré, mythologue

Silvanie Maghe : Les litanies des dieux morts

Le soir : Alain Labarsouque : Ma rencontre avec JC Pichon


Samedi : Fin ou renouveau ?

Philippe Marlin : Géopolitique et ésotérisme

Julien Pichon : Les mathématiciens quantiques

Jean-Christophe PIchon : Les vies synchroniques de Jean-Charles Pichon

Geneviève Beduneau : La précession des équinoxes

Julien Debenat : Projet de frise cyclique : faisons le point

Le soir : Michel Pichon et Julien Pichon : Le rien



Dimanche

Bernard Pinet : Les vierges noires

Georges Bertin : Wilhelm Reich, un imaginaire de la pulsation

 Briefing


Par ailleurs, il vous est rappelé que l'adhésion à l'Association LES PORTES DE THELEME (20 € ou plus pour les cotisations de soutien) vous  donnera droit gratuitement au compte-rendu des Rencontres de Berder,
et à une remise de 30 % sur les achats des livres de Jean-Charles PICHON et sur les livres publiés par ODS/EDITE présentés lors des Rencontres de Berder.

Deux ouvrages  de Jean-Charles PICHON devraient être prêts pour juin :
LE DEMENAGEMENT ZODIACAL et la réédition des TEMOINS DE L'APOCALYPSE (publié en 1964).


Répondez moi rapidement pour enregistrer votre réservation. Un acompte de 50 € par personne, au nom de MARIE CHANTAL NARCEAU sera le bienvenu.
L'adhésion à l'association est à libeller au nom de l'association LES PORTES DE THELEME. Le tout sera envoyé 16 RUE DU CLOS LES BRUNES, 87100 LIMOGES.

Ci-dessous l'adhésion à l'association pour ceux qui ne sont pas déjà adhérents pour 2016.

A bientôt et merci pour votre réponse

Marie Chantal Narceau
16, rue du Clos les Brunes
87100 Limoges
05 55 32 23 31 / 06 81 15 81 99

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : JUSQU'A CE QUE TOUTES LES MERS, Robert H. Barlow






Jusqu’à ce que toutes les mers (1935, une révision pour Robert H. Barlow, Till A’ the seas, in Californian 1935). Un beau petit texte qui s’apparente à un récit de science-fiction post-apocalyptique. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser, à sa lecture, aux Témoins de l’Apocalypse de Jean-Charles Pichon. La terre est en train de dépérir suite à un réchauffement progressif et inéluctable lié à un rapprochement du soleil. Les villes sont désertées, la civilisation s’effondre et seules subsistent quelques tribus dans des régions (provisoirement) moins exposées. Les océans s’assèchent et le manque d’eau rend fous les derniers survivants. Ull décide de quitter sa caverne pour partir à la recherche d’un village au delà des collines. Il n’y rencontrera que la mort et la désolation. Un puits sur la place du dit village lui rendra une lueur d’espoir. Mais trop épuisé, il tombera dans le conduit en essayant de remonter de l’eau. C’était le dernier survivant de l’espèce humaine.

mardi 1 mars 2016

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LE MANGEUR DE SPECTRES, Eddy C. Martin





Le mangeur de spectres (1923, une révision pour Eddy C. Martin, The Ghost  Eater in Weird Tales 1925). Une nouvelle que l’on oubliera vite, tant on a le sentiment d’avoir lu ce genre d’histoire des dizaines de fois. La patte de Lovecraft a dû être très légère ! Il s’agit d’un jeune homme qui tente de rallier Mayfair à Glendale dans le Maine à pied, faute d’avoir trouvé un moyen de locomotion. Il traversera pour ce faire une forêt épaisse au sein de laquelle il sera surpris par un violent orage. Apercevant une lumière dans une proche clairière, il se réfugiera dans un élégant manoir isolé dont le propriétaire acceptera cordialement de lui accorder l’hospitalité. Un homme étrange, claudiquant et qui refuse toute nourriture. Installé dans sa chambre, le voyageur, méfiant, préfèrera se blottir dans un fauteuil plutôt que de s’endormir dans le lit. Il entendra des pas, puis un inconnu rentrera dans la chambre et ira se coucher. Le jeune homme essaiera de le secouer, mais ses mains ne rencontrent que du vide. Nouveaux pas, et c’est cette fois le propriétaire qui rentre dans la pièce, transformé en loup-garou. Il se précipite sur le dormeur et le déchiquète. Le voyageur videra son revolver sur l’agresseur, mais sans effet. Il prendra ses jambes à son cou.
Arrivé à Glendale, on lui expliquera qu’il y avait dans la forêt la résidence d’un russe exilé, Oukranikov, au sujet duquel courait d’étranges rumeurs. Il avait du reste attaqué un Comte qu’il avait invité ; ce dernier l’avait blessé à la jambe en se défendant. Le manoir a depuis été brûlé, mais on raconte que, toutes les nuits de Walpurgis, le loup-garou reparaît. Et c’était bien, la nuit dernière, cette terrible fête.