lundi 26 février 2018

GILLES DELEUZE ET LOVECRAFT





Le philosophe Gilles Deleuze, dans Mille Plateaux (éditions de Minuit, 1980), parle de sa fascination pour Lovecraft.
 « Dans son chef d’œuvre Démons et Merveilles, Lovecraft raconte l’histoire de Randolph Carter qui sent son moi vaciller et qui connaît une peur plus grande que celle de l’anéantissement : « des Carter, de forme à la fois humaine et non humaine, vertébrée et invertébrée, animale et végétale, douée de conscience et privée de conscience, et même des Carter n’ayant rien de commun avec la vie terrestre, sur des arrière-plans de planètes, de galaxies et de systèmes appartenant à d’autres continuums cosmiques… S’enfoncer dans le Néant ouvre un oubli paisible, mais être conscient de son existence et savoir pourtant que l’on n’est plus un être défini distinct des autres êtres, ni distinct de tous ces devenirs qui nous traversent, voilà le somment indicible de l’épouvante et de l’agonie. » »

PELADAN : UN COMMUNIQUÉ DE POLITICA HERMETICA

Chers amis,
            
Nous avons le plaisir de vous annoncer la poursuite de nos activités avec la conférence de

Daniel Guéguen
Auteur de « Jean Delville, la contre-histoire »


Dans le cadre du centenaire de sa mort,
Péladan revisité
Des racines occultes pour une esthétique d’avant-garde


Le samedi 24 mars 2018 à 19 heures

Au couvent de l'Annonciation, 222 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008, Paris, métro Place des Ternes ou Charles de Gaulle-Étoile.

Participation aux frais : 15 € pour le buffet qui vous sera servi après la conférence ; 5€ pour ceux qui ne pourraient pas prendre part au buffet. Soyez assez aimables pour donner réponse afin de prévoir l'organisation.


Pour tout renseignement : politicahermetica@gmail.com
+33 6 85 73 36 98

LE LABORATOIRE DE L'IMPOSSIBLE du 10 février 2018

 


Réunion samedi soir du Laboratoire où 11 odésiens ont bravé la neige et le verglas.


 Geneviève a fait preuve de son érudition habituelle sur « Poussin Alchimiste » et Antoine Téchenet, un ami de Claude Arz, nous a raconté comment il a conçu son « vrai-faux » Culte des Goules » du Comte d’Erlette, paru chez Mnémos. 


Un personnage attachant qui est aussi artiste de rue sous le nom de Codex Urbanus



La vidéo de son intervention est sur un prochain message.

GUY DELOEUVRE, CELUI QUI POMPAIT DANS LES TÉNÈBRES

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Je suis généralement bon public dans mes lectures, et même si l’avalanche actuelle d’études lovecraftiennes a tendance à m’épuiser – tous les contributeurs se répètent souvent à l’infini -, j’ai tendance à faire preuve d’indulgence. Après tout, si l’auteur n’apporte rien d’original, il a au moins le mérite de tenter de promouvoir notre écrivain préféré ! Mais avec Howard Phillips Lovecraft, plus sombre que la nuit de Guy Deloeuvre (autoédition, 2018), on touche au véritable « foutage de gueule » ! Ce livre aurait dû avoir pour titre Guy Deloeuvre, celui qui pompait dans les Ténèbres. On commence par une présentation rapide de Lovecraft et de son œuvre, avec des passages entiers « empruntés » sur internet, sans être sourcés, comme ici Pompage 1. Puis cerise sur le gâteau, l’auteur nous propose le compte- rendu d’un voyage à Providence que j’ai effectué avec mon fils et qui se trouve ici : Pompage 2. Dix pages de pompage intégral, sans être cité, et sans même avoir pris le soin de supprimer les détails personnels sans intérêt (je vais prendre un verre avec mon fils Nicolas, j’envoie une pensée amicale à Philippe Ward de Pamiers…). Le plus ridicule est que je cite dans mon reportage le guide de Requette qui m’a servi à préparer le voyage, sans que l’auteur ne cherche à préciser qu’il s’agit de I am Providence, de Jean-Christophe Requette aux Éditions Phénix.
La suite du livre est une série de fiches sur les principales œuvres de Lovecraft, parfois commentées, le plus souvent tout simplement recopiées. Le plus fort est la retranscription intégrale de La Quête Onirique de Kaddath l’Inconue, soit 134 pages sur un ouvrage qui en fait 208.
Le bouquin se termine par quelques réflexions (ultra connues) sur la qualité des traductions de Papy. Je n’ai pas eu le courage de chercher la source de ce chapitre.
Je vais enfouir ce livre au fond de la bibliothèque, mais auparavant, je le confierai à mon avocat avec un dépôt de plainte pour plagiat grossier. Il ne sera pas facile de trouver l’auteur, car le livre ne comporte aucune mention de dépôt légal. Mais mon Conseil a l’habitude de ce genre de pirates littéraires !

NORMANDS, A VOS PLUMES !


PRIX LITTERAIRES ANNUELS DE LA SOCIETE DES ECRIVAINS NORMANDS

La Société des Ecrivains Normands décernera en 2018 les prix littéraires suivants, réservés aux écrivains nés ou résidant en Normandie:

Le Grand Prix des Ecrivains normands André Maurois, pour un une biographie, un essai, une étude historique.

Le Prix Pierre Corneille pour un recueil de poèmes publiés.

Le Prix Louis Bouilhet  pour un recueil inédit de poèmes .

. Ils sont ouverts du 1er mars au 31 mai 2018 :

Le règlement de ces prix est à demander à : Monsieur Claude LE ROY, 1 rue des Marettes, 14760 Bretteville-sur- Odon ; (Joindre une enveloppe timbrée) ou par courriel à : Claude.LR@orange.fr

samedi 10 février 2018

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : OVNIS de Leslie Kean

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L’ouvrage de Leslie Kean, Ovnis, des généraux, des pilotes et des officiels parlent (Dervy, 2014) s’inscrit dans la lignée de l’excellent rapport Cometa avec une question lancinante que l’on retrouve au détour de pratiquement chaque page : mais pourquoi les USA, après le rapport Condon (1968) et avec le Livre Bleu (1970), ont-ils décidé « qu’il n’y avait rien à voir » et cessé toutes recherches sur le sujet ? Une politique contraire à celle de la France avec le Geipan, du Royaume Uni avec son unité spécialisée au Ministère de la Défense ou du Pérou et du Chili. Et pourtant ILS existent et les témoignages proposés par des personnalités de premier plan sur les cas les plus spectaculaires (Téhéran 1976, Portugal 1982, Alaska 1987, vague belge de 1990, vallée de l’Hudson 1990, aéroport de Chicago 2006 etc…) sont particulièrement éloquents : ce sont bien des engins physiques, aux capacités étonnantes et qui ne font preuve d’aucune agressivité. De surcroît, ils laissent parfois des traces (radar, radiations au sol…).  La journaliste donne la parole à plusieurs acteurs, et c’est certainement J.J. Velasco (ancien responsable du Geipan) qui se « déboutonnera » le plus, suggérant que ces engins surveillent nos installations sensibles (centrales nucléaires, bases de missiles etc…) comme pour nous éviter de faire de grosses bêtises.
L’auteur s’interroge longuement sur la notion de « secret » aux USA et en arrive à la conclusion qu’il n’y a certainement pas de « conspiration organisée », mais une sorte de tabou politique destinée à cacher le fait que les autorités ne savent rien. Elle montre, témoignages à l’appui, que les principaux acteurs (Hynek, Velasco, divers généraux) deviennent subitement bavards une fois partis à la retraite. Elle démontre enfin avec talent tous les arguments militant en faveur de l’impossibilité « physique » de ces engins, surtout dans le cas d’une hypothèse extraterrestre.

mardi 6 février 2018

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : SOME NOTES ON A NONENTITY (Gafford & Eckhardt)





L'essai biographique, Some Notes on a Nonentity avait été rédigé par Lovecraft en 1933, à la demande de de William L. Crawford pour Unusual Stories.Il ne sera publié en fait qu’après sa mort par August Derleth (Arkham House, 1963). Une version illustrée par Jason C. Eckhard a été réalisée par Sam Gafford (PS Publishing, 2017)
Un véritable régal que cette vie de Lovecraft, illustrée en noir et blanc par le talentueux J.C. Eckard. Le récit se présente comme celui d’une conférence donnée par l’auteur et fourmille d’une foultitude d’anecdotes montrant que le scénariste possède parfaitement le sujet. Il intègre de plus les principales créations du Maître sous forme d’une ou plusieurs vignettes donnant la trame de la nouvelle concernée. Les grands récits auront droit à des « pleines pages » magnifiquement exécutées. La trame d’ensemble est fidèle à la vie de Lovecraft, avec ses difficultés et ses doutes en matière littéraire. Son aspect « raciste » est brièvement évoqué et se dilue dans une œuvre qui redoutait « l’étranger ».
Mon coup de cœur 2017 !