samedi 30 novembre 2013

CE SOIR SUR "MAUVAIS GENRES"




Jean-Luc Rivera communique :

Demain soir j'aurais le plaisir de participer au "Mauvais Genres" de François Angeleir consacré à Henri Loevenbruck et à son excellent "Le Mystère Fulcanelli". Nous devrions aussi parler du tome 2 de "John Carter" et du Aldous Huxley (tous deux chez Omnibus) et des nouveaux ouvrages sur Clark Ashton Smith (dont la bio écrite par David Dunais à l'ODS) et je parlerai de "Le soleil liquide" de'Alexandre Kouprine etde l'intégrale "Imaro" de Charles Saunders. Attention ! l'émission devrait commencer 20 minutes pus tôt que d'habitude, 21h40 donc.
http://www.franceculture.fr/emission-mauvais-genres-0

lundi 25 novembre 2013

YVES FREMION AU COK MING





 LES ATELIERS DU TAYRAC

                               vous invitent à la lecture publique de 
                                         Yves Frémion
                             (dans ses œuvres poétiques et humoristiques)
                       le Mardi 3 décembre 2013 à 18 h 30
                         en présence de beaux garçons et dames accortes,
                          tous fréquentables et doués de mains pour applaudir

                              au 1er étage du restaurant COK MING
                             angle rue de Belleville/ rue Rampal Paris 19°                                           
                                                              métro Belleville
                     
                                     L'artiste se produit au chapeau, chapeau l'artiste !

     Après la séance, possibilité de restauration au rez-de-chaussée,
     prix modique,   cuisine thaï et chinoise (deux cuisiniers)
    
    Contact : 06 76149 2587

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LE GRAND MAITRE, Jean Damotte


 
 
LE GRAND MAITRE
Jean C. Damotte
Le Regard du Monde, 1996

Ce livre est un monument de debunking, un grand morceau de démystification, un pavé colossal dans la marre des sociétés ésotériques et de leurs gourous. Il s’agit d’un roman, puisque c’est ce qui est indiqué en gros sur la page de couverture ; mais quel étrange roman !! L’histoire d’un homme, Stanislas-Edouard Edmond, épris d’ésotérisme, dévoré par l’attrait du pouvoir et torturé par une sexualité complexe. Un homme qui zappe sur de nombreuses confréries à la recherche des titres les plus rutilants jusqu’à ce que son chemin l’amène à croiser la FIMARCO. La FIMARCO est un Ordre Rosicrucien dont le siège est en Allemagne et qui végète doucement en France sous l’autorité bienveillante d’un responsable vieillissant. Stanislas-Edouard va rapidement prendre les choses en mains et donner à l’obédience rosicrucienne une expansion foudroyante, tant en France qu’en Afrique où il se lie rapidement à de nombreux dirigeants en cherche d’absolu. L’argent coule à flots, pas toujours au profit des caisses de l’Ordre, et le nouveau gourou profite sans vergogne de son aura pour satisfaire des penchants pédophiles de plus en plus exigeants. La déviance sera rapidement mise à jour par le Grand Maître allemand, limogeant Stanislas-Edouard pour mettre à sa place Victor, le fils adoptif du dirigeant déchu.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Stanislas-Edouard rebondit rapidement en créant un nouvel Ordre, d’obédience templière cette fois, un ordre appelé lui aussi à un développement très rapide. L’histoire se répète, au détriment de la FIMARCO, dont les fichiers et les enseignements sont pillés sans vergogne. Victor, devenu Grand Maître mondial de l’Ordre Rosicrucien, diligentera une enquête sur les activités de son père, mettant à nu les mécanismes d’un colossal détournement de fonds. C’est le début de la fin…

Bien, tout cela est trop rapidement résumé, mais tous les chercheurs francophones auront sans peine reconnu les protagonistes de l’affaire, au demeurant narrée de façon très transparente… Et quant on sait que la maison d’édition a fait faillite et que les stocks de livres se sont volatilisés… Merci à la Librairie du Graal pour nous avoir permis de retrouver cette pièce exceptionnelle.

QUE NOUS APPORTE LA SF ANCIENNE ?


 TOUJOURS A SEVRES LE SAMEDI 14 DECEMBRE :


16 h 30-17 h 30 :Table ronde « Que nous apporte la SF ancienne ? » Francis Saint- Martin, Jean-Luc Boutel, Jean-Pierre Laigle, Joseph Altairac, Natacha Vas-Deyres,, animée par Guy Costes


HOWARD, ROBERT, CLARK ASHTON ET NOUS...




Rencontres de l'ImaginaireA l'occasion de la dixième édition des Rencontres de l'Imaginaire, qui se déroulent comme chaque année à Sèvres (92), le 14 décembre de 10h30 à 18h30, vous allez pouvoir assister à une conférence qui ne pourra qu'intéresser tous les amateurs de Howard, Clark Ashton, Lovecraft et Weird Tales.

Celle-ci, intitulée "90 ans de Weird Tales. HPL, REH, CAS", sera animée par David Camus (pour Lovecraft), David Dunais (Clark Ashton Smith) et Patrice Louinet (R. E. Howard ), avec Philippe Marlin en modérateur. Cette conférence se tiendra de 11h30 à 12h30.
Viendez nombreux!

dimanche 24 novembre 2013

ELVEN, ON Y REVIENT !

14ème SALON DU ROMAN POPULAIRE

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LES RENCONTRES 2013
Des romans à la loupe :
Le détective privé et amateur dans la littérature populaire
Débat public
Médiathèque Municipale 14h 18h30
Chaque invité intervient dans le débat sur un thème différent.
Président de séance et organisateur des Rencontres: Jean-Luc RIVERA
Michel BESNIER (écrivain): Aux origines du privé
Jacques BAUDOU (critique littéraire, essayiste, chroniqueur au Monde): Les détectives du roman policier historique
Xavier MAUMEJEAN (Ecrivain): Les deux maîtres : Sherlock Holmes et Hercule Poirot
Jean-François MERLE (Directeur de collection à l'édit. Omnibus): Le privé, de la prohibition à la contre-culture
Francis Saint MARTIN (essayiste: Des détectives à quatre sous
Marc MADOURAUD (spécialiste des littératures populaires): Les détectives de l'étrange


SALON
Dimanche 8 décembre 2013  à la salle des fêtes
A partir de 10 h

Dans une ambiance conviviale et festive, dédicace de plusieurs auteurs de romans et de BD :
Claude IZNER, Richard D. NOLANE, Xavier MAUMEJEAN, Firmin LE BOURHIS, Béatrice NICODEME, Michel BESNIER,  Mireille LESAGE,  Guillaume MOINGEON, Daniel CARIO, Nathalie DE BROC, Roger COUPANNEC , Gisèle GUILLO,  Gilles DE VINDILLIS, Renaud MARHIC, Jacques BAUDOU, Francis SAINT-MARTIN, Sylvie MILLER, Philippe WARD Jean GUILLO, Bernard TABARY , Ronan BADEL  Christophe BONCENS, BENO… et le Prix du Roman Populaire
L’affiche réalisée par Jeam TAG, œuvre originale réalisée pour la 14è édition du Salon du Roman Populaire et disponible en tirage limité, pourra être dédicacée par l’artiste. 
                                                            
Des libraires, éditeurs locaux, artisans d’art et de bouche seront parmi eux pour prouver l’appartenance de l’auteur à la vie de la cité.
*
CONCOURS JEUNES
Les enfants des écoles à partir du CM et de jeunes lecteurs de la Médiathèque participent à un travail d’écriture autour du thème. Cela représente 200 enfants qui s’investissent et deviennent le temps du salon des « écrivains en herbe ».
Les nouvelles primées seront mises en ligne sur le site de Maville.com par le journal Ouest France, partenaire du Salon du Roman Populaire.
                                                                                
Remise des prix aux lauréats à 11h
le Dimanche 8 Décembre

EMMA FOR EVER


Cette cantatrice aveyronnaise a conquis le monde entier

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Emma Calvé dans le rôle de Carmen, en 1894. / Photo D
Emma Calvé dans le rôle de Carmen, en 1894. / Photo D
 
LA DEPECHE
Le premier à déceler son joli brin de voix, c’est l’évêque de Rodez, Mgr Bourret. Emma Calvet chante alors pour la fête de l’école, à Saint-Affrique. En l’entendant, l’évêque aurait dit : «C’est la voix du bon Dieu que cet enfant a dans la gorge. Il faut qu’elle fasse carrière.»
Aveyronnaise pure souche, Emma Calvé est née à Decazeville, en 1858, où son père entrepreneur du BTP boisait les mines, elle passa son enfance entre Roquefort et Tournemire.Elle sera enterrée le 6 janvier 1942, dans le cimetière de Millau, au terme d’une vie très riche qui l’a conduit sur les scènes lyriques du monde entier.
C’est à croire que les éloges de Mgr Bourret ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd puisqu’à 20 ans, Emma (accompagnée de sa mère Léonie) décide de rejoindre Paris pour intégrer l’école de chant de Jules Pujet. Ce dernier lui conseille d’enlever le «t» de Calvet, pour «stariser» son nom.

Elle chante tête nue!

Emma Calvé est une diva de talent, de caractère et de cœur. Avec sa voix de soprano, elle fera de «Carmen», son opéra de bravoure puisqu’elle l’interpréta plus de 1400 fois. «Après des débuts pas toujours engagés, elle va réussir à s’imposer aux côtés de ses rivales Elenora Duse et de Nellie Melba. Elle va dépoussiérer les codes de l’opéra en chantant tête nue, ses longs cheveux bruns au vent. Sa mère Léonie lui confectionnera ses costumes de scène», raconte Jean-Louis Cartayrade, secrétaire des Amis d’Emma Calvé (lire ci-contre).
Emma Calvé fait le tour du monde. Elle chante en Italie (Milan, Rome, Florence, Venise, Naples…), en Espagne (Madrid, Grenade…), à Paris, Londres… «En mai 1892, elle rencontre la reine Victoria qui s’attache à elle, poursuit Jean-Louis Cartayrade. Régulièrement, la reine va l’inviter au château de Windsor pour qu’elle donne des concerts privés de Carmen à sa cour».
La diva de la Belle Époque chante aussi à New York. En 1894, les Américains lui affrètent un train spécial pour qu’elle puisse faire le tour des USA.
Emma Calvé est une belle femme dont les courbes et l’allure gitane affolent la gent masculine. D’ailleurs sa vie amoureuse ne sera pas de tout repos.
Bien que toujours par monts et par vaux, la soprano venait régulièrement à Millau où elle avait acheté le château de Cabrières, en 1894, pour en faire son refuge. «Dans le Millavois, les anciens se souviennent d’elle, il y avait même un antiquaire de Millau qui se targuait d’avoir des mèches de ses cheveux», poursuit Jean-Louis Cartayrade.

Occitan et bourrée

Emma Calvé était imprégnée de ses racines rouergates. Amie personnelle de Frédéric Mistral, elle était membre du Felibrige, l’organisation qu’il avait créé pour défendre l’occitan. Elle a participé activement au maintien de l’occitan qu’elle parlait. Elle dansait même la bourrée lors de ses tournées aux Etats-Unis.
Emma Calvé, la généreuse, a distribué sans compter autour d’elle. «C’est peut-être ce qui est à l’origine de sa fin de vie misérable. Elle a fini sans le sou, raide comme un passe-lacet», conclut Jean-Louis Cartayrade.
Ainsi, au château de Cabrières, elle avait fondé un orphelinat pour les enfants en difficulté et une école de chant. En octobre 1913, elle avait donné un concert à Saint-Affrique au profit de la restauration de l’orgue. Et à Millau, elle avait participé à la création de l’église du Sacrée Chœur.
Tous les étés, à Cabrières, Emma Calvé accueille son neveu Elie, qu’elle chérit comme son propre fils. Artiste talentueux, elle le voit comme son successeur. «Je fais de beaux rêves, écrit-elle. J’aime à penser que mon nom ne s’éteindra pas avec moi, et qu’Elie sera acclamé à son tour.»
Mais il meurt en pleine audition, victime d’une embolie, le 2 juillet 1929. Emma Calvé est dévastée. Elle vient de perdre le grand, le seul amour de sa vie. Ce jour-là, la Diva qui brillait en elle s’est éteinte pour toujours.
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LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LES MESSES BASSES DE NICOLAS FLAMEL, Mathias Ollivier






LES MESSES BASSES DE NICOLAS FLAMEL par Mathias Ollivier
Les Editions du Prieuré, 2001

Ce roman commence comme un gros gag : le professeur Norbert Flamelli pète les plombs et se retrouve à l’hôpital psy. Son ami François Villain lui rend visite et découvre que, dans sa démence, Norbert se prend pour Nicolas Flamel. Commence alors une étonnante enquête sur l’Alchimiste, François Villain passant au crible les propos du Professeur pour vérifier ses assertions… Un scénario prétexte pour décrypter la vie et l’œuvre de l’une des figures majeures de l’Art Royal. Une enquête haletante qui révèlera aux lecteur de nombreuses surprises.




GIACOMETTI ET RAVENNE CHEZ LES FRERES DE TOULOUSE



Des thrillers francs-maçons à la Médiathèque de Toulouse


livres

Le 23/11/2013
Éric Giacometti et Jacques Ravenne se sont connus au lycée Berthelot de Toulouse !/Photo  Melania Avanzato
Éric Giacometti et Jacques Ravenne se sont connus au lycée Berthelot de Toulouse !/Photo Melania Avanzato
 
LA DEPECHE
Jacques Ravenne et Éric Giacometti, auteurs de nombreux «thrillers maçonniques» devenus des best-sellers, seront les invités du Salon du livre maçonnique, demain samedi à Toulouse. Jacques Ravenne nous dit tout !
Comment est né votre duo ?
Nous nous sommes connus… au lycée Berthelot à Toulouse. Nous avions déjà une passion commune pour l’ésotérisme, et la région est passionnante, entre les Cathares, Rennes-le-Château… Nous lisions Gérard de Sède, et les Pyrénées étaient un très beau terrain de jeux ! Nous nous sommes retrouvés plus tard à Paris.
Pourquoi cet intérêt pour la maçonnerie ?
Au départ, nous avions des positions radicalement différentes. Éric, en tant que journaliste, a enquêté sur les réseaux maçons du Sud-Est et n’en avait pas une bonne opinion. Moi, je venais d’être initié au Grand Orient de France, une obédience humaniste et progressiste. Du coup, nous avons imaginé le personnage d’un flic franc-maçon, chacun de nous voyant les choses à sa manière. Cela a donné notre premier thriller, «Le Rituel de l’Ombre».
Votre héros, Marcas, est plutôt un flic humaniste ?
C’est un homme qui porte des valeurs. Du reste, il y a beaucoup de policiers francs-maçons. On dit que 75 % des hauts fonctionnaires de la place Bauveau sont maçons. Et Toulouse est une place forte maçonnique !
Vos romans font aussi la part belle à l’occultisme ?
On s’est aperçu qu’il y a une France qui est terre des lumières, mais aussi une France avec un versant obscur : les Cathares, Rennes-le-Château, les Templiers, les Rose-Croix… spécialement dans le Grand sud. Nous voulions confronter un flic franc-maçon du Grand Orient rationaliste à des énigmes qui le fascinent. Pour nous, l’ésotérisme, c’est le merveilleux du XXIe siècle. Cela permet de donner libre cours à notre imagination.
Il y a beaucoup de fantasmes autour de ces thèmes…
Oui, et nous nous méfions beaucoup du conspirationnisme, qui fleurit sur Internet. Il est vrai que la franc-maçonnerie alimente bien des fantasmes, bien des confusions avec notamment les «illuminatis». Certains ont trouvé là un bouc émissaire : ce sont eux les responsables de leur malheur.
Cela vous inquiète ? Oui, il y a actuellement un regain d’antimaçonnisme inquiétant.
Comment réagissent vos lecteurs… maçons et non-maçons ?
Après huit livres, nous avons des réactions très favorables des initiés. Du reste, nous ne révélons aucun secret ! Les non initiés apprennent des choses. Mais surtout, nous essayons d’écrire des thrillers, avec un rythme haletant. Nous tâchons de créer de bons bouquins sans nous prendre au sérieux !
Salon du livre maçonnique, samedi et dimanche, Médiathèque Cabanis,Toulouse.

GISCARD FAIT BOUGER TOULOUSE

La Colonne. La Maison Giscard pourrait accueillir des ateliers d'artisans

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Le temps s'est arrêté en 2005 dans l'ancienne fabrique Giscard, une bâtisse dont a hérité la ville. Le musée Paul Dupuy expose une partie du fonds légué à Toulouse par Joseph Giscard./ DDM. Nathalie Saint -Affre
Le temps s'est arrêté en 2005 dans l'ancienne fabrique Giscard, une bâtisse dont a hérité la ville. Le musée Paul Dupuy expose une partie du fonds légué à Toulouse par Joseph Giscard./ DDM. Nathalie Saint -Affre
 
LA DEPECHE
L’ancienne manufacture Giscard, rue de la Colonne, pourrait être réhabilitée pour accueillir des ateliers relais d’artisans d’art. C’est une piste sérieusement étudiée par la Ville en partenariat avec la Chambre des Métiers.
Les expertises pour la réhabilitation de la Maison Giscard, lancées il y a plusieurs mois, n’ont pas encore livré leurs résultats. Mais la municipalité de Pierre Cohen affirme sa volonté de sauver la spectaculaire bâtisse de la rue de la Colonne qui abrita pendant 150 ans la fabrique Giscard, spécialisée dans la fabrique de statues et décors architecturaux en terre cuire. Avec sa façade décorée de frises et de statues, véritable vitrine du savoir-faire maison, cette ancienne manufacture du XIXe siècle serait un écrin idéal pour des artisans d’art. C’est une piste sur laquelle travaillent la Ville, propriétaire de la bâtisse, et la Chambre des Métiers. «On pourrait éventuellement remettre les fours en fonction et installer des ateliers relais pour permettre à des jeunes de se lancer» explique Louis Besnier, président de la Chambre des Métiers. Ce projet est à l’étude mais aucun calendrier n’est avancé. «A ce stade, sans avoir tous les résultats des experts et sans chiffrage des travaux nécessaires pour la sauvegarde du bâtiment on ne s’avance pas sur un échéancier. Mais on espère avoir cette expertise au printemps» déclare Vincentella de Comarmond, adjointe à la culture, qui visitait hier l’exposition «La Fabrique Giscard» au musée Paul Dupuy en compagnie d’Isabelle Hardy, adjointe chargée du commerce et de l’artisanat.

80 containers à inventorier

En 2005, à la disparition de Joseph Giscard, dernier survivant de cette longue lignée d’artisans, la Ville a hérité de la fabrique, créée en 1 855 dans le quartier de Terre-Cabade et de tout son contenu : moules, moulages, statues et statuettes, échantillons, outils etc. Les vestiges d’un siècle et demi d’une activité artisanale typiquement régionale, en voie de disparition. Tout a été stocké dans 80 containers qui dorment depuis huit ans dans des garde-meubles. «Un inventaire va être réalisé», assure Vincentella de Comarmond. Ce sera une des tâches de Marie Bonabel, nouvelle chargée de projet qui arrive à la mairie de Toulouse en janvier «avec pour mission de travailler sur les orientations des musées et d’accompagner les élus sur la politique des musées» annonce l’élue à la culture. Le musée Paul Dupuy qui accueillera début 2014 un nouveau conservateur, Francis Saint-Genez, va travailler sur l’inventaire de la Maison Giscard. L’exposition consacrée à la «Fabrique Giscard» qui s’ouvre aujourd’hui est la première étape du sauvetage de ce patrimoine.

Exposition au musée Paul Dupuy

Le Musée Paul Dupuy présente pour la première fois une partie du legs dont a hérité la Ville de Toulouse en 2005 au décès de Joseph Giscard. Le musée consacre cinq salles à l’histoire et à la production de cette lignée d’artistes et commerçants toulousains. Une partie de l’atelier a été reconstituée, avec des outils authentiques qui proviennent de la manufacture de la rue de la Colonne. Jusqu’au 23 février 2014 au musée Paul Dupuy , 13 rue de la Pléau, tel. 05 61 14 65 50. Entrée 2 et 4 €. Gratuit le 1er dimanche du mois.

vendredi 22 novembre 2013

LE BUGARACH COUPE DU MONDE

Eboulement : la route bloquée par des rochers entre Rennes-les-Bains et Bugarach

Le 21 novembre à 18h35 | Mis à jour le 21 novembre
Les rochers sont tombés juste au-dessus de Rennes-les-Bains.
Les rochers sont tombés juste au-dessus de Rennes-les-Bains.
Un éboulement s’est produit ce jeudi entre Rennes-les-Bains et Bugarach. Six à huit semaines de travaux seront nécessaires.
Les fortes précipitations de ces derniers jours ont eu une conséquence inattendue en Haute-Vallée. Un éboulement s’est en effet produit jeudi sur la RD 14, entre Rennes-les-Bains et Bugarach. Au vu de la masse importante des blocs tombés sur la chaussée, le conseil général a décidé de fermer très rapidement à la circulation cette portion de la route.
Le bureau d’études Sage, chargé d’expertiser le site, a confirmé des risques futurs de même type. Un délai de 6 à 8 semaines est estimé pour la réalisation d’importants travaux de sécurisation. Une déviation sera mise en place de part et d’autre de la zone d’éboulement.  

L'INDEPENDANT

SAVEURS DES ILES, Paris





10 – Saveur des Iles (16 rue Mazagran, 75010 Paris, tél 01 44 83 99 40). Que voilà une belle surprise. Un petit restaurant mauricien dans ce quartier interlope de Strasbourg-Saint Denis. Le menu du jour, à un prix défiant toute concurrence, vous propose des merveilles : une belle assiette de « bonbons » pimentés pour démarrer ; puis un incroyable choix de curies, rougails, bol renversé, mine frire, riz frire. Et d’office, deux belles coupelles de sauces, l’une très hot, l’autre très fruitée. Je vous conseille (encore que !) de zapper le dessert, qui est à lui seul un plat complet. Ah ce gâteau à la banane ! Ben oui, comme je ne l’ai pas pris, la charmante serveuse (qui sent bon la noix de coco) me l’a mis dans un petit sachet pour les pauvres de Sèvres !

LES CHRONIQUES D'EL BIB : LE MYSTERE FULCANELLI, Henri Loevenbruck




La bibliofiction continue de remplir nos étagères, et c’est au tour de Henry Lœvenbruck de tester le genre, à grand renfort de publicité médiatique, avec Le Mystère Fulcanelli (Flammarion 2013). Un thriller fort agréable, produit d’une investigation manifestement très poussée sur la vie et l’œuvre de ce grand alchimiste fantôme. Très poussée, car l’auteur, au fil de l’enquête, nous donne toute une série de « fiches techniques » sur les « fulcanellisables » qui font également de ce roman une véritable étude sur le sujet, à la façon d’un « Fulcanelli pour les nuls ». Le but est ici de chercher à percer l’identité de l’Adepte dont il est loisible de penser qu’il n’a jamais existé, si ce n’est sous la forme d’un canular érudit signé Canseliet, Champagne et Dujols. Mais lorsque l’on retrouve la trace, dans la bibliothèque d’un passionné mystérieusement assassiné, d’un carnet signé du Maître, l’affaire prend rapidement une toute autre dimension. L’étude de ce carnet pourrait en effet mettre sur la piste d’un troisième ouvrage du Philosophe, le fameux Finis gloriae mundi, jamais publié. Meurtres en série (l’univers des bibliophiles fous est impitoyable !), amours glauques et enquêteurs haut en couleur sont bien sûr au rendez-vous du genre. Mais faut admettre que l’auteur, pour une fois, ne nous plaque pas au sol du rationalisme et laisse une belle porte ouverte : celle de la véritable identité du Souffleur ! Bravo l’artiste, car ici « on rêve » !

jeudi 21 novembre 2013

LA BLOOD LINE D'OCTONOVO


Message reçu à l'instant

Luisa et moi-même sommes heureux de vous annoncer  "l'heureux événement". Nous vous confirmons que c'est un heureux moment.

Laurent et Luisa heureux.

GISCARD ENFIN AU MUSEE

Les trésors de la Maison Giscard enfin au musée


Du 21/11/2013 au 23/02/2014
Jospeh Giscard (1931-2005), dernier représentant d'une famille de sculpteurs installée depuis 150 ans à Toulouse, a légué le patrimoine industriel familial et l'ancienne manufacture à la Ville en 2005/ Photo DDM, archives.
Jospeh Giscard (1931-2005), dernier représentant d'une famille de sculpteurs installée depuis 150 ans à Toulouse, a légué le patrimoine industriel familial et l'ancienne manufacture à la Ville en 2005/ Photo DDM, archives.
Le Musée Paul Dupuy consacre une exposition à la Manufacture Giscard. Elle retrace 150 années de créations de cet atelier renommé, spécialisé dans les décors et statues en terre cuite.
Pour la première fois, le musée des Arts Décoratifs Paul Dupuy célèbre la Maison Giscard, fameuse famille de sculpteurs et statuaires. À Toulouse le nom de Giscard n’évoque pas seulement un ancien président de la République. Il rappelle aussi toute une dynastie d’artisans à qui l’on doit d’innombrables décors en terre cuite – angelots, motifs floraux, frises, mascarons…- qui ornent des maisons toulousaines, mais aussi des mobiliers d’édifices religieux comme l’autel et le chemin de croix de l’église Saint-Aubin ou le tympan de la basilique Sainte Germaine de Pibrac. La Manufacture Giscard a fonctionné jusqu’à très récemment. Le dernier de la lignée, Joseph Giscard, décédé en 2005, n’avait pas de descendant direct. Il a légué tout le fonds industriel familial à la Ville, ainsi que l’atelier, situé rue de la Colonne, véritable expression du savoir-faire de ses ancêtres depuis le XIXe siècle. L’exposition qui ouvre au public demain est une grande première, car tout ce fonds dormait dans des garde-meubles depuis huit ans.

Mobilisés pour sauver la maison

« C’est un héritage conséquent qui représente plusieurs milliers d’objets fragiles qu’il a fallu déménager et stocker » explique Marie-Géraldine Furic.Docteur en Histoire et spécialiste du sujet, cette Toulousaine de 27 ans a participé à l’exposition du musée Paul Dupuy. Elle préside l’association Manufacture Giscard de Toulouse (www.manufacturegiscard.com) créée en 2012 pour faire connaître ce patrimoine et sauver l’ancienne manufacture de la rue de la Colonne. Cette bâtisse insolite et spectaculaire, à la façade rehaussée d’arabesques, ornements et statues en terre cuite, comme ce drôle de singe à haut-de-forme et monocle juché sur le toit, est l’illustration du savoir-faire de la très renommée Maison Giscard. Fermée et vide depuis plusieurs années, cette demeure ancienne fait l’objet d’une mobilisation des amoureux d’Histoire de l’Art et des défenseurs du patrimoine. « Il est urgent d’engager des travaux sur la toiture et les planchers pour arrêter le processus de dégradation et préserver le bâtiment », résume Marie-Géraldine Furic qui ne manque pas d’idées pour redonner vie à cet édifice atypique. « On pourrait, dit-elle, créer un centre de formation et un atelier de sculpture, ou encore un pôle d’interprétation du riche patrimoine de la sculpture en terre cuite, car rien n’existe dans ce domaine à Toulouse et en région». Interrogée dernièrement au sujet de la Maison Giscard, l’adjointe à la culture Vicentella de Comarmond explique qu’une « étude de faisabilité est en cours ».La Ville devra trouver des partenaires financiers. Plusieurs élus visitent l’expo aujourd’hui en avant-première. Peut-être l’occasion d’en savoir plus sur le devenir de ce chef-d’œuvre en péril.

L’atelier Giscard reconstitué

Le Musée Paul Dupuy (13 rue de la Pleau.Tél : 05 61 14 65 50) présente du 21 novembre 2013 au 23 février 2014 l’exposition
« La Fabrique Giscard. Histoire d’une famille de statuaires toulousains ». Moules, sculptures, carnets de commandes, photos anciennes sont présentées. Un atelier a été reconstitué avec son établi et ses outils, dont certains datent de 1 855.


mardi 19 novembre 2013

POESIES FANTASTIQUES, ODS 1993


Avec les signatures de Gilles Dumay, Fabienne Leloup, Jacky Ferjault, Claire Panier, entre autres.

CINEMA LOVECRAFTIEN

C'était en 1971 ; une première étude française sur le cinéma lovecraftien.

RENNES-le-CHATEAU, Les Conférences de l'été 1994

Nostalgie d'une époque où on ne parlait pas du Tombeau de Jésus, ni de Plantard et des extraterrestres.....

ASPECTS ESOTERIQUES DU THEME DE LA QUETE, Emmanuel Licht & Fernand Cafiero

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Une nouveauté des Éditions de l'Oeil du Sphinx


 Aspects ésotériques du Thème de la quête
Des Rois Mages au Graal/Du Graal aux Rois Mages
Emmanuel Licht et Fernand Cafiero
Un voyage initiatique à travers les Hautes Sciences Traditionnelles, la Kabbale, l’Alchimie, la Science des Nombres, la Géométrie et l’Astronomie.
Illustration de couverture de Jean-Michel Nicollet.
Le fil conducteur du livre : deux mythes fondateurs, au sens jungien du terme: celui des Rois Mages et celui du Graal. Les Rois mages sont des savants. Ils savent ce qu'ils cherchent mais ils ne savent pas vraiment ce qu'ils vont trouver, ni quoi, ni où, ni quand. A l'inverse, dans la quête du Graal, le contact avec le monde " d'en haut " s'impose à Perceval, naïf et illettré, sous forme d'une grâce. 
Tout en décortiquant et reliant ces deux mythes, constituant les deux parties du livre, les auteurs nous convient dans des pérégrinations aux confins de notre planète, de l'Asie à la Gaule celtique, les auteurs conduisent le lecteur dans les hautes sciences traditionnelles, la kabbale, l'alchimie, la science des nombres, la géométrie, l'astronomie comme dans Les Vedas ou Le Serpent vert de Goethe. Nous y découvrons combien ces images sont stables, à travers soixante siècles de présence, du paléolithique aux recherches d'Abellio.
Fernand Cafiero et Emmanuel Licht nous entraînent avec bonheur dans un voyage en deux étapes par un chemin aux " sentiers qui bifurquent " pour reprendre l'expression lumineuse de Borgès.
(28 € + 4,20 € de frais de port)
ISBN : 978-2-84608-337-9


Collection Edite
ISSN : encours
(Les travaux réalisés avec, ou repris de, la maison d’éditions Edite qui a cessé son activité)

LA DEMESURE CHEZ LOVECRAFT



C'était en 1994, une production "fanique" des débuts de l'Oeil du Sphinx. Bientôt en ligne en PDF.

dimanche 17 novembre 2013

LE NECRONOMICON POUR LES NULS




Encore un contribution fascinante. Le Necronomicon n’a jamais existé ! Certes….. Mais cela n’a pas empêché Stephen Marc Harris de rédiger la biographie….. de son auteur…… Merci à Jacky Ferjault pour la traduction.

Abdul Alhazred

 

.Ce qui suit est une copie APPROXIMATIVE d’une chronologie concernant Abdul Alhazred (Abd Al-Azrad) que j’ai récemment compilée. Elle n’est pas exhaustive car il est difficile, 1300 ans après les faits, de construire une chronologie exacte. Cette chronologie devait être complétée de plusieurs annexes détaillant les controverses autour des dates de certains événements et enrichissant l’histoire sur certains points . Elles ne sont pas terminées pour l’instant.

Les chiffres à la fin des phrases et des paragraphes indiquent la source dont provient l’information.

702 ap. J.C. – Abdul Ashif Bethel Muhammed Alhazred naît dans la ville de Tabez  (1)

717 ap. J.C. – Alhazred devient un disciple du sorcier sarrasin Yakthoob. Yakthoob prétend qu’Alhazred porte la « Marque du Djinn » dans son âme et, pour cette raison, fait d’Alhazred son élève privilégié. Yakthoob emmène le jeune Alhazred dans le vaste désert jusqu’à la cité perdue de Belled-el-Djinn où un roi momifié serre un gemme maudit entre ses doigts osseux, assis sur un ancien trône. Là, Yakthoob initie le jeune Alhazred. Revenant à ses disciples avec Alhazred désormais des leurs, Yakthoob les mène en Egypte (3)

713 ap. J.C. – Yakthoob meurt en appelant une entité démoniaque dans la Vallée Egyptienne de Hadoth. Les disciples de Yakthoob s’installent alors à Memphis et font d’Alhazred leur nouveau chef. Alhazred, dans une tentative pour prouver sa valeur à son nouveau groupe, appelle ce qu’il ne peut pas maîtriser et, devant le résultat désastreux, le petit culte fait retraite dans les déserts d’Arabie. (3). Là, Alhazred quitte le groupe et retourne dans sa demeure de Tabez. Il se repent de ses récentes incartades dans la sorcellerie et devient un fervent disciple de l’Islam.

722 ap. J.C. – Alhazred épouse Rachel Sadiz, fille du gouverneur de Tabez (1)

721 ap. J.C. – Abdul Alhazred (Junior), fils d’Abdul (Senior), naît (1)

722 ap. J.C. – Meta Alhazred, fils d’Abdul (Sénior), naît (1)

723 ap. J.C. – Rachel est enceinte d’un troisième enfant en fin d’année (1)

724 ap. J.C. – Abdul est terrassé par une attaque qui résulte d’un état cataleptique pendant l’hiver. Rachel fait une fausse couche. Abdul se remet durant le printemps et après une période de convalescence. (c’est-à-dire qu’il réapprend à marcher et à parler), envoie sa femme et ses enfants vivre au loin avec des proches (1)

724 à 725 ap. J.C. – Il commence alors une campagne pour rechercher et collecter d’anciens rouleaux et documents, utilisant la plus grande partie de sa fortune dans cette quête. Il se coupe du peuple de Tabez et vit comme un ermite à l’intérieur de sa maison. Des rumeurs selon lesquelles Abdul est de nouveau impliqué dans la sorcellerie et dans d’autres formes de magie noire grandissent. Certains disent qu’Abdul souffre de majnun, l’état dans lequel se trouvent ceux qui sont possédés par un djinn. Dans son cas, on l’appelle « un de la Grand Race ». Il renie publiquement le fait que Mohammed soit le vrai prophète et finalement, le Calife du Yemen, entendant ces rumeurs, ordonne au Gouverneur de Tabez, qui avait montré des réticences du fait du lien avec sa famille (insouciant des souhaits de sa fille), d’arrêter et d’exiler Abdul de la communauté des croyants (1) ;

726 ap. J.C. – Dans les premières heures d’un frais matin d’hiver, des soldats arrêtent Abdul et trouvent des preuves d’un culte païen et gnostique. Dans l’incapacité de protéger plus longtemps Abdul de la justice de la communauté, le Gouverneur l’envoie à la cité de Ta’izz pour être soumis au jugement du Calife du Yémen. Il est déclaré coupable : il est battu, dévêtu, ses cheveux sont rasés et ses chaussures retirées., puis il est abandonné au désert et laissé pour mort. Sa femme pleure sur le destin d’Abdul et porte le deuil pendant quarante et un jours (1)

726 à 728 ap. J.C. – Alhazred retourne dans le désert et trouve les restes du culte de Yakthoob chez les Bédouins d’Al-Rayada. Regagnant leur confiance en tant que kahin (shaman arabe), il conduit un petit groupe à la recherche d’Irem, la ville aux nombreux piliers (1). Là, Alhazred déclare avoir ouvert le Grand Portail. C’est un porche entre ce monde et ceux de l’extérieur, et ceci ne peut se faire qu’en un lieu où la barrière est plus fragile. Alhazred est le seul survivant (3). Il en repart seul avec une petite caisse d’or verte (1). Il ramène aussi une lampe en or de cette cité (5). Puis il part pour trouver et explorer la Cité sans Nom. Avant de partir, il commande à ses disciples d’établir le noyau de leur culte à Alexandrie. Il prend un petit groupe avec lui vers la Cité sans Nom : on n’a jamais revu aucun d’entre eux. Quand Alhazred revient seul, il déclare être hanté par les esprits de la Cité sans Nom (1). Il rejoint ses disciples à Alexandrie et, là-bas, découvre le secret de la Mosquée Noire (3). Alhazred décide de retourner dans le désert d’Arabie, mais alors qu’il traverse la Mer rouge en bateau, une tempête fait sombrer l’embarcation avec tous ses biens. Il est retrouvé sur les rivages du Nord de l’Arabie et secouru par d’autres bédouins, disciples de l’Islam, qui l’emmènent à La Mecque où il se rétablit complètement et dit n’avoir aucun souvenir de ces derniers quatre ans trois quarts. Il voyage jusqu’à sa maison de Tabez et plaide pour être réintégré dans la communauté puisqu’il prétend à présent avoir été possédé et être désormais libéré de l’esprit. Ils l’acceptent (1). Peu de temps après, Alhazred écrit deux œuvres poétiques : « Chants de mon Cœur » — un cycle de courts poèmes d’amour, et « Poèmes au Prince » — une série de poèmes religieux (4).

729 ap. J.C. – Alhazred est perturbé par des rêves qui le conduisent à découvrir des objets qu’il avait cachés pendant qu’il était sous le pouvoir des djinns. Il est aussi conduit par un rêve en u, lieu secret dans le désert où les bédouins d’Al-Rayada lui font cadeau de présents et de la petite caisse d’or verte d’Irem. Abdul commence à se souvenir des événements de sa période de possession et il est détourné de la foi islamique (1). Pour se prouver que ses visions et ses rêves sont réels, il visite à nouveau la Cité sans Nom et, plus tard, parvient à obtenir des échantillons du Lotus Noir (3)
Il prêche qu’il existe des dieux qui se nomment eux-mêmes la Grande Race et sont capables de posséder les corps des hommes. Il commence à travailler sur le Al-Azif. A nouveau, publiquement, il ne reconnaît plus Mohammed comme le vrai prophète parce que Mohammed n’était pas possédé. Les Anciens de Tabez exilent Abdul encore une fois pour sa non-croyance (1)

730 ap. J.C. – Abdul erre dans le désert, parvenant à réaliser que la Grand Race n’est pas les vrais dieux mais qu’au lieu de cela, ils sont les êtres appelés les Anciens Dieux (les Grands Anciens). Il commence à leur rendre un culte et trouve que ces rituels sont porteurs d’un grand pouvoir justifiant sa nouvelle position (1). Pensant que ses interactions  sociales avec ses disciples sont un obstacle à son développement, Alhazred devient un ermite et vit dans le désert avec le sorcier chaldéen Sargon. Mais ce dernier s’attire les foudres de ces entités qui demeurent dans les angles du Temps, pour avoir abusé du Lotus Noir. Alhazred voyage jusqu’aux ruines des Anciennes Kuthchèmes et Sarnath. Il visite la Montagne Noire, connue sous le nom de Karatepe en Turquie, une des quelques places où le pouvoir de Yog-Sothoth est le plus puissant (3). Pendant ce temps, Abdul fait des adeptes. Il part à Damas et, avec l’aide de son nouvel assistant El-Rashi, finit le Al-Azif (1)

731 ap. J.C. – L’entourage d’Abdul Alhazred s’agrandit. Il accomplit de hauts faits de magie qui remplissent de crainte le peuple de Damas. Et bien qu’il soit terriblement redouté, il est respecté comme un faiseur de miracles. Les nouvelles d’un tel sorcier parviennent aux oreilles du Calife de Bagdad ; Hisham, qui nomme Abdul Astrologue de la Cour de Bagdad. Alhazred accepte et passe là-bas un an. (1)

732 ap. J.C. (1) ou 738 ap. J.C. (6) – Au printemps de cette année, Alhazred quitte la Cour de Bagdad du fait d’une maladie. Il croit qu’elle est due à ses manquements à une adoration convenable des dieux des ténèbres. En réaction, il retourne à Damas et entreprend la construction d’un temple dédié à Cthulhu. Alors qu’il était en train de prêcher depuis l’édifice désormais achevé, Abdul disparaît, un jour d’été, devant les yeux de centaines de témoins  On ne retrouvera rien de lui, excepté ses vêtements et quelque chose ressemblant à du sang en poudre (1)

(1) La Vie du Maître, par El-Rashi, traduit de l’arabe par David T. St-Albans Ph.D., 1983.
(2) Un Commentaire Critique sur le Necronomicon, par Robert M. Price, 1988
(3) Le Necronomicon : La Traduction de Dee, annotée par Lin Carter.
(4) Une Brève Biographie d’Abdul Alhazred, par Laurence J. Camford.
(5) La Lampe d’Alhazred, par August Derleth, 1957.
(6) Histoire du Necronomicon, par H.P. Lovecraft, 1927.

Steven Marc Harris.

PS : Comme le lecteur attentif l’aura noté, il existe plusieurs dates possibles pour la mort d’Abdul Alhazred. Il y a même une source (4) qui dit que : « le Professeur Shrewsbury, dans son livre inachevé et non publié « Cthulhu dans le Necronomicon » fait état de « la mystérieuse disparition d’Alhazred et de sa mort subséquente en 731 ap. J.C. ». Ainsi il apparaît que Shrewsbury, tirant son information d’une source restée inconnue, semble soutenir la thèse d’une mort précoce d’Alhazred, alors que Lovecraft (6), dont l’essai devrait normalement faire autorité, avance une date ultérieure (738 ap. J.C.). Quelle est la date correcte ? C’est difficile à dire à partir du peu de preuves fiables disponibles aujourd’hui. Souhaitons qu’avec de plus amples recherches, des dates plus précises, ou peut-être rien d’autre qu’un argument plus convaincant, nous ayons un jour une date plus sûre.

LES CHRONIQUES D'EL Bib : SERAPHITA, H de Balzac





Intéressante curiosité que celle que nous proposent les Editions du Carrousel[1] avec Séraphîta d’Honoré de Balzac. On connaît surtout Balzac pour ses œuvres passées à la postérité sous le vocable de classique. On connaît moins son œuvre ésotérique et occulte dont Sépharîta est sans conteste le fleuron. Inspiré par la mystique angélique de Swendenborg, Balzac nous convie à une extraordinaire queste amoureuse dont le héros est une mystérieuse créature androgyne, femme aux yeux de l’homme aimant, homme sous le regard de la femme amoureuse. Être inaccessible par essence, car de nature divine. Et nous assisterons stupéfait à la mue de la créature en un ange éblouissant, car l’ange n’existe pas aux cieux, il est créature humaine élue par Dieu qui le transformera graduellement jusqu’à sa Sublimation Finale.
La préface, signée Jean-Pierre Deloux, nous apprend par ailleurs que Balzac était un disciple d’Eliphas Lévi auprès duquel il a puisé l’essentiel de ses connaissances occultes. Il semble également qu’il ait assidûment fréquenté les cercles martinistes. Sa pensée ésotérique est synthétisée dans ses Etudes Philosophiques.
A découvrir (P.M.)


[1] Dirigées par Hélène et Pierre Jean Oswald, responsables des feu Editions NEO.

PHILIPPE WARD, LE PIONNIER DES INTERNAUTES CATHARES


Cette page de "publicité" est extraite du "Bulletin de l'Université de Miskatonic" no 2, supplément à "Dragon & Microchips" . Nous sommes en 1994, et Philippe Ward sévit déjà sur les ondes...

LES DETECTIVES DU FUTUR BIENTOT A LA BILIPO


Cop. Melis
Dernier volet d'un cycle de trois conférences autour des détectives de l’étrange, proposé par Jean-Luc Rivera, passionné et érudit de tous les genres de l’Imaginaire. Organisateur du festival de science-fiction et de fantasy de Sèvres, conseiller littéraire du Festival« Zone franche » de Bagneux, coorganisateur du salon de la littérature populaire d’Elven, il est aussi conférencier et membre du jury du Grand Prix de l’Imaginaire.
Quelle que soit la société imaginée par les auteurs de science-fiction, il est rare que le crime en soit absent. Il y a donc toujours des détectives pour résoudre ces affaires énigmatiques: qu'ils soient humains, extraterrestres, robots ou intelligences artificielles, qu'ils exercent sur la terre, sur d'autres planètes ou dans l'espace, ils utilisent toujours toutes les ressources intellectuelles et matérielles à leur disposition pour mener de manière souvent surprenante des enquêtes étonnantes.


48 rue Cardinal Lemoine
75005 Paris


 Le samedi 23 novembre à 16 heures.

vendredi 15 novembre 2013

HISTOIRE DES LIEUX DE LEGENDE, Umberto Eco


Des illusions et leur réalité

Francis Matthys Publié le - Mis à jour le



Livres L’éruditissime Umberto Eco nous livre une "Histoire des lieux de légende". Des lieux généralement nés de l’imagination d’un narrateur ou d’un poète.
Apeine paru, le mois dernier chez Bompiani, voici déjà en traduction française le nouvel opus d’un Umberto Eco qui soufflera ses 82 bougies le 5 janvier prochain.
Figure phare de l’intelligentsia européenne, docteur honoris causa d’une trentaine d’universités, ce Pic de la Mirandole se sera intéressé autant à la scolastique médiévale qu’à la culture populaire contemporaine - bandes dessinées incluses (une case mémorable du "Sceptre d’Ottokar" d’Hergé figurant d’ailleurs dans ce livre) -, en arpenteur éclairé des champs de l’art, de la linguistique et de la philosophie. Professeur émérite de l’Université de Bologne, il y fut titulaire de la chaire de sémiologie puis directeur de l’Ecole supérieure des sciences humaines. Cet éminent membre associé de l’Académie royale de Belgique (depuis mars 2011) doit cependant son intercontinentale célébrité à ses romans. Particulièrement au premier, paru en 1981 - et couronné alors en Italie par le prix Strega - puis chez Grasset, l’année suivante. Elevé au rang de livre culte (si rébarbatif put-il paraître aux yeux de pas mal de lecteurs qui s’interdirent de l’avouer), "Le Nom de la rose" a été traduit en plus de vingt-cinq langues et vendu à quelque vingt millions d’exemplaires. Un succès alimenté par la peu ragoûtante adaptation cinématographique qu’en réalisa Jean-Jacques Annaud en 1986, avec Sean Connery dans le rôle de Guillaume de Baskerville (nom qui renvoie évidemment au "Chien des Baskerville" de Conan Doyle, l’une des plus fameuses enquêtes du détective Sherlock Holmes). Aujourd’hui, Eco ne nous offre pas un nouveau roman (son dernier, "Le Cimetière de Prague", sortit en 2011) mais un essai à dizaines d’illustrations, dans la ligne de son "Histoire de la beauté" de 2004 que suivirent "Histoire de la laideur" en 2007 et "Vertige de la liste" en 2009. Comme dans ceux-ci, Eco (ainsi que le nota le magazine "L’Histoire")"rend la culture savante accessible au grand public". Grand public supposé doté, quand même, d’une certaine culture générale.
Dans ce survol critique-ci, le romancier du "Pendule de Foucault" rappelle, dès l’incipit, que les territoires et lieux légendaires dont il s’agit sont "tantôt de véritables continents, comme l’Atlantide, tantôt de pays ou de châteaux et, dans des cas comme celui de la Baker Street (photo ci-dessus) de Sherlock Holmes, d’appartements." A la différence de dictionnaires des lieux fantastiques et fictifs (dont Eco souligne qu’à ses yeux "le plus complet" est le "Dictionnaire des lieux fantastiques" d’Alberto Manguel et Gianni Guadalupi) qui répertorient des lieux inventés, on s’intéressera ici à des territoires et à des lieux qui, "de nos jours ou par le passé, ont donné naissance à des chimères, à des utopies et à des illusions, car beaucoup de gens ont vraiment cru qu’ils existaient ou avaient existé quelque part." Et le prodigieusement cultivé essayiste de "La Production de signes" de préciser que ces territoires et lieux légendaires appartiennent à des genres variés : "ils ont une seule caractéristique commune : qu’ils relèvent de mythes très anciens, dont l’origine se perd dans la nuit des temps, ou qu’ils résultent d’une invention moderne, ils ont créé , dans les deux cas, des flux de croyances. Ce livre a pour objet la réalité de ces illusions".
Ainsi, sont placés sous le projecteur d’Umberto Eco les territoires de la Bible autant que ceux d’Homère et les Sept Merveilles du monde, l’Eldorado, Montségur et le Pays de Cocagne, le Paradis terrestre mais également l’île de Salomon et la Terre australe, les migrations du Graal, Thulé et l’Hyperborée (dont parlèrent Louis Pauwels et Jacques Bergier dans "Le Matin des magiciens" qui remporta un phénoménal succès d’édition à l’aube des années 1960,) etc, etc, etc.
On sait gré à Eco de rappeler (ce qu’on apprit voici quelques années) que l’histoire du trésor de Rennes-le-Château n’est qu’un canular monté de toutes pièces, que dévoilèrent ses auteurs eux-mêmes, mais qui continue néanmoins d’aimanter des gogos.
Chaque page retient l’attention. Et laissons à de futurs chercheurs le soin de découvrir où se trouvent (si elles ne furent brisées) de très viriles sculptures d’Arno Breker et Josef Thorak à la "localisation actuelle inconnue"

Histoire des lieux de légende Umberto Eco traduit de l’italien par Renaud Temperini Flammarion 478 pp., ill. en noir et blanc et en couleurs, env. 35 €