mardi 11 mai 2010
LOVECRAFT ET BRAM STOKER
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Collecté dans la volumineuse correspondance de Lovecraft par Jacky Ferjault :
A propos de Cook, il vient juste de me prêter deux livres, dont l’un est la dernière œuvre de Bram Stoker , Le Repaire du Ver blanc. L’idée de départ est colossale, mais le développement est si enfantin que je ne peux pas imaginer comment cela a jamais pu être imprimé — si ce n’est à cause de la réputation de l’auteur de Dracula. Le récit décousu et immotivé, les personnages puérils et artificiels, la tendance illogique qu’ils ont tous à faire la chose la plus stupide possible précisément au mauvais moment et sans aucune raison et le développement compliqué d’une personnalité reléguée par la suite dans une complète insignifiance — tout cela me donne la preuve que Dracula (Mrs Miniter a vu Dracula en manuscrit il y a environ trente ans. C’était incroyablement négligé. Elle envisagea le travail de révision, mais demanda trop cher pour Stoker) et Le Joyau des Sept Etoiles ont été retouchés.
(Lettre à Frank Belknap Long du 7.10.1923).
Ainsi Tabitha est devenu un nom de chat à Sac Prairie ? Par ici, ça s’applique encore aux femelles primates de l’espèce Homo sapiens — surtout, cependant, parmi la génération qui s’éteint graduellement. C’est curieux comme ça volète d’animal en animal — c’était à l’origine un mot araméen (altération de l’Hébreu local utilisé en Syrie à l’époque du Nouveau Testament) signifiant gazelle femelle. Dorcas (d’après un mot grec siignifiant briller ou luire — en référence aux grands yeux brillants de la gazelle ; d’une autre forme du même mot vient le nom latin draco , qui veut dire dragon ou serpent ou — plus tard et par transfert — diable. D’où, par les sources slaves ou roumaines, le mot dracu, et le nom propre DRACULA. Drak ou dric est une ancienne racine aryenne remontant au Sanscrit — signifiant voir ou briller, et est le mot grec désignant la gazelle ou l’antilope, formant ainsi une traduction.
(Lettre à August Derleth du 27.03.1935)
A PROPOS DU FILM /
Et Dracula, en 1931 — j’ai vu le début à Miami, en Floride — mais n’ai pas réussi à m’éterniser dans la totale monotonie, ce qui fait que je l’ai délaissé pour un clair de lune tropical et parfumé !
(Lettre à Farnsworth Wright du 16.02.1933).
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