BUGARACH, REVENONS SUR TERRE !

Bugarach, revenons sur terre !

Depuis quelques temps, commencent à venir des touristes d’un troisième type, ceux qui croient que le Pic de Bugarach est lié à une date : le 21 décembre 2012…

Bugarach - Laurent Chabaud.jpgLe Pic de Bugarach, à l’image de toute l’étendue des Pyrénées, est sorti de terre il y a 40 millions d’années. L’Afrique est venue se cogner à l’Europe avec une force capable de faire plier les fonds de mers antédiluviens comme des biscottes. Dans le cas d’une partie de la zone nord-pyrénéene, c’est-à-dire des Pyrénées jusqu’à notre montagne d’Alaric, près de Carcassonne, des couches se sont chevauchées et des rochers d’une centaine de milliers d’années antérieures se sont glissés par-dessus les couches « autochtones » plus jeunes. Ainsi est né le Pic de Bugarach, « la montagne inversée », avec sa tête plus vieille que ses pieds… les dinosaures sont déjà éteints et l’Homme est encore loin.

40 millions d’années plus tard, le petit village de Bugarach s’est humblement installé au pied de ce rassurant gardien de la vallée. Même l’église se fait petite, ses bâtisseurs comprenant l’inutilité d’essayer de faire concurrence à ce diable de rocher. Aujourd’hui, les moins de 200 villageois, pour beaucoup venus eux-mêmes d’ailleurs, ont eu l’habitude depuis longtemps de voir passer les curieux de tout bord, attirés par ce gros séducteur en pierre. Des randonneurs prêts à gravir les 1231 mètres par des chemins relativement faciles et même ceux qui souhaitent simplement passer la soirée pour profiter en simultané de tous les feux d’artifices du 14 juillet de la région.

Mais depuis quelques temps, commencent à venir des touristes d’un troisième type, ceux qui croient que le Pic de Bugarach est lié à une date : le 21.12.2012. La date de la fin de notre monde. Certes, sur l’échelle internationale, cette date a été chuchotée depuis longtemps ; c’est la dernière que nous puissions calculer sur le dit « calendrier Maya » trouvé par des archéologues en Amérique centrale. (Voir encadré à gauche). Interprété diversement, comme preuve d’un grand cataclysme ou d’une simple transformation spirituelle « d’un monde », il est depuis peu avancé que le Pic de Bugarach serait un refuge possible pendant ce chamboulement planétaire.

Certes, la proximité du site avec l’énigmatique village de Rennes le Château, a fait s’installer dans la région une population impatiente de voir dévoiler les grands mystères de la vie. Certains ont même produit des films et des livres liant explicitement le Pic à cette date fatidique. Et tout comme à Rennes le Château, il existe une multitude de théories divergentes sur le pourquoi et le comment et sur le mode d’emploi du « bon survivant ». D’autres pensent tout simplement qu’un trésor y est enfouit : le graal, l’arche d’alliance de la Bible, le tombeau du Christ ou de Marie Madeleine ou tout simplement de l’or, tout comme aux deux Rennes. Ils y en a qui essayent de lier le site avec les fameuses excursions de l’Abbé Saunière !

Puis il y a des œuvres de Jules Verne, dont un roman, « Clovis Dardentor », parle d’un Capitaine Bugarach, sans oublier l’autre roman associé dans la même édition, « Face au drapeau » qui décrit une montagne creuse ou réside un savant fou. L’éventuelle « creusitude » de Bugarach revient souvent, surtout parmi des ufologues qui font allusion à une usine de fabrication d’engins spatiaux, dirigée par des extraterrestres qui s’apprêtent à décoller pour rentrer chez eux.

Ensuite, de sombres avocats de l’Apocalypse nous prédisent des bouleversements extrêmes de toutes sortes ; déluge, activité extrême du soleil, guerre nucléaire et même une collision avec une planète ou astéroïde et le Bugarach servirait, soit comme une sorte de Mont Ararat pour l’arche de Noé, soit d’abri nucléaire, soit comme de gare d’aéroport pour un décollage vers Orion.

Enfin, les optimistes, qui avouent que ce moment ne serait qu’une simple période de transition vers un monde meilleur, ou les valeurs humaines et spirituelles primeraient sur l’égoïsme et le matérialisme de nos jours. Une version, certes plus facile à souscrire, mais qui partage avec toutes les autres versions de l’histoire le fait de relever de la fabrication humaine et, il faut le dire, …du royaume de l’imaginaire.
Puisque pour l’ensemble de ces thèses, on n’avance pas la moindre preuve objectivement vérifiable. Pas de traces physiques, pas de documents, pas de témoignages fiables, pas d’appuis scientifiques, pas d’affirmation des pilotes professionnels sur de quelconques interdictions de vol dues au magnétisme, pas d’entrée vers un monde souterrain… bref le vide total en dehors de la parole des conteurs à l’imagination bien fertile.

La NASA (North American Space Agency) sous la pression grandissante du « buzz » Internet, a déjà démenti l’existence d’un quelconque alignement planétaire défavorable, nous rappelant que seul le soleil et la lune ont une incidence sur la vie terrestre. Il est vrai qu’en 2012, comme tous les onze ans, le soleil atteindra une activité maximale mais que paradoxalement cela risque d’être plus faible que d’habitude.
Sur l’existence d’une planète ou astéroïde en route vers une collision vers notre bonne planète Terre ? Une seule réponse possible : « Circulez il n’y a rien à voir ».
Et cette phrase risque d’être reprise par la gendarmerie nationale vers la mi-décembre 2012.

Si mystère il y a, ce sera de deviner combien de personnes se présenteront au pied du Bugarach pour honorer le rendez-vous final. Déjà, le maire de Bugarach, Jean-Pierre Delord, craint l’arrivée massive de pèlerins en tout genre. 10,000 est le chiffre sur la plupart des lèvres, mais si le phénomène prend de l’ampleur dans les deux années à venir il pourrait y en avoir bien plus. Même dix mille êtres humains assoiffés et affamés poseraient de sérieux problèmes logistiques pour un village ne possédant que trois restaurants et une trentaine de chambres d’accueil. Comment gérer autant de monde ? Dans quelles conditions en plein hiver ? Faudra-t’il fermer les routes et organiser des navettes ? Pour l’instant, pas de plan d’action prévu, selon les premiers magistrats du canton. Côté visiteurs ça s’organise, on cherche à réserver des chambres un peu partout, ou même acheter des maisons et des terrains dans le coin. Des sites aux Etats-Unis proposent déjà des voyages organisés avec billets de retour… cherchez l’erreur.

Paul Finch

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Le Calendrier Maya, c’est quoi exactement ?

La réponse à cette question est complexe mais nous allons essayer de faire simple.
Les Mayas était une civilisation d’Amérique centrale qui existait entre le 3e siècle av. J-C jusqu’à la conquête espagnole au 16e siècle. Leur héritage culturel est impressionnant, parmi lequel un calendrier solaire qui calculait l’année avec une précision époustouflante, seulement 17 secondes d’écart par rapport à notre calendrier moderne.
Ils avaient également d’autres formes de calendrier, comme celui basé sur un cycle religieux de 260 jours, d’autres basés sur les cycles de la lune et de Venus et enfin un autre pour calculer les périodes plus longues par cycles de 5125 ans. Ce calendrier, le « compte long », qui commence à une date mythique de -3114 av J-C.
Cependant, le fonctionnement du calendrier n’est pas facile à comprendre et les avis d’experts scientifiques divergent concernant son interprétation. Aujourd’hui une majorité tend vers un calcul de fin du cycle actuel en 2220 mais d’autres trouvent notre fameuse date de 21/12/2012 ou bien 12/12/2012,
voire même le 28/10/2011 selon l’interprétation des symboles !!
C’est simple, non ?

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Mais d’où vient tout ce «buzz(1)» sur Bugarach en 2012 ?

L’avis de Jean Pierre Delord, Maire de Bugarach

Tout a commencé au mois de décembre dernier quand deux de ses concitoyens ont interpellé Jean Pierre Delord, Maire de Bugarach sur les élucubrations de certains sites internet. Ces sites prédisent l’apocalypse pour décembre 2012, le 12 ou le 21, ils ne sont pas tous d’accord… Et le plus intéressant, il présente Bugarach comme seul refuge mondial, en effet Bugarach pour des raisons différentes, selon les sites, sera préservé et tous ceux qui s’y trouveront seront sauvés…. Alléluia ! Monsieur le Maire décida donc d’en parler à son Conseil et ce fut chose faite, ils en parlèrent à bâtons rompus à la fin du Conseil de mi-décembre et rien ne fut décidé car à Bugarach ce genre d’inepties on connaît…

Le dimanche qui suivit, Mr le Maire reçut un appel d’un journaliste qu’il connaît bien, il ne se méfia donc pas et répondit bien naïvement à toutes ses questions concernant l’apocalypse à Bugarach en 2012. Quelle ne fut pas sa surprise de voir le lendemain un article dans le quotidien local ! Un peu éberlué et passablement contrarié, il demanda que soit fait un autre article présentant Bugarach sous un autre jour que celui de l’apocalypse. Rendez vous fut pris et Monsieur le Maire expliqua que le Bugarach avant d’être la montagne sacrée de quelques uluberlus était avant tout un « phénomène géologique remarquable » se présentant comme une montagne inversée. Il parla des orchidées, des vautours… enfin de tout ce qui fait que Bugarach est avant tout un site touristique remarquable.
Un autre article parut donc mais, ce journaliste ne put s’empêcher de l’écrire sur un ton un peu tendancieux.
Une dépêche de l’AFP(2) a tout provoqué.
Et ce qui devait arriver arriva, l’AFP s’empara du sujet avec un titre plus qu’explicite « L’Apocalypse le 31 décembre 2012 ? Il existe un refuge dans l’Aude… » . Et ce fut l’explosion médiatique, émissions télé, radios, presse enfin tous les médias français se firent le relais et l’info fit le tour du monde. Bugarach devint en l’espace de quelques jours le centre du monde. Depuis, le téléphone de la Mairie n’arrête pas de sonner, le répondeur sature d’appels de journalistes du monde entier, même des japonais ! Monsieur le Maire se dit qu’après tout autant utiliser les médias pour intéresser le monde entier sur ce petit village de la Haute Vallée de l’Aude, il se fit donc ambassadeur touristique et leur parla avec passion et enthousiasme, de son village mais aussi de Rennes le Château et de Rennes les Bains, d’Arques enfin de toute la haute Vallée. Aujourd’hui, Jean Pierre Delord se dit que tout ce tohubohu est peut-être une chance pour son petit village et son canton.
Par contre, il a bien mis en garde la Préfecture et la Gendarmerie des risques de débordement si 50 000 personnes décident d’être présentes en décembre 2012 sur place. Apparemment les services spécialisés de l’Etat sont sur le pied de guerre et tout sera fait pour que le 22 décembre 2012 nous puissions tous lever nos verres à la 190e annonce de fin du monde ratée…

(1) Buzz : Rumeur créée pour faire parler de soi, de quelque chose ou de quelqu’un, notamment sur internet.
(2) L’AFP (Agence Française de Presse) est l’une des quatre agences mondiales d’information avec les américaines Bloomberg, Associated Press (AP) et la britannique Reuters. Basée à Paris, l’AFP couvre 165 pays, grâce à 115 bureaux et 50 correspondants locaux.

Dossier paru dans L’hebdo de l’Aude n°2

LE PROGRAMME DE L'ETE DE L'APARC





4 août 2011, Yves Echarroux, Rennes-le-Château pour les nuls

11 août 2011, Jean-Yves Tournié, Le fantasme maçonnique et le secret de Rennes-le-Château

18 août 2011, Pierre Fabre, Nicolas Pavillon et l’affaire de la régale

25 août 2011, Paul Rouelle, L’Aude Mystérieuse

1er septembre 2011, Anna-Maria Mandelli, Un bien étrange et curieux trio et la voyante de la Salette

2 septembre 2011, André Salaün, Le trésor sacré de Rennes-les-Bains

3 septembre 2011, Journée du Livre et de l’Etrange à Rennes-le-Château

8 septembre 2011, pique-nique conférence à la Chapelle Templière de Montsaunès (Ariège)

LES GRENOUILLES CASTELRENNAISES

Publié le 30/06/2011 10:54 | LaDepeche.fr

Rennes-le-Château. Une Fête de la musique arrosée

Les Cousins étaient prêts quand l'orage est arrivé…
Les Cousins étaient prêts quand l'orage est arrivé…
Les Cousins étaient prêts quand l'orage est arrivé…

Magie du lieu, la balance s'établit en un temps record, les Cousins sont prêts. Mais voilà une averse, on bâche rapidement, on attend le retour du soleil en essayant de positiver… L'orage redouble, alors il faut se replier vers la salle des fêtes. Le matériel est déménagé avec l'aide de tout le village, ouf! on a évité le pire. La fête a tourné court, dommage… Heureusement, les frites et les saucisses de Rennes Association réchauffaient le cœur !

ANGELL

Publié le 29/06/2011 10:39 | LaDepeche.fr

Rennes-les-Bains. Angell ou émission spéciale sur Radio Axe Sud

Georges Tussing sur Radio Axe Sud ce vendredi à 18 heures./Photo DDM
Georges Tussing sur Radio Axe Sud ce vendredi à 18 heures./Photo DDM
Georges Tussing sur Radio Axe Sud ce vendredi à 18 heures./Photo DDM

« J'ai eu le plaisir d'accueillir dans les nouveaux studios de Radio Axe Sud une grande partie de l'équipe du film de Malgorzata Debowska et de Konstanty Udala et dont le titre est « Angell » explique Georges Tussing et de poursuivre « C'est l'histoire d'un drame humain, celui d'un décès accidentel d'un enfant et comme l'écrivait dernièrement l'écrivain quillanais Jean Blum « ce film est beau, émouvant, le scénario prenant, les images de Konstanty sont superbes. Et autre chose plus que rare s'ajoute ici : tous les rôles sont interprétés par des artistes bénévoles appartenant à des associations à vocation théâtrale de la région. Il est permis de penser que la sensibilité et le savoir de Malgorzata Debowska et le talent rejoignant l'immense enthousiasme des acteurs ont trouvé une osmose conduisant à une totale réussite artistique, spiritualiste très émouvante ». Et pour définir brièvement ce film : c'est un polar métaphysique. Cette émission spéciale a réuni la participation de la scénariste Malgorzata Debowska, l'actrice principale Pénélope Bonnaud, le jeune acteur Michel Slide âgé de 12 ans et le compositeur allemand Hans André Stamm concertiste et virtuose d'orgue de grande renommée dont Malgorzata Debowska disait « sa musique est magique et elle harmonise le corps et l'âme ». À cette occasion, lors de l'émission, il fera une démonstration d'un nouvel appareil de musique révolutionnaire et unique au monde qui produit des notes n'existant pas actuellement (1/4 de ton)… Un moment exceptionnel à ne pas manquer !

Diffusion de l'émission vendredi 1er juillet à 18 heures sur Radio Axe Sud (105.1) ou www.radio-axe-sud.fr.

LES VILLES FANTOMES

Top 10 des villes fantômes

Quelque soit leur histoire, les villes fantômes constituent de véritables aubaines pour les photographes. Des décors parfois désolants aux allures de calme après la tempête laissent libre cours à l’imagination de l’artiste. Le ressenti légèrement glauque du parfum d’apocalypse laisse place à la fascination…


1. Bodie (Etats-Unis, Californie) : probablement la ville fantôme la plus célèbre (elle a même sa page facebook). Construite pendant l’époque de la ruée vers l’or, la ville a atteint une population de 10 000 habitants en 1880 puis a été progressivement abandonnée suite à plusieurs incendies.

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Crédits photo (creative commons) : Wolfgang Staudt
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Crédits photo (creative commons) : Wolfgang Staudt
2. Hashima (Japon) : achetée par Mitsubishi en 1890 en raison de son important gisement de houille, cette île minière de 5 300 habitants fut abandonnée en 1974. Elle a été interdite d’accès jusqu’en 2009 mais peut aujourd’hui se visiter.

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Crédits photo (creative commons) : NelC
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Crédits photo (creative commons) : Jubrok
3. Pripiat (Ukraine) : construite dans les années 1970 pour héberger les employés de la centrale nucléaire de Tchernobyl, cette ville de 50 000 habitants a été désertée après la catastrophe survenue à seulement 3 kilomètres de là.

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Crédits photo (creative commons) : Andrzej Karo?
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Crédits photo (creative commons) : Justin Stahlman
4. Sanzhi Pod City (Taiwan) : un projet de centre de vacances au design futuriste rapidement abandonné en raison du manque de financement et d’accidents pendant la construction.

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Crédits photo (creative commons) : vicjuan
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Crédits photo (creative commons) : vicjuan
5. Kolmanskop (Namibie) : construite en 1908 par des colons allemands intéressés par l’exploitation du diamant, cette ville déserte est aujourd’hui une attraction touristique… et le terrain de jeu des photographes les plus talentueux.

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Crédits photo (creative commons) : daveandlolo
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Crédits photo (creative commons) : coda
6. Craco (Italie) : une ville médiévale fascinante qui est aujourd’hui le lieu de tournage de nombreux films (Quantum of Solace, La Passion du Christ…)

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Crédits photo (creative commons) : Basilicata Travel
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Crédits photo (creative commons) : SlackMass
7. Varosha (Chypre) : quartier de la ville de Famagouste et ancienne destination touristique … avant le conflit avec les turcs en 1974.

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Crédits photo (creative commons) : Vali…
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Crédits photo (creative commons) : TomasNY
8. Agdam (Azerbaïdjan) : ancienne ville de 50 000 habitants… qui ont tous fui lors de la Guerre du Haut-Karabagh (1988-1994)

Agdam Yahoo
Crédits photo (creative commons) : pite
Agdam1 Yahoo
Crédits photo (creative commons) : Joaoleitao
9. Kadykchan (Russie) : cette ville minière (charbon) a vu sa population chuter de 10 270 habitants en 1986 à 287 habitants en 2007.

Kadykchan Yahoo
Crédits photo (creative commons) : magadan
Kadykchan1 Yahoo
Crédits photo (creative commons) : magadan
10. Oradour-sur-Glane (France, Limousin) : une partie du village a été conservée à l’état de ruine pour témoigner de l’horreur du massacre de sa population en 1944

Oradour sur Glane1 Yahoo
Crédits photo (creative commons) : IMP1
Oradour sur Glane Yahoo
Crédits photo (creative commons) : IMP1
Source : tobatheinfilmicwaters et listverse

LE COLONEL ZAMORA S'ELOIGNE DU BUGARACH

Le mercredi 29 juin 2011 à 06h00 par Rémi Lebrère

Carcassonne



Les adieux du colonel Zamora



 Médaille commémorative pour le colonel Zamora.
Médaille commémorative pour le colonel Zamora. © Photo Cl. B.

1er août 2007 - 28 juin 2011. Quatre ans durant, le colonel Roland Zamora a assuré le commandement du groupement de gendarmerie de l'Aude. Hier soir, à la caserne Saint-Jacques, l'officier supérieur a fêté son départ, avec une pointe de nostalgie au coeur. Il gagnera, le 1er août, sa nouvelle affectation : le groupement de gendarmerie de la Drôme, dont il assurera aussi le commandement.

"C'est avec nostalgie que je quitte ce beau département. Mais aussi avec inquiétude, car je m'éloignerai de Bugarach, seul lieu devant être épargné par la fin du monde en 2012 !", a-t-il lâché, avec ce trait d'humour qui le caractérise. Avant lui, jeudi dernier à Villegly, le commandant de la compagnie de Carcassonne, le commandant Martinez, et son adjoint le capitaine Sannier, ont aussi tiré leur révérence.

POUR MIEUX COMPRENDRE L'APOCALYPSE


Culture - le 28 Juin 2011

Exposition

La richesse de la culture maya en 160 œuvres

L’exposition événement « Maya, de l’aube au crépuscule » du Quai Branly rend hommage au patrimoine maya du Guatemala.

L’urne statuette d’un homme assis, les yeux clos, les bras croisés, les paumes ouvertes vers le ciel, qui nous accueille semble implorer une grâce, celle d’une reconnaissance. Le caractère exceptionnel des œuvres présentées révèle ici la richesse de l’art maya au Guatemala, berceau originel de la culture maya. En tout, 160 œuvres : bijoux, céramiques peintes et sculptées, mobilier funéraire et rituel, stèles et éléments architecturaux s’organisent autour d’un parcours chronologique.

Un corpus issu en majorité des fouilles archéologiques récentes réparties sur l’ensemble du territoire. Véritable découverte, la reproduction monumentale de la frise mise au jour dans les réservoirs de la cité d’El Mirador par Richard D. Hansen témoigne des progrès actuels de l’archéologie. Datant de 300 av. JC, elle constitue en effet la plus ancienne frise maya connue à ce jour et met en scène le mythe fondateur de la lune et du soleil raconté dans le Popol Vuh, le texte sacré maya, à travers l’histoire de la vengeance des deux jumeaux mythiques Ixbalanque et Hunapu, après l’assassinat de leur père. Le travail remarquable effectué par l’équipe de l’archéologue depuis 2003 a ainsi permis de réévaluer l’impact d’une des premières grandes cités mayas. À la suite de ces nombreuses découvertes, le site El Mirador a été proposé pour un classement au patrimoine de l’Unesco. Un documentaire dans l’exposition permet de se rendre compte des fouilles et des travaux accomplis en moins d’une décennie par les équipes de Hansen.

Le Guatemala rassemble encore de nombreux Indiens, descendants des Mayas, qui ont conservé leurs langues et leurs traditions. L’exposition propose à la fin du parcours une vision de la culture maya contemporaine à travers des photographies et un documentaire qui met l’accent sur les progrès et le renouveau culturel indien. Une vision angélique qui fait grimacer face à la situation économique et sociale d’un des pays les plus pauvres de l’Amérique centrale, ravagé par les catastrophes écologiques, trente-six années de guerre et tous les problèmes liés à la déforestation, au narcotrafic et à une population qui vit, pour 75 %, en dessous du seuil de pauvreté.

Le collectif Guatemala avait choisi l’inauguration de l’exposition pour protester contre la société pétrolière franco-britannique Perenco, principal producteur du pays et mécène de l’exposition du Quai Branly à hauteur de 125 000 euros. La multinationale, accusée de ne pas respecter les normes environnementales dans une réserve naturelle protégée, dément et justifie la militarisation de la zone pour des raisons de sécurité. Sur le site d’El mirador, 
Richard H. Hansen explique que, si six mois de fouilles coûtent entre 1,5 et 2 millions de dollars, généralement financées par les multinationales, l’entretien des vestiges étant difficile voire impossible à assumer pour le gouvernement guatémaltèque. En occultant les polémiques qui touchent directement aux problèmes de gestion du patrimoine au sein du marché de l’art dans la mondialisation actuelle, le Quai Branly ne parvient pas à proposer une muséographie nouvelle et ne s’attache qu’à décrire des œuvres significatives et exceptionnelles. « Le savant n’est pas l’homme qui fournit les vraies réponses, c’est celui qui pose les vraies questions », affirmait Claude Lévi-Strauss. Les progrès des méthodes archéologiques ont permis une véritable révolution des connaissances sur ces civilisations méconnues et victimes de la colonisation. Ces connaissances ont-elles véritablement conduit à renouveler la vision de ce patrimoine?

Maya et mayanisme

La société maya exerce 
une fascination depuis 
les premiers pas de l’homme occidental dans le Nouveau Monde. Les premières constructions mayas ont été datées du IIIe millénaire 
avant J-C, leur rayonnement s’étend sur le sud du Mexique, 
le Belize, le Guatemala, 
le Honduras et le Salvador. Après un premier déclin 
aux alentours de 150 apr. J-C, de nouvelles cités connaissent un essor important entre 
le VIe et le IXe siècle comme Palenque, Copan ou Tikal. Elles sont pour la plupart abandonnées rapidement entre le VIIIe et le IXe siècle. Lors de l’arrivée des Espagnols au début du XVIe siècle, les Mayas résidaient principalement le long des côtes du Yucatan et dans les hautes terres du Guatemala. La conquête et les autodafés orchestrés par l’Église ont accéléré la destruction de cet héritage. Les pillages et les catastrophes écologiques ont alimenté ignorance, fantasmes et spéculations délirantes. Aujourd’hui encore, 200 adeptes d’une secte mayaniste se sont rassemblés à Bugarach, dans les Pyrénées, pour attendre la fin du monde prévue pour le 21 décembre 2012 dans le calendrier maya.

Musée du Quai Branly, 
37, quai Branly, 75007 Paris. Jusqu’au 2 octobre 2011.

Lucie Servin

mardi 28 juin 2011

CE SOIR LE BUGARACH SUR TF1

TF1 dénonce le business de l'Apocalypse

Le magazine Enquêtes et révélations, présenté par Magali Lunel se penche sur le business de la fin du monde


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    Note de l'article : 3/5
TF1 dénonce <i>le business de l'Apocalypse</i>
Photo : © TF1

On pourrait s'en moquer, en rire même ; tourner en dérision ces hommes et ses femmes que l'on juge hurluberlus mais qui peuvent s'avérer dangereux à force de distiller leurs théories fumeuses dans des esprits vulnérables. On se souvient du massacre du « Temple du soleil ».
De soi-disant guides spirituels peu scrupuleux ont toujours surfé sur la peur ancestrale de la fin du monde. Mais depuis quelque temps, ils se sont multipliés, prenant prétexte du calendrier maya qui prendrait fin le 21 décembre 2012 pour décréter que, ce jour-là, la terre disparaîtra. En France, le village de Bugarach (Aude) est devenu le refuge des disciples de la fin du monde. Le maire est submergé de messages inquiétants et les illuminés défilent en procession pour des « promenades purificatrices » en haut d'une montagne « sacrée », construisent des bunkers et entassent des provisions.
Des gens du coin ont reniflé le filon et les prix des maisons et des terrains ont grimpé en flèche ; sans oublier ceux qui ouvrent des commerces pour vendre les gris-gris indispensables pour calmer les mauvais esprits et les conférenciers alarmistes.
En gros, si on ne suit pas leurs conseils, on va droit dans le mur.
En ce domaine, ce sont les Américains qui sont les plus forts : croisières spirituelles, cérémonies auxquelles les organisateurs ne croient pas eux-mêmes : « L'Apocalypse, je n'y ai jamais cru, il ne se passera rien en 2012 », dit la papesse du genre dont le compte en banque est proportionnel aux inepties qu'elle raconte.
Le reportage ­d'Arnaud Levert (Patrick Spica productions), Enquête sur le business de l'Apocalypse , apporte un bon éclairage sur ces pratiques sectaires.

LA CREVETTE D'INNSMOUTH



En cours de test pour le buffet de l'AG de l'ODS.

BUGARACH, LA GRANDE TROUILLE

’éditorial d’Aymeric Pourbaix

Apocalypse : la grande peur de 2012

  • Famille Chrétienne
  • 25/06/2011
  • Par Aymeric Pourbaix

Prêts pour la fin du monde dans… un an et demi ? Sectes et alarmistes de tous poils distillent ce gai message à longueur de pages internet. Mais pour nous, chrétiens, que signifie la fin du monde sinon le retour du Christ, dont personne ici-bas ne connaît « ni le jour ni l’heure » ?

Zoom 2012. L'affiche française du film de Roland Emmerich, sorti en 2009, inspiré par la "prophétie" maya...
© DR

Année 2012, annus horribilis ? Oui, si l’on en croit le dernier rapport de la Miviludes, la Mission de lutte contre les sectes, qui craint les actes de désespérance, jusqu’au suicide collectif, à l’occasion de l’Apocalypse prévue par les Mayas le 21 décembre 2012 précisément.

Cette prédiction trouve un large écho chez nos contemporains : plus de 2,5 millions de pages internet sont consacrées à la fin du monde attendue à cette date, bien que ce ne soit rien moins que la 183e annonce du même genre depuis la chute de l’Empire romain ! Sans parler des lubies des illuminés du village de Bugarach, dans l’Aude, considéré comme le dernier refuge avant l’Apocalypse, et pris d’assaut au point de faire exploser l’immobilier…

Quant à nous, chrétiens, pouvons-nous affirmer avec certitude que nous sommes hermétiques à ce genre de craintes, alimentées par les catastrophes à répétition – tsunamis, guerres et situations révolutionnaires au Moyen-Orient, menace sur les États européens surendettés… ?

Consacrons plutôt notre énergie à faire de cette Terre l’antichambre du Royaume

Alors que la fin du monde est au contraire une perspective pleine d’espérance : elle permettra enfin le retour du Christ en gloire. L’Évangile nous dit aussi que « personne », sinon le Père, n’en connaît « ni le jour ni l’heure ». C’est donc dans cette confiance que l’on peut se souvenir de cette recommandation de l’ange après l’Ascension : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le Ciel ? », et consacrer plutôt son énergie à faire de cette Terre, aujourd’hui, l’antichambre du Royaume, en espérant la patrie céleste.

2012 sera aussi une échéance électorale, qui nous rappelle que la vie de la cité attend et nécessite l’engagement des chrétiens pour être le « sel de la terre ». Pour ce faire, écoutons l’exhortation du grand orateur grec Démosthène, aux Athéniens démoralisés face à l’adversité : « Ô Athéniens ! Certes les choses vont mal et vous désespérez. Mais à tort. Vous auriez raison en effet si, ayant réalisé tout ce qu’il faut pour que les choses aillent bien, vous les aviez vues quand même mal tourner. Mais les choses sont allées mal parce que vous n’avez pas fait ce qu’il faut pour qu’elles aillent autrement. » Sommes-nous sûrs d’avoir fait tout ce qui est en notre pouvoir pour que les choses aillent mieux ?

Dans un autre registre, saluons aussi la générosité de cette centaine de jeunes prêtres, ordonnés cette année. Bien que peu nombreux, ils nous apporteront les secours du Ciel dans le combat pour un monde plus divin, juste et fraternel.

Aymeric Pourbaix