samedi 25 juin 2011

BUGARACH, LA GRANDE TROUILLE

’éditorial d’Aymeric Pourbaix

Apocalypse : la grande peur de 2012

  • Famille Chrétienne
  • 25/06/2011
  • Par Aymeric Pourbaix

Prêts pour la fin du monde dans… un an et demi ? Sectes et alarmistes de tous poils distillent ce gai message à longueur de pages internet. Mais pour nous, chrétiens, que signifie la fin du monde sinon le retour du Christ, dont personne ici-bas ne connaît « ni le jour ni l’heure » ?

Zoom 2012. L'affiche française du film de Roland Emmerich, sorti en 2009, inspiré par la "prophétie" maya...
© DR

Année 2012, annus horribilis ? Oui, si l’on en croit le dernier rapport de la Miviludes, la Mission de lutte contre les sectes, qui craint les actes de désespérance, jusqu’au suicide collectif, à l’occasion de l’Apocalypse prévue par les Mayas le 21 décembre 2012 précisément.

Cette prédiction trouve un large écho chez nos contemporains : plus de 2,5 millions de pages internet sont consacrées à la fin du monde attendue à cette date, bien que ce ne soit rien moins que la 183e annonce du même genre depuis la chute de l’Empire romain ! Sans parler des lubies des illuminés du village de Bugarach, dans l’Aude, considéré comme le dernier refuge avant l’Apocalypse, et pris d’assaut au point de faire exploser l’immobilier…

Quant à nous, chrétiens, pouvons-nous affirmer avec certitude que nous sommes hermétiques à ce genre de craintes, alimentées par les catastrophes à répétition – tsunamis, guerres et situations révolutionnaires au Moyen-Orient, menace sur les États européens surendettés… ?

Consacrons plutôt notre énergie à faire de cette Terre l’antichambre du Royaume

Alors que la fin du monde est au contraire une perspective pleine d’espérance : elle permettra enfin le retour du Christ en gloire. L’Évangile nous dit aussi que « personne », sinon le Père, n’en connaît « ni le jour ni l’heure ». C’est donc dans cette confiance que l’on peut se souvenir de cette recommandation de l’ange après l’Ascension : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le Ciel ? », et consacrer plutôt son énergie à faire de cette Terre, aujourd’hui, l’antichambre du Royaume, en espérant la patrie céleste.

2012 sera aussi une échéance électorale, qui nous rappelle que la vie de la cité attend et nécessite l’engagement des chrétiens pour être le « sel de la terre ». Pour ce faire, écoutons l’exhortation du grand orateur grec Démosthène, aux Athéniens démoralisés face à l’adversité : « Ô Athéniens ! Certes les choses vont mal et vous désespérez. Mais à tort. Vous auriez raison en effet si, ayant réalisé tout ce qu’il faut pour que les choses aillent bien, vous les aviez vues quand même mal tourner. Mais les choses sont allées mal parce que vous n’avez pas fait ce qu’il faut pour qu’elles aillent autrement. » Sommes-nous sûrs d’avoir fait tout ce qui est en notre pouvoir pour que les choses aillent mieux ?

Dans un autre registre, saluons aussi la générosité de cette centaine de jeunes prêtres, ordonnés cette année. Bien que peu nombreux, ils nous apporteront les secours du Ciel dans le combat pour un monde plus divin, juste et fraternel.

Aymeric Pourbaix

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