mercredi 3 août 2011

L'abbé Boudet dans la Lettre du Crocodile


Lundi 1 août 2011

Le trésor sacré de Rennes-les-Bains par André Salaün, Editions Le Mercure Dauphinois.

Après s’être intéressé à Bérenger Saunière (Le secret de Bérenger Saunière curé de Rennes-le-Château, publié en 2002 aux Editions Lacour), André Salaün, avocat passionné d’histoire consacre cette étude à une autre figure mystérieuse de « l’affaire de Rennes », Henri Boudet curé de Rennes-les-Bains cette fois et auteur d’un ouvrage énigmatique La Vraie Langue Celtique et le Cromlech de Rennes-les-Bains.

Son étude, dans laquelle le lecteur reconnaîtra les qualités de l’avocat, présente trois volets consacrés respectivement à la géographie et l’histoire de la cité de Rennes-les-Bains et de sa région, à la personnalité peu commune de l’abbé Boudet et enfin à l’autopsie de ce livre qui valut à l’abbé une réputation de farfelu.

André Salaün invite à penser que Rennes-le-Château ne fait que dissimuler Rennes-les-Bains. Il n’est pas le premier à l’affirmer mais cette fois sont rassemblés un ensemble de faits, dont nombre d’anomalies, qui oriente la recherche vers de nouvelles pistes et permettent de poser de nouvelles hypothèses.

L’abbé Boudet aurait ainsi découvert et transmis avec plus ou moins d’adresse, de manière voilée, dans un livre unique, un secret relatif aux sources égyptiennes de la religion chrétienne. Des éléments dissimulés sur le site de Rennes-les-Bains, découverts par l’abbé, auraient nourris cette approche dérangeante pour l’homme d’Eglise.

L’ouvrage se conclut par une série d’hypothèses et de questions qui restent ouvertes mais sa lecture, indépendamment du mystère des deux Rennes et des deux abbés, intéresse par les investigations de l’auteur sur les origines du christianisme et sur les influences multiples, notamment celtes, grecques et égyptiennes, qui participèrent à son édification comme doctrine et comme rite. André Salaün aborde nombre de mythes, de Mithra à Osiris en passant par Orphée, porteurs des ingrédients qui concernent les voies d’immortalité, ingrédients que nous retrouverons, à l’identique, ou recyclés, dans l’eucharistie. L’enquête, il s’agit bien d’une enquête, repère certains détails qui éclairent la démarche.

« Au terme de cette analyse de l’ouvrage d’Henri Boudet, conclut André Salaün, il nous apparaît manifeste que la source religieuse que nous recherchions est égyptienne.

Ainsi que nous avons pu le constater, elle réunit les critères essentiels exigés par l’abbé Boudet, à savoir :

- L’immortalité de l’âme.

- Le cercle, symbole de la perfection divine.

- Le monothéisme.

- Le gouvernement divin sur l’humanité.

Bien mieux, c’est certainement encore en Egypte qu’a germé l’idée d’un Sauveur du genre humain. En effet, sur la pyramide du Pharaon Mérenré I (2285-2280) à Saqquara, on peut lire l’inscription suivante :

« Tum (Atoum), en sa qualité de créateur, envoya à travers l’abîme l’âme de son fils, le Verbe, qu’il avait engendré lui-même de sa propre substance. Et il prononça les mots : « Sois fait de chair »… Et l’Esprit, traversant l’abîme jusqu’à la terre, s’arrêta devant le sycomore au pied duquel se trouvait Nout, la Vierge. Il fit pénétrer en son sein le germe divin. » »

André Salaün explore un nouveau couloir dans le labyrinthe de Rennes-les Bains.

Editions Le Mercure Dauphinois, 4 rue de Paris, 38000 Grenoble, France.

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