Tout le monde le sait, le 21 décembre 2012, la fin du monde est annoncée. Mais heureusement un site sera épargné, le célèbre mont de Bugarach où sont stationnés les extraterrestres, qui embarqueront les personnes venues les rencontrer in situ. Jean Pla, qui habite a quelques kilomètres à vol de soucoupe du lieu préservé de l'apocalypse annoncée, ne s'est pas laissé abattre.
Dans la vie notre homme est négociant en vin. Il achète les cuvées des vignerons du Fenouillèdes, affine des assemblages et les propose à sa clientèle à l'étranger. Dernière idée folle de Jean Pla (qui n'en manque pas d'idées), une cuvée Bugarach, avec une accroche qui donne le ton : "S'il n'en reste qu'un je serais celui-là". C'est pour s'amuser, assure-t-il, qu'il s'est mis en tête de créer cette cuvée de la fin du monde. Original mais pas fou, Jean Pla a quand même déposé la marque à l'Inpi, et a sorti 3 000 bouteilles de son grenache, qui titre quand même 14,5 degrés.
"C'est vrai que tout a commencé comme une blague, sourit le négociant, mais j'ai vu aussi rapidement l'engouement pour ce vin. Entre l'Aude et les P.-O. les restaurants le proposent beaucoup et une vingtaine de points de vente sur le secteur le diffuse aussi. Devant le succès je pense que je vais refaire une mise en bouteille assez rapidement". Si le phénomène Bugarach est pour le moment plutôt franco-français, Jean Pla est persuadé que plus on va s'approcher de la date fatidique, plus on va parler du lieu, et donc de son vin. "Le truc final, confie-t-il, est d'organiser le 21 décembre un pique-nique là-bas avec ce vin et on fera la fête en attendant la fin du monde. On pourra même payer le coup aux extraterrestres de Bugarach".
Le rendez-vous est pris.
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