Publié le 16/09/2011 08:21 | F.P.
le tranfert contesté des restes du célèbre abbé.
Le maire de Rennes le Château, Alexandre Painco accusé de diffamation par le petit-neveu de l'abbé Saunière. En toile de fond
Un missel et pas n'importe quel missel, celui de l'abbé Saunière était au centre des plaidoiries, hier au tribunal de police de Carcassonne. Alexandre Painco le maire actuel de Rennes le Château était assigné en diffamation par l'un des héritiers de l'abbé Saunière, Jean Ribes, bien connu des Limouxins et qui n'est autre que le petit-neveu de l'abbé. L 'histoire débute quand Alexandre Painco fraîchement élu en 2008 souhaite que la commune reprenne la concession du célèbre curé dans le cimetière et fait parvenir sa demande par courrier aux héritiers dont Jean Rives le plaignant et sa famille. En concluant, le maire affirme que celui-ci lors du transfert de la dépouille aurait récupéré le bréviaire du célèbre Bérenger Saunière. L'avocat Jean Louis Cirera pour le plaignant dans une longue plaidoirie a retracé les faits point par point. Un transfert qui s'est passé le 14 septembre 2004 à 7 heures matin en présence d'une quinzaine de personnes, le sous-préfet de l'époque, le capitaine de gendarmerie, le maire Jean François Lhuillet, son premier adjoint, un huissier, un moment qu'il décrit solennel où la célèbre dépouille est amenée du cimetière régulièrement vandalisé et objet de messes noires dans un mausolée communal sécurisé, les restes du célèbre abbé, relativement bien conservé sont exhumés. Sur sa poitrine le fameux missel. Missel qui selon maître Cirera aurait été replacé devant témoins avec les ossements dans sa nouvelle destination. Si les témoins officiels ne manquent pas pour corroborer la bonne foi de Jean Ribes le plaignant. L'avocat de la défense Jean Marie Bourland dans de grands effets de manches, rétorque : « Machination orchestrée, c'était magouille et compagnie, ils ont tous étaient trompés ». En s'appuyant sur le fait que tous les héritiers (9 au total) n'étaient pas présents ce jour là, mais sans donner la preuve de leur existence. Voulant démontrer là l'illégalité du transfert et prouver ainsi que son client Alexandre Painco : « Qui n'a pas fait d'étude, simple cantonnier de son état, qui n'est pas le roi de la syntaxe, maire de première classe et pas de deuxième », aurait vu un complot, appuyé par les dires d'une personne présente ce jour-là, « le petit-neveu aurait gardé le missel » il l'a cru et plaide la bonne foi. Une question reste toutefois essentielle posée par la présidente du tribunal hier en tout début de séance : « Pourquoi monsieur Painco l'avoir écrit dans votre lettre ? » Question qui est restée sans réponse. Le délibéré sera rendu le 17 novembre.
Limoux. Bréviaire : l'héritage encombrant de l'abbé Saunière
tribunal
Le maire de Rennes le Château, Alexandre Painco accusé de diffamation par le petit-neveu de l'abbé Saunière. En toile de fond
Un missel et pas n'importe quel missel, celui de l'abbé Saunière était au centre des plaidoiries, hier au tribunal de police de Carcassonne. Alexandre Painco le maire actuel de Rennes le Château était assigné en diffamation par l'un des héritiers de l'abbé Saunière, Jean Ribes, bien connu des Limouxins et qui n'est autre que le petit-neveu de l'abbé. L 'histoire débute quand Alexandre Painco fraîchement élu en 2008 souhaite que la commune reprenne la concession du célèbre curé dans le cimetière et fait parvenir sa demande par courrier aux héritiers dont Jean Rives le plaignant et sa famille. En concluant, le maire affirme que celui-ci lors du transfert de la dépouille aurait récupéré le bréviaire du célèbre Bérenger Saunière. L'avocat Jean Louis Cirera pour le plaignant dans une longue plaidoirie a retracé les faits point par point. Un transfert qui s'est passé le 14 septembre 2004 à 7 heures matin en présence d'une quinzaine de personnes, le sous-préfet de l'époque, le capitaine de gendarmerie, le maire Jean François Lhuillet, son premier adjoint, un huissier, un moment qu'il décrit solennel où la célèbre dépouille est amenée du cimetière régulièrement vandalisé et objet de messes noires dans un mausolée communal sécurisé, les restes du célèbre abbé, relativement bien conservé sont exhumés. Sur sa poitrine le fameux missel. Missel qui selon maître Cirera aurait été replacé devant témoins avec les ossements dans sa nouvelle destination. Si les témoins officiels ne manquent pas pour corroborer la bonne foi de Jean Ribes le plaignant. L'avocat de la défense Jean Marie Bourland dans de grands effets de manches, rétorque : « Machination orchestrée, c'était magouille et compagnie, ils ont tous étaient trompés ». En s'appuyant sur le fait que tous les héritiers (9 au total) n'étaient pas présents ce jour là, mais sans donner la preuve de leur existence. Voulant démontrer là l'illégalité du transfert et prouver ainsi que son client Alexandre Painco : « Qui n'a pas fait d'étude, simple cantonnier de son état, qui n'est pas le roi de la syntaxe, maire de première classe et pas de deuxième », aurait vu un complot, appuyé par les dires d'une personne présente ce jour-là, « le petit-neveu aurait gardé le missel » il l'a cru et plaide la bonne foi. Une question reste toutefois essentielle posée par la présidente du tribunal hier en tout début de séance : « Pourquoi monsieur Painco l'avoir écrit dans votre lettre ? » Question qui est restée sans réponse. Le délibéré sera rendu le 17 novembre.
Près de deux heures de débats acharnés. © Archives C. Boyer
Ce dernier reproche au premier magistrat d'avoir mentionné dans une lettre adressée à tous les héritiers de Bérenger Saunière qu'il avait "récupéré" le bréviaire du défunt lors de l'exhumation de son corps en 2004. Un acte qu'a réfuté le petit-neveu. Il s'est défendu lors de l'audience d'avoir déposé ce précieux ouvrage dans le nouveau tombeau de l'abbé.
"Si le maire avait écrit dans la foulée une lettre d'excuse, nous n'en serions pas là", a déploré Me Jean-Louis Ciréra. Le malaise entre les deux parties est bien plus profond que ce simple verbe utilisé visiblement à tort. Plus que le seul acte de récupération ou non du missel, défense et parties civiles se sont opposées sur les conditions de l'exhumation. Tout à fait "légale", selon l'avocat du plaignant, citant comme témoin à la barre Jean-François Lhuilet, maire de Rennes-le-Château lors de cette opération... et battu en 2008 par la liste du prévenu.
"Magouilles"
Empreintes de "magouilles", selon Me Jean-Marie Bourland, pour la défense. Ce dernier a avancé que sept héritiers de l'abbé n'avaient pas été consultés pour le transfert du corps, seulement accepté par Jean Ribes et sa soeur, alors que la loi impose un consentement à l'unanimité. C'est le nouveau maire qui a découvert cette faille procédurale lorsqu'en 2008, la commune a voulu reprendre l'ancienne concession perpétuelle de l'abbé Saunière, désaffectée. Il devait recueillir l'accord de tous les ayants droit. Sollicité, un généalogiste notaire a trouvé, non pas deux, comme l'ancien maire, mais neuf héritiers...
Dans sa missive, Alexandre Painco s'est ému des conditions de l'exhumation. Et, sur la mauvaise interprétation des constatations de l'huissier de justice présent lors de l'ouverture du tombeau, il a laissé entendre que Jean Ribes aurait récupéré le précieux document. Son défenseur a plaidé l'excuse de bonne foi, voyant dans cette citation une "manoeuvre de l'ancien maire qui n'a pas digéré sa défaite". Bonne foi qu'a contestée Me Cirera en demandant l'euro symbolique de dommages et intérêt.
Le parquet s'en est remis à la sagesse de la présidente. La décision sera rendue le 17 novembre prochain.
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