vendredi 7 octobre 2011

LES TEMPLIERS EN GIRONDE

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vendredi 7 octobre
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Langon

Mongenan sur la trace des Templiers

 L'église templière de Montarouch à Targon. Un de leurs nombreux legs.  Photo Danielle Fidaire

L'église templière de Montarouch à Targon. Un de leurs nombreux legs. Photo Danielle Fidaire

Une étude sérieuse des lieux symboliques ne peut faire abstraction des châteaux de l'Orient latin, ni des différentes commanderies qui ont existé en Gironde et dont parfois le souvenir même s'est effacé.
Et pourtant, que savons-nous exactement des Templiers ?
Si leur histoire flirte constamment avec la légende, si certains se drapent à plaisir dans leur aube blanche à croix pourpre, qui peut exactement décrire leurs aventures, leur cheminement intellectuel, leur rapport au divin ?
C'est pourtant ce que Florence Mothe tentera dans la conférence qu'elle donnera ce dimanche 9 octobre, au château de Mongenan.
À cette occasion, elle tentera de faire la différence entre l'histoire et le mythe, elle racontera comment les églises templières ont été construites en octogone, comme une image de l'univers divin et le reflet terrestre des modèles célestes, elle expliquera ce qu'est un « omphalos », terre sainte qui échappe à la contingence du monde profane, espace sacralisé, secret et clos, voué à la préservation d'un mythe primordial.
Des dizaines en Gironde Les commanderies templières en Gironde se sont comptées par dizaines, à Arveyres, Blanquefort, Blésignac, Cours, Galgon, La Grave d'Ambarès, Lignan-de-Bazas, Magrigne, au Puch, à Sallebruneau, à Sainte-Foy-la-Grande, sans parler d'Uzeste, de Budos, Virelade ou Villandraut qui conservent la marque des châteaux clémentins.
Religieux, militaires, les Templiers étaient aussi agriculteurs. Ces rudes guerriers qui s'étaient assouplis au contact des civilisations orientales, qui cultivaient la médecine, l'astronomie et la philosophie, furent aussi d'inlassables défricheurs, des commerçants avisés et des banquiers prospères.
Ils irriguèrent les vergers où croissaient figuiers, dattiers et bananiers ; ils récoltèrent oranges, olives et amandes, ils firent pousser le coton, l'asperge, l'échalote, le narcisse, la violette et le séné et inventèrent l'éluctaire d'Acre et le Myrobolan, liqueur tirée du prunier-cerise qui est l'ancêtre de toutes nos délicieuses liqueurs de noyaux.
Décidément ces diables méritaient bien que l'on s'engage sur leurs traces. Ce sera chose faite dimanche prochain, à Mongenan.
Château de Mongenan, 33640 Portets Renseignements : tél. 05 56 67 18 11. Exposition temporaire jusqu'au 13 novembre « Les Routes du rêve ». Entrée : 6 euros, gratuite jusqu'à 12 ans.

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