Publié le 05/11/2011 07:22 | F.P.
Limoux. Ils ont vu l'ours aux portes de la ville
fait divers
Gérard Martinez, employé municipal de son état, ancien culturiste.
Un grand gaillard de 47 ans qui ne s'effraie pas facilement, n'en
revient toujours pas de sa rencontre nocturne et en relatant son
histoire a encore la voix éraillée. Il allait promener ses chiens ce
mardi 1er novembre comme il le fait le reste de l'année, toujours en fin
de soirée vers 17 h 30, entre chien et loup, ou pourrait-on dire entre
chien et ours. Il quitte le quartier de La Buade où il habite, au-dessus
de Saint-Antoine et se dirige d'un pas décidé sur un chemin de terre
vers un grand champ à l'orée du breil qui borde l'Aude. Il enlève les
laisses à ses deux chiens joueurs, un rottweiler et un beauceron. Les
deux gros bébés s'éloignent pour aller courir quelque 500 mètres plus
loin. Gérard ne se fait aucun souci, ils reviennent toujours. Les chiens
accélèrent, se défoulent et fatigués rejoignent leur maître. Sauf que
mardi soir, le rottweiler s'éternise dans des fourrés, Gérard Martinez
attend, quand tout d'un coup il aperçoit une très grosse masse brune se
déplaçant sur ses quatre pattes en contre bas de l'aplomb où il était : «
C'était un ours, il a dû être dérangé par les chiens, il faisait au
moins 200 kg, je n'ai pas de doute, j'ai déjà rencontré des sangliers
par là, il en faisait trois comme eux », prétend sans ciller l'employé
municipal qui finit son histoire en expliquant que la bête ne l'a même
pas regardé et a continué sa route.
En regagnant son domicile, une boule dans l'estomac, il retrace son épopée à son voisin, pas étonné, qui lui confirme que l'ours a déjà été aperçu aux portes de Limoux. Une drôle de rencontre tout de même. Jean-Charles Gleizes, technicien cynégétique de la fédération de chasse, mais également sentinelle pour l'observatoire du Réseau de l'ours basé à Pau qui en compte 150 dans les Pyrénées, reste prudent : « J'ai recueilli ce témoignage, je ne parlerai pas de crédibilité mais de possibilité, je recense toutes les informations objectives et dans ce cas précis l'animal a été aperçu sur une quinzaine de mètres, trois quart dos, en hauteur, à aucun moment la tête n'a été vue, les empreintes ne sont pas fiables, la période n'est pas non plus très favorable, la dernière fois que l'on a aperçu un ours à Quillan c'était au printemps pendant la reproduction et autre circonstance qui ne plaide pas en faveur d'un ours, c'est qu'en période de chasse, aucun chasseur n'a relevé de traces ou d'empreintes avant son arrivée à Limoux. Les champs sont pourtant sillonnés de long en large. L'observation d'une ou deux personnes n'est pas suffisante pour étayer un fait, la certitude doit venir de réalités objectives que nous n'avons pas pour l'instant », estime Jean-Charles Gleizes. Les Grizzlis n'ont donc rien à craindre de concurrents éventuels sur leur territoire, c'est de bon augure pour le match de dimanche à l'Aiguille.
En regagnant son domicile, une boule dans l'estomac, il retrace son épopée à son voisin, pas étonné, qui lui confirme que l'ours a déjà été aperçu aux portes de Limoux. Une drôle de rencontre tout de même. Jean-Charles Gleizes, technicien cynégétique de la fédération de chasse, mais également sentinelle pour l'observatoire du Réseau de l'ours basé à Pau qui en compte 150 dans les Pyrénées, reste prudent : « J'ai recueilli ce témoignage, je ne parlerai pas de crédibilité mais de possibilité, je recense toutes les informations objectives et dans ce cas précis l'animal a été aperçu sur une quinzaine de mètres, trois quart dos, en hauteur, à aucun moment la tête n'a été vue, les empreintes ne sont pas fiables, la période n'est pas non plus très favorable, la dernière fois que l'on a aperçu un ours à Quillan c'était au printemps pendant la reproduction et autre circonstance qui ne plaide pas en faveur d'un ours, c'est qu'en période de chasse, aucun chasseur n'a relevé de traces ou d'empreintes avant son arrivée à Limoux. Les champs sont pourtant sillonnés de long en large. L'observation d'une ou deux personnes n'est pas suffisante pour étayer un fait, la certitude doit venir de réalités objectives que nous n'avons pas pour l'instant », estime Jean-Charles Gleizes. Les Grizzlis n'ont donc rien à craindre de concurrents éventuels sur leur territoire, c'est de bon augure pour le match de dimanche à l'Aiguille.
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