jeudi 3 novembre 2011

RAZES PARANORMAL ACTIVITY (5)

Aude

 

 

A Montréal, le fantôme de maître Farabosc

Le 3/11/2011 à 06h00 par Fabien Arnaud | Mis à jour à 10h54
 Une mystérieuse voûte d\'arbres accueille le visiteur à l\'entrée de la propriété.


Une mystérieuse voûte d'arbres accueille le visiteur à l'entrée de la propriété.  © Photos Christophe Barreau 
 
Il faut sortir du village et se perdre dans la campagne, sur la route de Cailhau, pour gagner l'ancienne propriété de maître Farabosc. Ce domaine de Garric, isolé au coeur de la Malepère, qu'on atteint au prix de côtes et descentes à travers champs, au détour d'un carrefour balisé d'une croix, dans le morne paysage de la fin octobre.
Là, au début du XIXe siècle, vivait le notaire de Montréal, dans une belle bâtisse décorée de deux tours en briques rouges. Mort il y a deux cents ans, le maître de céans n'aurait jamais vraiment quitté les lieux. C'est du moins ce que rapportent les témoignages recueillis par l'historien local, Jean Bourdil.
Sur son blog (*), l'auteur évoque ce Farabosc, enrichi grâce à la vente des biens de l'Église au lendemain de la Révolution. Voyant sa mort prochaine, "il envoya un domestique en voiture pour quérir un prêtre afin de recommander son âme à Dieu".
Mais eu égard aux "transactions scélérates" sur lesquelles il avait fait fortune, il ne se trouva aucun curé pour lui donner l'extrême-onction. Et quand un vieil abbé décida enfin de se rendre à son chevet, "à mi-chemin, il rencontra le domestique en voiture qui venait annoncer la mort de maître Farabosc".
"Âme en peine"
C'est une fois le propriétaire inhumé sur ses terres, que des phénomènes étranges se manifestèrent au domaine de Garric. On évoque les hurlements d'un loup dans la nuit, les boeufs de la ferme rompant leurs attaches et s'échappant sur le coup de la peur. Jean Bourdil relate encore : "Des portes s'ouvraient sans raison, la chaîne du puits se mettait en mouvement toute seule, des meubles se déplaçaient sans qu'on les touche, les animaux étaient nerveux". Farabosc, es-tu là ? On ne se posa plus la question quand "une nuit, on vit un loup gris dans le parc, près de sa tombe". L'animal revint à plusieurs reprises. "On comprit alors que c'était l'âme en peine de Farabosc qui errait".
Aujourd'hui, malgré le mystère de la voûte d'arbres qui accueille le visiteur à l'entrée du domaine, on peine à croire à une maison hantée à l'approche de ce manoir, belle villégiature aux abords soignés, entretenue par des propriétaires étrangers. Et pourtant.
Vers 1970, le curé de Montréal, l'abbé Latorre, est revenu traumatisé d'une tentative d'exorcisme à Garric. "Il tomba gravement malade, raconte Jean Bourdil, et son action fut de peu d'effet puisque les manifestations persistèrent, certaines même tragiques".
La rumeur parle de plusieurs locataires qui auraient quitté les lieux, poussés tour à tour par "un sentiment général d'inquiétude". L'abbé Latorre aurait pu nous éclairer sur la présence flottante de Farabosc dans son ancienne demeure. Il est décédé l'an dernier, âgé de 98 ans, aveugle.

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