Patrick Mensior nous a
habitué à du très haut niveau dans la recherche castelrennaise, et force est
d’admettre qu’il sait maintenir le cap au fil des années pour notre plus grand
plaisir. La livraison de décembre 2011 de
Parle-moi de Rennes-le-Château s’ouvre
sur l’analyse d’un fragment d’un mystérieux document ancien, rédigé à la
demande de Bigou, et publié en 1989 dans la revue Mysteria. Ce manuscrit, faisant un bref inventaire du contenu de la
crypte de l’église, sera rapidement classé dans la catégorie des « œuvres
d’imagination ». Suit une intéressante étude avec la collaboration de
Jérôme Choloux sur les annonces passées par Bérenger Saunière, pour solliciter
messes et dons, mais aussi pour constituer sa collection de cartes postales. Un
business pour le moins orchestré de main de maître. Mais le plat de résistance
est sans conteste le recherche opérée sur la disparition mystérieuse du
testament de François-Pierre d’Haupoul, baron de Rennes et père de Blaise Ier
d’Haupoul. Un document apparemment sensible, puisqu’il aurait été retrouvé en
1781 par un notaire d’Espéraza qui aurait refusé de le communiquer à la
famille.
Citons encore d’amusantes
coupures de presse. L’une, de 1957 de La
Dépêche du Midi, nous présente Noël Corbu comme un écrivain prolixe, auteur,
outre du Mort Cambrioleur (cf
réédition EODS), de Héros, un mauvais
garçon repenti (1943), Faute de
fille, prend le môme, ainsi que d’une série d’essais philosophiques dont un
constituait une réponse à L’homme, cet
inconnu d’Alexis Carrel. Un autre article de Pierre Pons de 1978, toujours
dans La Dépêche, nous montre Gérard
de Sède se faire « souffler » sous le nez, dans la librairie
« La Bible d’Or », rue du Taur à Toulouse, un exemplaire original de
l’ouvrage de Boudet. L’heureux acquéreur lui confesse se passionner pour la
cryptographie, confortant par la même le célèbre écrivain dans ses intuitions
sur ce « monument littéraire ».
On trouvera encore une étude
sur l’abbé Bigou, une enquête très fouillée sur les relations entre Saunière et
les autres prêtres de la région, confortant, une fois de plus, le caractère
ténu de ses liens avec Boudet. La revue revient également sur le petit
parchemin, à la lumière d’un papier publié sur internet par un certain François
Marie D. sous le titre J’Accuse, et
mettant en cause l’authenticité d’un document publié par Arqa (L’Or de Rennes……., Frank Daffos et
Didier Héricart de Thury, août 2011).
Le tout se termine comme à
l’accoutumée par une fanfare d’érudition de Jean-Claude Rossignol sous le titre
Du peintre Emile Signol, de Jean-Jacques
Olier, de Pierre Plantard et de l’église de Saint-Sulpice.
Bravo aux zartistes !
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