Le monument, qui date du siècle dernier, est édifié sur un terrain privé, à l’embranchement de la route de Couiza et de celle qui conduit à ce petit village de 70 habitants. Il a été construit par une famille de notables, dont aucun descendant n’habite plus sur place.
C’est un octogénaire appartenant à cette famille, demeurant dans un département voisin, qui a découvert les faits, lors d’un séjour à Albières. Hier, il n’a pu être contacté, comme les autres membres de sa famille.
"On a d’abord cru qu’il s’agissait d’un simple feu, comme un écobuage qui déborde", témoigne pour sa part Jacques Villefranque, le maire de la commune.
La porte du caveau forcée
Mais très vite, c’est une vision particulièrement choquante qui est apparue : après avoir escaladé les grilles d’enceinte, le ou les intrus ont forcé la porte métallique du caveau, avant de se livrer à une odieuse profanation.
De sources judiciaires, on confirme que trois des six cercueils ont été extraits. L’un a même été vidé des ossements qu’il contenait, dont certains ont disparu. Un feu a ensuite été allumé, qui a réduit en cendres les ornements funéraires déposés par la famille dans ce lieu dédié à la mémoire de six de ses aïeux, décédés au cours du siècle dernier.
Sous l’autorité du parquet de Carcassonne, les gendarmes de la brigade de Mouthoumet ont entamé leurs investigations pour tenter d’identifier le ou les profanateurs. L’enquête s’annonce difficile, car les faits, en l’absence de tout témoin, n’ont pas pu être datés.
Quant à la motivation des profanateurs, le parquet a indiqué hier n’écarter aucune hypothèse, du vandalisme le plus sordide jusqu’à des actes liés à des rites satanistes, dans un secteur où la proximité de Bugarach suscite tant de comportements hors normes. Jusqu’aux plus ignobles ? La question est posée.
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