Limoux
Un curé royaliste voulant bâtir un second Lourdes ?
Le 7/05/2012 à 06h00 par Bruno Coince
La couverture du livre est un inédit : on y devine Saunière inspectant les travaux. © Reproduction Guillaume
Rennes-le-Château, en quête de vérité". C'est le titre du livre
écrit par notre ancien confrère André Galaup. Il ne propose pas une
théorie de plus sur l'art et la manière d'aller découvrir le trésor de
Béranger Saunière, curé de Rennes à la fin du XIXe siècle (mort en 1917)
qui fit construire de belles bâtisses (tour Magdala, villa Béthanie) et
restaurer son église alors qu'il ne possédait aucune richesse
personnelle.
"En tant qu'ancien journaliste, je m'en suis toujours tenu aux faits", prévient l'auteur. D'où le titre du livre, révélateur de prudence, basé sur des faits véridiques collectés dans les archives départementales, municipales et ecclésiastiques.
Dons et commandes
L'auteur confirme ce que l'on savait : Saunière a bénéficié de dons. Les 3 000 Francs or offerts par la comtesse de Chambord et les sommes provenant des commandes de messes "pour le repos des âmes" étaient envoyés par des catholiques pratiquants, tant du Languedoc que d'autres régions de France.
André Galaup ajoute : "Aux gens qui lui demandaient d'où lui venait sa richesse, il répondait simplement : 'J'ai reçu de très nombreux dons. Mon frère était prédicateur (NDLR : jésuite à Narbonne), il avait de nombreuses relations, il me servit d'intermédiaire à ces générosités'".
Reconnaissance sociale
Avec l'argent collecté, Saunière, qui vouait une totale admiration à la Vierge et Marie-Madeleine, rêvait-il de transformer Rennes en sanctuaire dédié à ces deux femmes. Jusqu'à en faire un lieu de pèlerinage ? Les travaux entrepris pourraient le laisser supposer. Mais du côté de l'Évêché, à Carcassonne, ça tiquait dur. Qu'un prêtre reçoive autant d'argent et entreprenne des travaux si longs, si coûteux, pas question ! D'où le procès qu'il intenta à Saunière en lui intimant l'ordre d'indiquer l'origine de ses fonds. L'accusé, muré dans le silence, écopa d'une interdiction de dire la messe.
"À travers les documents que j'ai pu consulter, Saunière apparaît comme un homme cherchant à s'élever dans la hiérarchie sociale. Il avait fait de brillantes études. D'ailleurs, en raison de ses bons résultats aux examens, dès sa sortie du séminaire, il fut nommé à Alet, une cure de prestige très convoitée à l'époque. Mais ensuite, il fut muté à Le Clat, un village perdu dans la montagne. Et là, malgré mes recherches, je ne suis pas parvenu à savoir pourquoi ? A-t-il déplu à quelqu'un d'influent ?"
"En tant qu'ancien journaliste, je m'en suis toujours tenu aux faits", prévient l'auteur. D'où le titre du livre, révélateur de prudence, basé sur des faits véridiques collectés dans les archives départementales, municipales et ecclésiastiques.
Dons et commandes
L'auteur confirme ce que l'on savait : Saunière a bénéficié de dons. Les 3 000 Francs or offerts par la comtesse de Chambord et les sommes provenant des commandes de messes "pour le repos des âmes" étaient envoyés par des catholiques pratiquants, tant du Languedoc que d'autres régions de France.
André Galaup ajoute : "Aux gens qui lui demandaient d'où lui venait sa richesse, il répondait simplement : 'J'ai reçu de très nombreux dons. Mon frère était prédicateur (NDLR : jésuite à Narbonne), il avait de nombreuses relations, il me servit d'intermédiaire à ces générosités'".
Reconnaissance sociale
Avec l'argent collecté, Saunière, qui vouait une totale admiration à la Vierge et Marie-Madeleine, rêvait-il de transformer Rennes en sanctuaire dédié à ces deux femmes. Jusqu'à en faire un lieu de pèlerinage ? Les travaux entrepris pourraient le laisser supposer. Mais du côté de l'Évêché, à Carcassonne, ça tiquait dur. Qu'un prêtre reçoive autant d'argent et entreprenne des travaux si longs, si coûteux, pas question ! D'où le procès qu'il intenta à Saunière en lui intimant l'ordre d'indiquer l'origine de ses fonds. L'accusé, muré dans le silence, écopa d'une interdiction de dire la messe.
"À travers les documents que j'ai pu consulter, Saunière apparaît comme un homme cherchant à s'élever dans la hiérarchie sociale. Il avait fait de brillantes études. D'ailleurs, en raison de ses bons résultats aux examens, dès sa sortie du séminaire, il fut nommé à Alet, une cure de prestige très convoitée à l'époque. Mais ensuite, il fut muté à Le Clat, un village perdu dans la montagne. Et là, malgré mes recherches, je ne suis pas parvenu à savoir pourquoi ? A-t-il déplu à quelqu'un d'influent ?"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire