Jean-Louis Socquet est un
artiste, et le nouveau recueil de photos qu’il nous propose, cette fois
consacré au Bugarach (Arqa 2012),
ravira tous les amoureux de la Montagne Sacrée. Avec cependant deux sensations
contradictoires, l’une de rester sur sa faim, l’autre de frôler l’indigestion.
Rester sur sa faim, car 6
photos au total, c’est tout juste un amuse-bouche. Et je sais que Jean-Louis a
beaucoup d’autres choses dans ses cartons.
Frôler l’indigestion, car
on n’échappera pas à la préface ampoulée de l’éditeur qui se lâche sur le
symbolisme de la montagne, allant jusqu’à voir dans notre vieux Pech le Mont
Analogue de René Daumal. Et une petite perle : « Qui n’a jamais
vu se lever pour la première fois, au petit matin rougeâtre, le soleil
vainqueur, au solstice d’été, percer en une seule flèche incandescente les
meurtrières souillées du sang des martyrs du château de Montségur… ».
L’auteur semble ignorer que le château dont on peut voir aujourd’hui les ruines
a été construit bien après martyr des Parfaits dont les habitations étaient
alors de simple bois (voir les explications notamment au musée Déodat Roché à
Arques)….
Une façon curieuse de
transformer un travail poétique en un ouvrage « allumé ».
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