dimanche 1 juillet 2012

RETOUR AU CALME SUR LE FRONT DES PAILLOUS DE RENNES-LES-BAINS

 

Limoux Rennes-les-Bains : retour au calme après la grogne

B. C.
01/07/2012, 06 h 00
Il y en a marre de voir notre village envahi par des jeunes qui ne veulent pas travailler... Ils touchent des allocs et le RSA, vont au Resto du Cœur pour se nourrir, vivent au crochet d'un système qu'ils disent haïr mais dont ils profitent bien".
La pétition adressée au maire et qui a circulé dans Rennes-les-Bains voici quelques semaines, intitulée "Stop à la marginalisation de Rennes-les-Bains", ne faisait pas dans la dentelle. Elle révélait surtout un problème de cohabitation entre les riverains de souche et des personnes, jeunes en majorité, dépendant pour la plupart de l'aide sociale.
Depuis, les esprits se sont calmés : "Les choses devaient s'apaiser et c'est le cas. L'esprit citoyen a régné dans cette affaire", déclare Jacques Hortala, le conseiller général du canton de Couiza.
Pour comprendre le contexte, un petit retour en arrière s'impose. "A partir de 2009", confie Evelyne Codina, une conseillère municipale, "des marginaux, pas nombreux, une minorité, sont arrivés et se sont mis à construire en toute illégalité diverses habitations tout en adoptant un comportement agressif vis-à-vis des autochtones. À tel point que c'était devenu intenable.
C'est pourquoi des conseillers municipaux ont demandé au maire de leur confier des délégations en matière de sécurité et d'urbanisme. Aujourd'hui, il y a cinq procès en cours concernant des habitations illégales. Et les marginaux, qui voient que les habitants ne se laissent pas faire, se sont calmés. La pétition a servi à quelque chose".
Évelyne Codina ajoute : "Attention, il faut nuancer le tableau. À Rennes, les marginaux ne forment pas un groupe monolithique. Il y a les 'babacool' pacifistes et sympathiques ; puis les 'politisés', souvent proches du Front de Gauche, et qui proposent des idées et il y a cette minorité qui profite de l'aide sociale tout en prônant une attitude de rejet de la société".
Depuis la signature de la pétition, des réunions se sont tenues en sous-préfecture. L'une des décisions prises a été de renforcer les patrouilles de gendarmes. "Nous projetons également de faire installer des caméras sur la place du village", confie Mme Codina.

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