Vendredi 2 août à La
Reine du Château
Une soirée organisée
par les associations ODS, ARTBS et APARC et
les librairies Atelier Empreinte et Mutus Liber.
21 heures
(possibilité de diner sur place)
Hommage à Jean-Luc Robin
Par Nicolas Miècret
et Philippe Marlin
Une soirée dédiée à la mémoire de celui qui
fut durant de nombreuses années « l’âme de Rennes-le-Château ». Elle
prendra la forme d’une projection de films réalisés à l’occasion des
conférences données par Jean-Luc Robin, lors de la sortie de ses ouvrages. Il
sera notamment interviewé par un de ses grands amis, René Choy.
Rennes-le-Château
a eu, pendant de nombreuses années, une âme, et celle-ci s’appelait Jean-Luc
Robin. Né le 27 juillet 1949, il arpenta très jeune la colline, toute proche de
Carcassonne où il résidait. Nul doute que, comme tout le monde, il farfouilla à
la recherche du trésor, son père lui ayant raconté, dès l’âge de sept ans,
l’histoire du « Curé aux Milliards ». Après des études de lettres et
de droit, il fut tour à tour antiquaire et chef étoilé, en France, au Brésil,
en Bolivie... Il se réinstalla dans l’Aude en 1995 et, répondant à une petite
annonce, se retrouva rapidement gestionnaire du Domaine de l’Abbé qu’Henri
Buthion venait de revendre à un homme d’affaires américain et à un journaliste
hollandais.
Commence
alors une longue histoire d’amour, Jean-Luc cherchant à faire partager sa
passion aux nombreux visiteurs arpentant la Cité du Chariot. Avec ses amis
Antoine Captier et Claire Corbu, il ouvrit un petit musée pour présenter les
documents et objets ayant appartenus à Bérenger Saunière et qui avaient pu être
préservés. Il se lança également dans la restauration « conviviale »,
faisant de « La Table de l’Abbé » le point de passage incontournable
des chercheurs, touristes, curieux et amis. Car, et c’est ce qui fit la force
et le charme du personnage, à savoir se créer des réseaux de relations solides
et fidèles dont certaines têtes de proue étaient Henry Lincoln et René Choy. Nous nous souviendrons longtemps des
conférences qu’il animait de main de maître dans le jardin du curé, faisant
intervenir toutes les sensibilités de la recherche castelrennaise. On gardera
aussi la nostalgie du méchoui des chercheurs qu’il organisait tous les mois
d’août, une grande fête « gauloise » comme il aimait la qualifier.
Jean-Luc
nous a laissé deux ouvrages, Le Secret de
Saunière (Sud Ouest, 2005) et Mon
village à l’heure du Da Vinci Code (Sud Ouest, 2006, épuisé) dans lesquels
il retrace son aventure, sa perception poétique de l’affaire et sa formidable
volonté de « préserver le rêve ». À ce titre, et ce sera son dernier
combat, il créa en 2006 L’Association
pour la Préservation de l’Âme de Rennes-le-Château, s’insurgeant contre les
modifications apportées au site par la municipalité de l’époque. Il s’est
éteint le 9 mars 2008, alors qu’il venait de remporter les élections
municipales.
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