Franck Daffos nous avait
donné Rennes-le-Château, le Secret Dérobé
(EODS, 2005). Christian Doumergue franchit un pas supplémentaire et nous
propose Rennes-le-Château, le Secret
Dévoilé (Les Éditions de l’Opportun, juin 2013), un titre pour le moins
alléchant, préfacé par nos deux « Maîtres du Mystère » que sont
Giacometti et Ravenne. Passionné bien sûr par l’affaire, l’auteur est aussi un
mordu de l’écriture puisque cet ouvrage est sa quatrième synthèse
castelrennaise. On peut du reste se demander s’il y en aura une cinquième,
puisqu’il a enfin percé le Grand Secret du Razès !
La première partie résume
de façon synthétique, mais bien documentée, l’affaire Saunière : du trafic
de messe (en s’appuyant notamment sur les travaux d’Octonovo, Une Affaire Paradoxale, EODS, 2008), des
dons (en intégrant ses propres recherches sur « Le Cercle de
Narbonne ») et des découvertes trésoraires (en s’appuyant notamment sur
les révélations de la dernière version de L’Héritage
de l'abbé Saunière, Corbu/Captier, EODS 2012).
Mais tout cela n’est
qu’une très légère entrée en matière. Car le Grand Mystère se cache au plus
profond de la pensée de Pierre Plantard, véritable créateur du Mythe. Un
Plantard qui aux yeux de l’auteur était un grand ésotériste, très marqué par la
pensée de Paul le Cour, fondateur de la revue Atlantis. Et quel était le but de cette mystification ? Éveiller
les consciences à l’aube de l’entrée dans L’Ère
du Verseau.
Mais il n’y a pas, chez
Plantard, qu’une grandiose farce ésotérico-surréaliste. Il y a aussi la
découverte d’un indicible secret. Christian Doumergue revient sur ses
précédentes investigations, et notamment celles concernant Marie-Madeleine dont
le tombeau devrait être dans la région. Une Marie-Madeleine réfugiée de
Palestine, transportant avec elle le corps du supplicié. Il subodore la
localisation du tombeau sacré à proximité de Rennes-les-Bains, au Rocco Negro
sous lequel, selon certains écrits plantardiens, se trouverait un « temple
circulaire ». Mais les révélations de Christian Doumergue ne s’arrêtent
pas ici, et, rapidement, débouchent sur du « très lourd ». Suit en
effet une lecture très contestable de La
Race Fabuleuse de Gérard de Sède au cours de laquelle Christian Doumergue oublie deux choses,
qui lui ont pourtant été signalées : premièrement, c’est que certaines
personnes ayant activement participé à l’élaboration de La Race Fabuleuse
sont toujours présentes et savent exactement ce que signifie cet ouvrage,
c’est-à-dire un pamphlet à l’encontre des utopies de Pierre Plantard (voir la
photo de couverture du livre) ; deuxièmement, c’est que Gérard de Sède et
ses amis avaient un véritable sens de l’humour… Et l’auteur, prenant l’ouvrage au premier degré, de nous expliquer que
Jésus était manifestement d’origine extraterrestre, les « Fils de
Dieu » s’étant comme chacun sait unis aux "Filles des Hommes » qu’ils
trouvèrent belles. Le chercheur, sans complexe du reste, nous avoue qu’« après
avoir structuré toute ma quête autour de la raison, peut-être était-il temps de
l’abandonner là et de continuer sans elle ». Il rejoint ce faisant l’école
des grands investigateurs romantiques que furent Charroux, Von Däniken, Guieu
et bien d’autres. Il s’appuie également sur les « visions » du
célèbre médium Edgard Cayce qui voyait certaines possessions sacrées des
Atlantes dans les Pyrénées.
En conclusion, sur des
bases fortement discutables, Christian Doumergue apporte une contribution
importante au Rêve du Razès. Discutables,
mais aussi éminemment dangereuses, car il évacue totalement la vraie histoire
de Bérenger Saunière, devenue accessoire, reconnaissant lui-même que cette grandiose
construction mythologique aurait pu être édifiée à partir d’autres lieux que le
village du curé. Non, décidément, il faut vraiment lutter pour « préserver
l’âme de Rennes-le-Château ».
PM & PR
La réaction de l'auteur :
RépondreSupprimerhttp://christiandoumergue.com/tartuffefaitlibraire.pdf
RépondreSupprimerCommentaire reçu de Yves Lignon :
Lettre Ouverte à Christian Doumergue.
Vous avez publié récemment "Rennes—le –Château, le secret dévoilé". Deux de vos lecteurs. Philippe Marlin et Paul Rouelle, n'ont guère apprécié l'ouvrage. Ils disent pourquoi sur le site de l'Association pour la Préservation de l'âme de Rennes-le-Château :
http://aparc-rennes-le-chateau.com/un-livre-qui-pourrait-mettre-en-peril-lame-de-rennes-le-chateau/
Qu'un auteur ne goûte pas la critique négative, rien de plus compréhensible. Que ce même auteur veuille répliquer très vite, quoi de plus légitime ? Vous venez donc de répondre (1 août 2013) sur votre propre site Internet (www.christiandoumergue.com)
Là rien ne va plus. Non seulement vous ne vous en prenez qu'à l'un des deux signataires du texte qui vous irrite mais vous employez un procédé insupportable pour qui est attaché à la liberté de pensée et d'expression. Cette manière de faire, qui est aussi la préférée des impuissants intellectuels, consiste à mélanger une alouette de réponse argumentée à un cheval d'attaques ad hominem. Et vous mettez à la tâche l'insistance des fats. Cinq pages et un dessin pour traiter quelqu'un d'hypocrite et de malhonnête ! à croire que vous appréciez les sensations données par les plaisirs solitaires !!
Bien que vous faisant remarquer, en passant, que le Prix Bérenger Saunière est décerné par un jury et non par une personne on ne vous rejoindra pas dans le cloaque où vous vous plaisez. Tout juste déplorera-t-on l'absence d'un miroir dans votre salle de bains. Vous y verriez chaque matin le visage d'un auteur qui fait figurer en couverture de son dernier ouvrage le nom des deux préfaciers (romanciers très connus) en caractères presque aussi gros que ceux du titre. En un mot la tête d'un tartuffe, un vrai.
cette réponse est l'œuvre d'un jaloux
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