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Un repérage pour une prochaine mission « Ardennes Mystérieuses ».
Départ de Sedan et escale à Dinant, en Belgique.
Dinant, la perle de la Meuse, est en plein travaux. Beaucoup des boutiques et
restaurants que je fréquentais durant ma jeunesse ont disparu. Il y avait
notamment une librairie sur la rive gauche, où je me précipitais, lors des
traditionnelles expéditions familiales du Dimanche, pour faire le plein des
dernières parutions en « Marabout Junior », et en Bob Morane plus
particulièrement. Quel plaisir, ensuite, de retour à Sedan, d’aller chez mon
ami libraire, Monsieur Lecrique, et de lui montrer mes dernières acquisitions,
en lui faisant remarquer hypocritement qu’il était dommage qu’il n’ait pas
encore ces titres !
Petite visite à la Basilique, qui honore toujours
Saint Perpète. Il n’y a que les Belges pour avoir de telles célébrités. Puis
déjeuner réconfortant à « La Citadelle », restaurant toujours fidèle
au poste.
LA CITADELLE, Dinant
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Et puis, c’est la découverte de Crupet, dans la série « les plus beaux villages de Wallonie ». C’est vrai que l’endroit est charmant avec son Donjon et ses maisons fleuries. Mais le plus curieux est sans conteste son église et sa fameuse grotte du diable :
L'histoire
de la grotte et du célèbre Diable de Crupet est assez amusante, sauf pour ceux
qui l'on construit... Au tout début du siècle, l'abbé Joseph GERARD, remarquant
que le socialisme progressait et commençait à "contaminer" les
ouvriers carriers de la contrée, décida de réagir. Quoi de mieux qu'un grand
projet mobilisateur qui empêcherait ces pauvres gens d'assister à des réunions
lors de leur seul jour de congé, le Dimanche. Ainsi naquit l'idée de la grotte.
Projet titanesque qui mobilisa tous les jours de repos de ces pauvres ouvriers
entre 1900 et 1910. Dès 4 heures du matin, ils se coltinaient d'énormes blocs
(300 tonnes de pierre furent nécessaires pour la construction de la grotte). La
petite histoire raconte que, pour maintenir le moral de ses troupes, le bon
abbé n'était pas avare de fréquentes distributions de "goutte". Les
statues, quand à elles, viennent de "l'Institut Catholique de
Vaucouleurs" en France. (D’après http://www.escapades.be).
On l’a compris, nous
sommes dans un endroit de « résonnance » castelrennaise. Même époque
(1866, 1926), même aversion contre le socialisme naissant et même goût pour les
travaux « pharaoniques ». Le lieu fait penser à Rennes-le-Château (la
grotte de Lourdes), au Monastère Dynamité en Ariège, mais avec un petit parfum
kitch digne du Palais de Facteur Cheval.
Et même s’il a fait trimer ses paroissiens pour réaliser son « œuvre », ceux-ci, reconnaissants, lui ont offert une statue le représentant, criante de vérité.
Et même s’il a fait trimer ses paroissiens pour réaliser son « œuvre », ceux-ci, reconnaissants, lui ont offert une statue le représentant, criante de vérité.
Financièrement, c’est
une dame de la noblesse, atteinte d’un cancer et guérie par les soins de
l’abbé, qui aurait offert une somme de vingt mille francs pour construire une
grotte en hommage à Saint-Antoine, son protecteur.
Les lectures du curé, notamment sur la vie des saints l’on probablement impressionné et fasciné. Des sujets plus ésotériques, peut-être inspirés par des personnages comme Origène, Saint Augustin, (Antoine fut le disciple des chanoines réguliers de St. Augustin au monastère Saint Vincent de Fora à Lisbonne à l'âge de quinze ans), saint Grégoire de Nysse ou le curé d’Ars ont peut-être forgé sa vision divine de la tentation.
Il fallu qu’il fut subjugué par des éléments bien particuliers, pour éprouver le besoin de baigner dans une atmosphère intense de scènes mystiques. A l’image de ses visions, son diable n’a pas les couleurs de l’enfer, il n’est pas si diabolique et la croix tracée par l’enfant de cœur, ne figurant pas dans les scènes de saint Antoine de Padoue, reste énigmatique. Le diable est à l’arrière de la grotte, dans le jardin des morts, là ou repose l’abbé Gérard. La croix semble lui montrer la limite de son champs d’investigation et lui interdire de passer de l’autre côté, baigné par les scènes allégoriques et mystiques. L'abbé Gérard est décédé à l'âge de 92 ans. «(http://www.geneadeg.net)
Les lectures du curé, notamment sur la vie des saints l’on probablement impressionné et fasciné. Des sujets plus ésotériques, peut-être inspirés par des personnages comme Origène, Saint Augustin, (Antoine fut le disciple des chanoines réguliers de St. Augustin au monastère Saint Vincent de Fora à Lisbonne à l'âge de quinze ans), saint Grégoire de Nysse ou le curé d’Ars ont peut-être forgé sa vision divine de la tentation.
Il fallu qu’il fut subjugué par des éléments bien particuliers, pour éprouver le besoin de baigner dans une atmosphère intense de scènes mystiques. A l’image de ses visions, son diable n’a pas les couleurs de l’enfer, il n’est pas si diabolique et la croix tracée par l’enfant de cœur, ne figurant pas dans les scènes de saint Antoine de Padoue, reste énigmatique. Le diable est à l’arrière de la grotte, dans le jardin des morts, là ou repose l’abbé Gérard. La croix semble lui montrer la limite de son champs d’investigation et lui interdire de passer de l’autre côté, baigné par les scènes allégoriques et mystiques. L'abbé Gérard est décédé à l'âge de 92 ans. «(http://www.geneadeg.net)
Voilà une version de l'histoire des grottes que mes grands-parents n'ont jamais évoquée ... ni même les crupétois que je connais.
RépondreSupprimerL'histoire officielle insiste sur le caractère exceptionnel du travail réalisé par les habitants de l'époque et l'opiniâtreté de son concepteur. Ce village, dont les grottes drainaient beaucoup de touristes dans les années 50, 60 et 70 avec son pèlerinage annuel, reste néanmoins un beau site de promenade.