Nous sommes en 1973, et à l’époque je faisais une crise de
boulimie dont la victime était la collection « Angoisse » du Fleuve
Noir. Et je retrouve avec tendresse Le
Manuscrit Maudit de Dominique Arly[1],
l’un de ces nombreux auteurs prolifiques des belles années du Fleuve. Un
ouvrage qui n’a rien à voir avec le courant de « bibliofiction » à la
mode aujourd’hui, mais un bon roman « populaire » comme on les aime.
Le héros est journaliste, ou plutôt correspondant local, dans un endroit perdu,
de « La Dépêche ». Et il va avoir à gérer la publication, sous forme
de feuilleton, d’un récit fantastique écrit par un auteur du cru. Simple me
direz-vous ? Peut-être, car le Manoir
de la Mort s’inspire de vieux faits divers locaux, certes romancés, mais
solidement documentés. Mais quand le fantôme de la fiction fait son retour et
vient semer la terreur chez un couple de campeurs hippies de passage, le travail
du journaliste change de registre et se transforme en véritable enquête. C’est
amusant, téléphoné et truffé de scènes coquines qui pimentent agréablement le
récit !
[1]
De son vrai nom Constant Pettex, Dominique Arly est né le 08
novembre 1915 à Flumet (Savoie), et de parents qui avaient réalisé l’Europe ou
presque avant l’heure. Si ses grands parents paternels sont Français, sa
grand-mère maternelle est italienne et son grand-père Anglais.(Paul Maugendre)
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