Erzsébet Bathory, la légende sanglante
Dernière mise à jour : 19/03/2014 à 15:17
Le Courrier Vendéen
LIVRE. – Il est des légendes qui
traversent les siècles et font fi des réalités. A l’instar du cruel
guerrier Vlad Tepes désormais connu comme Dracula, le plus célèbre des
vampires, Erzsébet Bathory (Elisabeth, bien souvent pour les
occidentaux), fait partie de ces mythes qui ont stimulé les imaginaires
les plus morbides.
Et pour cause, selon la légende, cette
comtesse hongroise du 16e siècle serait à l’origine de mort dans
d’atroces souffrances de quelque 650 jeunes filles avec un seul but : se
baigner dans leur sang pour garder la jeunesse éternelle.
Vaste fumisterie ou sinistre réalité ? Le
peu d’ouvrages historiques sur cette cette affaire n’arrange guère la
recherche de la vérité. Toutefois, Guillaume Denis, fasciné par cette
mystérieuse comtesse, a souhaité en savoir plus.
Et fait tomber d’emblée un contrevérité :
non, celle qu’on a longtemps décrite comme une sorcière assoiffée de
sang ne s’est jamais baignée dans l’hémoglobine et tué 650 femmes.
Par contre, la noble Hongroise était
peut-être la première tueuse en série de l’histoire. Le livre de Pascal
Denis présente et synthétise deux thèses concernant la Bathory.
La première la décrit comme une femme
sadique et perverse se repaissant de la souffrance et de la mort des
autres. On lui reprocherait la torture et le meurtre par pu plaisir
d’une centaine de jeunes filles. La seconde thèse la décrit comme la
victime d’un complot politique, son arrestation profitant au pouvoir en
place.
Les deux thèses tiennent la route, si on
croît le contexte familial dans lequel a grandi la comtesse et surtout
l’environnement social, culturel et politique de l’époque.
L’ouvrage, synthétique mais précis, ne souffre que de quelques effets de styles malvenus mais bien rares. Guillaume Denis peut s’enorgueillir d’avoir , dans un style limpide, démystifié la vie de la Bathory et s’il ne livre aucune réponse quant à son innocence ou sa culpabilité, il donne toutes les clés ^pour se forger sa propre opinion. Et comprendre comment naissent les légendes.
L’ouvrage, synthétique mais précis, ne souffre que de quelques effets de styles malvenus mais bien rares. Guillaume Denis peut s’enorgueillir d’avoir , dans un style limpide, démystifié la vie de la Bathory et s’il ne livre aucune réponse quant à son innocence ou sa culpabilité, il donne toutes les clés ^pour se forger sa propre opinion. Et comprendre comment naissent les légendes.
- Utile.- Erzsébet Bathory, La légende sanglante, par Guillaume Denis ; Editions La Vallée heureuse ; collection « Personnages et créatures légendaires ». 92 pages ; 10 euros.
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