Avec Les Cathédrales
du Vide (J’Ai Lu 2009), Henri Lovenbrück nous propose un nouveau thriller
ésotérique mettant en scène l’attachant barbouze du nom de Ari Mackenzie. Cette
fois, ce sont les carnets secrets de Villard de Honnecourt[1]
qui sont à l’honneur[2],
et notamment leur septième page. L’architecte de Cambrai aurait laissé un
certain nombre de documents localisant les entrées au centre de la terre et
découvert un mystérieux cristal noir. Sous couvert d’une ONG écologique, une
étrange société discrète, style « Maîtres du Monde », la Summa Perfectionis, regroupe les plus
grands savants du monde pour exploiter cette pierre fabuleuse dont les
propriétés pourraient bouleverser complètement le marché de l’énergie et
rapporter beaucoup d’argent. Mais les dits savants sont en fait prisonniers
d’un Docteur dément, et la fuite de l’un d’entre eux va permettre de découvrir
le pot au rose et lancer les services secrets européens dans une vaste
opération de démantèlement.
Comme d’habitude chez cet auteur, l’enquête est
remarquablement documentée et l’Art Royal passé au crible, avec en bonus une
passionnante contre-enquête sur le véritable secret de Nicolas Flamel. Un
ouvrage de qualité qui préfigure déjà la performance que réalisera l’auteur
avec Le Mystère Fulcanelli.
[1] Villard, né autour de l'an 1200, est originaire du
village de Honnecourt-sur-Escaut situé près de Cambrai.
Comme les compagnons de son temps, il fait son apprentissage en allant de
ville en ville et de chantier en chantier. Il deviendra plus tard magister
latomus, c'est-à-dire maître d'œuvre, profession qui englobe le métier
d'architecte. Son activité professionnelle couvre les années 1225 à 1250.
Les hommes de métier de l'époque voyageant beaucoup, nous connaissons, grâce à son Carnet, quelques-unes des étapes de son périple : Vaucelles, où il travailla à la construction de l'abbaye cistercienne, Cambrai, où il assista à « l'élévation du chœur de Notre-Dame de Cambrai », Reims, Laon, Chartres et Lausanne, mais également, vers 1235 la Hongrie, où il édifia à Košice, la cathédrale dédiée à sainte Élisabeth de Hongrie.
Les hommes de métier de l'époque voyageant beaucoup, nous connaissons, grâce à son Carnet, quelques-unes des étapes de son périple : Vaucelles, où il travailla à la construction de l'abbaye cistercienne, Cambrai, où il assista à « l'élévation du chœur de Notre-Dame de Cambrai », Reims, Laon, Chartres et Lausanne, mais également, vers 1235 la Hongrie, où il édifia à Košice, la cathédrale dédiée à sainte Élisabeth de Hongrie.
On
lui doit aussi le «Canon de division harmonieuse», qui est utilisé en
typographie pour dessiner les proportions des marges dans le cadre de la page.
(Wiki)
[2] Suite de l’enquête débutée dans Le Rasoir d’Okham.
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