lundi 31 octobre 2016
dimanche 30 octobre 2016
samedi 29 octobre 2016
les souterrains du temps - Conférence à l'Entrepôt
les souterrains du temps - Conférence à l'Entrepôt: PROJECTION DU FILM AU CINÉMA DE L’ENTREPÔT SUIVI D’UN DÉBAT EN PRÉSENCE DE GEORGES COMBE, MAXENCE LAYET et STÉPHANE GROBOST
Soirée réalisée en partenariat avec la revue ORBS, l’autre planète
Georges Combe poursuit son exploration des grands mystères. Une extraordinaire enquête sous la terre pour découvrir d’inimaginables souterrains. Un réseau très (...)
Soirée réalisée en partenariat avec la revue ORBS, l’autre planète
Georges Combe poursuit son exploration des grands mystères. Une extraordinaire enquête sous la terre pour découvrir d’inimaginables souterrains. Un réseau très (...)
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : H.P. LOVECRAFT, LE DIEU SILENCIEUX, Didier Hendrickx
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H.P. Lovecraft, le Dieu Silencieux, Didier Hendrickx (l’Age d’Homme, 2012). Un petit ouvrage écrit par un passionné, qui, en introduction, regrette l’âge d’or du fantastique et déplore les formes prises aujourd’hui par ce type de littérature. Et il n’y va pas avec le dos de la cuillère ! « … songeons à la pléthore de cycles interchangeables dans le domaine de l’Héroic Fantasy… », « … des écrivaillons à la mode trafiquent les mythologies d’antan… », « il semble même que nos abîmes intérieurs soient cotés en bourse » …
H.P. Lovecraft, le Dieu Silencieux, Didier Hendrickx (l’Age d’Homme, 2012). Un petit ouvrage écrit par un passionné, qui, en introduction, regrette l’âge d’or du fantastique et déplore les formes prises aujourd’hui par ce type de littérature. Et il n’y va pas avec le dos de la cuillère ! « … songeons à la pléthore de cycles interchangeables dans le domaine de l’Héroic Fantasy… », « … des écrivaillons à la mode trafiquent les mythologies d’antan… », « il semble même que nos abîmes intérieurs soient cotés en bourse » …
L’ouvrage
est agréable car la démonstration colle de très près aux écrits de Lovecraft :
le repli sur soi et sur un XVIIIème siècle idylique, gâché par la démocratie,
le parlementarisme et l’immigration. Un racisme « de son temps »,
mais qui prend parfois des couleurs hallucinantes lorsqu’il est question de
métissage et donc de décadence. Un régionalisme « cosmique », sur fond
d’un éternel retour qui ramènera toujours l’anti-héros à son point de départ,
Providence. Une cosmologie structurée qui n’a rien à faire de l’homme, mais qui
a besoin de ce dernier pour « réveiller » les Grands Anciens.
Les êtres de cette autre race qui se
livraient, des millions d’années dans le passé, les luttes titanesques pour la
conquête du pouvoir sur notre planète, sont désignés sous l’appellation de
Grands Anciens ou Anciens. Les principaux représentants en sont : Azatoth,
présenté comme le dieu aveugle et idiot, Yog-Sothoth qui n’est pas soumis aux
lois du temps et de l’espace, Nyarlathotep, le messager des Grands Anciens,
Hastur, l’Indicible, Shub-Niggurath, divinité de la fertilité. A un rang
inférieur, on trouve Hypnos, Dagon ou encore Yig, le dieu serpent. Mais la
figure centrale est Cthulhu dont il est dit qu’il vit dans la cité engloutie de
R’lyeh et qui donnera son nom au mythe.
Lassés par les guerres interminables de
ces puissances du mal, les Dieux très Anciens qui incarnent le bien et ne sont
jamais nommés à l’exception de Nodens, bannissent les Anciens. Depuis lors, ces
derniers tentent avec l’aide de races qu’ils ont engendré ou d’humains qui leur
vouent un cultre fanatique de reconquérir leur emprise sur cet univers. On peut
retrouver dans cette configuration la dichotomie traditionnelle entre forces du
bien et entités démoniaques, qui est une constante principalement dans les
monothéismes issus du Proche-Orient. En apparence, le mythe élaboré par
Lovecraft est animé d’une tension entre les deux puissances. Mais on est en droit
d’y débusquer également la texture complexe d’anciennes mythologies indo
européennes où des divinités de troisième fonction affrontent celles des
première et deuxième fonctions, combats qui aboutissent à une paix dans l’ordre
cosmique. Cet ensemble de légendes s’appuie vraisemblablement sur des faits
historiques que seule la langue du Mythe a conservés. Les Grands Anciens voient
leur fureur maîtrisée au bout de millions d’années par les Autres Dieux qu’ils
emprisonnent dans des citésenglouties ou au-delà des étoiles. Lovecraft a fait
voler en éclat les frontières terrestres et la scène est devenue cosmique, mais
les Dieux très Anciens ou Autres Dieux apparaissent comme des entités sages qui
veillent à la préservation d’un ordre cosmique si tant est que la notion de
sagesse ait un sens dans l’univers de Cthulhu – tandis que les Grands Anciens
relèvent plutôt du domaine de la guerre et de la Terre sauvage.
Cette
(longue) citation est assez discutable, dans la mesure où elle sous-entend un
conflit entre le bien et le mal qui ne me semble pas pertinent dans « la
philosophie » de Lovecraft. Et c’est peut-être là où pèche l’analyse. Le côté
matérialiste est certes bien mis en lumière, malgré les faiblesses de l’auteur
pour les grandes religions comme le catholicisme : tout est faux, mais
cette doctrine a été un exceptionnel vecteur de développement « civilisationnel
» et un solide outil de cohésion sociale. En revanche n’est pas pointée l’extraordianire
contradiction de l’auteur qui va plonger dès son plus jeune âge dans le décorum
de l’occultisme alors qu’il pourfend par ailleurs « le cancer de la
superstition ».
vendredi 28 octobre 2016
L'INTEGRALE ILLUSTREE DE EDGAR ALLAN POE
Désormais riche de 40 titres, La Bibliothèque du Collectionneur, devenue La Bibliothèque des Classiques, innove. Pour la première fois regroupée en un fort volume relié, paraît en langue française l’intégrale illustrée d’auteurs de premier plan à prix accessible. Rehaussé de gravures d’époque, ces recueils, à offrir ou à s’offrir, ont leur place dans toutes les bibliothèques.
Ce volume contient : Les Aventures d’Arthur Gordon Pym, l’intégrale des contes et nouvelles (Histoires extraordinaires, Nouvelles histoires extraordinaires, Histoires grotesques et sérieuses, Contes grotesques et autres contes), la pièce Politien et l’intégrale des poèmes, traduits par Baudelaire, Mallarmé, etc.
+ 34 illustrations de Harry Clarke, Arthur McCormick et Gustave Doré
+ une chronologie détaillée
2015
DICTIONNAIRE DE LA FRANCE MYSTERIEUSE, Marie-Charlotte Delmas
Reçu ce jour :
De tout temps, croyances et superstitions ont expliqué les mystères du monde. Elles reposent sur la certitude que des forces supérieures et surnaturelles régissent la vie sur terre, qu'il est possible de les comprendre (présages, divination), de s'en protéger, voire de les modifier (rites, médecine magique) et de les provoquer (sorcellerie). Dans une France largement rurale, le peuple s'entoure d'un ensemble de rites et de croyances, parfois très localisés, qui accompagnent les grands passages de l'existence (naissance, mariage, mort...), les phénomènes naturels (météorologie, maladies...), les moments-clés de l'année (saisons, solstices, fêtes religieuses ou d'origine païenne...), tout un corpus magique largement remodelé par l’Église au cours du Moyen Age.
Fruit d'une vie de recherches, le Dictionnaire de la France mystérieuse rassemble et synthétise la somme des connaissances, à l'origine souvent obscure, que les folkloristes du XIXe siècle ont collectées dans les campagnes françaises.
Deux types d'entrées :
* Le support de la croyance : objet, plante, animal, phénomène naturel (vent, orage...)
* Les thèmes et événements : grands moments de l'existence, de l'année, et les sujets de croyance collective (démons, sorcellerie...)
Chaque article traite la croyance ou la superstition selon les caractéristiques régionales et intègre récits et témoignages. Une centaine de gravures anciennes illustrent le propos en apportant des informations complémentaires.
A paraître en mai 2017, du même auteur, le Dictionnaire de la France merveilleuse viendra compléter cette somme en traitant, sous la même forme, du surnaturel, des êtres fantastiques, des hantises et des lieux enchantés.
De tout temps, croyances et superstitions ont expliqué les mystères du monde. Elles reposent sur la certitude que des forces supérieures et surnaturelles régissent la vie sur terre, qu'il est possible de les comprendre (présages, divination), de s'en protéger, voire de les modifier (rites, médecine magique) et de les provoquer (sorcellerie). Dans une France largement rurale, le peuple s'entoure d'un ensemble de rites et de croyances, parfois très localisés, qui accompagnent les grands passages de l'existence (naissance, mariage, mort...), les phénomènes naturels (météorologie, maladies...), les moments-clés de l'année (saisons, solstices, fêtes religieuses ou d'origine païenne...), tout un corpus magique largement remodelé par l’Église au cours du Moyen Age.
Fruit d'une vie de recherches, le Dictionnaire de la France mystérieuse rassemble et synthétise la somme des connaissances, à l'origine souvent obscure, que les folkloristes du XIXe siècle ont collectées dans les campagnes françaises.
Deux types d'entrées :
* Le support de la croyance : objet, plante, animal, phénomène naturel (vent, orage...)
* Les thèmes et événements : grands moments de l'existence, de l'année, et les sujets de croyance collective (démons, sorcellerie...)
Chaque article traite la croyance ou la superstition selon les caractéristiques régionales et intègre récits et témoignages. Une centaine de gravures anciennes illustrent le propos en apportant des informations complémentaires.
A paraître en mai 2017, du même auteur, le Dictionnaire de la France merveilleuse viendra compléter cette somme en traitant, sous la même forme, du surnaturel, des êtres fantastiques, des hantises et des lieux enchantés.
jeudi 27 octobre 2016
GLOBAL GAÏA, un communiqué de la revue Orbs
Chers abonnés, et lecteurs de la revue ORBS l’autre Planète,
Nous sommes heureux de vous convier à ce nouvel événement le dimanche 30 octobre prochain de 14h à 19h à Paris au théâtre ADYAR, à Paris.
Un programme exceptionnel et original pour ces nouvelles rencontres, Global Gaïa : des conférences, de l’art et du spectacle autour des traditions vivantes d'une région du monde.
Cette rencontre Global Gaïa consacrée au « Mexique : les enfants du soleil » est la première escale d’un cycle de rencontres avec les esprits du monde. Comme un grand tour de monde reliant l’humain, l’invisible, la nature, les traditions, dans une même harmonie, une même célébration, belle et joyeuse, de vie et d’être…
Arts scéniques, peintures sacrées, mythologies, ethnologie, archéologie, savoirs académiques et non-académiques... Global Gaia marie les arts, la science, le sacré, l'émerveillement, et propose un temps d'expérience privilégiée avec les traditions vivantes d'une culture donnée à découvrir dans toute ses dimensions.
Nous vous proposons un tarif promotionnel, à 40€ au lieu de 60€ avec le code de réduction ORBS
Au programme de ces premières rencontres Global Gaïa sur le thème du MEXIQUE, Les Enfants du Soleil
In lakesh’ : je suis un autre toi, contes en musique par Patrick Fischmann
À la découverte des Huastèques, conférence par Sophie Marchegay
Les tableaux Huichol : un art entre les mondes, conférence et présentation d'oeuvres par Elvire Clev
De nouvelles perspectives sur les pyramides et le calendrier Maya, conférence par Howard Crowhurst
Initiation au Yok'Hah Maya, pratiques par Franck Echardour
Femmes-médecines, pratiques et pharmacopée traditionnelles mexicaines, conférence par Claire Laurant-Berthoud
Un goûter mexicain, chocolat chaud et gâteau, sera offert lors d'un moment de pause au cours de l'après-midi !!
Retrouvez le programme complet et les informations pratiques sur http://www.orbs.fr/evenements/
Réservation de votre place en ligne sur https://www.weezevent.com/global-gaia-mexique
Et si ce programme vous plait, pensez à la partager autour de vous !
Nous espérons vous retrouver nombreux !
A très bientôt.
Charles-Maxence Layet
Nous sommes heureux de vous convier à ce nouvel événement le dimanche 30 octobre prochain de 14h à 19h à Paris au théâtre ADYAR, à Paris.
Un programme exceptionnel et original pour ces nouvelles rencontres, Global Gaïa : des conférences, de l’art et du spectacle autour des traditions vivantes d'une région du monde.
Cette rencontre Global Gaïa consacrée au « Mexique : les enfants du soleil » est la première escale d’un cycle de rencontres avec les esprits du monde. Comme un grand tour de monde reliant l’humain, l’invisible, la nature, les traditions, dans une même harmonie, une même célébration, belle et joyeuse, de vie et d’être…
Arts scéniques, peintures sacrées, mythologies, ethnologie, archéologie, savoirs académiques et non-académiques... Global Gaia marie les arts, la science, le sacré, l'émerveillement, et propose un temps d'expérience privilégiée avec les traditions vivantes d'une culture donnée à découvrir dans toute ses dimensions.
Nous vous proposons un tarif promotionnel, à 40€ au lieu de 60€ avec le code de réduction ORBS
Au programme de ces premières rencontres Global Gaïa sur le thème du MEXIQUE, Les Enfants du Soleil
In lakesh’ : je suis un autre toi, contes en musique par Patrick Fischmann
À la découverte des Huastèques, conférence par Sophie Marchegay
Les tableaux Huichol : un art entre les mondes, conférence et présentation d'oeuvres par Elvire Clev
De nouvelles perspectives sur les pyramides et le calendrier Maya, conférence par Howard Crowhurst
Initiation au Yok'Hah Maya, pratiques par Franck Echardour
Femmes-médecines, pratiques et pharmacopée traditionnelles mexicaines, conférence par Claire Laurant-Berthoud
Un goûter mexicain, chocolat chaud et gâteau, sera offert lors d'un moment de pause au cours de l'après-midi !!
Retrouvez le programme complet et les informations pratiques sur http://www.orbs.fr/evenements/
Réservation de votre place en ligne sur https://www.weezevent.com/global-gaia-mexique
Et si ce programme vous plait, pensez à la partager autour de vous !
Nous espérons vous retrouver nombreux !
A très bientôt.
Charles-Maxence Layet
mercredi 26 octobre 2016
Jean-François Gérault: Compte rendu de la conférence de Philippe Marlin d...
Jean-François Gérault: Compte rendu de la conférence de Philippe Marlin d...: L'abbé Trithème Samedi L’œil du sphinx fêtait ses 27 ans (et moi mes 16 ans d’adhésion). Cette association s’est d’abor...
Jean-François Gérault: Compte rendu de la conférence de Philippe Marlin d...
Jean-François Gérault: Compte rendu de la conférence de Philippe Marlin d...: John Dee Samedi L’œil du sphinx fêtait ses 27 ans (et moi mes 16 ans d’adhésion). Cette association s’est d’abord dédiée à l’écr...
mardi 25 octobre 2016
Jean-François Gérault: Compte rendu de la conférence de Philippe Marlin d...
Jean-François Gérault: Compte rendu de la conférence de Philippe Marlin d...: John Dee, un magicien à la cour d'Elisabeth Samedi L’œil du sphinx fêtait ses 27 ans (et moi mes 16 ans d’adhésion...
mercredi 19 octobre 2016
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : RENNES-LE-CHÂTEAU, LES SOURCES, Rudy
Encore un décryptage ? Certes, mais l’ouvrage de Rudy, Rennes-le-Château, les sources (Warcadia,
2016), diffère sensiblement de tout ce qui a été écrit sur le sujet. Sur la
forme, d’abord, l’objet est sympathique,. On appréciera l’introduction sous forme de BD, question de
nous mettre en bouche ; on aimera aussi les nombreuses illustrations
couleur qui ne sont pas là « pour faire joli », mais qui sont
utilisées comme support pédagogique à la démonstration. Sur le fond, surtout,
on retiendra une démarche basée sur les seuls éléments fiables de la saga
castelrennaise, à savoir l’église de RLC, le livre de Boudet et la reproduction
de la stèle de la tombe de la Marquise dans le bulletin de la SESA de 1905-1906.
Et l’exercice (audacieux) auquel se livre l’auteur permet bien de localiser un
point à proximité de Rennes-les-Bains.
Cela dit, et comme toujours en matière de codage, je ne peux
m’empêcher de me poser la même question : pourquoi coder ?
Descadeillas, dans son introduction à La
Mythologie du Trésor de Rennes-le-Château, nous rappelle que le codage d’un
secret pour transmission n’existe que dans la littérature et non pas dans
l’histoire réelle. Car si nos curés avaient découvert quelque chose d’extraordinaire,
pourquoi faire toutes ces contorsions dans des livres de pierre (église, stèle)
ou de papier (Vraie Langue Celtique). Car si on code, c’est dans l’espoir que
quelqu’un décodera et trouvera un jour. Mais ce quelqu’un est par essence un
inconnu qui pourra utiliser le secret pour le meilleur ou pour le pire.
Pourquoi ne pas le coucher sous forme de testament et de le remettre sous pli
scellé à un notaire, en lui demandant de le transmettre après le décès des
parties à l’évêché de Carcassonne, avec copie à la SESA et/ou l’Académie des
Sciences et des Arts de Carcassonne ?
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : L'HÉRITAGE DU SPHINX, Roger Facon
Ce n’est pas un polar, ni un roman d’espionnage, ni un
thriller occulte. L’Héritage du Sphinx
(Abysses Éditions, 2016) est tout cela à la fois, mais c’est surtout du
Roger Facon. Des phrases courtes, une écriture nerveuse et un petit parfum
désabusé qui n’est pas sans rappeler feu notre ami de Belleville, Thierry Jonquet.
Il s’agit du récit d’un écrivain du nom de Farin, sollicité par son éditeur
pour effectuer un travail de « nègre », à savoir rédiger les mémoires
d’un vieux Procureur de la République, Adrien Martinage. Et de participer au
déroulé d’une vie assez extraordinaire qui va nous faire plonger dans les
méandres de la politique et de l’occulte. Un occultisme que Roger Facon connaît
bien pour avoir enquêté dans la fange des sociétés secrètes contemporaines,
quelles soient rosicruciennes ou templières. La galerie des personnages qui
nous est présentée est effrayante et l’illumination sur fond de lutte pour le
pouvoir balaye toute morale et conduit tout naturellement aux « meurtres
de l’occulte » ; nous croiserons dans ce délire le Général de Gaulle,
le Sphinx - patron de la DST -, les Gardiens Immortels, les fameux Maîtres de
Zurich de l’affaire du Temple Solaire, Roger Lhomoy, alors que plane en
arrière-fond l’ombre de Fulcanelli. Et puis un petit plus, la somptueuse photo
de couverture qui montre le Bibliothécaire dans son antre !
Bravo l’artiste.
mardi 18 octobre 2016
lundi 17 octobre 2016
samedi 15 octobre 2016
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : POLARIS, Lovecraft
Polaris est une courte
nouvelle, publiée en 1918 (in The
Philosopher, 1920, National Amateur,
1926, Fantasy Fan, 1934 & Weird Tales, 1937). Elle a un parfum
dunsanien très marqué alors que l’auteur ne découvrira Dunsany que l’année
suivante ! Selon Joshi, l’influence serait celle de Poe. Le narrateur, non
nommé contemple les étoiles par sa fenêtre est est obsédé par le caractère
maléfique de l’étoile Polaire. Il ne peut en fait dormir que lorsque les nuages
la cachent et plonge alors en rêve dans le pays de Lomar et sa capitale, Olathoë.
Le pays se prépare à une guerre contre une invasion des Inutos, affreux démons jaunes et trappus. Il se
lie d’amitié avec le guerrier Alos et passe des heures à étudier les Manuscrits Pnachotiques, écrits par la
Grande Race de Yith et les traités
philosophiques de Pères Zobnarian. En raison de sa frêle constitution, Alos
refuse de l’engager dans l’armée, mais lui confie un poste de guet en haut de
la tour de Thapnen. Mais une nuit, envouté par l’étoile Polaire, il succombera
au sommeil et se retrouvera chez lui. Avec un doute, son existence
contemporaire n’est-elle pas un rêve, sa vraie vie étant à Lomar ?
° Livres, première apparition des Manuscrits
Pnachotiques :
D’après la Toc
Encyclopédie : Les Manuscrits Pnakotiques présentent une partie
d'un ensemble appelé Fragments Pnakotiques. Il s'agirait de la
traduction d'un manuscrit grec appelé Pnakotica effectuée au cours du
XVe siècle.
Ce n'est qu'à la fin du XVIIIe siècle que les Manuscrits Pnakotiques
commencèrent à susciter de l'intérêt grâce à la découverte de nouveaux fragments contenant une écriture similaire à
celles contenue dans les Manuscrits Pnakotiques. Depuis, un grand nombre
de caractères et de glyphes similaires sont apparus de par le monde, mais les
conclusions des experts à ce sujet divergent. Ils sont néanmoins d'avis que les
Manuscrits Pnakotiques remonteraient à l'ancienne Lomar, c'est à dire il
y a plusieurs millions d'années (ère pré-pléistocène). Les Lomariens auraient
été les premiers "hommes", tenant leurs secrets des "Grands
Êtres Ailés" qui les visitèrent et les aidèrent. De longs débats se sont
tenus pour savoir s'il s'agissait des Mi-Go
ou des Choses Très Anciennes. La seconde hypothèse
semble la plus probable au vu des hiéroglyphes retrouvés.
On sait que la toute première version des Manuscrits
Pnakotiques fut apportée en Hyperborée par un culte secret appelé
Fraternité Pnakotique (allié à celui qui a préservé le Livre d'Eibon). Ils auraient obtenu cet
exemplaire des "mains" de la Grande Race. Ce qui n'a rien d'étonnant quand
on sait que Pnakotis désigne la Cité des Archives, la ville de ces
créatures. Une traduction en Tstah-Yo aurait alors été effectuée. Si de tels
ouvrages existent encore, leurs contenus sont de loin supérieurs à celui du Necronomicon.
Parmi les sujets traités, il y a les liens qui unissent Cthugha La Flamme Vivante, Aphoom Zhah, le Seigneur de la Flamme Froide, Rhan-Tegoth la Terreur des Hominidés, Rlim Shaikorth Le Ver Blanc et les Gnoph-Kehs. Il y a également des passages sur Tsathoggua et ses Larves Amorphes. Il prédit également le retour d' Azathoth et parle brièvement de la Grande Race de Yith.
Parmi les sujets traités, il y a les liens qui unissent Cthugha La Flamme Vivante, Aphoom Zhah, le Seigneur de la Flamme Froide, Rhan-Tegoth la Terreur des Hominidés, Rlim Shaikorth Le Ver Blanc et les Gnoph-Kehs. Il y a également des passages sur Tsathoggua et ses Larves Amorphes. Il prédit également le retour d' Azathoth et parle brièvement de la Grande Race de Yith.
° Géographie : première apparition de Lomar que l’on retrouvera citée dans Le Tertre (1930).
D’après wiki : "The
Mound", one of H. P. Lovecraft's revisions, the land of Lomar is said to
be "near the earth's north pole."
Lomar "rose from the sea" in
the far distant past. The people of Lomar came from Zobna, a land even further
to the north, "forced to move southward from Zobna before the advance of
the great ice sheet". When they arrived in Lomar, they "valiantly and
victoriously swept aside the hairy, long-armed, cannibal Gnophkehs that stood
in their way."
Lomar is the source of the Pnakotic Manuscripts.[4] People from the
underground realm of K'n-yan brought an image of the deity Tsathoggua
to Lomar, where it was worshipped.
The story "Polaris" implies
that Lomar was destroyed around 24,000 B.C.
by the Inutos--"squat, hellish yellow fiends who...appeared out of the
unknown west". (Lovecraft identifies these people with the modern day Inuit, whom he calls
"squat, yellow creatures".) In The Dream Quest of
Unknown Kadath, however, he writes that "the hairy cannibal Gnophkehs
overcame many-templed Olathoe and slew all the heroes of the land of
Lomar."
Lomar was home to the city of Olathoë,
described in the story "Polaris":
Still and somnolent did it lie, on a strange plateau in a hollow
between strange peaks. Of ghastly marble were its walls and its towers, its
columns, domes, and pavements. In the marble streets were marble pillars, the
upper parts of which were carven into the images of grave bearded men.
Later in the story the plateau is
identified as Sarkis, and the mountains as Noton and Kadiphonek.
The title character of the story
"The Quest of Iranon" says he has "dwelt long in Olathoe in the
land of Lomar”, thus suggesting that the other places named in that story
coexist in the same world and era as Lomar.
vendredi 14 octobre 2016
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : IN MEMORIAM HPL, Paul Cook
Paul
Cook (1881-1948) était une figure très active du fadom à l’époque de Lovecraft
avec ses fanzines comme The Vagrant, The Recluse, Ghost… Il recontra notre auteur en 1917 et deviendra son supporter
et son ami. Il lui commandera et éditera, entre autres, Supernatural Horror in Litterature. Il nous a laissé un très beau
texte de souvenirs sur son ami, In
Memoriam, Howard Phillips Lovecraft (1940 ; Driftwind Press,
1941 ; in Bouquins Tome 2). Un texte en effet très intimiste, qui ne suit
aucun plan ni aucune chronologie mais rassemble au fil de l’écriture une
foultitude d’anecdotes et de souvenirs.
Il
revient bien sûr sur sa première rencontre et sur sa fameuse image de reclus en
citant Le Monstre sur le Seuil (1933).
J’ai connu Edward Pickman Derby toute sa
vie. De huit ans mon cadet, il fut si précoce que nous eûmes beaucoup de choses
en commun dès qu’il eut huit ans et moi seize. C’était l’écolier le plus
extraordinaire que je n’aie jamais connu, et il écrivait à sept ans des vers
d’un caractère sombre, fantastique, presque morbide qui stupéfiaient les
professeurs autour de lui. Peut-être son éducation privée, sa vie recluse et
choyée furent-elles pourquelque chose dans son précoce épanouissement. Enfant
unique, il avait une fragilité organique dont s’alarmaient ses parents, qui
l’adoraient et le retenaient d’autant plus étroitement près d’eux. On ne le
laissait jamais sortir sans sa nurse et il avait rarement l’occasion de jouer
librement avec d’autres enfants. Tout cela favorisa certainement chez le jeune
garçon une vie intérieure singulière et secrète, où l’imagination lui ouvrait la
seule route vers la liberté.
Et
il est vrai que si Lovecraft s’est bien rattrapé après le décès de sa mère, il
a passé les 2/3 de sa vie confiné. Lors de ce fameux premier rendez-vous (fixé
par Lovecraft), le visiteur s’est fait jeter par la tante de service au motif
qu’Howard se reposait. Ce qui a réveillé Lovecraft qui a reçu Cook en robe de
chambre ! Un premier entretien marqué par une porte qui ne cessait de
s’entrerbailler, car il fallait s’assurer que « le petit » ne
succombait pas à « un effondrement nerveux » !
Le
chroniqueur montre bien que, lorsqu’il a abordé la « vraie vie », il
est toujours resté décalé. Car si ses lectures boulimiques lui avaient bien
donné l’instruction, en revanche, il n’avait aucune éducation sociale, si ce
n’est celle de vieux gentleman du XVIII ème siècle qu’il s’était forgée en
imaginaire.
On
croise aussi un Lovecraft dans le plus total dénuement mais d’une immense
générosité, toujours prêt à donner le dernier dollar en poche à une noble
cause. Un Lovecraft raciste, mais d’un racisme « de son temps » qui
aura tendance à dégénérer après le fiasco de ses années new-yorkaises durant
lesquelles il a découvert « l’immigré », mais aussi l’horreur du
métissage qui sera le leit motif de beaucoup de ses plus fameuses nouvelles.
Paul
Cook s’interroge sur son immense talent, rejetant toutes les comparaisons à
Poe, Machen ou Dunsany. Certes, il y a eu des influences, mais son œuvre est
unique.
Un
très beau texte au total, empreint de la chaleur d’une amitié sincère.
mardi 4 octobre 2016
KATAPHRACT, Jean Hautepierre
KATAPHRACT !
En ce 22 septembre 2016, jour de l’automne, moi, Jean Hautepierre, ma canne Pulchérie à la main, j’ai décidé de donner un nom à certains des plus longs vers de la langue française : les vers cataphractaires.
Les vers cataphractaires ont été utilisés bien avant moi par d’autres poètes, dont tout particulièrement Saint-Pol Roux et Jacques Réda. Ils ne sont donc pas nouveaux. Bien au-delà, d’ailleurs, les hexamètres, qui sont les vers les plus fréquemment employés par les poètes grecs et latins, ne sont-ils pas les ancêtres des plus longs vers de la poésie française ? Mais l’idée de regrouper ceux-ci sous une même dénomination est, me semble-t-il, nouvelle.
Que recouvre ce nouveau nom ? L’ensemble des vers comportant de treize à seize syllabes, ou encore les vers d’une longueur supérieure à celle de l’alexandrin, mais ne dépassant pas une dimension au-delà de laquelle les principales caractéristiques du vers – soit sa rime et, surtout, son découpage rythmique – risquent fort de devenir floues, voire indistinctes. Cela n’interdit pas d’utiliser de tels vers de manière ponctuelle. J’ai ainsi osé, dans ma tragédie Tristan et Yseult, un unique vers de vingt-deux syllabes – s’agit-il encore seulement d’un vers ? –, découvrant après coup que, selon le Dictionnaire de la poésie française de Jacques Charpentreau, aucun vers de plus de vingt syllabes n’avait été employé auparavant dans notre poésie.
Si je ne rejette donc pas l’emploi ponctuel de vers allant au-delà de l’hexadécasyllabe, je ne crois guère à la possibilité de composer des strophes et des tirades entières à partir de tels modules. Il en va tout autrement des vers cataphractaires, qui se prêtent à un usage suivi. Encore faut-il que le découpage rythmique de chaque vers soit bien marqué afin que son existence même en tant que vers soit immédiatement perceptible à l’oreille, comme il en va pour l’alexandrin classique, qui fut le vers de Corneille et Racine ; comme il n’en va pas toujours de l’alexandrin romantique, dont Théodore de Banville proclama qu’il était beaucoup plus déterminé par sa rime, qui selon lui doit être d’autant plus riche que son découpage rythmique est moins marqué. Le rôle du rythme interne au vers est donc beaucoup plus important pour le vers cataphractaire que pour l’alexandrin en raison du plus grand éloignement de la rime, reportée à treize, quatorze, quinze ou seize syllabes au lieu de douze dans l’alexandrin, éloignement qui rend la perception du vers plus difficile. C’est ainsi et seulement ainsi qu’il y a vers cataphractaires, qui sont à la fois des vers longs et des vers bien rythmés. Ces vers sont conçus pour envahir le champ du langage, pour marteler et submerger de leur mélodie lourde et lancinante l’ouïe et l’esprit de l’auditeur, du lecteur, du spectateur. Les cataphractaires ne furent-ils pas la cavalerie lourde de Byzance ?
Et si j’ai quelquefois au nom de Hautepierre
Joint le martèlement des vers cataphractaires,
De treize, de quatorze ou de seize marteaux
Ecrasant le silence et ponctuant les mots,
C’est pour que solennellement au lointain la rime se fonde
Et laisse attendre son écho semblant se perdre dans les cieux
Et, déjà presque ensevelie sous le seuil de la nuit profonde,
Qu’elle surgisse, auréolée d’un éclat plus mystérieux ;
Que des vers longs comme des soirs enveloppés de longues traînes,
Vous emportant et vous berçant avec les flots du Grand Malheur,
Fassent trôner par-dessus tout la douleur ample et souveraine
Qui règne, ô la Reine du Monde, aux côtés du soleil vainqueur ;
Que des vers chatoyants et lourds, de la pompe des grands empires
Fassent revivre la splendide et lancinante majesté
Et le fracas des incendies où le ciel brûlant se déchire,
Et les remparts aux mille tours ceignant les plus belles cités ;
Que des vers comme des torrents chargés de fièvres et de cultes
Jettent des éclats coruscant éperdument de pourpre et d’or,
Le grondement du flot roulant des passions en grand tumulte
Que rien n’arrête et qui s’en vont dans un chant d’amour et de mort…
Voilà comment ces cavaliers de la lourde armée des ténèbres
Font retentir l’immensité, l’horreur et la grandeur du sort,
Toujours fiers et toujours dressés sur le chaos de leurs vertèbres,
A l’assaut des gouffres sans fin au son des trompes et des cors !
Paris, les 27 juin et 25 juillet 2016,
Paris, Cénacle du Cygne, le 22 septembre 2016,
Jean HAUTEPIERRE
dimanche 2 octobre 2016
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LES SERVITEURS DE SATAN, Robert Bloch
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Les
Serviteurs de Satan (1935, Robert Bloch ; Satan’s Servant in Something
about Cats and other Pieces, 1949). Un texte difficile à classer, car ce n’est
pas une véritable révision, mais un texte du Lovecraft’Circle abondamment commenté par notre auteur. L’édition
de chez Laffont (Bouquins, II)
comprend un papier de Robert Bloch qui
raconte que Lovecraft, épuisé, a refusé de faire une véritable révision, mais
lui a fourni de nombreuses notes pour améliorer son texte. Et la lecture de ces
dernières donne une bonne idée de l’immense culture de l’écrivain de Providence :
remarques sur la chronologie historique, l’architecture, la géographie, la
flore, le tout pour donner plus de vraisemblance au texte. L’histoire en elle-même
est simple. C’est celle d’un pasteur fondamentaliste, Gideon Godfrey, qui part
à Roodsford, petit port perdu de Nouvelle Angleterre, où semble subsister un
culte satanique. A noter que cette localité oubliée est citée pour la première
fois dans les Chronicles of Captain Elias
Godworthy, his Trips and Explorations upon the Continent of North America (Haverstock,
Londres, 1672). Le voyage est classique, avec l’inévitable égarement dans la
forêt, puis c’est la découverte du village délabré où tout le monde se terre.
Une population curieuse, âgée ; pas d’enfants et… pas de cimetière. Il
pénètre dans la première demeure où il reçoit un accueil méfiant et assiste à
des apparitions effrayantes. Il se fait alors passer pour un messager de Satan,
ce qui a lui permet de briser la glace et d’être associé à la préparation du
prochain sabbat. Une cérémonie abominable à laquelle il mettra fin en exhibant
sa Bible, ce qui aura pour effet de
décimer les participants du village qui étaient devenus des mort-vivants.
A noter qu’outre la Bible, le pasteur utilise des rituels tirés du Necronomicon et se réfère au Daemonic
Presences d’Hebert qui comprend des allusions subtiles à La Fable de l’Arbre et du Fruit.