samedi 4 mars 2017

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : CROUCH END, Stephen King





Stephen King n’a jamais caché son admiration pour Lovecraft et son influence sur sa propre œuvre. Crouch End (1980, in Rêves et Cauchemars, Arkham House ; 1991, version française chez Press Pocket, Nouvelles légendes du Mythe de Cthulhu) est à cet égard emblématique. Nous sommes dans le quartier londonien de Crouch End, dans un commissariat de police qui vient de recevoir une américaine en vacances, Doris, complètement paniquée suite à la disparition de son mari, Lonnie. 



Le couple a emprunté un taxi pour se rendre à une invitation dans le quartier, mais Lonnie, ayant oublié l’adresse, demande au chauffeur de s’arrêter devant une cabine téléphonique pour joindre son ami. Au sortir de la cabine, le couple constate que le taxi a disparu sans se faire payer la course. Lonnie regarde le journal local dont le gros titre annonce : soixante disparus dans l’horreur souterraine. Le couple erre dans les rues désertes et entend un gémissement dans le jardin d’une villa. Il se précipite, le son devient atroce et Lonnie revient terrifié et se met à courir en criant à Doris de s’enfuir. Ils empruntent un passage souterrain, Doris sent une main essayer de la saisir, mais arrive à se dégager. Elle sort du souterrain et ne reverra jamais Lonnie. Elle continue, hagarde, de déambuler dans un quartier glauque, formé d’entrepôts aux noms bizarres : Alhazred, Cthulhu Kryon, Yogsoggoth, R’Yeleh ou encore Nyarlatotep. Elle finira par échouer au poste de police où elle racontera son aventure à des fonctionnaires médusés.


A noter sous forme de clin d’œil une discussion savoureuse entre un policier sceptique et un policier fortéen. Ce dernier parle de Lovecraft qui écrivait à propos des Dimensions. Il pense que le quartier de Crouch End est un endroit où la barrière avec les Terres de l’Ailleurs est particulièrement fine. 


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