Eric Vial-Bonacci a remporté le concours 2007 « à
la manière de… » avec sa nouvelle L’épouvantable
histoire du livre de Sorrow Hill (disponible sur le site Actu-SF et sur
Calaméo, 2017 : http://fr.calameo.com/books/0006677195aa68407fe67?bkcode=0006677195aa68407fe67&language=fr&page=1&showsharemenu=true&wmode=transparent).
Et pour être court, le texte est bien troussé. Le
narrateur est contacté par l’un de ses amis bibliophile qui vient d’être placé
dans une clinique psychiatrique après être parti à la recherche, dans la
bibliothèque de la bonne ville de Sorrow Hill, d’un manuscrit très rare. Il s’agit
d’un traité du plus grand alchimiste arabe du moyen-âge, Jabir Hayyan, édité
par les Presses de Hongrie et dont il ne reste plus qu’un seul exemplaire. Il lui explique être arrivé dans une ville
dévastée par un tremblement de terre. Heureusement, la bibliothèque n’est pas
démolie, mais le sol de la salle des manuscrits anciens s’est effondré,
découvrant un gouffre et un escalier de pierre. Notre collectionneur plongera
dans les entrailles de la terre pour aboutir dans une crypte où se trouve un
manuscrit incroyablement ancien adoré par des créatures repoussantes. Il fera l’erreur
de vouloir l’ouvrir, tout comme le narrateur qui voudra ultérieurement vérifier
les dires de son correspondant. Les médecins ne comprendront pas pourquoi la
peau de ses patients est régulièrement arrachée sous forme de rectangles !
Même s’il n’est pas cité, on reconnaîtra évidemment
le Necronomicon dans cette aventure poisseuse ! J'aime les
livres, je vous l'ai déjà dit, Mais celui-ci me semblait d'une laideur
repoussante. De loin, l'épaisse couverture de cuir semblait banale. De près, on
avait l'impression que l'ombre d'une idole inconnue étalait sans honte son
hideux visage. Piqué d'une curiosité malsaine, je tendis le bras. Aussitôt, un
râle s'éleva dans mon dos, comme si ces choses ne souhaitaient pas me voir
profaner leur idole. Je n'écoutai que ma voix intérieure et posai délicatement
la main sur ce livre incroyable, La sueur coulaitài flots le long de mon dos
crispé. Mon cœur s'emballait, A mesure que je tournai les pages, dont l'étrange
texture me fit plusieurs fois frissonner de dégoût, je comprenais que j'étais
en présence d'une relique sacrée issue des temps anciens. Plusieurs fois je
m'attardai sur des caractères indéchiffrables dont l'extrémité inférieure
s'étirait en d'odieux tentacules. Puis mon œil s'arrêta sur une curieuse image,
Elle paraissait dessinée à l'aide de ce pigment de couleur rouge originaire des villes
de Turquie que les artistes nomment sinopia. J'avoue avoir rarement croisé
autant de laideur dans une gravure. Aussi maladroite fut-elle. Je ne parviens
toujours pas à concevoir des mots pour décrire ces formes imbriquées les unes
dans les autres et qui constituaient un être mi-homme, mi pieuvre, mi- démon.
Courte Nouvelle mais le style et l'Aura sont au rendez-vous pour amateurs de Lovecraft ci-joint lien de celui qui a remporté la 2ème place du dit concours: Excellente Nouvelle!
RépondreSupprimerhttps://blogbuster.univ-st-etienne.fr/2017/06/29/lhorreur-par-dela-lespace/