Les
Contrées du Rêve sont moins sollicitées que le Mythe de Cthulhu par les pasticheurs
fous. Aussi l’ouvrage de L.V Cervera Merino, Ibn Stellaris (Lulu.com, 2015) fait-il figure de curiosité. Nous y
retrouvons notre rêveur préféré, Randolph Carter, qui vieillit paisiblement dans
son manoir d’Ulthar, en compagnie de son majordome Pancrace. Une déferlante de
froid venu d’Ailleurs va cependant perturber les Contrées et amener le rêveur,
sur l’instigation de son mentor Nyarlatothep, à reprendre du service. Pour traquer
cette nouvelle forme de mal, sa quête le mènera dans la région de Saturne où
il rencontrera un maître-chat répondant au nom de Gilles d’Argyre. Un clin d’œil
à l’écrivain de science-fiction Gérard Klein dont c’était l’un des pseudos[1].
Il tombera également sous le charme de la sorcière saturnienne Magdala Lui. Après
de nombreuses péripéties et notamment le vol de l’un de ses souvenirs par des
créatures maléfiques, il recevra l’assistance d’Abdul Alhazred et partira sur
la piste des Dieux Blancs, antérieurs aux Grand Anciens et aux Anciens Dieux. Il
parviendra empêcher de revenir leur leader, Ibn Stellaris, retrouvant la
mémoire, celle de la localisation de clef d’argent perdue dans le monde de l’éveil.
Dérobée par les sectateurs du Froid Absolu, elle reviendra à son légitime propriétaire
lors du combat final dont elle favorisera l’issue.
Le
récit est haut en couleurs, faisant intervenir des tas de créatures dont bien
évidemment les maigres bêtes de la nuit et les shantaks. Outre Nyarlatothep, on
y croisera le grand Nodens venu prêter main forte aux croisés. L’auteur
cherchera également à donner une dimension métaphysique à son aventure, sur
fond de cycle cosmique des saisons où à chaque passage les divinités sortent
renforcées dans un nouveau plan.
Je
termine ma lecture comme celle d’un conte de fée, émerveillé même si le style
excessivement ampoulé de L.V. Cervera Merino brouille parfois la bonne
compréhension de certains passages.
Livres :
outre le Necronomicon auquel il est
fait brièvement allusion, est évoqué à plusieurs reprises Le Livre des guerres de R’Lyeh. Est également cité Le printemps des étoiles de Georges
Beau, un livre d’une grande sagesse vénéré par la confrérie des Bessindhes. Ce
livre existe et a été publié en 1958 par Robert Laffont.
RépondreSupprimermerci pour le retour Philippe! ;-)