vendredi 8 novembre 2019

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LA PORTE DU SILENCE, Henri Bellotto





Un bouquin à marquer d’une pierre dans le déluge post-éditorial Da Vinci : La Porte du Silence de Henri Bellotto (J.C. Lattès 2016). Il s’agit manifestement du premier roman du signataire, et l’essai est joliment transformé. Ce n’est certes pas de la grande littérature, mais un honnêye thriller respectant les canons classiques du genre : des chapitres courts bien menés, une alternance entre le passé et aujourd’hui et bien sûr la découverte des lourds secrets du Vatican. Un journaliste américain du New Herald Post, après avoir démonté un scandale politico-financier ayant menaçé sa vie et celle de son patron, se fait envoyer en Italie afin de se faire « oublier ». Il sera chargé d’un reportage sur les fêtes du Jubilé de l’Eglise, ce qui est pour lui un travail ressortant de la famille « chiens écrasés ». Une punition il est vraie adoucie par la présence à ses côtés de la jolie Nancy, envoyée par le journal comme stagiaire. Le naturel reprenant vite le dessus, notre enquêteur se mettra en tête de réaliser un reportage « différent », s’intéressant à certains aspects méconnus du Sant-Siège. Ce qui l’amènera à enquêter, de façon officielle puis de façon pirate, dans les Archives du Vatican, afin de faire la lumière sur une période sombre de l'Église, l’Inquisition. Beaucoup de flair et des complicités innocentes, comme celle d’un sympathique jésuite supposé être son guide, le conduiront dans les caves secrètes du bâtiment dans lesquelles il découvrira l’horreur (des cadavres de nonnes ayant pêché) et les manuscrits relatant le Grand Secret. Des manuscrits qui lors de leur parcours au travers de l’histoire, se sont retrouvés un jour à Rennes-le-Château. Je ne spoilerai pas la saga, mais on devine facilement la clef de l’énigme.
Beaucoup de suspense, de belles pages d’histoire romaine et un brin d’érotisme, un livre qu’on ne lâche pas pendant 578 pages.

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