samedi 28 mars 2020

VILLA BINI, Séréna Gentilhomme





VILLA BINI
Séréna Gentilhomme
L’Harmattan, 110 pages, 1997
Nous avions particulièrement apprécié « Les Nuits Etrusques » de Séréna Gentilhomme[1], une lecture qui nous a donné envie de découvrir « Villa Bini », son premier roman.
Et de retrouver les ingrédients chers au cœur de l’auteur, sa Toscane natale bien sûr et une peinture italienne dont il reste toujours de mystérieux éléments à déchiffrer. Le tout au service d’un étrange parcours initiatique dans les différentes pièces d’une villa envoûtée où doit se tenir un improbable séminaire de décryptage pictural ! Et le héros, ou plutôt l’anti-héros que nous propose Séréna Gentilhomme pour mener cette pérégrination, nous immerge d’emblée dans un océan de malaise, un malaise glauque et particulièrement malodorant. Ghislain Daroy est le type même du raté, fils d’une mère abusive et d’un père exhibitionniste. Timide, complexé et malade, il va composer sous nos yeux une symphonie absurde où masturbation et autre déjections peu ragoûtantes riment avec une torture métaphysique qui frôle l’insoutenable : Ghislain Daroy est-il au fait toujours en vie ?
Un petit livre atroce, écrit avec une encre diabolique, que l’on ne quitte que pour aller prendre une douche glacée.
Philippe Marlin.


[1]  Cf critique in Ténèbres no 9

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