📘 LE LIVRE DE IOD —
1. Nature générale du grimoire
Le Livre de Iod (ou Liber Iod, Codex Iodensis, Scriptura de Iod) est un ouvrage occulte fictif de la tradition lovecraftienne élargie, surtout développé dans les écrits tardifs et annexes du Mythe, notamment par des auteurs comme Derleth et certains épigones.
Contrairement
au Necronomicon, au Livre d’Eibon ou à l’Unaussprechlichen
Kulten, le Livre de Iod n’apparaît jamais dans un récit majeur de Lovecraft
lui-même.
Mais il surgit dans les bibliographies parallèles, ces catalogues
mythiques où des auteurs ultérieurs ont tenté d’organiser les grimoires du
Mythe comme un corpus cohérent.
Ainsi, le Livre de Iod est souvent présenté comme :
- un manuel théologique ésotérique dédié à la compréhension des “Esprits Supérieurs”,
- un texte ambigu, oscillant entre dévotion cosmique et sorcellerie,
- un ouvrage prophétique, évoquant la venue et le départ des Forces Indéfinissables associées à Iod.
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2. Qui est Iod ?
Le nom Iod renvoie à une entité ambiguë du Mythe, parfois considérée comme :
- un Esprit de l’Air ou de la Lumière Primaire,
- une puissance pré-cosmique ayant participé aux premières séparations du Chaos,
- un être non matérialisé, jamais représenté sous forme anthropomorphe.
Dans certaines traditions apocryphes :
« Iod est la Parole qui sépare le Ciel de l’Abîme, mais ne prend jamais part au combat. »
On l’associe parfois à :
- des transitions d’états,
- des manifestations lumineuses anormales,
- la naissance et l’effacement des formes matérielles.
3. Contenu supposé du Livre de Iod
Aucun texte
canonique ne donne d’extraits.
Mais la tradition secondaire évoque plusieurs sections :
a) Les Cantiques de la Séparation
Poèmes
liturgiques décrivant la division originelle du cosmos.
Ils contiendraient des formules permettant de “voir au-delà de la matière”.
b) Le Rituel des Voiles
Un ensemble de
prières ou d’incantations permettant d’attirer l’attention d’Iod.
On dit que ce rituel peut provoquer :
- disparition de l’ombre,
- suspension de la pesanteur,
- éclaircissement brutal de la perception.
c) Le Commentaire des Éons
Fragment
attribué à un moine syro-byzantin ayant recopié une partie du texte.
Il y est question :
- de cycles d’apparition/disparition des formes,
- d’entités perçues comme des “Anges de Dissolution”,
- de paysages de lumière pure.
d) Le Chapitre Voilé
Section
interdite :
un passage aurait été scellé par crainte des “Inversions”, phénomène dans
lequel le lecteur perdrait la capacité de distinguer l’espace intérieur de
l’extérieur.
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4. Origines supposées
Les sources divergentes situent la rédaction :
- en Chaldée, époque indéterminée,
- dans un monastère nestorien du Ve siècle,
- ou comme traduction latine médiévale d’un texte beaucoup plus ancien.
Les versions connues (ou évoquées) incluent :
- un fragment sur papyrus (nié officiellement),
- une copie byzantine en onciales,
- une édition latine Codex Iodensis, aujourd’hui perdue,
- des mentions dans des catalogues ecclésiastiques qui le déclarent “spirituellement dangereux”.
5. Position dans la cosmologie du Mythe
Le Livre de Iod occupe une place particulière :
- Il n’invoque pas des entités monstrueuses.
- Il n’appartient pas aux grimoires nécromantiques.
- Il se rapproche davantage d’une théologie spéculative cosmique.
On peut le comparer à :
- l’Évangile de Dho,
- les Chants d’Hastur (dans leur version la plus mystique),
- certains fragments du Livre de Ceryl.
Son thème central :
la structure lumineuse de la réalité et les êtres qui y résident.
6. Usage dans les récits occultes
Dans la tradition lovecraftienne élargie, le Livre de Iod est utilisé pour :
- justifier des visions surnaturelles non horrifiques,
- expliquer des transports de conscience,
- introduire des rituels de clarté ou de révélation très anciens,
- servir de
contrepoint au Necronomicon, non par sagesse, mais par nature
différente :
le premier porte sur le vide, le second sur la lumière.





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