mercredi 5 août 2009
GERAUD DE BARAIL
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Les éditions Arqa aiment les bandeaux racoleurs ; on se souvient de l’ouvrage de Christian Doumergue sur L’Affaire de Rennes-le-Château qui, bien que publié en avril 2006, était déjà proposé comme meilleur livre de l’année sur le sujet. L’ouvrage de Géraud de Barail, L’Ile Rouge (avril 2009), est présenté quant à lui comme le premier polar sur Rennes-le-Château. C’est certainement mal connaître la fiction castelrennaise qui nous avait déjà livré, en 1996, L’Enfer de Rennes-le-Château ou les enquêtes du commissaire Guilhem (François Bluche, Ecomarine), en 2002, Trésor, vous avez dit trésor de Pierre V. Grosjean (Presses du Midi) ou encore, en 2004, l’excellent Rivières de Plomb de Catherine Fournier (Hors Noir). On n’oubliera pas non plus la saga en trois tomes de J.C Bataille, sous le titre générique Les Ecritures Interdites (2006, 2007, Le Calamane). Bon arrêtons nous ici, d’autant que la quatrième de couverture indique qu’il s’agit d’un « polar métaphysique », donc certainement quelque chose de très différent de ce que je viens de citer………
Géraud de Barail est un pseudo, emprunté à l’un des personnages principaux de ce roman, un noble aventurier du début du XIX ème siècle. Un érudit également, versé dans les Arcanes, dont les mémoires parviendront jusqu’à nos jours, passant par de sombres circuits, au nombre desquels figurent les familles Chefdebien et notre excellent François Bérenger. Et de nous plonger dans un récit qui fleure bon au départ l’heroic fantasy, un peu à la couleur du Sorcier de la Montagne de Feu dans la collection légendaire « Le livre dont vous êtes le héros ». Mais les mondes souterrains que nous explorons renferment des mystères autrement plus denses que ceux généralement offerts aux apprentis-Conan. La dépouille d’une divinité ? Quant au trésor, point de joyaux monnayables, mais une cassette que l’on identifiera rapidement comme étant l’Arche d’Alliance. Continuons, car ceci n’est qu’un modeste hors d’œuvre, en se munissant si possible de crayon et papier pour noter ses repères, car les actions s’entremêlent dans cet énorme pavé de près de 400 pages, au risque de vous égarer dans les nombreuses aventures sous-jacentes. Par l’intermédiaire d’ecclésiastiques contemporains, versés l’étude des sciences secrètes, et avec l’assistance des indispensables jeunes couples sympathiques qui mènent, à leurs risques et périls, l’enquête, nous allons enfin flirter avec le grand mystère de tous les temps. Celui-ci gravite autour des notions de vampirisme, d’immortalité et de culte du sang…… Mais bien sûr, le culte du Sacré Cœur, on y est…. Quant à la communion sous les deux espèces, n’est ce pas clairement signé ? On redoute la suite, qui pourrait s’intituler Bérenger Saunière en Transylvanie. Mais le plus inquiétant n’est-il pas, dans le dernier numéro des Cahiers de Terre de Rhedae (2009), cette interrogation élogieuse de Christian Doumergue se demandant si cet ouvrage n’est qu’une simple fiction.
Je ne savais pas ce qu’était un polar métaphysique…… J’aurais dû garder toute mon innocence…….
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Bibliothécaire...rose, je suppose. Ce que l'on ne comprend ni ne connait n'existe pas, c'est bien connu...
RépondreSupprimerCurieux que le bibliothécaire n'ait pas su déchiffrer le dernier verset du livre. Sans aucun doute aurait-il révisé son jugement et saisi qu'il était question d'autre chose.
RépondreSupprimerC'est, en fait, un livre très différent de ce que l'on croit.Rare et très précis dans une certaine filiation sans aucun doute.
Très bon livre. Et c'est un faible mot. Les pistes que l'auteur donne, sont des plus intéressantes... pour les comprendre, il faudrait néanmoins passer la ligne de démarcation qui sépare la spéculation de l'opératif... C'est un livre qui, sous des dehors de fiction nous emmène au coeur même de la réalité la plus étrange et inaccessible qui soit... à découvrir de toute urgence... signé: un ami de la Société Parvulesco.
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