jeudi 10 décembre 2009
DRACULA L'IMMORTEL
.
Et bing, un gros pavé dans notre mare d’hémoglobine ! Et quel pavé……. Dracula l’Immortel (Michel Lafon, 2009) porte les signatures de Dacre Stoker, l’arrière petit neveu de Bram, et de Ian Holt, spécialiste émérite de notre Prince des Ténèbres. Et cet ouvrage de plus de 500 pages se veut la suite du chef d’œuvre de Bram Stoker, d’après ses notes originales… Alors, plongeons. La quatrième de couverture nous rappelle :
« En 1888, un groupe de six intrépides a réussi à détruire Dracula aux portes de son château de Transylvanie. Vingt-cinq ans plus tard, ils se sont dispersés mais le souvenir de cette périlleuse aventure où l’un d’eux a laissé sa vie les poursuit. Combat quasi mystique contre les forces du mal, vengeance d’amoureux endeuillés ou inextinguible jalousie : les raisons mêlées de leur acte continuent de perturber leur existence et la disparition du prince des ténèbres n’a pas apaisé leurs tourments. »
Nous sommes maintenant en 1912 : « Une mort inexpliquée devant un théâtre parisien et un deuxième assassinat d’une effroyable cruauté au cœur de Londres vont réveiller la peur. Du Quartier latin à Piccadilly Circus, l’ombre de Dracula semble à nouveau planer… Les héros d’autrefois devront faire face à un ennemi insaisissable aux attaques sournoises ou d’une violence inouïe, mais aussi à leurs propres démons. De quoi brouiller les pistes et troubler les esprits, dans une intrigue menée avec maestria qui ressuscite le fantasme et la malédiction de l’immortalité. »
Et il est vrai que le suspense est bien entretenu, avec cependant une apparition qui, dès le départ, va perturber, à savoir celle de la comtesse Bathory. Car si le thème est bien sûr celui du retour du Comte, ce retour se transformera rapidement en une lutte très métaphysique entre les forces du mal (Bathory) et celles du bien (Dracula). Notre héros sanguinaire rejoint ici la cohorte des vampires gentillets dont la littérature fantastique à l’eau de rose nous abreuve aujourd’hui. On y apprend même qui si Dracula s’était permis de saigner la jolie Lucy, c’était pour la sauver d’une grossière erreur de transfusion sanguine commise par le Docteur van Helsing…..
Bon, ceci posé, la lecture reste agréable, et nous retrouvons avec plaisir Mina Harker sur laquelle le temps n’a pas de prise, suite à une petite morsure toute discrète commise dans le passé ; Johnatan Harker, qui a sombré dans la débauche, ne pouvant plus satisfaire une épouse qui ne veut pas vieillir ; Bram Stoker himself, auteur raté malgré certaines indiscrétions qui lui ont permis décrire son roman. Au passage, nous découvrirons la véritable identité de Jack l’Eventreur et assisterons au départ du Titanic, pour une traversée fatale……
Petite prime encore, une postface signée de la célèbre vampirologue, Elisabeth Miller, qui fait avec beaucoup d’érudition le lien entre l’œuvre originale et cette « suite ». Un regret en revanche, les documents de Bram Stoker présentés en annexe sont pratiquement illisibles et d’une maigreur suspecte……..
A lire pourtant…..
El'Bib
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire