A ne pas manquer : Le Nom de la Rose de Jean-Jacques Annaud sur Arte
Voilà
bientôt Noël, ses fêtes, son sapin, ses cadeaux... et ses films mille
fois diffusés, mais que l'on regarde toujours avec un plaisir certain.
C'est le cas du Nom de la Rose de Jean-Jacques Annaud, adaptation de l'œuvre colossale d' Umberto Eco.
En l'an de grâce 1357, le franciscain Guillaume de Baskerville (
Sean Connery), accompagné de son jeune novice Adso von Melk (
Christian Slater), mène l'enquête sur une série de meurtres touchant une Abbaye bénédictine.

La
prophétie de l'Apocalypse, décrite par Saint Jean, se réaliserait-elle?
Le diable se cacherait-il derrière ces mystérieuses disparitions ?
L'obscurantisme est à son Zénith durant le Moyen-Age : les Hommes
doivent redouter Dieu, le craindre et ne surtout pas s'en moquer. Pour
cette raison, les ouvrages ne véhiculant pas la parole divine sont
proscrits et soigneusement cacher à la vue de tous ; l'inquisition est à
son apogée, et celui qui conteste son jugement se rend coupable
d'hérésie, puis finit sur le bûcher. C'est dans cette atmosphère de
croyances populaires, de peur et d'excès de l'Eglise que se déroule
l'investigation de Frère Guillaume, antithèse parfaite de cette période :
le personnage porte un amour fou pour la connaissance et les livres,
préférant se baser sur les faits et la déduction plutôt que sur un
mysticisme ambiant.

Car,
outre son nom, référence très explicite à Sherlock Holmes, c'est sa
fameuse façon de penser qui est, en tout point, identique au détective
de Baker street. Le moine, à travers des détails et une fine
observation, déduit la véracité des évènements, posant des question à
son acolyte afin de montrer son cheminement intellectuel. Le
protagoniste utilise donc des méthodes modernes et scientifiques dans un
monde qui les rejette durement.

Enfin,
comment occulter l'importance du décor, véritable acteur du film, qui
propage une ambiance sale, obscure, transpirant le péché par tous les
pores. De même pour le casting, avec ces « gueules » particulières,
déformées tels que
Ron Perlman interprétant le bossu ou
Elya Baskin en vieil aveugle, aux yeux bleus menaçants, et pour cette scène culte du dépucelage de Adso par la sauvageonne (
Valentina Vargas), au coin du feu, sensuelle et envoûtante.
Ne succombez pas à la tentation de zapper sur France 2 pour regarder l'incontournable
Le Père Noël est une ordure
qui, comme vous le savez tous, passera sur toutes les chaînes, la
semaine prochaine, puis la suivante, puis la suivante, puis la
suivante... Et laissez vous subjuguer par l'atmosphère ésotérique du
Nom de la Rose.
Diffusion le dimanche 18 décembre à 20h40 sur Arte.
Par Damien Miagoux (16/12/2011 à 09h57)
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