APOCALYPSE – Isaac Newton a prophétisé la fin du monde pour 2060
Une gravure de sir Isaac Newton (AP Photo)
"Contrairement à son image publique, la plupart des travaux de Newton n'étaient pas consacrés à la science mais davantage à la théologie, au mysticisme et à l'alchimie", avance pourtant Haaretz. Le quotidien israélien en veut pour preuve les archives que vient de rendre publiques la Bibliothèque nationale d'Israël. Quelque sept mille cinq cents pages manuscrites d'archives, numérisées et mises en ligne en libre consultation dans le cadre du Projet Newton de l'université de Cambridge, qui dévoilent l'autre facette du grand scientifique britannique. Celle d'un influent théologien qui appliquait son approche scientifique à l'étude des textes sacrés, et notamment du mysticisme juif.
"De notre point de vue, il y a une contradiction entre les sciences naturelles et le rationalisme d'un côté, la théologie, le mysticisme et la foi de l'autre. Mais, dans son esprit, en tant que produit de son temps, comprendre les lois de la nature impliquait de comprendre comment le monde fonctionne", explique Milka Levy-Rubin, commissaire de la collection de sciences humaines de la Bibliothèque nationale d'Israël.
AN -48 AVANT L'APOCALYPSE
Extrait d'un écrit manuscrit de sir Isaac Newton (capture d'écran)
Les archives témoignent des heures passées par sir Isaac Newton dans les textes sacrés et les écrits mystiques. Tout aussi intéressantes sont les nombreuses tentatives qu'il a esquissées pour imaginer ce à quoi la fin des temps pourrait bien ressembler et les cartes qu'il a dessinées pour l'assister dans son calcul de l'apocalypse.
UNE SOMME THÉOLOGIQUE
Pour la commissaire des collections, l'importance des écrits théologiques du physicien britannique vont au-delà de l'édification intellectuelle qu'ils révèlent. C'est donc un véritable trésor qui s'est retrouvé sur les étagères de la Bibliothèque nationale par "un mélange de chance et de coïncidence", rapporte Haaretz.
Cent cinquante ans après sa mort, les descendants de sir Isaac Newton ont transféré ses manuscrits à l'université de Cambridge, où le physicien avait étudié. L'université n'a retenu que ses écrits scientifiques et a rendu les autres manuscrits à ses descendants. En 1936, ces manuscrits ont été proposés aux enchères chez Sotheby's, à Londres. Mais, au même moment, son concurrent Christie's organisait une vente d'art impressionniste, bien plus attendue.
Une aubaine pour les deux seuls acheteurs : le célèbre économiste John Maynard Keynes et le collectionneur et orientaliste juif Abraham Shalom Yehuda, qui se sont partagé la collection. A Keynes, les manuscrits d'alchimie et à Yehuda, les écrits théologiques. A la mort du collectionneur, en 1969, ces précieux documents ont été donnés à la Bibliothèque nationale d'Israël.
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