Nicolas d'Estienne d'Orves, rendez-vous à Bugarach
Le village de la fin du monde. Pour certains ésotéristes crédules, Bugarach serait le seul endroit du monde où l'on ne mourra pas le 21 décembre 2012.
S'ils ont raison, il ne nous reste que quelques semaines à
vivre. Et pour lire cet ouvrage. C'est pourquoi il est temps de le
présenter. Nombreux sont ceux, en effet, qui pensent que la fin du monde
est pour le 21 décembre prochain. A tout le moins, cette date imminente
verra la fin d'un cycle dans le calendrier maya. Toutes les chapelles
de la pensée ésotérique et du catastrophisme grattent le moindre signe
qui pourrait illustrer la thèse apocalyptique. Car la fin du monde le 21
décembre 2012, c'est avant tout une hypothèse. A Bugarach, comme
ailleurs.
Pourquoi Bugarach ? Parce que ce petit village de l'Aude serait le seul endroit du monde où l'on ne mourra pas. Depuis deux ans, ce village de deux cents âmes a vu débarquer des foules de touristes... et d'acheteurs qui veulent venir y survivre. Selon un témoin cité dans le nouveau livre de Nicolas d'Estienne d'Orves, les chambres d'hôtes locales naguère occupées "avant tout par des randonneurs" sont "désormais occupées à 68 % par des ésotéristes". Le pic de Bugarach, culminant à 1 230 mètres et faisant la réputation du village, est pris d'assaut par des touristes : il abriterait un garage à extraterrestres, et ses pierres auraient des pouvoirs magiques...
Pourquoi Bugarach ? C'est la question que s'est posée Estienne d'Orves, en fin d'été 2011. Après qu'un éditeur (Charles Dantzig) la lui a posée par téléphone, en vue de lui faire écrire l'histoire. Piqué au vif, le romancier a répondu à la commande. Résultat : un journal de bord saisissant. Il commence comme une enquête de l'auteur. Il dut lui aussi se renseigner sur le mayanisme et sur les dimensions historiques de cette croyance, entrer en relation avec les élus, les habitants, ou des historiens, des ufologues et des ésotéristes. C'est alors que s'ouvre la seconde dimension du livre, où les intervenants se révèlent plus "allumés" les uns que les autres. L'un est persuadé qu'"ils" l'écoutent, et change de numéro pour se faire joindre par Estienne d'Orves ; l'autre écrit au maire pour demander une vierge noire qu'il a oubliée au pic ; un autre encore veut organiser un Bugarach Music festival pour contrer les énergies négatives du 21 décembre.
Estienne d'Orves a écrit deux histoires. D'une part, le portrait d'un village catalan du XXIe siècle, avec ses habitants, ses coutumes, sa façon de vivre. D'autre part, le récit, très pédagogique et très barré, de la naissance et de la vie d'une rumeur, en l'occurrence celle de l'Apocalypse. Maintenant, on sait "pourquoi Bugarach". On sait surtout pourquoi la question se pose.
Pourquoi Bugarach ? Parce que ce petit village de l'Aude serait le seul endroit du monde où l'on ne mourra pas. Depuis deux ans, ce village de deux cents âmes a vu débarquer des foules de touristes... et d'acheteurs qui veulent venir y survivre. Selon un témoin cité dans le nouveau livre de Nicolas d'Estienne d'Orves, les chambres d'hôtes locales naguère occupées "avant tout par des randonneurs" sont "désormais occupées à 68 % par des ésotéristes". Le pic de Bugarach, culminant à 1 230 mètres et faisant la réputation du village, est pris d'assaut par des touristes : il abriterait un garage à extraterrestres, et ses pierres auraient des pouvoirs magiques...
Pourquoi Bugarach ? C'est la question que s'est posée Estienne d'Orves, en fin d'été 2011. Après qu'un éditeur (Charles Dantzig) la lui a posée par téléphone, en vue de lui faire écrire l'histoire. Piqué au vif, le romancier a répondu à la commande. Résultat : un journal de bord saisissant. Il commence comme une enquête de l'auteur. Il dut lui aussi se renseigner sur le mayanisme et sur les dimensions historiques de cette croyance, entrer en relation avec les élus, les habitants, ou des historiens, des ufologues et des ésotéristes. C'est alors que s'ouvre la seconde dimension du livre, où les intervenants se révèlent plus "allumés" les uns que les autres. L'un est persuadé qu'"ils" l'écoutent, et change de numéro pour se faire joindre par Estienne d'Orves ; l'autre écrit au maire pour demander une vierge noire qu'il a oubliée au pic ; un autre encore veut organiser un Bugarach Music festival pour contrer les énergies négatives du 21 décembre.
Estienne d'Orves a écrit deux histoires. D'une part, le portrait d'un village catalan du XXIe siècle, avec ses habitants, ses coutumes, sa façon de vivre. D'autre part, le récit, très pédagogique et très barré, de la naissance et de la vie d'une rumeur, en l'occurrence celle de l'Apocalypse. Maintenant, on sait "pourquoi Bugarach". On sait surtout pourquoi la question se pose.
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