Narbonne et sa région
Séismes, tsunamis : un scénario digne d'une fin du monde
grandes manœuvres
L'Aude plongé dans le noir absolu, des barrages qui ont cédé sous la pression, des centaines d'habitations rasées… et une vague gigantesque qui se profile sur le littoral. Depuis hier, des spécialistes de la Protection civile de plusieurs pays européens sont aux chevets du département après un tremblement de terre majeur en zone Méditerranée associé à un tsunami. Les personnels de différents PC installés sur les zones sensibles ne sont pas au bout de leur peine car une série de catastrophes industrielles sur des sites sensibles vient s'ajouter. En fait, il ne s'agit aucunement du début de la fin, de l'apocalypse annoncée pour le 21 décembre prochain mais d'un réel exercice de sécurité civile européen : Command Post. À Couiza, le séisme a provoqué d'importants dégâts, plus à l'Est, à Port-La-Nouvelle, c'est une vague immense qui était attendue, à Coursan, Sigean, Narbonne d'autres PC doivent faire face à des situations qui ne cessent de s'aggraver. Bref, le scénario catastrophe est un véritable jeu de rôles qui évolue heure par heure et qui va mettre à vif les nerfs des responsables de la sécurité civile et du SDIS. Cet exercice consiste en fait à élaborer, roder, affiner… les missions des différents services impliqués dans ce genre d'interventions sous le commandement du SDIS. Pendant trois jours, il va prendre une dimension européenne avec l'implication de spécialistes, une quarantaine au total, d'Italie, du Luxembourg, de Belgique, de Hongrie, de République Tchèque, de Lituanie et de l'Hexagone. Les «scénaristes» de cet exercice ont voulu amplifier le phénomène en y conjuguant plusieurs événements simultanés qui impliqueront la mise en œuvre de projections de postes de commandements mobiles sur le terrain afin d'organiser le Commandement des secours dans toute la région sinistrée et de tester la qualité des liaisons satellites avec le centre de coordination à Bruxelles.
40 experts mobilisés
Les 40 experts européens et les responsables du SDIS qui participent à cet exercice pendant trois jours vont avoir les nerfs mis à rude épreuve. Heure par heure, la situation va s'aggraver et ils devront faire face, évaluer à chaque instant les besoins et les possibilités pour limiter le nombre de victimes. Au total, 70 personnes au sein de PC fixes ou mobiles vont vivre de l'intérieur cette série de catastrophes.
La Dépêche du Midi
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