BOB MORANE – L’Epée de d’Artagnan
– Ananké - n°225
Il y avait longtemps que je
n’avais lu un aussi bon BOB MORANE. Ce numéro 225 de la série “grands formats”
aux éditions Ananké (parution 2010) regroupe quatre nouvelles du Maître; quatre
récits où le grand Bob se trouve des talents de Sherlock Holmes. “L’épée de
d’Artagnan”, du reste historiquement très bien documenté, flirte avec le monde
d’Agatha Christie par son ambiance insolite et ses énigmes à première vue
insolubles. On y retrouve une miss Ylang Ylang plus vamp que jamais et voleuse
d’objets d’art. Bob lui jouera un bon tour à sa façon et en gentleman, comme
toujours ! “Le Cri de la Louve”, qui suit, nous replonge au Moyen-Age et en
Ecosse, au pays des fantômes. Notre ami Bill Ballantine est à l’hôpital, suite
à un malheureux accident de “lancé de tronc d’arbre”, sport où il est pourtant
champion. Cet hôpital semble hanté par le fantôme d’Isabelle de France, fille
de Philippe le Bel et épouse d’Edouard II d’Angleterre. Bob, fidèle à son
esprit cartésien, découvrira que les objets remuants ne sont pas le fait de
poltergeists. Mais le dénouement de son enquête lui rappellera que le
surnaturel n’est jamais loin et que toute légende peut avoir un fond de vérité.
Changement de climat : Ile de Santa Elena, quelque part en Amérique du Sud. Une
très belle asiatique semble s’être endormie complètement nue dans le lit de sa
chambre d’hôtel qui porte le numéro 312. Mais elle dort d’un sommeil dont on ne
se réveille pas. Menant à nouveau sa propre enquête de main de maître, Bob va
déjouer un complot visant à assassiner l’Ambassadeur de France résidant dans le
même hôtel. Et la dernière nouvelle, inédite, qui ferme ce très bon recueil
nous emmène en Hongrie et plus précisément au théâtre. On y joue une pièce
d’Agatha Christie. Un meurtre est commis sur scène. Il était prévu dans la
pièce mais hélas le comédien est bel et bien mort. S’agit-il cependant
réellement d’un assassinat camouflé ? Rien n’est moins sûr ! Un récit qui,
comme les précédents, nous tient en haleine jusqu’aux dernières lignes. Bref,
ce recueil prouve que Henri Vernes excelle également dans le domaine de la
nouvelle. Je serais tenté de dire qu’il manie avec une dextérité inhabituelle
le suspense et sait tenir le lecteur accroché jusqu’au mot “fin”. Une autre
facette de notre écrivain qui prouve ici qu’il peut aussi dépasser et de très
loin le simple roman d’aventure.
El
Jice.
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