Avec Le
Code d’Esther (Pocket, 2014), Bernard Benyamin, assisté de Yohan Perez,
nous livrent une enquête étonnante. Il ne s’agit pas d’un roman, mais du récit
de deux passionnés qui ont cherché à comprendre pourquoi le nazi Julius
Streicher, avant de monter à l’échafaud après le procès de Nuremberg, s’est
écrié : « C’est Pourim 1946 ».
Pourim est une fête juive, héritée d’un texte biblique, Le Livre d’Esther, rapportant comment la
communauté juive du royaume de Suse a échappé à un massacre total. Et l’enquête
de nous mener en Allemagne (Nuremberg et Landsberg) mais aussi à Jérusalem, à
la rencontre de doctes rabbis, passés maîtres dans l’étude des textes sacrés.
Et ce qui va se révéler progressivement, c’est que Le Livre d’Esther est un texte prophétique, dévoilant à qui sait le
lire ce qui allait se produire sous la conduite du Führer. C’est tout à fait étonnant. Mais ce qui m’a
beaucoup surpris, c’est que la technique dite
du « rasoir d’Occam » n’ait pas été utilisée par les auteurs
avant de commencer l’analyse. Car Streicher était un fin érudit en matière d’hébraïsme,
et sa déclaration après tout n’est guère surprenante : l’Allemagne ayant
perdu la guerre, les juifs échappent une nouvelle fois au massacre total !
Sur le plan technique, ce bouquin nous
offre un super gadget : le texte est « farci » de QR codes qui
nous renvoient à d’excellents petits films documentaires pour illustrer le
récit. Bravo !
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