Le Temple (1920, in Weird Tales 1925) nous invite dans un U 29,
sous-marin allemand, en compagnie de son capitaine, Karl Heinrich, comte d’Altberg-Ehrenstein. Nous sommes en 1917, en pleine guerre, et l’équipage
torpille un cargo britannique, le Victoria. Un marin de ce dernier sera
retrouvé agrippé au bastingage, portant une étrange amulette, un morceau d’ivoire
sur lequel est gravé la tête d’un jeune homme couvert de lauriers. Le corps du
marin sera remis à la mer, mais certains membres de l’équipage ont cru voir ses
yeux s’ouvrir, révélant un regard moqueur. Une mutinerie va s’ensuivre,
réclamant l’éjection du talisman. Imperturbable, le capitaine matera la
révolte, éliminant un à un les récalcitrants jusqu’à se retrouver seul dans un
bâtiment tombé en panne et ne cessant de glisser dans des profondeurs
abyssales. Et là, ce sera la découverte d’une cité engloutie au centre de
laquelle se trouve un immense temple. Atlantis ! Le survivant opérera
plusieurs reconnaissances en scaphandre et, alors que les ressources du
sous-marin sont pratiquement épuisées, partira visiter le Temple dont les fenêtres
venaient de s’éclairer. Il prendra le soin de confier ses notes au bon soin d’une
bouteille.
Un
texte court, dans lequel on ne rencontre pas directement de créatures et au
cours duquel on n’utilise pas de livres maudits ! Mais évidemment, on voit
s’esquisser ce qui sera ultérieurement la cité de R’Lyeh. Un texte amusant par
la description caricaturale du militaire prussien imbu de sa personne est sûr
de lui. Un des marins, alsacien, est qualifié par le capitaine de « porc
superstitieux » !
C'est vraiment un texte sympathique avec un fort ton anti "boche". Le capitaine prussien est une crapule froide. L'équipage est composé de canaille et de lâches (voir le début du texte avec le dépouillement des cadavres).
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