L’Héritage Peabody (un texte de Derleth d’après des notes de Lovecraft,
The Peabody Heritage in The Survivor and
Others, Arkham House 1957). Lovecraft nous a abreuvé
d’histoires de maisons maudites et il continue après sa mort grâce à la plume
d’August Delerleth. Cette fois c’est la famille Peabody qui est mise en scène,
un patronyme que nous avons déjà rencontré dans Le Cauchemar d’Innsmouth en la personne de Lapham E. Peabody,
conservateur à l’Arkham Historical Society. Le Peabody de la présente nouvelle
prend possession d’une vieille demeure de famille, délabrée, sise près de
Wilbraham dans le Massachussets, et décide de la restaurer en partie pour s’y
installer. Il visite le caveau familial et découvre les cercueils de 37 ancêtres.
Il remarque une tombe à moitié ouverte où git le cadavre de son arrière-grand
père, Asaph, le squelette retourné ; il décide de le remettre à l’endroit.
Il
fait des rêves inquiétants et, avec l’architecte chargé de la restauration,
découvre une pièce secrète aux angles impossibles ; on n’est pas loin de La Maison de la Sorcière. La population
locale refuse de participer aux travaux de restauration, en raison des légendes
terrifiantes qui courent au sujet de la famille Peabody (on a déjà lu ça très
souvent !). On fera appel à des immigrés polonais. Un bébé disparaît dans
une ferme attenante et il apprend que son aïeul Asaph était sorcier. Et de
découvrir lors des travaux des squelettes d’enfants, et dans la pièce secrète
des traités de magie noire, comme le Malleus
Maleficarum et le Daemonialitas de
Sinistrari ainsi que le Vitae sophistrarum
d’Eunapius, De Natura Daemonum d’Anania, Fuga
Satanae de Stampa et le Discours des Sorciers de Bouget[1].
L’héritier
va faire un nouveau cauchemar durant lequel il participe à une messe noire avec
Asaph et retrouvera le matin sur le bureau de la pièce cachée des traces de
sang frais. Il se précipitera dans le caveau, et constatera qu’en remettant le
squelette de son arrière-grand père à l’endroit, il lui avait rendu une forme
de vie. Il mettre le feu au bâtiment.
Un
texte sans intérêt qui sent bon l’odeur du « téléphoné ».
[1] Il s’agit
en fait d’Henri Boguet. Très célèbre démonologue, il est l'auteur du Discours exécrable des
Sorciers (1603), douze fois réédité en vingt ans. Les dix premières
éditions couvrent la période 1602-1610, qui correspond également à l'une des
premières périodes de persécution organisée en Franche-Comté
(1603-1614), favorisée par la législation princière (édit des Archiducs en
1604), parlementaire (publication répressive de 1608), et la participation de
la population. La première répression débute en fait en 1598, prend son origine
dans la juridiction de Boguet et dure quatre ans.
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