mercredi 4 janvier 2012

LA DER DES DERS

 

La fin du monde, une fois de plus

Marina Rafenberg, publié le 03/01/2012 à 17:31, mis à jour à 17:35


La fin du monde, une fois de plus
La fin du monde, à l'américaine, était dépeinte récemment dans le film 2012 de Roland Emmerich.
Sony Pictures Digital

Alors que l'apocalypse est -encore- annoncée pour décembre 2012, LEXPRESS.fr revient sur cette peur... vieille comme le monde. 

La fin du monde est proche... Les Mayas l'auraient vue dans leurs boules de cristal, il y a plus de 2000 ans. Le 21 décembre 2012, date fatidique désormais reprise par les gourous du monde entier, fait par avance trembler les foules. Il faut dire que depuis 2009 et la sortie du film américain 2012 de Roland Emmerich, les théories de l'apocalypse connaissent un fort succès. Avec, à la clef, un fructueux business: livres, stages de survie, bunkers, kits de premiers secours, rien ne manque...  
Sur la toile, le simple fait de taper "2012" oriente les internautes vers des pages troublantes. Sur le site www.2012fin.com, un compte à rebours égrène les derniers jours de l'humanité. Sur www.survivre-2012.com, une vidéo surprenante explique comment franchir le cap du cataclysme en apprenant dès maintenant à s'abstenir de respirer pendant trois minutes et de boire pendant trois jours! 
La fin du monde n'est pourtant pas une invention des internautes ou des scénaristes. Ni des Mayas, du reste. Dans le Nouveau Testament, l'apôtre saint Jean prédisait déjà l'apocalypse avant le retour du Christ sur terre. Certains adeptes actuels de la fin du monde s'en inspirent mais oublient que l'histoire, cette fois, se termine bien: l'humanité est sauvée par Dieu!  
Au XXème siècle, Nostradamus, célèbre astrologue de la Renaissance, a continué de fasciner de nombreux disciples avec ses Centuries, quatrains qui auraient prévu, selon les interprétations, la mort d'Henri II, l'ascension au pouvoir de Napoléon ou encore les bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. 
La fin du monde déjà annoncée 183 fois
Avant le passage en l'an 2000, de telles prophéties se sont multipliées. Ainsi, le 24 juillet 1999, la chute d'une météorite géante aurait dû supprimer toute présence humaine sur terre. A la même époque, le couturier Paco Rabanne annonçait pour sa part que le 11 août 1999, au détour d'une éclipse solaire, la station russe Mir s'écraserait sur Paris. En 2011 aussi, l'humanité aurait dû disparaître. Un prédicateur américain, Harold Camping, diffusait alors sur les ondes de Family Radio, un message inquiétant: le 21 mai 2011, date du 7000ème anniversaire supposé de l'Arche de Noé, 2% de la population de la planète devait monter au paradis et le reste mourir directement. Que dire, enfin, des mouvements chrétiens millénaristes, comme celui des témoins de Jéhovah, qui, eux aussi, prédisent régulièrement la fin du monde
Si ces scénarios peuvent faire sourire, ils restent dangereux. En 1978, au Guyana, la secte du Temple du Peuple de Jim Jones avait conduit ses 974 adeptes à un suicide collectif en invoquant une catastrophe nucléaire imminente. En France, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) craint une recrudescence de ces pratiques destructrices en 2012 et reste vigilante à l'approche du solstice d'hiver.  
Un argument devrait pourtant suffire à nous rassurer: 183 annonces majeures de fin du monde ont été recensées depuis la chute de l'Empire romain. Et l'Homme est toujours là...  

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