samedi 30 novembre 2013
CE SOIR SUR "MAUVAIS GENRES"
Jean-Luc Rivera communique :
Demain soir j'aurais le plaisir de participer au "Mauvais Genres" de François Angeleir consacré à Henri Loevenbruck et à son excellent "Le Mystère Fulcanelli". Nous devrions aussi parler du tome 2 de "John Carter" et du Aldous Huxley (tous deux chez Omnibus) et des nouveaux ouvrages sur Clark Ashton Smith (dont la bio écrite par David Dunais à l'ODS) et je parlerai de "Le soleil liquide" de'Alexandre Kouprine etde l'intégrale "Imaro" de Charles Saunders. Attention ! l'émission devrait commencer 20 minutes pus tôt que d'habitude, 21h40 donc.
http://www.franceculture.fr/emission-mauvais-genres-0
jeudi 28 novembre 2013
mardi 26 novembre 2013
lundi 25 novembre 2013
YVES FREMION AU COK MING
LES ATELIERS DU TAYRAC
vous invitent à la lecture publique de
Yves Frémion
(dans ses œuvres poétiques et humoristiques)
le Mardi 3 décembre 2013 à 18 h 30
en présence de beaux garçons et dames accortes,
tous fréquentables et doués de mains pour applaudir
au 1er étage du restaurant COK MING
angle rue de Belleville/ rue Rampal Paris 19°
métro Belleville
L'artiste se produit au chapeau, chapeau l'artiste !
Après la séance, possibilité de restauration au rez-de-chaussée,
prix modique, cuisine thaï et chinoise (deux cuisiniers)
Contact : 06 76149 2587
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LE GRAND MAITRE, Jean Damotte
LE GRAND MAITRE
Jean C. Damotte
Le Regard du Monde, 1996
Ce livre est un monument de debunking, un grand
morceau de démystification, un pavé colossal dans la marre des sociétés
ésotériques et de leurs gourous. Il s’agit d’un roman, puisque c’est ce qui est
indiqué en gros sur la page de couverture ; mais quel étrange
roman !! L’histoire d’un homme, Stanislas-Edouard Edmond, épris
d’ésotérisme, dévoré par l’attrait du pouvoir et torturé par une sexualité
complexe. Un homme qui zappe sur de nombreuses confréries à la recherche des
titres les plus rutilants jusqu’à ce que son chemin l’amène à croiser la
FIMARCO. La FIMARCO est un Ordre Rosicrucien dont le siège est en Allemagne et
qui végète doucement en France sous l’autorité bienveillante d’un responsable
vieillissant. Stanislas-Edouard va rapidement prendre les choses en mains et
donner à l’obédience rosicrucienne une expansion foudroyante, tant en France
qu’en Afrique où il se lie rapidement à de nombreux dirigeants en cherche
d’absolu. L’argent coule à flots, pas toujours au profit des caisses de
l’Ordre, et le nouveau gourou profite sans vergogne de son aura pour satisfaire
des penchants pédophiles de plus en plus exigeants. La déviance sera rapidement
mise à jour par le Grand Maître allemand, limogeant Stanislas-Edouard pour
mettre à sa place Victor, le fils adoptif du dirigeant déchu.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Stanislas-Edouard
rebondit rapidement en créant un nouvel Ordre, d’obédience templière cette
fois, un ordre appelé lui aussi à un développement très rapide. L’histoire se
répète, au détriment de la FIMARCO, dont les fichiers et les enseignements sont
pillés sans vergogne. Victor, devenu Grand Maître mondial de l’Ordre Rosicrucien,
diligentera une enquête sur les activités de son père, mettant à nu les
mécanismes d’un colossal détournement de fonds. C’est le début de la fin…
Bien, tout cela est trop rapidement résumé, mais tous
les chercheurs francophones auront sans peine reconnu les protagonistes de
l’affaire, au demeurant narrée de façon très transparente… Et quant on sait que
la maison d’édition a fait faillite et que les stocks de livres se sont
volatilisés… Merci à la Librairie du Graal pour nous avoir permis de retrouver
cette pièce exceptionnelle.
QUE NOUS APPORTE LA SF ANCIENNE ?
TOUJOURS A SEVRES LE SAMEDI 14 DECEMBRE :
16 h 30-17 h 30 :Table ronde « Que nous apporte la SF ancienne ? » Francis Saint- Martin, Jean-Luc Boutel, Jean-Pierre Laigle, Joseph Altairac, Natacha Vas-Deyres,, animée par Guy Costes
HOWARD, ROBERT, CLARK ASHTON ET NOUS...
A l'occasion de la dixième édition des Rencontres de l'Imaginaire, qui se déroulent comme chaque année à Sèvres (92), le 14 décembre de 10h30 à 18h30, vous allez pouvoir assister à une conférence qui ne pourra qu'intéresser tous les amateurs de Howard, Clark Ashton, Lovecraft et Weird Tales.
Celle-ci, intitulée "90 ans de Weird Tales. HPL, REH, CAS", sera animée par David Camus (pour Lovecraft), David Dunais (Clark Ashton Smith) et Patrice Louinet (R. E. Howard ), avec Philippe Marlin en modérateur. Cette conférence se tiendra de 11h30 à 12h30.
Viendez nombreux!
dimanche 24 novembre 2013
ELVEN, ON Y REVIENT !
14ème SALON DU ROMAN POPULAIRE
LES RENCONTRES 2013
Des romans à la loupe :
Le détective privé et amateur dans la littérature populaire
Débat public
Médiathèque Municipale 14h 18h30
Chaque invité intervient dans le débat sur un thème différent.
Président de séance et organisateur des Rencontres: Jean-Luc RIVERA
Michel BESNIER (écrivain): Aux origines du privé
Jacques BAUDOU (critique littéraire, essayiste, chroniqueur au Monde): Les détectives du roman policier historique
Xavier MAUMEJEAN (Ecrivain): Les deux maîtres : Sherlock Holmes et Hercule Poirot
Jean-François MERLE (Directeur de collection à l'édit. Omnibus): Le privé, de la prohibition à la contre-culture
Francis Saint MARTIN (essayiste: Des détectives à quatre sous
Marc MADOURAUD (spécialiste des littératures populaires): Les détectives de l'étrange
SALON
Dimanche 8 décembre 2013 à la salle des fêtes
A partir de 10 h
Dans une ambiance conviviale et festive, dédicace de plusieurs auteurs de romans et de BD :
Claude IZNER, Richard D. NOLANE, Xavier MAUMEJEAN, Firmin LE BOURHIS, Béatrice NICODEME, Michel BESNIER, Mireille LESAGE, Guillaume MOINGEON, Daniel CARIO, Nathalie DE BROC, Roger COUPANNEC , Gisèle GUILLO, Gilles DE VINDILLIS, Renaud MARHIC, Jacques BAUDOU, Francis SAINT-MARTIN, Sylvie MILLER, Philippe WARD Jean GUILLO, Bernard TABARY , Ronan BADEL Christophe BONCENS, BENO… et le Prix du Roman Populaire
L’affiche
réalisée par Jeam TAG, œuvre originale réalisée pour la 14è édition du
Salon du Roman Populaire et disponible en tirage limité, pourra être
dédicacée par l’artiste.
Des
libraires, éditeurs locaux, artisans d’art et de bouche seront parmi
eux pour prouver l’appartenance de l’auteur à la vie de la cité.
*
CONCOURS JEUNES
Les
enfants des écoles à partir du CM et de jeunes lecteurs de la
Médiathèque participent à un travail d’écriture autour du thème. Cela
représente 200 enfants qui s’investissent et deviennent le temps du
salon des « écrivains en herbe ».
Les nouvelles primées seront mises en ligne sur le site de Maville.com par le journal Ouest France, partenaire du Salon du Roman Populaire.
Remise des prix aux lauréats à 11h
le Dimanche 8 Décembre
EMMA FOR EVER
Cette cantatrice aveyronnaise a conquis le monde entier
Le premier à déceler son joli brin de voix, c’est l’évêque de
Rodez, Mgr Bourret. Emma Calvet chante alors pour la fête de l’école, à
Saint-Affrique. En l’entendant, l’évêque aurait dit : «C’est la voix du
bon Dieu que cet enfant a dans la gorge. Il faut qu’elle fasse
carrière.»
Aveyronnaise pure souche, Emma Calvé est née à Decazeville, en 1858, où son père entrepreneur du BTP boisait les mines, elle passa son enfance entre Roquefort et Tournemire.Elle sera enterrée le 6 janvier 1942, dans le cimetière de Millau, au terme d’une vie très riche qui l’a conduit sur les scènes lyriques du monde entier.
C’est à croire que les éloges de Mgr Bourret ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd puisqu’à 20 ans, Emma (accompagnée de sa mère Léonie) décide de rejoindre Paris pour intégrer l’école de chant de Jules Pujet. Ce dernier lui conseille d’enlever le «t» de Calvet, pour «stariser» son nom.
Emma Calvé fait le tour du monde. Elle chante en Italie (Milan, Rome, Florence, Venise, Naples…), en Espagne (Madrid, Grenade…), à Paris, Londres… «En mai 1892, elle rencontre la reine Victoria qui s’attache à elle, poursuit Jean-Louis Cartayrade. Régulièrement, la reine va l’inviter au château de Windsor pour qu’elle donne des concerts privés de Carmen à sa cour».
La diva de la Belle Époque chante aussi à New York. En 1894, les Américains lui affrètent un train spécial pour qu’elle puisse faire le tour des USA.
Emma Calvé est une belle femme dont les courbes et l’allure gitane affolent la gent masculine. D’ailleurs sa vie amoureuse ne sera pas de tout repos.
Bien que toujours par monts et par vaux, la soprano venait régulièrement à Millau où elle avait acheté le château de Cabrières, en 1894, pour en faire son refuge. «Dans le Millavois, les anciens se souviennent d’elle, il y avait même un antiquaire de Millau qui se targuait d’avoir des mèches de ses cheveux», poursuit Jean-Louis Cartayrade.
Emma Calvé, la généreuse, a distribué sans compter autour d’elle. «C’est peut-être ce qui est à l’origine de sa fin de vie misérable. Elle a fini sans le sou, raide comme un passe-lacet», conclut Jean-Louis Cartayrade.
Ainsi, au château de Cabrières, elle avait fondé un orphelinat pour les enfants en difficulté et une école de chant. En octobre 1913, elle avait donné un concert à Saint-Affrique au profit de la restauration de l’orgue. Et à Millau, elle avait participé à la création de l’église du Sacrée Chœur.
Tous les étés, à Cabrières, Emma Calvé accueille son neveu Elie, qu’elle chérit comme son propre fils. Artiste talentueux, elle le voit comme son successeur. «Je fais de beaux rêves, écrit-elle. J’aime à penser que mon nom ne s’éteindra pas avec moi, et qu’Elie sera acclamé à son tour.»
Mais il meurt en pleine audition, victime d’une embolie, le 2 juillet 1929. Emma Calvé est dévastée. Elle vient de perdre le grand, le seul amour de sa vie. Ce jour-là, la Diva qui brillait en elle s’est éteinte pour toujours.
Aveyronnaise pure souche, Emma Calvé est née à Decazeville, en 1858, où son père entrepreneur du BTP boisait les mines, elle passa son enfance entre Roquefort et Tournemire.Elle sera enterrée le 6 janvier 1942, dans le cimetière de Millau, au terme d’une vie très riche qui l’a conduit sur les scènes lyriques du monde entier.
C’est à croire que les éloges de Mgr Bourret ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd puisqu’à 20 ans, Emma (accompagnée de sa mère Léonie) décide de rejoindre Paris pour intégrer l’école de chant de Jules Pujet. Ce dernier lui conseille d’enlever le «t» de Calvet, pour «stariser» son nom.
Elle chante tête nue!
Emma Calvé est une diva de talent, de caractère et de cœur. Avec sa voix de soprano, elle fera de «Carmen», son opéra de bravoure puisqu’elle l’interpréta plus de 1400 fois. «Après des débuts pas toujours engagés, elle va réussir à s’imposer aux côtés de ses rivales Elenora Duse et de Nellie Melba. Elle va dépoussiérer les codes de l’opéra en chantant tête nue, ses longs cheveux bruns au vent. Sa mère Léonie lui confectionnera ses costumes de scène», raconte Jean-Louis Cartayrade, secrétaire des Amis d’Emma Calvé (lire ci-contre).Emma Calvé fait le tour du monde. Elle chante en Italie (Milan, Rome, Florence, Venise, Naples…), en Espagne (Madrid, Grenade…), à Paris, Londres… «En mai 1892, elle rencontre la reine Victoria qui s’attache à elle, poursuit Jean-Louis Cartayrade. Régulièrement, la reine va l’inviter au château de Windsor pour qu’elle donne des concerts privés de Carmen à sa cour».
La diva de la Belle Époque chante aussi à New York. En 1894, les Américains lui affrètent un train spécial pour qu’elle puisse faire le tour des USA.
Emma Calvé est une belle femme dont les courbes et l’allure gitane affolent la gent masculine. D’ailleurs sa vie amoureuse ne sera pas de tout repos.
Bien que toujours par monts et par vaux, la soprano venait régulièrement à Millau où elle avait acheté le château de Cabrières, en 1894, pour en faire son refuge. «Dans le Millavois, les anciens se souviennent d’elle, il y avait même un antiquaire de Millau qui se targuait d’avoir des mèches de ses cheveux», poursuit Jean-Louis Cartayrade.
Occitan et bourrée
Emma Calvé était imprégnée de ses racines rouergates. Amie personnelle de Frédéric Mistral, elle était membre du Felibrige, l’organisation qu’il avait créé pour défendre l’occitan. Elle a participé activement au maintien de l’occitan qu’elle parlait. Elle dansait même la bourrée lors de ses tournées aux Etats-Unis.Emma Calvé, la généreuse, a distribué sans compter autour d’elle. «C’est peut-être ce qui est à l’origine de sa fin de vie misérable. Elle a fini sans le sou, raide comme un passe-lacet», conclut Jean-Louis Cartayrade.
Ainsi, au château de Cabrières, elle avait fondé un orphelinat pour les enfants en difficulté et une école de chant. En octobre 1913, elle avait donné un concert à Saint-Affrique au profit de la restauration de l’orgue. Et à Millau, elle avait participé à la création de l’église du Sacrée Chœur.
Tous les étés, à Cabrières, Emma Calvé accueille son neveu Elie, qu’elle chérit comme son propre fils. Artiste talentueux, elle le voit comme son successeur. «Je fais de beaux rêves, écrit-elle. J’aime à penser que mon nom ne s’éteindra pas avec moi, et qu’Elie sera acclamé à son tour.»
Mais il meurt en pleine audition, victime d’une embolie, le 2 juillet 1929. Emma Calvé est dévastée. Elle vient de perdre le grand, le seul amour de sa vie. Ce jour-là, la Diva qui brillait en elle s’est éteinte pour toujours.
Sophie Vigroux
samedi 23 novembre 2013
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LES MESSES BASSES DE NICOLAS FLAMEL, Mathias Ollivier
LES MESSES BASSES DE NICOLAS FLAMEL par Mathias
Ollivier
Les Editions du Prieuré, 2001
Ce roman
commence comme un gros gag : le professeur Norbert Flamelli pète les
plombs et se retrouve à l’hôpital psy. Son ami François Villain lui rend visite
et découvre que, dans sa démence, Norbert se prend pour Nicolas Flamel.
Commence alors une étonnante enquête sur l’Alchimiste, François Villain passant
au crible les propos du Professeur pour vérifier ses assertions… Un scénario
prétexte pour décrypter la vie et l’œuvre de l’une des figures majeures de
l’Art Royal. Une enquête haletante qui révèlera aux lecteur de nombreuses
surprises.
GIACOMETTI ET RAVENNE CHEZ LES FRERES DE TOULOUSE
Des thrillers francs-maçons à la Médiathèque de Toulouse
livres
Le 23/11/2013
Jacques Ravenne et Éric Giacometti, auteurs de nombreux
«thrillers maçonniques» devenus des best-sellers, seront les invités du
Salon du livre maçonnique, demain samedi à Toulouse. Jacques Ravenne
nous dit tout !
Comment est né votre duo ?
Nous nous sommes connus… au lycée Berthelot à Toulouse. Nous avions déjà une passion commune pour l’ésotérisme, et la région est passionnante, entre les Cathares, Rennes-le-Château… Nous lisions Gérard de Sède, et les Pyrénées étaient un très beau terrain de jeux ! Nous nous sommes retrouvés plus tard à Paris.
Pourquoi cet intérêt pour la maçonnerie ?
Au départ, nous avions des positions radicalement différentes. Éric, en tant que journaliste, a enquêté sur les réseaux maçons du Sud-Est et n’en avait pas une bonne opinion. Moi, je venais d’être initié au Grand Orient de France, une obédience humaniste et progressiste. Du coup, nous avons imaginé le personnage d’un flic franc-maçon, chacun de nous voyant les choses à sa manière. Cela a donné notre premier thriller, «Le Rituel de l’Ombre».
Votre héros, Marcas, est plutôt un flic humaniste ?
C’est un homme qui porte des valeurs. Du reste, il y a beaucoup de policiers francs-maçons. On dit que 75 % des hauts fonctionnaires de la place Bauveau sont maçons. Et Toulouse est une place forte maçonnique !
Vos romans font aussi la part belle à l’occultisme ?
On s’est aperçu qu’il y a une France qui est terre des lumières, mais aussi une France avec un versant obscur : les Cathares, Rennes-le-Château, les Templiers, les Rose-Croix… spécialement dans le Grand sud. Nous voulions confronter un flic franc-maçon du Grand Orient rationaliste à des énigmes qui le fascinent. Pour nous, l’ésotérisme, c’est le merveilleux du XXIe siècle. Cela permet de donner libre cours à notre imagination.
Il y a beaucoup de fantasmes autour de ces thèmes…
Oui, et nous nous méfions beaucoup du conspirationnisme, qui fleurit sur Internet. Il est vrai que la franc-maçonnerie alimente bien des fantasmes, bien des confusions avec notamment les «illuminatis». Certains ont trouvé là un bouc émissaire : ce sont eux les responsables de leur malheur.
Cela vous inquiète ? Oui, il y a actuellement un regain d’antimaçonnisme inquiétant.
Comment réagissent vos lecteurs… maçons et non-maçons ?
Après huit livres, nous avons des réactions très favorables des initiés. Du reste, nous ne révélons aucun secret ! Les non initiés apprennent des choses. Mais surtout, nous essayons d’écrire des thrillers, avec un rythme haletant. Nous tâchons de créer de bons bouquins sans nous prendre au sérieux !
Salon du livre maçonnique, samedi et dimanche, Médiathèque Cabanis,Toulouse.
Comment est né votre duo ?
Nous nous sommes connus… au lycée Berthelot à Toulouse. Nous avions déjà une passion commune pour l’ésotérisme, et la région est passionnante, entre les Cathares, Rennes-le-Château… Nous lisions Gérard de Sède, et les Pyrénées étaient un très beau terrain de jeux ! Nous nous sommes retrouvés plus tard à Paris.
Pourquoi cet intérêt pour la maçonnerie ?
Au départ, nous avions des positions radicalement différentes. Éric, en tant que journaliste, a enquêté sur les réseaux maçons du Sud-Est et n’en avait pas une bonne opinion. Moi, je venais d’être initié au Grand Orient de France, une obédience humaniste et progressiste. Du coup, nous avons imaginé le personnage d’un flic franc-maçon, chacun de nous voyant les choses à sa manière. Cela a donné notre premier thriller, «Le Rituel de l’Ombre».
Votre héros, Marcas, est plutôt un flic humaniste ?
C’est un homme qui porte des valeurs. Du reste, il y a beaucoup de policiers francs-maçons. On dit que 75 % des hauts fonctionnaires de la place Bauveau sont maçons. Et Toulouse est une place forte maçonnique !
Vos romans font aussi la part belle à l’occultisme ?
On s’est aperçu qu’il y a une France qui est terre des lumières, mais aussi une France avec un versant obscur : les Cathares, Rennes-le-Château, les Templiers, les Rose-Croix… spécialement dans le Grand sud. Nous voulions confronter un flic franc-maçon du Grand Orient rationaliste à des énigmes qui le fascinent. Pour nous, l’ésotérisme, c’est le merveilleux du XXIe siècle. Cela permet de donner libre cours à notre imagination.
Il y a beaucoup de fantasmes autour de ces thèmes…
Oui, et nous nous méfions beaucoup du conspirationnisme, qui fleurit sur Internet. Il est vrai que la franc-maçonnerie alimente bien des fantasmes, bien des confusions avec notamment les «illuminatis». Certains ont trouvé là un bouc émissaire : ce sont eux les responsables de leur malheur.
Cela vous inquiète ? Oui, il y a actuellement un regain d’antimaçonnisme inquiétant.
Comment réagissent vos lecteurs… maçons et non-maçons ?
Après huit livres, nous avons des réactions très favorables des initiés. Du reste, nous ne révélons aucun secret ! Les non initiés apprennent des choses. Mais surtout, nous essayons d’écrire des thrillers, avec un rythme haletant. Nous tâchons de créer de bons bouquins sans nous prendre au sérieux !
Salon du livre maçonnique, samedi et dimanche, Médiathèque Cabanis,Toulouse.
Recueilli par
Dominique Delpiroux
GISCARD FAIT BOUGER TOULOUSE
La Colonne. La Maison Giscard pourrait accueillir des ateliers d'artisans
Les expertises pour la réhabilitation de la Maison Giscard, lancées il y a plusieurs mois, n’ont pas encore livré leurs résultats. Mais la municipalité de Pierre Cohen affirme sa volonté de sauver la spectaculaire bâtisse de la rue de la Colonne qui abrita pendant 150 ans la fabrique Giscard, spécialisée dans la fabrique de statues et décors architecturaux en terre cuire. Avec sa façade décorée de frises et de statues, véritable vitrine du savoir-faire maison, cette ancienne manufacture du XIXe siècle serait un écrin idéal pour des artisans d’art. C’est une piste sur laquelle travaillent la Ville, propriétaire de la bâtisse, et la Chambre des Métiers. «On pourrait éventuellement remettre les fours en fonction et installer des ateliers relais pour permettre à des jeunes de se lancer» explique Louis Besnier, président de la Chambre des Métiers. Ce projet est à l’étude mais aucun calendrier n’est avancé. «A ce stade, sans avoir tous les résultats des experts et sans chiffrage des travaux nécessaires pour la sauvegarde du bâtiment on ne s’avance pas sur un échéancier. Mais on espère avoir cette expertise au printemps» déclare Vincentella de Comarmond, adjointe à la culture, qui visitait hier l’exposition «La Fabrique Giscard» au musée Paul Dupuy en compagnie d’Isabelle Hardy, adjointe chargée du commerce et de l’artisanat.
80 containers à inventorier
En 2005, à la disparition de Joseph Giscard, dernier survivant de cette longue lignée d’artisans, la Ville a hérité de la fabrique, créée en 1 855 dans le quartier de Terre-Cabade et de tout son contenu : moules, moulages, statues et statuettes, échantillons, outils etc. Les vestiges d’un siècle et demi d’une activité artisanale typiquement régionale, en voie de disparition. Tout a été stocké dans 80 containers qui dorment depuis huit ans dans des garde-meubles. «Un inventaire va être réalisé», assure Vincentella de Comarmond. Ce sera une des tâches de Marie Bonabel, nouvelle chargée de projet qui arrive à la mairie de Toulouse en janvier «avec pour mission de travailler sur les orientations des musées et d’accompagner les élus sur la politique des musées» annonce l’élue à la culture. Le musée Paul Dupuy qui accueillera début 2014 un nouveau conservateur, Francis Saint-Genez, va travailler sur l’inventaire de la Maison Giscard. L’exposition consacrée à la «Fabrique Giscard» qui s’ouvre aujourd’hui est la première étape du sauvetage de ce patrimoine.Exposition au musée Paul Dupuy
Le Musée Paul Dupuy présente pour la première fois une partie du legs dont a hérité la Ville de Toulouse en 2005 au décès de Joseph Giscard. Le musée consacre cinq salles à l’histoire et à la production de cette lignée d’artistes et commerçants toulousains. Une partie de l’atelier a été reconstituée, avec des outils authentiques qui proviennent de la manufacture de la rue de la Colonne. Jusqu’au 23 février 2014 au musée Paul Dupuy , 13 rue de la Pléau, tel. 05 61 14 65 50. Entrée 2 et 4 €. Gratuit le 1er dimanche du mois.vendredi 22 novembre 2013
LE BUGARACH COUPE DU MONDE
Eboulement : la route bloquée par des rochers entre Rennes-les-Bains et Bugarach
Le 21 novembre à 18h35 | Mis à jour le 21 novembre
Les fortes précipitations de ces derniers jours ont eu une conséquence inattendue en Haute-Vallée. Un éboulement s’est en effet produit jeudi sur la RD 14, entre Rennes-les-Bains et Bugarach. Au vu de la masse importante des blocs tombés sur la chaussée, le conseil général a décidé de fermer très rapidement à la circulation cette portion de la route.
Le bureau d’études Sage, chargé d’expertiser le site, a confirmé des risques futurs de même type. Un délai de 6 à 8 semaines est estimé pour la réalisation d’importants travaux de sécurisation. Une déviation sera mise en place de part et d’autre de la zone d’éboulement.
L'INDEPENDANT
SAVEURS DES ILES, Paris
10 – Saveur des Iles (16 rue Mazagran, 75010 Paris, tél 01 44 83 99 40). Que voilà une belle
surprise. Un petit restaurant mauricien dans ce quartier interlope de
Strasbourg-Saint Denis. Le menu du jour, à un prix défiant toute concurrence,
vous propose des merveilles : une belle assiette de « bonbons »
pimentés pour démarrer ; puis un incroyable choix de curies, rougails, bol
renversé, mine frire, riz frire. Et d’office, deux belles coupelles de sauces, l’une
très hot, l’autre très fruitée. Je vous conseille (encore que !) de zapper
le dessert, qui est à lui seul un plat complet. Ah ce gâteau à la banane !
Ben oui, comme je ne l’ai pas pris, la charmante serveuse (qui sent bon la noix
de coco) me l’a mis dans un petit sachet pour les pauvres de Sèvres !
LES CHRONIQUES D'EL BIB : LE MYSTERE FULCANELLI, Henri Loevenbruck
La bibliofiction continue de remplir nos étagères, et c’est
au tour de Henry Lœvenbruck de tester le genre, à grand renfort de publicité
médiatique, avec Le Mystère Fulcanelli (Flammarion
2013). Un thriller fort agréable, produit d’une investigation manifestement
très poussée sur la vie et l’œuvre de ce grand alchimiste fantôme. Très
poussée, car l’auteur, au fil de l’enquête, nous donne toute une série de
« fiches techniques » sur les « fulcanellisables » qui font
également de ce roman une véritable étude sur le sujet, à la façon d’un
« Fulcanelli pour les nuls ». Le but est ici de chercher à percer
l’identité de l’Adepte dont il est loisible de penser qu’il n’a jamais existé,
si ce n’est sous la forme d’un canular érudit signé Canseliet, Champagne et
Dujols. Mais lorsque l’on retrouve la trace, dans la bibliothèque d’un
passionné mystérieusement assassiné, d’un carnet signé du Maître, l’affaire
prend rapidement une toute autre dimension. L’étude de ce carnet pourrait en
effet mettre sur la piste d’un troisième ouvrage du Philosophe, le fameux Finis
gloriae mundi, jamais publié. Meurtres en série (l’univers des bibliophiles fous est
impitoyable !), amours glauques et enquêteurs haut en couleur sont bien
sûr au rendez-vous du genre. Mais faut admettre que l’auteur, pour une fois, ne
nous plaque pas au sol du rationalisme et laisse une belle porte ouverte :
celle de la véritable identité du Souffleur ! Bravo l’artiste, car ici
« on rêve » !
jeudi 21 novembre 2013
LA BLOOD LINE D'OCTONOVO
Message reçu à l'instant
Luisa et moi-même sommes heureux de vous annoncer "l'heureux événement". Nous vous confirmons que c'est un heureux moment.
Laurent et Luisa heureux.
GISCARD ENFIN AU MUSEE
Les trésors de la Maison Giscard enfin au musée
Pour la première fois, le musée des Arts Décoratifs Paul Dupuy célèbre la Maison Giscard, fameuse famille de sculpteurs et statuaires. À Toulouse le nom de Giscard n’évoque pas seulement un ancien président de la République. Il rappelle aussi toute une dynastie d’artisans à qui l’on doit d’innombrables décors en terre cuite – angelots, motifs floraux, frises, mascarons…- qui ornent des maisons toulousaines, mais aussi des mobiliers d’édifices religieux comme l’autel et le chemin de croix de l’église Saint-Aubin ou le tympan de la basilique Sainte Germaine de Pibrac. La Manufacture Giscard a fonctionné jusqu’à très récemment. Le dernier de la lignée, Joseph Giscard, décédé en 2005, n’avait pas de descendant direct. Il a légué tout le fonds industriel familial à la Ville, ainsi que l’atelier, situé rue de la Colonne, véritable expression du savoir-faire de ses ancêtres depuis le XIXe siècle. L’exposition qui ouvre au public demain est une grande première, car tout ce fonds dormait dans des garde-meubles depuis huit ans.
Mobilisés pour sauver la maison
« C’est un héritage conséquent qui représente plusieurs milliers d’objets fragiles qu’il a fallu déménager et stocker » explique Marie-Géraldine Furic.Docteur en Histoire et spécialiste du sujet, cette Toulousaine de 27 ans a participé à l’exposition du musée Paul Dupuy. Elle préside l’association Manufacture Giscard de Toulouse (www.manufacturegiscard.com) créée en 2012 pour faire connaître ce patrimoine et sauver l’ancienne manufacture de la rue de la Colonne. Cette bâtisse insolite et spectaculaire, à la façade rehaussée d’arabesques, ornements et statues en terre cuite, comme ce drôle de singe à haut-de-forme et monocle juché sur le toit, est l’illustration du savoir-faire de la très renommée Maison Giscard. Fermée et vide depuis plusieurs années, cette demeure ancienne fait l’objet d’une mobilisation des amoureux d’Histoire de l’Art et des défenseurs du patrimoine. « Il est urgent d’engager des travaux sur la toiture et les planchers pour arrêter le processus de dégradation et préserver le bâtiment », résume Marie-Géraldine Furic qui ne manque pas d’idées pour redonner vie à cet édifice atypique. « On pourrait, dit-elle, créer un centre de formation et un atelier de sculpture, ou encore un pôle d’interprétation du riche patrimoine de la sculpture en terre cuite, car rien n’existe dans ce domaine à Toulouse et en région». Interrogée dernièrement au sujet de la Maison Giscard, l’adjointe à la culture Vicentella de Comarmond explique qu’une « étude de faisabilité est en cours ».La Ville devra trouver des partenaires financiers. Plusieurs élus visitent l’expo aujourd’hui en avant-première. Peut-être l’occasion d’en savoir plus sur le devenir de ce chef-d’œuvre en péril.L’atelier Giscard reconstitué
Le Musée Paul Dupuy (13 rue de la Pleau.Tél : 05 61 14 65 50) présente du 21 novembre 2013 au 23 février 2014 l’exposition« La Fabrique Giscard. Histoire d’une famille de statuaires toulousains ». Moules, sculptures, carnets de commandes, photos anciennes sont présentées. Un atelier a été reconstitué avec son établi et ses outils, dont certains datent de 1 855.
mardi 19 novembre 2013
lundi 18 novembre 2013
RENNES-le-CHATEAU, Les Conférences de l'été 1994
Nostalgie d'une époque où on ne parlait pas du Tombeau de Jésus, ni de Plantard et des extraterrestres.....
ASPECTS ESOTERIQUES DU THEME DE LA QUETE, Emmanuel Licht & Fernand Cafiero
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Une nouveauté des Éditions de l'Oeil du Sphinx
Aspects ésotériques du Thème de la quête
Des Rois Mages au
Graal/Du Graal aux Rois Mages
Emmanuel Licht et Fernand Cafiero
Un voyage initiatique à travers
les Hautes Sciences Traditionnelles, la Kabbale, l’Alchimie, la Science des
Nombres, la Géométrie et l’Astronomie.
Illustration de couverture de
Jean-Michel Nicollet.
Le fil conducteur du livre : deux mythes fondateurs, au sens
jungien du terme: celui des Rois Mages et celui du Graal. Les Rois mages sont
des savants. Ils savent ce qu'ils cherchent mais ils ne savent pas vraiment ce
qu'ils vont trouver, ni quoi, ni où, ni quand. A l'inverse, dans la quête du
Graal, le contact avec le monde " d'en haut " s'impose à Perceval,
naïf et illettré, sous forme d'une grâce.
Tout en décortiquant et
reliant ces deux mythes, constituant les deux parties du livre, les auteurs
nous convient dans des pérégrinations aux confins de notre planète, de l'Asie à
la Gaule celtique, les auteurs conduisent le lecteur dans les hautes sciences
traditionnelles, la kabbale, l'alchimie, la science des nombres, la géométrie,
l'astronomie comme dans Les Vedas ou Le Serpent vert de Goethe. Nous y
découvrons combien ces images sont stables, à travers soixante siècles de
présence, du paléolithique aux recherches d'Abellio.
Fernand Cafiero et Emmanuel Licht nous entraînent avec
bonheur dans un voyage en deux étapes par un chemin aux " sentiers qui
bifurquent " pour reprendre l'expression lumineuse de Borgès.
(28 € + 4,20 € de frais
de port)
ISBN : 978-2-84608-337-9
Collection Edite
ISSN : encours
(Les travaux réalisés avec, ou
repris de, la maison d’éditions Edite qui a cessé son activité)
dimanche 17 novembre 2013
LE NECRONOMICON POUR LES NULS
Encore
un contribution fascinante. Le Necronomicon n’a jamais existé ! Certes…..
Mais cela n’a pas empêché Stephen Marc Harris de rédiger la biographie….. de
son auteur…… Merci à Jacky Ferjault pour la traduction.
Abdul Alhazred
.Ce qui suit
est une copie APPROXIMATIVE d’une
chronologie concernant Abdul Alhazred (Abd Al-Azrad) que j’ai récemment
compilée. Elle n’est pas exhaustive car il est difficile, 1300 ans après les
faits, de construire une chronologie exacte. Cette chronologie devait être
complétée de plusieurs annexes détaillant les controverses autour des dates de
certains événements et enrichissant l’histoire sur certains points . Elles ne
sont pas terminées pour l’instant.
Les chiffres à
la fin des phrases et des paragraphes indiquent la source dont provient
l’information.
702 ap. J.C. –
Abdul Ashif Bethel Muhammed Alhazred naît dans la ville de Tabez (1)
717 ap. J.C. –
Alhazred devient un disciple du sorcier sarrasin Yakthoob. Yakthoob prétend qu’Alhazred
porte la « Marque du Djinn » dans son âme et, pour cette raison, fait
d’Alhazred son élève privilégié. Yakthoob emmène le jeune Alhazred dans le
vaste désert jusqu’à la cité perdue de Belled-el-Djinn où un roi momifié serre
un gemme maudit entre ses doigts osseux, assis sur un ancien trône. Là,
Yakthoob initie le jeune Alhazred. Revenant à ses disciples avec Alhazred
désormais des leurs, Yakthoob les mène en Egypte (3)
713 ap. J.C. – Yakthoob meurt en appelant une entité
démoniaque dans la Vallée Egyptienne de Hadoth. Les disciples de Yakthoob
s’installent alors à Memphis et font d’Alhazred leur nouveau chef. Alhazred,
dans une tentative pour prouver sa valeur à son nouveau groupe, appelle ce
qu’il ne peut pas maîtriser et, devant le résultat désastreux, le petit culte
fait retraite dans les déserts d’Arabie. (3). Là, Alhazred quitte le groupe et
retourne dans sa demeure de Tabez. Il se repent de ses récentes incartades dans
la sorcellerie et devient un fervent disciple de l’Islam.
722 ap. J.C. –
Alhazred épouse Rachel Sadiz, fille du gouverneur de Tabez (1)
721 ap. J.C. – Abdul Alhazred (Junior), fils d’Abdul
(Senior), naît (1)
722 ap. J.C. – Meta Alhazred, fils d’Abdul (Sénior),
naît (1)
723 ap. J.C. –
Rachel est enceinte d’un troisième enfant en fin d’année (1)
724 ap. J.C. –
Abdul est terrassé par une attaque qui résulte d’un état cataleptique pendant
l’hiver. Rachel fait une fausse couche. Abdul se remet durant le printemps et
après une période de convalescence. (c’est-à-dire qu’il réapprend à marcher et
à parler), envoie sa femme et ses enfants vivre au loin avec des proches (1)
724 à 725 ap.
J.C. – Il commence alors une campagne pour rechercher et collecter d’anciens
rouleaux et documents, utilisant la plus grande partie de sa fortune dans cette
quête. Il se coupe du peuple de Tabez et vit comme un ermite à l’intérieur de
sa maison. Des rumeurs selon lesquelles Abdul est de nouveau impliqué dans la
sorcellerie et dans d’autres formes de magie noire grandissent. Certains disent
qu’Abdul souffre de majnun, l’état dans lequel se trouvent ceux qui sont
possédés par un djinn. Dans son cas, on l’appelle « un de la Grand
Race ». Il renie publiquement le fait que Mohammed soit le vrai prophète
et finalement, le Calife du Yemen, entendant ces rumeurs, ordonne au Gouverneur
de Tabez, qui avait montré des réticences du fait du lien avec sa famille
(insouciant des souhaits de sa fille), d’arrêter et d’exiler Abdul de la
communauté des croyants (1) ;
726 ap. J.C. –
Dans les premières heures d’un frais matin d’hiver, des soldats arrêtent Abdul
et trouvent des preuves d’un culte païen et gnostique. Dans l’incapacité de
protéger plus longtemps Abdul de la justice de la communauté, le Gouverneur
l’envoie à la cité de Ta’izz pour être soumis au jugement du Calife du Yémen.
Il est déclaré coupable : il est battu, dévêtu, ses cheveux sont rasés et
ses chaussures retirées., puis il est abandonné au désert et laissé pour mort.
Sa femme pleure sur le destin d’Abdul et porte le deuil pendant quarante et un
jours (1)
726 à 728 ap.
J.C. – Alhazred retourne dans le désert et trouve les restes du culte de
Yakthoob chez les Bédouins d’Al-Rayada. Regagnant leur confiance en tant que
kahin (shaman arabe), il conduit un petit groupe à la recherche d’Irem, la
ville aux nombreux piliers (1). Là, Alhazred déclare avoir ouvert le Grand
Portail. C’est un porche entre ce monde et ceux de l’extérieur, et ceci ne peut
se faire qu’en un lieu où la barrière est plus fragile. Alhazred est le seul
survivant (3). Il en repart seul avec une petite caisse d’or verte (1). Il
ramène aussi une lampe en or de cette cité (5). Puis il part pour trouver et
explorer la Cité sans Nom. Avant de partir, il commande à ses disciples
d’établir le noyau de leur culte à Alexandrie. Il prend un petit groupe avec
lui vers la Cité sans Nom : on n’a jamais revu aucun d’entre eux. Quand
Alhazred revient seul, il déclare être hanté par les esprits de la Cité sans
Nom (1). Il rejoint ses disciples à Alexandrie et, là-bas, découvre le secret
de la Mosquée Noire (3). Alhazred décide de retourner dans le désert d’Arabie,
mais alors qu’il traverse la Mer rouge en bateau, une tempête fait sombrer
l’embarcation avec tous ses biens. Il est retrouvé sur les rivages du Nord de
l’Arabie et secouru par d’autres bédouins, disciples de l’Islam, qui l’emmènent
à La Mecque où il se rétablit complètement et dit n’avoir aucun souvenir de ces
derniers quatre ans trois quarts. Il voyage jusqu’à sa maison de Tabez et
plaide pour être réintégré dans la communauté puisqu’il prétend à présent avoir
été possédé et être désormais libéré de l’esprit. Ils l’acceptent (1). Peu de
temps après, Alhazred écrit deux œuvres poétiques : « Chants de mon
Cœur » — un cycle de courts poèmes d’amour, et « Poèmes au
Prince » — une série de poèmes religieux (4).
729 ap. J.C. –
Alhazred est perturbé par des rêves qui le conduisent à découvrir des objets
qu’il avait cachés pendant qu’il était sous le pouvoir des djinns. Il est aussi
conduit par un rêve en u, lieu secret dans le désert où les bédouins d’Al-Rayada
lui font cadeau de présents et de la petite caisse d’or verte d’Irem. Abdul
commence à se souvenir des événements de sa période de possession et il est
détourné de la foi islamique (1). Pour se prouver que ses visions et ses rêves
sont réels, il visite à nouveau la Cité sans Nom et, plus tard, parvient à
obtenir des échantillons du Lotus Noir (3)
Il prêche
qu’il existe des dieux qui se nomment eux-mêmes la Grande Race et sont capables
de posséder les corps des hommes. Il commence à travailler sur le Al-Azif. A
nouveau, publiquement, il ne reconnaît plus Mohammed comme le vrai prophète
parce que Mohammed n’était pas possédé. Les Anciens de Tabez exilent Abdul
encore une fois pour sa non-croyance (1)
730 ap. J.C. –
Abdul erre dans le désert, parvenant à réaliser que la Grand Race n’est pas les
vrais dieux mais qu’au lieu de cela, ils sont les êtres appelés les Anciens
Dieux (les Grands Anciens). Il commence à leur rendre un culte et trouve que
ces rituels sont porteurs d’un grand pouvoir justifiant sa nouvelle position
(1). Pensant que ses interactions
sociales avec ses disciples sont un obstacle à son développement,
Alhazred devient un ermite et vit dans le désert avec le sorcier chaldéen
Sargon. Mais ce dernier s’attire les foudres de ces entités qui demeurent dans
les angles du Temps, pour avoir abusé du Lotus Noir. Alhazred voyage jusqu’aux
ruines des Anciennes Kuthchèmes et Sarnath. Il visite la Montagne Noire, connue
sous le nom de Karatepe en Turquie, une des quelques places où le pouvoir de Yog-Sothoth
est le plus puissant (3). Pendant ce temps, Abdul fait des adeptes. Il part à
Damas et, avec l’aide de son nouvel assistant El-Rashi, finit le Al-Azif (1)
731 ap. J.C. –
L’entourage d’Abdul Alhazred s’agrandit. Il accomplit de hauts faits de magie
qui remplissent de crainte le peuple de Damas. Et bien qu’il soit terriblement
redouté, il est respecté comme un faiseur de miracles. Les nouvelles d’un tel
sorcier parviennent aux oreilles du Calife de Bagdad ; Hisham, qui nomme
Abdul Astrologue de la Cour de Bagdad. Alhazred accepte et passe là-bas un an.
(1)
732 ap. J.C.
(1) ou 738 ap. J.C. (6) – Au printemps de cette année, Alhazred quitte la Cour
de Bagdad du fait d’une maladie. Il croit qu’elle est due à ses manquements à
une adoration convenable des dieux des ténèbres. En réaction, il retourne à
Damas et entreprend la construction d’un temple dédié à Cthulhu. Alors qu’il
était en train de prêcher depuis l’édifice désormais achevé, Abdul disparaît,
un jour d’été, devant les yeux de centaines de témoins On ne retrouvera rien de lui, excepté ses
vêtements et quelque chose ressemblant à du sang en poudre (1)
(1) La Vie du
Maître, par El-Rashi, traduit de l’arabe par David T. St-Albans Ph.D., 1983.
(2) Un
Commentaire Critique sur le Necronomicon, par Robert M. Price, 1988
(3) Le
Necronomicon : La Traduction de Dee, annotée par Lin Carter.
(4) Une Brève
Biographie d’Abdul Alhazred, par Laurence J. Camford.
(5) La Lampe
d’Alhazred, par August Derleth, 1957.
(6) Histoire
du Necronomicon, par H.P. Lovecraft, 1927.
Steven Marc
Harris.
PS :
Comme le lecteur attentif l’aura noté, il existe plusieurs dates possibles pour
la mort d’Abdul Alhazred. Il y a même une source (4) qui dit
que : « le Professeur Shrewsbury, dans son livre inachevé et non
publié « Cthulhu dans le
Necronomicon » fait état de « la mystérieuse disparition
d’Alhazred et de sa mort subséquente en 731 ap. J.C. ». Ainsi il
apparaît que Shrewsbury, tirant son information d’une source restée inconnue,
semble soutenir la thèse d’une mort précoce d’Alhazred, alors que Lovecraft
(6), dont l’essai devrait normalement faire autorité, avance une date
ultérieure (738 ap. J.C.). Quelle est la date correcte ? C’est difficile à
dire à partir du peu de preuves fiables disponibles aujourd’hui. Souhaitons
qu’avec de plus amples recherches, des dates plus précises, ou peut-être rien
d’autre qu’un argument plus convaincant, nous ayons un jour une date plus sûre.
LES CHRONIQUES D'EL Bib : SERAPHITA, H de Balzac
Intéressante curiosité que celle que
nous proposent les Editions du Carrousel[1]
avec Séraphîta d’Honoré de Balzac.
On connaît surtout Balzac pour ses œuvres passées à la postérité sous le
vocable de classique. On connaît moins son œuvre ésotérique et occulte dont
Sépharîta est sans conteste le fleuron. Inspiré par la mystique angélique de
Swendenborg, Balzac nous convie à une extraordinaire queste amoureuse dont le
héros est une mystérieuse créature androgyne, femme aux yeux de l’homme aimant,
homme sous le regard de la femme amoureuse. Être inaccessible par essence, car
de nature divine. Et nous assisterons stupéfait à la mue de la créature en un
ange éblouissant, car l’ange n’existe pas aux cieux, il est créature humaine
élue par Dieu qui le transformera graduellement jusqu’à sa Sublimation Finale.
La préface, signée Jean-Pierre Deloux,
nous apprend par ailleurs que Balzac était un disciple d’Eliphas Lévi auprès
duquel il a puisé l’essentiel de ses connaissances occultes. Il semble
également qu’il ait assidûment fréquenté les cercles martinistes. Sa pensée
ésotérique est synthétisée dans ses Etudes
Philosophiques.
A découvrir (P.M.)
PHILIPPE WARD, LE PIONNIER DES INTERNAUTES CATHARES
Cette page de "publicité" est extraite du "Bulletin de l'Université de Miskatonic" no 2, supplément à "Dragon & Microchips" . Nous sommes en 1994, et Philippe Ward sévit déjà sur les ondes...
LES DETECTIVES DU FUTUR BIENTOT A LA BILIPO
Le samedi 23 novembre à 16 heures.
vendredi 15 novembre 2013
HISTOIRE DES LIEUX DE LEGENDE, Umberto Eco
Des illusions et leur réalité
Francis Matthys Publié le - Mis à jour le
Livres
L’éruditissime Umberto Eco nous livre une "Histoire des lieux de légende".
Des lieux généralement nés de l’imagination d’un narrateur ou d’un poète.
Apeine paru, le mois dernier chez Bompiani,
voici déjà en traduction française le nouvel opus d’un Umberto Eco qui
soufflera ses 82 bougies le 5 janvier prochain.
Figure phare de l’intelligentsia européenne, docteur honoris causa d’une
trentaine d’universités, ce Pic de la Mirandole se sera intéressé
autant à la scolastique médiévale qu’à la culture populaire
contemporaine - bandes dessinées incluses (une case mémorable du
"Sceptre d’Ottokar" d’Hergé figurant d’ailleurs dans ce livre) -, en
arpenteur éclairé des champs de l’art, de la linguistique et de la
philosophie. Professeur émérite de l’Université de Bologne, il y fut
titulaire de la chaire de sémiologie puis directeur de l’Ecole
supérieure des sciences humaines. Cet éminent membre associé de
l’Académie royale de Belgique (depuis mars 2011) doit cependant son
intercontinentale célébrité à ses romans. Particulièrement au premier,
paru en 1981 - et couronné alors en Italie par le prix Strega - puis
chez Grasset, l’année suivante. Elevé au rang de livre culte (si
rébarbatif put-il paraître aux yeux de pas mal de lecteurs qui
s’interdirent de l’avouer), "Le Nom de la rose" a été traduit en plus de
vingt-cinq langues et vendu à quelque vingt millions d’exemplaires. Un
succès alimenté par la peu ragoûtante adaptation cinématographique qu’en
réalisa Jean-Jacques Annaud en 1986, avec Sean Connery dans le rôle de
Guillaume de Baskerville (nom qui renvoie évidemment au "Chien des
Baskerville" de Conan Doyle, l’une des plus fameuses enquêtes du
détective Sherlock Holmes). Aujourd’hui, Eco ne nous offre pas un
nouveau roman (son dernier, "Le Cimetière de Prague", sortit en 2011)
mais un essai à dizaines d’illustrations, dans la ligne de son "Histoire
de la beauté" de 2004 que suivirent "Histoire de la laideur" en 2007 et
"Vertige de la liste" en 2009. Comme dans ceux-ci, Eco (ainsi que le
nota le magazine "L’Histoire")"rend la culture savante accessible au grand public". Grand public supposé doté, quand même, d’une certaine culture générale.Dans ce survol critique-ci, le romancier du "Pendule de Foucault" rappelle, dès l’incipit, que les territoires et lieux légendaires dont il s’agit sont "tantôt de véritables continents, comme l’Atlantide, tantôt de pays ou de châteaux et, dans des cas comme celui de la Baker Street (photo ci-dessus) de Sherlock Holmes, d’appartements." A la différence de dictionnaires des lieux fantastiques et fictifs (dont Eco souligne qu’à ses yeux "le plus complet" est le "Dictionnaire des lieux fantastiques" d’Alberto Manguel et Gianni Guadalupi) qui répertorient des lieux inventés, on s’intéressera ici à des territoires et à des lieux qui, "de nos jours ou par le passé, ont donné naissance à des chimères, à des utopies et à des illusions, car beaucoup de gens ont vraiment cru qu’ils existaient ou avaient existé quelque part." Et le prodigieusement cultivé essayiste de "La Production de signes" de préciser que ces territoires et lieux légendaires appartiennent à des genres variés : "ils ont une seule caractéristique commune : qu’ils relèvent de mythes très anciens, dont l’origine se perd dans la nuit des temps, ou qu’ils résultent d’une invention moderne, ils ont créé , dans les deux cas, des flux de croyances. Ce livre a pour objet la réalité de ces illusions".
Ainsi, sont placés sous le projecteur d’Umberto Eco les territoires de la Bible autant que ceux d’Homère et les Sept Merveilles du monde, l’Eldorado, Montségur et le Pays de Cocagne, le Paradis terrestre mais également l’île de Salomon et la Terre australe, les migrations du Graal, Thulé et l’Hyperborée (dont parlèrent Louis Pauwels et Jacques Bergier dans "Le Matin des magiciens" qui remporta un phénoménal succès d’édition à l’aube des années 1960,) etc, etc, etc.
On sait gré à Eco de rappeler (ce qu’on apprit voici quelques années) que l’histoire du trésor de Rennes-le-Château n’est qu’un canular monté de toutes pièces, que dévoilèrent ses auteurs eux-mêmes, mais qui continue néanmoins d’aimanter des gogos.
Chaque page retient l’attention. Et laissons à de futurs chercheurs le soin de découvrir où se trouvent (si elles ne furent brisées) de très viriles sculptures d’Arno Breker et Josef Thorak à la "localisation actuelle inconnue"…
Histoire des lieux de légende Umberto Eco traduit de l’italien par Renaud Temperini Flammarion 478 pp., ill. en noir et blanc et en couleurs, env. 35 €