Les aléas de l’édition m’ayant amené à me
rapprocher de la maison Edite tenue par l’un des fils de feu Jean-Charles
Pichon, Jean-Christophe, je me décide à participer pour la première fois aux
rencontres des sympathisants de l’auteur défunt, organisées cette année dans un
adorable château perdu dans la campagne limousine.
Décision d’autant plus facile
à prendre que, descendant dans le Razès pour la saison d’été, cela constituait
une agréable escale, exactement à mi-chemin entre Paris et Rennes-le-Château. Décision qui de surcroît devait être placée
sous l’œil bienveillant du « Dieu du Futur » puisque je serai
accompagné pour le trajet par la charmante Vanessa L., hôtesse de l’air et
sophrologue, en quête d’un covoiturage pour rejoindre le Convent.
La rencontre débutera le vendredi par un
piège infernal : le premier intervenant qui devait parler d’architecture
sacrée ayant disparu dans la nature, Jean-Christophe (photo) me demandera de le
remplacer au pied levé. Les mains dans les poches, je leur expliquerai ce
qu’est l’ODS avant de leur présenter de façon synthétique l’affaire de
Rennes-le-Château. Puis ce sera un défilé étourdissant de conférenciers qui
nous parleront des fractales et des mathématiques de l’impossible, des
Illuminatis, du Washington secret, de l’Utopie, des états modifiés de
conscience, de la méditation, des NDE et du féminin sacré etc.
Le tout ponctué d’excellents repas préparés
par une équipe de bénévoles qui forcent le respect par leurs talents culinaires.
L’eau ferrugineuse n’était du reste pas absente des tables pour la plus grande
satisfaction de l’auteur de théâtre Bernard P. qui ne cessait de redouter une
crise de sécheresse. (Photo avec JC Pichon)
Ces rencontres sont étonnantes. Elles ont en
fait beaucoup de points communs avec les manifestations de l’ODS (plusieurs des
membres participent du reste à nos activités). Nous partageons une même partie
de la « Matière ». Et nous sommes tous deux adeptes de la convivialité culturelle. La
différence, bien sûr, c’est que Berder est organisé autour de l’œuvre
multiforme de Jean-Charles Pichon, décédé en 2006. Une œuvre que j’ai
découverte dans les sixtees par la revue Planète.
C’est en 2008 que « la
Famille » a décidé de créer ces rencontres, à l’origine à Berder dans le
golfe du Morbihan, région natale de l’auteur disparu. Et cette famille est
formidable : la fille et les deux fils, leurs enfants (je ne parle pas des
petits-enfants qui pointent leurs museaux !), tous plus attachants et
cultivés les uns que les autres. Et de nous promener dans les cycles, le temps
et l’espace, l’histoire des Dieux. La matière s’élargira au fil du temps avec
l’apport des participants externes à « La Famille », comme par
exemple Georges Bertin (le Graal, les Druides) ou Lauric Guillaud (les
Littératures de l’Imaginaire, les Sociétés Secrètes, les Mondes Perdus) (photo avec Vanessa).
Mais
on n’est jamais loin de la pensée du père fondateur. Même point commun avec
nous, c’est que les rencontres donnent lieu à publication des Actes du Colloque
(comme ceux de l’ARTBS). Et raccourci de l’histoire, ces Actes sont désormais
une coédition de… l’ODS.
On sort de ce type de manifestation avec un
sacré coup de soleil aux neurones. Bravo et merci à la famille, aux
contributeurs et à tous les bénévoles
qui maîtrisent une précieuse recette, celle nous faire dépasser les
frontières du quotidien. Je reviendrai.
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