samedi 28 mars 2020

VILLA BINI, Séréna Gentilhomme





VILLA BINI
Séréna Gentilhomme
L’Harmattan, 110 pages, 1997
Nous avions particulièrement apprécié « Les Nuits Etrusques » de Séréna Gentilhomme[1], une lecture qui nous a donné envie de découvrir « Villa Bini », son premier roman.
Et de retrouver les ingrédients chers au cœur de l’auteur, sa Toscane natale bien sûr et une peinture italienne dont il reste toujours de mystérieux éléments à déchiffrer. Le tout au service d’un étrange parcours initiatique dans les différentes pièces d’une villa envoûtée où doit se tenir un improbable séminaire de décryptage pictural ! Et le héros, ou plutôt l’anti-héros que nous propose Séréna Gentilhomme pour mener cette pérégrination, nous immerge d’emblée dans un océan de malaise, un malaise glauque et particulièrement malodorant. Ghislain Daroy est le type même du raté, fils d’une mère abusive et d’un père exhibitionniste. Timide, complexé et malade, il va composer sous nos yeux une symphonie absurde où masturbation et autre déjections peu ragoûtantes riment avec une torture métaphysique qui frôle l’insoutenable : Ghislain Daroy est-il au fait toujours en vie ?
Un petit livre atroce, écrit avec une encre diabolique, que l’on ne quitte que pour aller prendre une douche glacée.
Philippe Marlin.


[1]  Cf critique in Ténèbres no 9

LES ILES JUMELLES, Alain Delbe




LES ILES JUMELLES
Alain Delbe
Phébus, 158 pages, 1994
Alain Delbe nous propose avec « Les Iles Jumelles » une approche du fantastique tout en nuances, une forme de poison particulièrement subtil qu’il instille au lecteur à doses infinitésimales au fil de sa plume. Nous sommes dans un univers improbable, sur une île parfaite, en compagnie d’un libraire sans substance. On y côtoie Jeanne, la petite fille muette enfermée dans un silence quasi-religieux ; on y rencontre Gilles, le musicien illuminé à la recherche de l’accord absolu ; on y découvre Monsieur Huns, sorcier inquiétant qui exhibe sous son chapiteau de répugnantes créatures ; et on s’émerveille au contact de Marina, femme de rêve s’il en est une et pour laquelle notre libraire s’enflamme. Une galerie de portraits qui n’est finalement qu’un prétexte à mettre en relief l’Evènement : l’apparition mystérieuse, à quelques encablures de l’île parfaite de sa sœur jumelle, l’autre île. Une copie plus que conforme, tant au niveau physique que sur celui des habitants…….. Des doubles évanescents avec lesquels il est impossible d’entrer en contact.
Alors ? Nous ne déflorerons pas ici la clef de l’énigme, tant elle ressort du domaine de la métaphysique pure, celle qui se défie du temps et de l’espace pour aborder les dimensions de l’impossible.
Attention, on flirte avec un chef d’œuvre.
Philippe Marlin.

EN COMPAGNIE DU ROI EN JAUNE, R.W. Chambers



 Les Grands Anciens se souviennent que Christophe Thill avait réalisé sa traduction pour notre fanzine, Dragon & Microchips, en 2000. Voilà ce qu'en disait à l'époque J.D. Brèque dans la défunte revue Ténèbres (no 9)



L’univers fantastique de Robert W. Chambers
Dragons & Microchips n° 16.
250 pages

Curieuse postérité littéraire que celle de Robert W. Chambers (1865-1933). Écrivain extrêmement populaire de son vivant, il est peu à peu tombé dans un oubli presque total, dont surnagent ses seuls textes fantastiques, franchement atypiques de son œuvre. Encore faudrait-il nuancer : si les cinq nouvelles fantastiques incluses dans The King in Yellow (1895) sont considérées comme des classiques, elles ne sont disponibles que par à-coups, leur carrière posthume présentant un profil en dents de scie tout à fait étonnant. En France, elles furent publiées en 1976 par Marabout dans un recueil intitulé Le Roi de jaune vêtu, aujourd’hui épuisé ; depuis, on a assisté à plusieurs tentatives de réhabilitation de Chambers : en 1981, Les Presses du Crépuscule, animées par Richard D. Nolane, publiaient Le Faiseur de lunes (The Maker of Moons, 1896) ; plus récemment, le quatrième numéro du Visage vert, daté de février 1998, nous proposait une nouvelle intitulée "Les Sphyx” (1904), suivie d’un passionnant essai de Michel Meurger.
Et que dire des jugements portés aujourd’hui sur l’auteur ! De Lovecraft, qui soulignait l’intérêt de The King in Yellow dans Épouvante et surnaturel en littérature, à son exégète S. T. Joshi, présent au sommaire de ce numéro spécial de Dragons & Microchips, en passant par Everett F. Bleiler, infatigable défricheur du fantastique, l’unanimité autour de Chambers est impitoyable : c’était un écrivain brillant mais superficiel qui, après avoir renouvelé le genre en profondeur, assurant la transition entre Poe et les modernes, a gâché son talent en produisant à la chaîne des romans sentimentaux qui flattaient le goût d’un public fruste. Reste, nous dit-on, une poignée de textes présentant surtout un intérêt de curiosité.
Mais grâce au travail considérable de Christophe Thill, responsable de ce numéro spécial, voici qu’est redoré le blason d’un auteur dont la piètre réputation dans le monde fantastique anglo-saxon s’avère injustifiée. Essai biographique, étude du contexte de l’époque, aperçus critiques, pastiches, tout contribue à brosser de l’œuvre fantastique de Chambers un tableau fidèle, qui donne envie de s’y plonger séance tenante. Certes, cette somme se concentre sur les textes purement fantastiques de Chambers, négligeant ses nouvelles de SF humoristiques auxquelles s’attachait le numéro du Visage vert cité plus haut. Mais il faut un commencement à tout. On annonce pour le proche avenir la publication aux États-Unis de l’intégrale des récits étranges et fantastiques de Chambers, sous l’égide de S. T. Joshi. Espérons qu’un éditeur français s’y intéressera. Vu le bonheur que j’ai eu à traduire “Les Sphyx” et “L’Homme à la table voisine” (in Les Chats fantastiques, éd. Joëlle Losfeld), je me porte volontaire à grands coups de trompette !
Jean-Daniel BRÈQUE

vendredi 27 mars 2020

LILITH LA LUNE NOIRE


 

 

 Un excellent bouquin que j'avais chroniqué dans Ténèbres 10.


 

Lilith, La Lune Noire

Un dossier agencé par Daniel Giraud
Les Gouttelettes de Rosée
2000

En attendant de lire le recueil de nouvelles que nous concocte Léa Silhol sur la Femme Primordiale, je vous conseille de lire cet ouvrage entièrement consacré à la légende de Lilith. Mythes, astres, poèmes et spéculations se bousculent dans ce petit livre fort joliment présenté, et ce afin de tenter de cerner l’insaisissable : la femme originelle. Car d’après la Kabbale hébraïque, Lilith fut la première épouse, celle d’Adam, qu’elle abandonna oubliant son alliance avec Dieu. Elle est tour à tour la femme étrangère qui incite à l’adultère, l’inconnue qui erre du côté de la mort, la Vénus déchue et vouée aux ténèbres. Lilith évoque le souffre et appelle le sexe. Elle cherche à exciter l’homme à qui il manque un partenaire féminin, à accomplir l’acte sexuel, pour créer ainsi à leur profit un corps à partir du sperme tombé dans le vide. On débouche rapidement sur le mythe sous-jacent de la Mandragore.
Un beau travail que cet ouvrage collectif qui nous plonge aux racines d’un fantastique trouble et fascinant. Et qui ne peut que nous laisser sur notre faim……..Lilith est irrécupérable car elle est celle qui n’existe pas. Lieu vide mais actif de toutes les possibilités. Noire comme la nuit mais invisible, elle est celle qui charme nombre d’écrivains.

Philippe Marlin

LE MANGEUR DE HACHISCH OU L'APOCALYPSE DU MAL, C.A. Smith


Le Mangeur de Hachisch ou l’Apocalypse du Mal
Clark Ashton Smith



Traduction de Philippe Gindre
2000
La Clef d’Argent, 22 avenue Georges Pompidou, 39100 Dole, email clef@citiweb.net
24 pages, 19,68 F

Dans cette descente effrénée au sein de gouffres de terreur interstellaire sans nom, le poète californien présente un spectacle grandiose et enivrant de vermillon vénéneux et d’ombres paralysantes dont le contenu n’a d’égal que le support verbal ; un support impliquant un des choix de vocabulaire les plus luxuriants et les plus délicats jamais opérés par un écrivain de langue anglaise. H. P. Lovecraft
La small press a ceci de merveilleux : pouvoir faire plaisir sans contraintes commerciales.... Et Philippe Gindre est passé maître dans cet art de l’enchantement, avec son fameux Codex Atlanticus et avant lui, avec le magnifique Cri Mécanique dont beaucoup gardent un souvenir nostalgique. C’est aujourd’hui une petite plaquette qu’il nous offre, exhumant une perle rare. On connaît C.A.S essentiellement pour ses oeuvres en prose, un des fleurons de la mythique collection NEO. Mais son oeuvre poétique....... ?
Laissons à C.A.S le soin de présenter lui-même son travail : grâce à une certaine conscience cosmique des choses (davantage que par le biais d’une simple drogue, qui a ici valeur de symbole), le rêveur est emporté à une altitude d’où il peut contempler les scènes étranges et multiformes de la vie sur des mondes étrangers ; sachant demeurer maître de ses visions, il les suscite et les dissipe à volonté. Puis, ayant atteint un état comparable au plan de conscience bouddhique, il devient à même d’y pénétrer et de s’identifier aux êtres et aux choses qui les habitent. Plus tard encore, un changement intervient au cours duquel les visions et les forces monstrueuses et démoniaques qu’il a évoquées commencent à le submerger et à le jeter dans des situations terrifiantes sans qu’il y puisse rien. Des armées de monstres et de démons, dont beaucoup proviennent des mythes et des légendes, s’assemblent contre lui et le poursuivent au sein d’un univers terrifiant, pour finalement le conduire au bord d’un gouffre où tombent en cataractes les ruines de l’univers ; un gouffre au fond duquel la face horrible et blême de l’éternité elle-même, monte par-delà les étoiles et les mondes, par-delà les choses de l’univers sensible, par-delà même les monstres et les démons, afin de venir l’affronter...
Un texte que l’on ne peut que lire à voix haute, au fur et à mesure que s’inscrit dans l’inconscient : ATTENTION, CHEF D’OEUVRE !!!!!:

Philippe Marlin

jeudi 26 mars 2020

LA VIE AMOUREUSE DES FEES, Franck Spengler




Bon, allez, j’avoue, cela fait plus de trente ans que je cherche la réponse à cette question : les fées font elles l’amour ?. Par le biais d’une dizaine de nouvelles, Franck Spengler apporte une réponse étayée à cette lancinante interrogation. Et quelle réponse !!! Les mythes fondateurs sont revisités avec pertinence, et la libido du Petit Peuple est enfin mise à jour. La treizième fée de Charles Perrault était une nymphomane particulièrement salace ; les Trois Parques avaient des penchants d’une perversité torride ; la fée Carabosse devait user de puissants sortilèges pour séduire les hommes, tant son odeur intime était…… désagréable ; Morgane et Merlin ne faisaient pas que de cueillir de jolies fleurs dans la forêt de Brocéliande ; Viviane était une fieffée exhibitionniste ; quant à la fée Clochette, et malgré sa petite taille, elle savait faire des miracles avec le sexe de son ami Peter Pan….. J’en passe et des meilleures.
Un livre léger, agréable et écrit dans la bonne humeur. Voilà comment j’aurais aimé que l’on me raconte ces douces créatures  !

mardi 24 mars 2020

GUIDE DU MYTHE DE CTHULHU, Patrice Allart


 Je retrouve cette notule que j'avais écrite pour le no 9 de Ténèbres (2000). A quand une mise à jour par Patrice ce cet excellent travail  ?



Guide du Mythe de Cthulhu
Patrice Allart
Encrage/Belles Lettres, 1999
158 pages, 160 fr

Les légendaires « Cahiers d’Etudes Lovecraftiennes » sont distillés par Encrage à dose homéopathique et c’est à chaque fois un grand plaisir pour l’amateur que de découvrir ce que nous a déniché Joseph Altairac, responsable de la collection. Un coup de maître assurément avec le travail de Patrice Allart, consacré à ce phénomène extraordinaire qui est celui de la descendance de Lovecraft. Comment cet obscur écrivain de Providence, peu connu de son vivant, a-t-il pu susciter une aussi foisonnante descendance littéraire ? Patrice Allart ne répond pas directement à cette question, mais nous brosse un panorama étourdissant de la littérature inspirée par le Rêveur d’Innsmouth. Les différentes générations de disciples sont disséquées au scalpel, avec de surcroît quelques incursions côté cinéma et bandes dessinées. Le fan que je suis regrettera la faiblesse de l’analyse côté français (mais où est donc Jean-Jacques Nguyen et son Courrier d’Arkham?) et le passage sous silence de la production rôlesque, pourtant fort abondante et d’une grande richesse (Chaosium/Descartes). Cette étude aurait également pu être étoffée par un chapitre sur le devenir étonnant du Nécronomicon, ouvrage sulfureux inventé par Lovecraft et recyclé par maints mouvements ésotériques !!
Malgré ces restrictions, nous sommes en présence d’une contribution majeure à l’étude lovecraftienne sur un sujet qui, à ma connaissance, n’a jamais été traité en langue française.

Philippe Marlin

L'ÉVANGILE DES BERGERS DANS LA LETTRE DU CROCODILE




Rennes-le-Château. L’Évangile des Bergers de Marie-Charlotte Delmas. Editions L’œil du Sphinx, 36-42 rue de la Villette, 75019 Paris – France.


Marie-Charlotte Delmas est sémiologue, historienne spécialiste des croyances populaires françaises. Ses explorations des croyances populaires, légendes et mythes du Razès l’ont conduite nécessairement vers Rennes-le-Château.
Avec ce roman, elle met en scène certaines composantes des affaires castelrennaises et des personnages réels qui se sont intéressés aux « mystères de Rennes-le-Château » et notamment au fameux « trésor », source d’une littérature qui semble sans fin.

Tous ceux qui s’intéressent à Rennes-le-Château se plongeront avec plaisir dans cette aventure, pour les autres, c’est l’occasion d’approcher un mythe contemporain et sa construction.
L’écriture plaisante et très fluide de l’auteur, nourrie de ses vastes connaissances, conduit le lecteur dans les magnifiques décors du Razès et dans les méandres tantôt sombres tantôt lumineuses des secrets de Rennes-le-Château et de l’abbé Saunière. L’intrigue se mêle aux références ou documents historiques.
Marie-Charlotte Delmas déploie avec talent sa boîte à secrets, de surprise en surprise, jusqu’à la découverte de l’origine bien lointaine du « trésor ».

- Un diable dans une église, c’est curieux, remarqua le brigadier. Il est impressionnant en plus avec son visage grimaçant et ses ailes de chauve-souris. Mais, comment savez-vous qu’il s’appelle Asmodée ?
- C’est ce que disent tous les chercheurs et les gens du coin aussi. Il n’y a qu’Albert qui n’est pas d’accord.
- Pourquoi ? demanda Solier en se retournant vers Albert.
- Si Saunière avait voulu mettre dans son église un diable particulier pour qu’on le reconnaisse, il se serait forcément inspiré des descriptions des démonologues. Or, selon eux, Asmodée à trois têtes, la première d’un taureau, la seconde d’un bélier et la troisième d’un homme. Il a aussi une queue de serpent et des pieds d’oie.
- Saunière pouvait trouver ces informations-là ?
- Bien sûr, il avait dans sa bibliothèque le Dictionnaire infernal de Collin du Plancy, très à la mode à son époque. Asmodée y est non seulement décrit, mais dessiné.
- Et celui-là, il y est aussi ? continua Solier.
- Pas vraiment. C’est un simple diable que voulait représenter Saunière, du grec diabolos, diviseur. Satan, l’ange déchu qui s’opposa à Dieu.
- De toute façon, le coupa Fred, son nom n’a aucune importance. C’est la phrase qui est inscrite sous les anges qui le surmontent qui donne la clé. Par ce signe tu vaincras.
- Quel signe ? s’étonna Solier.
- Le chrisme, expliqua Albert. Un symbole chrétien formé des lettres grecques X et P… 

A découvrir sans hésiter

Site de l’auteur :

samedi 21 mars 2020

LES EDITIONS DE L'OEIL DU SPHINX





Notre petite maison d’éditions, LES ÉDITIONS DE L’ŒIL DU SPHINX, devrait fêter ses 20 ans en juin 2020. Elle n’a jamais eu recours au crédit (ni au financement participatif). Son catalogue est riche de plus de 200 titres et a doublé de volume suite au rachat de la marque EDITE en 2014. Son chiffre d’affaires s’articule de la sorte : 40% sur les grands réseaux (Amazon notamment), 40 % sur les librairies et 20 % sur notre propre boutique en ligne (essentiellement des particuliers).
Sans être exceptionnelle, la situation était saine jusqu’à une date récente, grâce à notre politique de petits tirages collant à la demande (pas de diffuseur institutionnel), à l’appui d’un gros distributeur parisien (SFL) et à un noyau très solide de fidèles lecteurs. Et puis les choses se sont mises à basculer début mars. Nos ventes sur les grands réseaux (Amazon) ont chuté de moitié, phénomène d’autant plus curieux qu’en période de confinement, les ventes en ligne devraient exploser. Puis, coup de grâce, les librairies ont fermé leurs portes… L’impact sur la trésorerie est hélas immédiat Nous pourrons certainement survivre pendant deux mois, après….
Alors les zamis, si vous aimez ce que l’on fait, privilégier notre boutique en ligne (www.oeildusphinx.com). Malgré les aléas de la poste, nous ferons le maximum pour vous livrer dans des délais raisonnables. Nous avons beaucoup de beaux projets dans nos laboratoires, ce serait dommage qu’ils ne voient pas le jour.

mercredi 18 mars 2020

MARLIN SUR LE BLOG DE J.F. GERAULT

mardi 17 mars 2020

Compte rendu de l’ouvrage « Philippe Marlin, un enfant de Planète, Entretiens avec Claude Arz » (première partie).




Le livre en question.
Je ne savais pas comment chroniquer dans ce blog un livre que j’ai trouvé passionnant, Philippe Marlin, un enfant de Planète, Entretiens avec Claude Arz aux éditions de l’Œil du Sphinx. J’ai décidé tout simplement d’en commenter les meilleures parties au hasard de ma lecture, étant dans l’impossibilité de résumer un livre qui porte sur 71 ans de la vie d’un homme hyperactif (Philippe est né en 1947).
J’ai rencontré Philippe Marlin en l’an 1999. Il avait créé déjà depuis l’année 1989 l’association l’Œil du sphinx consacrée entre autres à l’écrivain américain de littérature fantastique Howard Phillips Lovecraft, et moi je venais de traduire deux romans d’un épigone allemand de cet auteur, Wolfgang Hohlbein, intitulés Le mage de Salem  et L’héritage de la nuit. J’ai donc adhéré à son association.
C’était l’époque des publications d’amateurs (fanzines), et toute une série de titres sortirent des presses d’origine de l’association : Dragon & Microchips (Science-Fiction, Fantastique), Murmures d’Irem  (Ésotérisme),  Rôle’ and’ Rêve  (Jeu de Rôle). Le succès rencontré (62 volumes publiés) amena les fondateurs en 2000 à doubler l’association d’une véritable structure commerciale, sous forme de SARL, Les Editions de l’Œil du Sphinx. L’entreprise multiplie désormais les incursions dans de nombreux domaines, mystères de l’histoire, fortéanisme et cryptozoologie, ufologie et parapsychologie tout en continuant à rendre hommage à H.P. Lovecraft.
Philippe Marlin, un enfant de Planète, Entretiens avec Claude Arz est le compte rendu des entretiens qui ont eu lieu du 12 février 2018 au 6 avril 2019 entre Philippe Marlin et l’écrivain Claude Arz, où Philippe a développé ce qu’a été son action, principalement dans le domaine de l’édition et de la banque, notamment entre 1960 et 2019, après qu’il ait lu en 1960 le livre pour lui déterminant « Le matin des magiciens » de Louis Pauwels et Jacques Bergier. S’en est suivie pendant dix ans la parution de la revue « Planète » inspirée par cet ouvrage.
Je commence mon compte rendu de manière complètement aléatoire à la page 56 sur l’AMORC (Antiquus Mysticusque Ordo Rosae Crucis) au sujet de laquelle les commentaires de Philippe m’ont paru très intéressants. L’AMORC est une association à visée spirituelle et ésotérique qui, depuis le film « Qui sont les Rose-Croix ? » (du 29 juin 2018)  par Frédéric Lenoir, un de nos plus grands historiens des religions, n’est plus considérée comme une secte.
Voici deux extraits de ce qu’en dit Philippe :
« Les années 1970 — ça va aussi évoquer quelque chose pour toi — ont également été de mon côté les années A.M.O.R.C. J'ai adhéré à cette association ésotérique entre guillemets, à laquelle je suis resté fidèle pendant de nombreuses années et dont je garde un excellent souvenir. Pour moi, c'était un peu l'école élémentaire de l'ésotérisme, c'est-à-dire qu'ils avaient (et ils ont toujours, je suppose) une démarche très structurée. » […]
« Je n'ai jamais recruté personne. Par contre, j'étais un étudiant fidèle. J'ai toujours mes monographies, mes cahiers de notes. »
Voilà la première partie de ce compte rendu. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.

mardi 10 mars 2020

LE TESTAMENT DE LA LICORNE par Jean Hautepierre




Bonjour,

J'aurai le plaisir de lire des poèmes du "Testament de la licorne" le lundi 16 mars 2020 à 18h30, dans la salle Laborey (grande salle) du Théâtre du Nord-Ouest (13 rue du Faubourg Montmartre, 75009 Paris, M° Grands Boulevards).
"Le Testament de la licorne" regroupe quasiment l'intégralité de mes oeuvres poétiques, hors théâtre et hors épopée. Il sera publié dans les semaines à venir aux éditions Unicité. Ne pouvant donc probablement dédicacer ce livre le 16 mars, je serai en mesure de dédicacer d'autres ouvrages.

Bonne réception,

Jean Hautepierre

samedi 7 mars 2020

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : COUPE AMERE, Gisèle Gonneau




Agréable surprise que ce polar de Gisèle Gonneau, Coupe Amère, publié en 2018 chez Sybilline. On est dans le polar régional (l’Ariège) mâtiné de maçonnerie. Agathe, le capitaine de police, est en effet responsable d’une Loge locale qu’elle dirige comme ses équipes du commissariat, « de main de maître ». Et de se retrouver confrontée à deux affaires, l’une assez banale de braqueurs minables, l’autre nimbée d’un mystère sanglant. Un tueur en série sévit sur toute l’Ariège à des dates déterminées, assassinant de jeunes et jolies femmes (blondes), dont le point commun est d’être seules dans la vie. Les cadavres sont retrouvés dans leur baignoire, les veines tranchées, entourées de pétales de roses avec une coupe de champagne renversée ayant contenu des barbituriques. Les premières affaires seront classées dans la famille « suicide », mais Agathe décide de rouvrir l’enquête, en raison de la similarité des scénarios. Et l’investigatrice dispose de solides moyens pour avancer dans sa traque, avec la complicité d’une mère voyante dont elle a hérité de certaines facultés. Le récit est découpé en chapitres courts, l’action ne cessant de rebondir. L’auteure sait du reste de quoi elle parle, ayant été elle-même commandant de police. Quant à la beauté de la région, elle offre au lecteur une toile de fond très attachante.
Un bon bouquin.

mercredi 4 mars 2020

LE POT LYONNAIS, Troyes



 LE POT LYONNAIS, 13 avenue Pierre Brossolette, 10000 Troyes, 03 25 40 11 73

Que voilà un restaurant qui mérite d'être distingué par le "Mijotron". Le cadre est chaleureux, un vrai bouchon, et le patron vous met tout de suite dans l'ambiance en vous apportant un petit pot de "cervelle de canut" avec ses croûtons.








La Carte, une ardoise bien sûr, fait automatiquement saliver. Côté entrées, la terrine de sanglier est somptueuse, l'assiette de cochonnailles monstrueuse et les œufs en meurette gouleyants. Côté plats, le filet de boeuf au poivre se mange pratiquement sans couteau, les rognons sont à la sauce grand mère (crème et moutarde) et le pied de porc mitonné au vin rouge.



Les petits crus du beaujolais et des côtes du Rhône n'attendent que votre commande pour vous aider à étancher votre soif.


Nous avons zappé le dessert pour cause de "plus faim" !

dimanche 1 mars 2020

L'AGENDA CONTRE-CULTUREL DE L'ODS (Mars-AVRIL)


 

 

Évènements récurrents


(Classés par date de fin de l’événement)

Du 11 décembre au 7 juin 2020, exposition Cartomancie : entre mystère et imaginaire, Musée français de la carte à jouer, 16 rue Auguste Gervais, Issy-les-Moulineaux.

Du 2 avril au 26 juillet, exposition au musée Maillol à Paris, Esprit, es-tu là ?, les peintres et les voix de l’au-delà

Du 27 février au 27 septembre, pratiquement 1600 ans après leur installation à Toulouse, le musée Saint-Raymond ouvre la première exposition de France exclusivement dédiée aux Wisigoths. Un peuple méconnu et déprécié qui a pourtant écrit quelques grandes pages de l’histoire de la ville rose. 

***

Évènements ponctuels



4 mars à 18 heures, lectures et dédicaces de Fabienne Leloup et Jean Hautepierre à l’Eurydice, 79 rue du Cardinal Lemoine

6 mars, Conseil ODS

7 et 8 mars, Festival de la Fantasy à Vallauris


13 mars à 18h30 à la Librairie Dimension Fantastique (Paris), dédicaces Lovecraft avec Nicolas Fructus.

20 mars, Salon du Livre de Paris

26 mars, Colloque du Cerli à Nancy sur Le Rêve (Lauric Guillaud)

28 et 29 mars, Festival BD de Ste-Livrade (Lot)

4 avril à 16 h, conférence à Maxéville, Jacques de Molay, le dernier Grand-Maître des Templiers.

4 et 5 avril, Grésimaginaire à Crolles (Isère), gymnase la Marelle.


4 et 5 avril, Angers Geek Festival, Parc des Expositions

Le prochain Salon Maçonnique du Livre et de la Culture, Masonica Lille 2020, se tiendra les 4 et 5 Avril 2020. Le Salon du livre maçonnique de Ronchin devient dorénavant Masonica Lille : depuis 2015 les deux salons celui de Lille-Ronchin et Masonica de Bruxelles étaient partenaires. Désormais, ils ne formeront qu’un seul et même salon.
Le Salon Maçonnique se tient dans les locaux de la Maison des Associations, 3 Rond-Point des Acacias, 59790 Ronchin

5 avril, Salon du Livre de Gaillard (Haute Savoie)


Du 23 au 28 avril, Les Intergalactiques de Lyon

Du 24 au 26 avril, Festival du Livre Rare au Grand Palais (Paris)

26 avril, Salon du Livre de Dozulé (Jean Hautepierre) avec la Société des Écrivains de Normandie (Franck Buleux).