Celui qui hante les ténèbres (1935, in Weird Tales 1936). Dans cette nouvelle, Lovecraft met en scène son ami Robert Bloch sous les traits de Robert Drake, artiste, écrivain et peintre qui vient de s’installer à Providence, dans College Street, à proximité de la Brown University et de sa bibliothèque John Hay. Il est connu pour ses œuvres fantastiques comme Celui qui creuse sous la terre, l’Escalier de la Crypte, Shaggaï, dans la vallée de Pnath et le Dévoreur venu des Étoiles. Il est fasciné par le paysage de la ville qu’il observe de sa fenêtre et notamment par la colline de Federal Hill au faîte de laquelle il remarque une église qui semble déserte. Il finit par se décider, traverse la ville et arrive dans un quartier où les habitants ont des visages exotiques et le peau mate. Avec difficultés, un quidam se décide de répondre à ses questions et lui explique que l’église abandonnée a été le siège d’un culte maléfique qui appelait des êtres atroces à sortir d’un gouffre noir inconnu. Une opération d’exorcisme a du reste dû y être menée.
Blake pénètre dans les lieux par un soupirail. La nef colossale était un espace maintenant dévasté, avec des
amoncellements et montagnes de poussière sur ses bancs à caissons, autel,
chaires et chœur, et des enchevêtrements titanesques de toiles d’araignées
tendues sous les ogives de la galerie et s’entrelaçant sous les colonnes
gothiques du cloître. Sur toute cette désolation silencieuse jouait une lumière
sans source visible tandis que le soleil de fin d’après-midi lançait ses rayons
déclinant à travers les étranges panneaux mi- obturés des grandes baies de
l'abside. Il découvre dans la sacristie une bibliothèque de livres maudits
et un petit carnet rempli de signes incompréhensibles.
Dans le clocher, il met la main sur un petit coffret dans lequel est entreposé un « Trapézoèdre Luisant » et le cadavre d’un journaliste, Edwin M. Lillibridge dont le journal parle de la secte « la Sagesse des Etoiles » et d’invocations à « Celui qui Hante les Ténèbres » par le biais du trapézoèdre. La contemplation de cette pierre a sur lui d’étranges effets : Il se sentait enchevêtré dans quelque chose – quelque chose qui n’était pas dans la pierre, mais qui à travers elle l’avait regardé –, quelque chose qui pourrait le suivre désormais sans cesse avec une connaissance qui débordait la vue physique.
Dans le clocher, il met la main sur un petit coffret dans lequel est entreposé un « Trapézoèdre Luisant » et le cadavre d’un journaliste, Edwin M. Lillibridge dont le journal parle de la secte « la Sagesse des Etoiles » et d’invocations à « Celui qui Hante les Ténèbres » par le biais du trapézoèdre. La contemplation de cette pierre a sur lui d’étranges effets : Il se sentait enchevêtré dans quelque chose – quelque chose qui n’était pas dans la pierre, mais qui à travers elle l’avait regardé –, quelque chose qui pourrait le suivre désormais sans cesse avec une connaissance qui débordait la vue physique.
Il s’enfuit, rentre chez lui, mais reste obnubilé par son aventure.
Il apprend par la presse que les bruits qui agitent le quartier de l’église redoublent
d’intensité lors des nuits d’orage, lorsque le courant « saute ». Et
de plonger dans des cauchemars terrifiants au cours desquels il se retrouve
dans l’église en proie au Chaos Ultime. On le retrouvera mort à sa fenêtre, les
traits tordus par une horreur indicible.
° Le tueur stellaire : Le Tueur stellaire (1935). Cette
nouvelle est la revanche concoctée par Robert Bloch qui a son tour va tuer
Lovecraft….
Un écrivain oisif en manque d’inspiration
met la main sur un exemplaire du De Vermis Mysteriis. Il se rend chez
un ami et lui met ce livre entre les mains. L’ami imprudent récite alors une
formule en latin et attire sur lui la fureur d’un vampire stellaire qui le vide
de son sang. L’écrivain qui a acheté le livre repart en brûlant la maison.
° Livres : Dans la
sacristie, il découvrit un bureau mangé des vers et plusieurs rayonnages
montant jusqu’au plafond, surchargés de livres moisis dont les titres lui
inspirèrent une horreur sans nom, car ces volumes renfermaient les secrets et
les formules redoutables des temps fabuleux antérieurs à l’existence de
l’homme. Blake lui-même en avait déjà lu plusieurs : une traduction latine
du Necronomicon, le sinistre Liber Ivonis, l’infâme Culte des Goules du comte d’Erlette, l’Unaussprechlichen Kulten de von
Juntz, et le De Vermis Mysteriis de
Ludvig Prinn. En outre, il y en avait d’autres qu’il ne connaissait que de
réputation (tels que les Manuscrits
pnakotiques et le Livre de
Dzyan), et un ouvrage rédigé en caractères indéchiffrables, mais
contenant certains symboles et diagrammes parfaitement clairs pour un étudiant
ès sciences occultes.
* De Vermis Mysteriis, créé par Robert Bloch dans Le Tueur Stellaire. Il est censé avoir été écrit en
prison par un certain Ludvig Prinn, brûlé vif à Bruxelles
par l'Inquisition
au XVe siècle ou XVIe siècle ;
d'après ses propres dires, Prinn était un survivant de la neuvième croisade (1271-1272).
* Le
Livre de Dzyan supposé être un ancien texte, d'origine tibétaine, et possiblement
relié à une branche ésotérique du Lamaïsme.
Il a été la base de la Théosophie, le mouvement spiritualiste ésotérique fondé par Helena Blavatsky
en 1875 et diffusé par la Société théosophique. L'œuvre majeure de cette
dernière, La Doctrine Secrète (1888), se propose de
faire l'étude de certaines stances (voir Wikisource)
tirées de cet ouvrage légendaire, identifié depuis plusieurs années par des
chercheurs anglo-saxons avec le livre de Kiu-Te.
° Les créatures : le
panthéon habituel est au rendez-vous avec Yog Sothoth, Nyarlathotep le Pharaon
Noir, Azathoth, le Chaos Ultime…
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