Le Nécrophile (1922,
une révision pour Eddy C. Martin, The
Loved Dead, in Weird Tales 1924).
Une révision qui a dû être effectuée alors que Lovecraft travaillait sur Le Molosse dont la thématique est très
proche. Un beau texte de poésie noire qui n’est pas sans rappeler celle des Fleurs du Mal. Il sera du reste repéré
par les autorités qui protesteront contre ce genre de publication ce qui
conduira l’éditeur à mettre Lovecraft « sous surveillance ». Il
s’agit de l’histoire d’un jeune homme vivant en reclus chez ses parents à
Fenham, ne s’intéressant à rien et plongé dans une lourde apathie. Jusqu’au
jour où son grand-père décède et que l’enterrement de ce dernier lui apporte la
révélation : une fascination morbide pour les cadavres, une passion
dévorante pour les cimetières, une intoxication méphitique aux parfums des « ailes
de la mort ». Ces mêmes délices seront à nouveau dégustés lors de l’inhumation
de ses parents, puis ce sera le grand saut : travailler aux Pompes
Funèbres. Pour assurer l’approvisionnement, il se transformera la nuit en
sérial killer, mais se fera renvoyer de son emploi, son patron l’ayant retrouvé
au petit matin enlacé avec un cadavre encore tout chaud. Il se fera affecter
dans une morgue militaire lors de la Grande Guerre, et, de retour au pays,
reprendra ses méfaits. Traqué finalement par la police, il se suicidera en s’ouvrant
les veines.
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