mardi 20 mars 2012

MYCA, FILLE DE TRANSYL'









LE MÉTROPOLITAIN - Nouvelles

Le nouveau roman de Michèle Laframboise
21 mars 2012
par Sabrina Seghirani

Le nouveau roman de Michèle Laframboise vient de paraître aux éditions Vents d’Ouest et ouvre le bal de la toute nouvelle collection Nébuleuse. Consacrée à la littérature de genre, elle regroupe des romans de science-fiction, du fantastique, de la fantaisie et de la littérature de l’imaginaire.

Avec Mica, fille de Transyl, Michèle Laframboise raconte les aventures de Mica, jeune fille du peuple de la nuit éduquée pour devenir « seigneuresse » et qui découvre des malversations qui remettront en doute sa vision de la société.

« C’est un roman d’aventure avec une jeune fille moderne qui va avoir des conflits de loyauté, c’est une jeune fille en rébellion contre l’ordre établi, contre la société, contre ses parents. C’est, en somme, une fille d’aujourd’hui avec la quête des premiers émois amoureux aussi », confie l’auteure.

Deux peuples s’affrontent dans le roman. Les Diurnes et les Nocturnes. Cette histoire de la jeunesse préfigure un monde qui vit en vase clos sur une planète Transyl, inspirée de la Transylvanie de Vlad Tepes. C’est une société où les seigneurs Nocturnes sont en guerre contre les Diurnes. Puis il y a Mica, une jeune fille amoureuse d’un homme au regard ténébreux et qui appartient à l’autre race, celle de la nuit.

« J’avais déjà commencé à imaginer, il y a quelques années, cette histoire de Nocturnes et de Diurnes et tout cet enchevêtrement qui les lie. Puis j’ai écrit le roman en six mois. Ce que j’aime dans un livre, c’est inventer des mondes nouveaux, construire une nouvelle société car cela permet de parler de notre monde actuel, de parler de racisme et d’obscurantisme. Je veux amener les jeunes à concevoir un univers plus subtil que celui d’un état sociétal manichéen avec voici les gentils et voici les méchants. »

Mica, fille de Transyl est un roman sur la quête d’aventure et de vérité. Parsemé de clin d’œil et de références littéraires, le roman renouvelle le genre de la science-fiction et permet un judicieux parallèle entre l’univers fantastique de Mary Shelley et de Bram Stoker, le monde aventurier de Conan Doyle et l’onirisme romantique d’Oscar Wilde. Au fil des pages, on y découvre le vaisseau Frankenstein, les ateliers Stoker, Mica a un frère qui se prénomme Dorian, on y évoque le Nouveau Monde et le nom de famille de l’héroïne est Nosfératu.

« J’ai grandi avec les livres. Les jeunes d’aujourd’hui grandissent avec tout un tas d’appareils. J’évite donc d’écrire comme Charles Dickens avec trois pages de description d’un fauteuil car il faut que ce soit accessible. »

Quand on est auteure de romans jeunesse, il y a une certaine responsabilité envers le jeune public. Si elle ne se reconnaît pas de mission à proprement parler, Michèle Laframboise évite cependant de mettre ses héros dans des situations vulnérables.

« J’essaie de donner une fin positive ou une lueur d’espoir. Sauf mon court texte publié dans la revue scientifique québécoise Brins d’éternité, Le Tapis d’Halimi qui raconte la genèse d’une guerre civile. Quand on écrit un roman pour la jeunesse, on doit être capable de montrer aux lecteurs la possibilité de découvrir un nouveau monde, d’expliquer un autre univers. »

Dans ses romans, Michèle Laframboise permet au jeune public de développer son imagination. Géomètre de formation, elle invente sans cesse de nouveaux concepts ou de nouveaux produits, comme les micro-robots destinés à nettoyer les dents ou le « keratiniseur » qui modifie la structure de la kératine du cheveu.

Roman de science-fiction, Mica, fille de Transyl est un conte moderne et mystérieux è la croisée de plusieurs genres. La jaquette est signée Laurine Spehner.

« Les lecteurs retiendront de mon nouveau roman ce qu’ils veulent car tout est en fonction de ce que l’on a lu auparavant. Mais, je serais comblée s’ils me disent que Mica, fille de Transyl les a émus ou fait pleurer », conclut Michèle Laframboise.

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