LE MÉTROPOLITAIN - Nouvelles
Le nouveau roman de Michèle Laframboise
21 mars 2012
par Sabrina Seghirani
Le
nouveau roman de Michèle Laframboise vient de paraître aux éditions
Vents d’Ouest et ouvre le bal de la toute nouvelle collection Nébuleuse.
Consacrée à la littérature de genre, elle regroupe des romans de
science-fiction, du fantastique, de la fantaisie et de la littérature de
l’imaginaire.
Avec Mica, fille de Transyl, Michèle Laframboise raconte les aventures
de Mica, jeune fille du peuple de la nuit éduquée pour devenir
« seigneuresse » et qui découvre des malversations qui remettront en
doute sa vision de la société.
« C’est un roman d’aventure avec une jeune fille moderne qui va avoir
des conflits de loyauté, c’est une jeune fille en rébellion contre
l’ordre établi, contre la société, contre ses parents. C’est, en somme,
une fille d’aujourd’hui avec la quête des premiers émois amoureux
aussi », confie l’auteure.
Deux peuples s’affrontent dans le roman. Les Diurnes et les Nocturnes.
Cette histoire de la jeunesse préfigure un monde qui vit en vase clos
sur une planète Transyl, inspirée de la Transylvanie de Vlad Tepes.
C’est une société où les seigneurs Nocturnes sont en guerre contre les
Diurnes. Puis il y a Mica, une jeune fille amoureuse d’un homme au
regard ténébreux et qui appartient à l’autre race, celle de la nuit.
« J’avais déjà commencé à imaginer, il y a quelques années, cette
histoire de Nocturnes et de Diurnes et tout cet enchevêtrement qui les
lie. Puis j’ai écrit le roman en six mois. Ce que j’aime dans un livre,
c’est inventer des mondes nouveaux, construire une nouvelle société car
cela permet de parler de notre monde actuel, de parler de racisme et
d’obscurantisme. Je veux amener les jeunes à concevoir un univers plus
subtil que celui d’un état sociétal manichéen avec voici les gentils et
voici les méchants. »
Mica, fille de Transyl est un roman sur la quête d’aventure et de
vérité. Parsemé de clin d’œil et de références littéraires, le roman
renouvelle le genre de la science-fiction et permet un judicieux
parallèle entre l’univers fantastique de Mary Shelley et de Bram Stoker,
le monde aventurier de Conan Doyle et l’onirisme romantique d’Oscar
Wilde. Au fil des pages, on y découvre le vaisseau Frankenstein, les
ateliers Stoker, Mica a un frère qui se prénomme Dorian, on y évoque le
Nouveau Monde et le nom de famille de l’héroïne est Nosfératu.
« J’ai grandi avec les livres. Les jeunes d’aujourd’hui grandissent avec
tout un tas d’appareils. J’évite donc d’écrire comme Charles Dickens
avec trois pages de description d’un fauteuil car il faut que ce soit
accessible. »
Quand on est auteure de romans jeunesse, il y a une certaine
responsabilité envers le jeune public. Si elle ne se reconnaît pas de
mission à proprement parler, Michèle Laframboise évite cependant de
mettre ses héros dans des situations vulnérables.
« J’essaie de donner une fin positive ou une lueur d’espoir. Sauf mon
court texte publié dans la revue scientifique québécoise Brins
d’éternité, Le Tapis d’Halimi qui raconte la genèse d’une guerre
civile. Quand on écrit un roman pour la jeunesse, on doit être capable
de montrer aux lecteurs la possibilité de découvrir un nouveau monde,
d’expliquer un autre univers. »
Dans ses romans, Michèle Laframboise permet au jeune public de
développer son imagination. Géomètre de formation, elle invente sans
cesse de nouveaux concepts ou de nouveaux produits, comme les
micro-robots destinés à nettoyer les dents ou le « keratiniseur » qui
modifie la structure de la kératine du cheveu.
Roman de science-fiction, Mica, fille de Transyl est un conte moderne et
mystérieux è la croisée de plusieurs genres. La jaquette est signée
Laurine Spehner.
« Les lecteurs retiendront de mon nouveau roman ce qu’ils veulent car
tout est en fonction de ce que l’on a lu auparavant. Mais, je serais
comblée s’ils me disent que Mica, fille de Transyl les a émus ou fait
pleurer », conclut Michèle Laframboise.
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